Grossesse: première partie

N.D.A.: Et voilà, j'ai ENFIN fini d'écrire ce chapitre ! Sans plus de bavardages, je vous laisse lire, en espérant qu'il vous plaira et en m'excusant 100 fois pour mon retard !

1 mois

Assise à la table de la cuisine, je surfe sur internet, cherchant une maison capable d'accueillir notre nouveau venu. On a discuté avec Kat et on est rapidement tombés d'accord sur le fait que nous ne voulions plus vivre dans l'appart, qui serait un peu petit pour nous trois. Et ça va faire à présent une semaine que je navigue entre plusieurs sites pour trouver la maison parfaite.

Et je crois que je l'ai trouvée ! Grande, avec un immense terrain et pas trop loin de l'agence de Dynamight. Je me lève et vais la montrer à Kat.

_Comment tu la trouves ?

_Elle a l'air super ! Contacte le proprio et dis lui qu'on veut la visiter, me répond-il en souriant après avoir examiné les photos et la description de la maison.

J'envoie donc un message et reçois une réponse positive un peu plus tard.

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Quelques jours plus tard

Nous nous garons dans la petite ruelle, excités à l'idée de faire la visite. La maison se situe dans un petit village un peu paumé entre la ville et la campagne. Tout est calme ici, pas de bruits de voitures, pas de pollution, juste de l'air frais et le chant délicat des oiseaux. Ce sera parfait pour élever tranquillement notre enfant. Il y a une école pas très loin, l'arrêt de bus est en haut de la rue et nous sommes à 20 minutes du centre ville.

La propriétaire nous attend devant l'entrée de la maison et nous accueille d'un grand sourire. Nous nous présentons rapidement puis elle nous fait entrer. Nous arrivons donc dans un hall, assez étroit. Il continue en couloir qui mène à des sanitaires, la buanderie et la porte de la cave. Deux portes de part et d'autre du couloir nous permettent d'entrer dans les pièces principales de la maison. La cuisine, la salle à manger et le salon sont tous ouverts, si bien que je pourrai surveiller depuis la cuisine l'enfant qui jouera dans le salon. Toujours au rez-de-chaussée, une grande chambre contenant sa propre salle de bains et juste à côté, une sorte de pièce qui pourrait servir de débarras. Une grande baie vitrée illumine le salon, nous offrant un accès à la petite terrasse. L'étage est composé de deux chambres, d'une salle de bains et d'une grande mezzanine.

Tout au long de la visite, nos regards n'ont cessé de s'émerveiller. C'est vraiment la maison parfaite. Nous nous accoudons à présent au petit muret séparant la cuisine de la pièce à vivre et remplissons les papiers. Nous sommes sûrs de nous concernant cette habitation, tellement que nous n'avons pas besoin de visiter d'autres maisons.

Une fois les papiers signés, la propriétaire nous informe qu'elle ne nous laissera la maison que dans un mois, le temps de régler tous les paramètres requis à l'acquisition d'une maison. Elle nous autorise cependant à commencer à déménager dès maintenant, pour que tout soit déjà prêt quand la demeure sera officiellement à nous.

Nous avons emballé toutes nos affaires non nécessaires dans des cartons et les avons déposées dans la maison. Nous en avons profité pour acheter le nécessaire pour le bébé. Nous nous sommes dit que nous allions monter tous les meubles tout de suite pour être tranquille une fois que tout sera installé.

Nous voici donc dans notre grande chambre, lui finissant de construire la table à langer qui ira dans notre salle de bains, et moi déballant les pièces du lit. Nous avons pris des choses assez simples, que nous pourrons personnaliser plus tard. Nous n'avions pas envie d'attendre de savoir le sexe de l'enfant pour acheter l'immobilier mais nous ne pouvions pas non plus se procurer des meubles décorés, genre rose avec des fleurs ou bleu avec des fusées. Nous nous sommes mis d'accord sur le fait que ça ne servait à rien d'acheter des décorations temps que l'enfant n'a pas sa propre chambre; je n'ai pas très envie d'avoir des petits nounours peints sur les murs de la mienne.

Kat est en train de serrer la dernière vis du meuble quand quelqu'un toque à la porte. Nous nous lançons un regard interrogateur. Nous n'avons pas encore donné notre nouvelle adresse à nos proches. A part la propriétaire, je ne vois pas qui cela pourrait être. Je me lève donc et vais ouvrir. Je découvre mon père sur le pas de la porte, le sourire aux lèvres.

_Papa ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?, dis-je en m'avançant pour le prendre dans mes bras.

_Je suis venu vous filer un coup de main !, répond-il en me serrant contre lui.

Je ne l'avais pas revu depuis que je lui avais annoncé ma grossesse. J'étais descendue le voir en personne, je voulais voir sa réaction en direct. Kat n'était pas venu, il était un peu stressé de voir mon père dans ces conditions (normalement, j'aurais dû le lui présenter quand on en était au début de notre relation, et pas après avoir emménagé avec lui et être tombée enceint). J'en ai parlé à mon père lors de ma venue et il n'a pas du tout été dérangé, disant même qu'il avait hâte de voir la tête du futur père (bien que je lui avais montré des photos de nous deux). Il faut croire que le grand jour est arrivé !

Je m'apprête à faire entrer mon père quand l'explosif apparaît dans l'entrée et vient serrer sa main, attendant que je fasse les présentations avec cet inconnu. Et je dois avouer que j'aurais beaucoup aimé avoir mon téléphone quand il a compris qui il avait en face de lui. Son visage s'est décomposé et il s'est fait tout petit face à mon paternel. Il a un peu rougi aussi. C'était vraiment marrant de le voir dans un tel état.

Une fois la surprise passée, nous nous sommes attelés au muret, seul endroit où il est possible de poser des verres.

_Comment tu as su qu'on était là ? Personne ne sait où est la maison, je demande.

_Je suis passé à votre appart' et j'ai croisé le proprio de l'immeuble. Il m'a dit que vous étiez en plein déménagement. Je lui ai dit que je suis ton père et il m'a tout de suite donné votre nouvelle adresse.

_Il est un con celui-là !, je m'exclame sous les regards étonnés des deux hommes. Imaginons que tu aies menti ou que tu sois bien mon père mais que tu me veuilles du mal et que ce soit précisément la raison pour laquelle on déménage, le gars il te donne l'adresse sans même poser de questions, genre on peut faire confiance à tout le monde. Si c'était vraiment le cas, bah il aurait une mort sur la conscience, là.

_T'as pas tort... M'enfin, je n'ai pas pour but de blesser ma petite fille chérie donc y'a pas de problèmes ! Oh, d'ailleurs ! Je vais emménager dans le Nord !

_C'est vrai ?!, je m'écrie, joyeuse.

Mon père hoche la tête.

_Je voulais revenir pour être présent pour votre enfant et j'ai donc cherché un appart pas trop cher pour un vieil homme comme moi, et j'ai fini par trouver. Un logement s'est libéré dans ton ancien immeuble. Je serais pas trop loin, mais pas trop près non plus !

_C'est super !

_Oh, on ne vous a pas proposé, mais vous voulez quelque chose à boire ?, demande soudainement l'explosif.

_T'embête pas avec le vouvoiement, tu veux ? Tu fais partie de la famille, pas besoin de toutes ces manières.

_Euh, oui, d'accord...

_Tu n'auras qu'à m'appeler par mon prénom: Kenzo !

_D'accord, euh, moi c'est Katsuki.

_Je sais qui tu es, répond mon père avec un petit sourire en coin.

Kat rougit une nouvelle fois et je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. Il me donne un léger coup de poing dans l'épaule pour me signaler son mécontentement.

_Bon ! Ces meubles ne vont pas se monter tout seuls, hein ! Au boulot !, s'exclame mon paternel en tapant dans ses mains, mettant fin à la conversation.

Nous retournons donc dans notre chambre et nous commençons à construire le lit. Kat est en train d'assembler les barreaux lorsque je remarque que mon père n'arrête pas de le regarder.

_Papa, arrête de le fixer.

Les deux hommes relèvent la tête, l'un surpris et l'autre gêné.

_Pardon, dit-il en se tournant vers le blond. Mais c'est que vous en avez une sacrée grosse, ajoute-t-il en désignant la cicatrice sur la joue droite de Kat.

_Oh ça ! C'est une marque de ma débilité !, je m'exclame.

L'explosif lève les yeux au ciel en poussant un râle d'exaspération. Malgré les nombreuses fois où on a discuté, je reste persuadée que si je n'avais pas fait ma tête de mule et que j'étais sagement restée à l'appart', tout se serait mieux passé. Même s'il est vrai que ce n'est pas moi qui lui ai causé celle-ci, je suis la responsable de sa plus grosse cicatrice. Son ventre est barré d'une longue ligne, résultat de son opération. Il n'a pas arrêté de me répéter que si je n'avais pas été là, Todoroki se serait pris la pierre en plein tête et serait sûrement mort. Il essaie de me rassurer en disant que grâce à moi, il a eu la force nécessaire pour s'élancer et me protéger, force qu'il n'aurait pas eu si ça avait été Shoto.

Mon père fronce les sourcils en se tournant vers moi pour que je développe. Il n'a peut-être pas eu vent de toute cette histoire. Les infos arrivent avec beaucoup de retard dans le Sud. Je lui explique donc en terminant de monter le lit. J'ai ensuite droit à de courtes remontrances du paternel, avant que l'ambiance soit de nouveau calme et qu'il décide lui aussi de nous faire partager une anecdote sur une de ses cicatrices. La conversation continue sur cette voie et nous nous retrouvons à nous montrer chaque parcelle de notre peau marquée.

Après environ une demi-heure de bavardages et trois quart d'heure de construction, nous avons enfin terminé la chambre de notre futur bébé. Satisfaits, nous sortons de la pièce et nous faisons visiter notre nouveau chez nous à mon géniteur.

Quelques semaines plus tard, nous sommes officiellement les habitants de cette magnifique maison. Pour la cinquième fois de la journée, je passe dans toutes les pièces à présent meublées et y reste au moins cinq minutes à les contempler. Ma pièce favorite est sans aucun doute la mezzanine. Elle est tellement grande que nous avons pu y installer un grand bureau et toute notre bibliothèque. J'ai récupéré tous mes livres entre-temps, puisque mon père est venu vivre dans le Nord. Et je peux vous dire que j'en ai pas mal, des livres !

Je redescends au rez-de-chaussée et retrouve Kat dans le canapé. Je me blottie contre lui tandis qu'il passe un bras autour de mes épaules.

_Comment était cette cinquième visite ?, demande-t-il en rigolant.

_Parfaite, comme les autres !

Je me concentre ensuite sur la télé qui diffuse les images d'une série humoristique et finit par m'endormir dans les bras de mon amant.

6 mois

Assis dans le canapé, nous regardons un de ces films sans action qui passent l'après-midi. Allongée sur l'accoudoir, les jambes sur celles de Kat et la main sur mon ventre arrondi, je suis plus perdue dans mes pensées que je ne suis l'intrigue du film. Soudain, je me rappelle de quelque chose d'important:

_Au fait ! J'ai pris rendez-vous chez la gynéco pour la semaine prochaine. Ce sera l'écho des six mois, on saura sûrement le sexe du bébé, dis-je en souriant, excitée à l'idée d'enfin connaitre le genre de mon enfant.

_La semaine prochaine ?, dit-il en fronçant les sourcils.

_Oui. Pourquoi ? Y'a un problème ?

_Quel jour t'as pris pour le rendez-vous ?

_Mardi, je réponds, suspicieuse.

_Je suis pas là mardi prochain. On va dans l'hôpital de Koganei pour rendre visite aux enfants. Tu peux pas décaler le rendez-vous ?

_Nan, j'ai galéré à l'avoir, je vais pas l'annuler. Et toi ? Je suppose que tu peux pas annuler ?

Il secoue négativement la tête.

_Si tu me l'avais dit, j'aurais pu gérer.

_Oï, fais pas comme si c'était de ma faute.

_Bah ça l'est un peu quand même ! Tu communiques pas.

_Bah si, je communique, je fais quoi là, à ton avis ?!

_Tu le fais exprès ou quoi ?! Je te parle de communication dans le genre information ! Me dire ce que tu fais de tes journées, par exemple !

_Ça sert à rien, je fais toujours la même chose !

_La preuve que non, puisque tu vas à l'hôpital. T'y va pas tous les jours, si ?

_Oh, c'est les hormones qui te rendent aussi chiante ?

Je lui lance un regard noir.

_Je suis chiante ? Je suppose donc que tu pourras te passer de ma compagnie ce soir.

Je me lève du canapé et me rends dans notre chambre pour remplir rapidement un sac de quelques affaires. Je sors ensuite de notre maison en claquant la porte. Je trouverai bien refuge chez Kirishima, lui ne me trouvera pas chiante.

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Une semaine plus tard

C'est le grand jour ! Je suis toute excitée ! Même si Kat ne sera pas là. J'ai tellement hâte de savoir si ce sera un mini-moi ou un mini-lui !

Je m'installe déjà dans la voiture alors que mon accompagnatrice n'est pas encore prête. Le soir où je suis allée chez Kiri, je lui ai demandé s'il pouvait m'accompagner, mais il m'a dit que lui aussi allait dans cet hôpital avec Kat. J'ai donc proposé à Mina, et elle a presque sauté de joie !

C'est donc avec mon amie rose que je me rends chez la gynécologue. Nous arrivons dans la salle d'attente, où elle nous accueille tout de suite. On entre alors dans une petite salle dotée d'un lit au centre et d'une télé à ses côtés.

_Bonjour (T/p), comment allez-vous ?, me demande-t-elle en souriant.

_Ça va bien, et vous ?

_Je vais bien, merci. Je vois que monsieur n'est pas là.

_Non, il a un empêchement. Le boulot de héro...

_Ce n'est pas trop dur à vivre ?

_Non, ça va. Je suis assez fière de ce qu'il fait, ça compense un peu ses absences, dis-je en souriant.

_Moi par contre, ça me plait pas. Il devrait être là, c'est sa famille quand même, intervient Mina avec un air mécontent.

Je lui lance un regard plein de sous-entendus. On a déjà eu cette conversation lors des jours précédents. Je connais son avis, mais je ne pense pas pareil. J'ai certes été déçue quand il m'a annoncé la nouvelle, mais je sais qu'il n'y est pour rien. Et puis, il me laisse pour aller faire sourire des enfants malades ou blessés qui sont sûrement très inquiets et à qui ça ferait super plaisir de voir leur idole. Même si je dois avouer qu'imaginer Kat être doux avec des enfants est un peu difficile. Je me demande comment il sera avec le nôtre. Même s'il est vrai que j'ai découvert un côté calme chez lui, j'ai du mal à l'imaginer patient avec un bambin.

_Bon bah, si vous êtes prête, vous pouvez vous installer, me dit la doctoresse en me désignant le siège.

Je prends place sur le fauteuil et relève mon t-shirt pour que mon ventre arrondi soit bien visible. La gynécologue vient poser le gel sur ma peau avant de l'étaler brièvement, avec la caméra. Je me souviens que lors de ma première échographie, Kat a faillit exploser la pauvre jeune femme quand j'ai grimacé à cause du contact froid du liquide. Je me suis amusée à l'embêter avec ça et à le raconter à quiconque voulait bien l'entendre pendant plusieurs jours. Il est tellement protecteur que ça en devient flippant parfois.

_C'est bien pour connaitre le sexe du bébé ?

_Oui, c'est ça !

_Alors, alors, alors... Et c'est... Un garçon ! Félicitations !

Mina explose aussitôt de joie, comme si c'était elle qui portait l'enfant, et me prends dans ses bras en criant dans mes oreilles. J'éclate alors de rire et enserre mon amie à mon tour.

Nous sortons de la clinique après avoir récupéré mon échographie. Nous nous réinstallons dans la voiture, comme à l'aller.

_Tu sais comment tu vas lui annoncer ?, demande la rose.

_Pas exactement, mais j'aimerais le surprendre. Ne pas juste lui dire comme ça.

_Je pensais exactement la même chose ! Ça t'embête si on passe au centre commercial ?

_T'es au volant, tu décides !

_Youpi !

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Quelques heures plus tard

Dix-neuf heures. Kat ne devrait pas tarder à rentrer. On a tout préparé ! On a fermé la porte à clé pour que l'explosif soit obligé d'abattre la poignée de la porte et ainsi nous prévenir de son arrivée. On a aussi posé nos achats sur la petite table près de l'entrée pour ne pas courir partout en cherchant les objets et ainsi éviter de tout gâcher.

Nous sommes assises dans le canapé, parlant de sujets divers et variés lorsqu'un cliquetis se fait entendre. C'est lui ! Nous nous levons rapidement et courons presque pour prendre les deux tubes posés sur le meuble. Nous nous mettons de part et d'autre de la porte séparant le hall de la cuisine et nous attendons qu'il apparaisse dans notre champ de vision pour actionner le mécanisme des tubes. Des dizaines de confettis bleus surgissent des tuyaux en carton, retombant dans les cheveux du blond et par terre. Kat, surpris, fait quelques pas en arrière en agitant ses mains devant lui afin d'y voir quelque chose.

Nous l'accueillons avec le sourire aux lèvres, tandis qu'il se remet de ses émotions. Je vais ensuite prendre le petit body bleu lui aussi et l'amène à Kat. Il le prend dans ses mains et le regarde fixement. C'est si petit dans ses grandes mains ! Il relève ensuite la tête vers moi, comme s'il venait seulement de comprendre.

_C'est un garçon ?

_Oui !

Un sourire vient s'afficher sur ses lèvres tandis qu'il s'approche doucement de moi. Il se penche alors et m'offre un doux baiser, oubliant complètement que Mina est là et qu'elle nous regarde avec des étoiles dans les yeux. Nos bouches se séparent et il répète , comme si on n'avait pas compris:

_C'est un garçon !

J'émets un rire face à sa réaction. Je ne pensais pas qu'il serait aussi content d'avoir un petit bonhomme ! Nous nous installons tous à table pour prendre l'apéro, et nous invitons même Sero à nous rejoindre. A peine arrivé que Kat lui annonce la nouvelle. Nous passons une bonne soirée accompagnés de nos amis. 

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