2 ans de relation + Bonus

_Salut, tout le monde ! On se retrouve dans quelques minutes pour voir votre héro préféré fai-

_Oï, tu fais quoi là ?, demande Kat en coupant la parole de Denki.  

_Bah, je filme. J'allais le mettre en story pour prévenir les gens. 

_Parce que t'as cru que t'allais le publier ? Tu peux rêver. C'est déjà bien que je te laisse filmer. 

_Mais euh ! T'es pas drôle !

_Boucle là que je puisse danser et qu'on en finisse au plus vite. 

Kirishima et Denki rient en pensant au spectacle auquel ils vont assister. On les a invité spécialement pour cette occasion. 

Depuis l'année dernière, nous n'avons pas eu le temps de nous réunir tous ensemble pour faire le gage de Kat. A chaque fois que nous choisissions une date, il y avait toujours quelqu'un qui ne pouvait pas venir, alors nous avons toujours reporté, jusqu'à aujourd'hui. Même si Sero et Mina ne sont pas là. Ils ne pouvaient pas se libérer mais nous ont dit de filmer la scène pour qu'ils n'en ratent rien. 

J'attends aussi ce moment avec une certaine impatience. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit celui que l'on aime faire une danse sexy vêtu d'une tenue moulante et d'un tutu ! Je compte bien garder cette pépite pour plus tard; on ne sait jamais si ça peut servir. 

En râlant, l'explosif me demande d'allumer la musique. Je m'exécute et appuie sur le bouton de mon téléphone pour mettre la vidéo en route. Kat commence alors son show: il s'assied à l'envers sur une chaise de sa salle à manger, et renverse sa tête en arrière, bougeant son bassin de manière très sensuelle. Puis il se lève en nous faisant un grand écart presque parfait et vient se poser devant la caméra pour nous faire un magnifique twerk. Il finit par se redresser, se tourne vers nous et nous fait un doigt d'honneur en nous envoyant un baiser. 

Nous éclatons de rire sous les grognements de mon copain. Je vérifie que j'ai bien sauvegardé la vidéo et je m'empresse d'aller embrasser mon râleur préféré, toujours en rigolant. 

_Vas-y, moque-toi..., dit-il en bougonnant.

_Oui, c'est ce que je fais ! 

Le blond et le rouge montrent ensuite la vidéo à Kat, qui sourit discrètement de satisfaction. 

_Vous voulez un café avant de partir ?, demandais-je à nos deux invités. 

_Non, je dois y aller, je dois bosser aujourd'hui, refuse Red Riot.

_Et moi, Kyoka m'attend, me réponds Chargéclair. 

Nous saluons nos deux amis et les accompagnons jusqu'aux escaliers. 

De retour dans l'appart', je m'assieds à la table dans la cuisine de Kat pendant qu'il va se changer. Il revient ensuite dans la cuisine pour se faire un petit café. 

_T'en veux un ?, me demande-t-il.

_Non merci.

Je regarde une nouvelle fois  la vidéo avant de la poster sur Instagram en souriant fièrement. 

_Allez, hop, ça part en story !

_Alors là, n'y pense même pas ! 

_T'inquiètes pas, je la mets en privé. Y'aura que la Bakusquad qui la verra. 

_Je t'ai dit non. 

_Oh allez, Denki le fera de toute façon ! 

_Mais je m'en fous que ce soit Denki qui le poste ! 

_Et ça veut dire quoi ça ?, dis-je en reportant mon attention sur mon petit ami.

_Ça veut dire que j'en ai marre que tu te comportes comme une fan ! 

_Mais qu'est-ce que tu racontes ? 

_Depuis qu'on est ensemble, tu t'excites quand tu as une photo de moi, tu bois mes paroles: tu as toujours des étoiles dans les yeux quand je te parle, tu souris comme une idiote quand on est tous les deux, et tu vas même jusqu'à renifler mes vêtements quand tu crois que je ne te vois pas. 

_J'aime ton odeur, c'est pas un crime, si ? Et tout ce que tu as cité avant sont les choses typiques que l'on fait quand on est en couple ! Ca fait deux ans qu'on est ensemble et presque quatre que je suis amoureuse de toi ! Comment tu peux douter de moi ? Je t'aime, Kat. Oui, j'ai été une de tes fans, mais j'avais treize ans ! Et j'étais fan de toute la classe 1-A et de quasiment tous les héros ! Je suis même fan de mon frère, Kat ! 

_Donne moi ton tel. 

_Quoi ? Pourquoi faire ?

_Donne moi ton téléphone, s'énerve-t-il en essayant de de me le prendre des mains. 

J'éloigne l'appareil le plus loin possible de lui, me levant au passage pour mettre le plus de distance entre nous. 

_Si tu ne me fais pas confiance, pour une quelconque raison, je préfère qu'on en parle calmement plutôt que tu ne m'accuses d'être quelqu'un que je ne suis pas, lâchais-je en prenant mon manteau et mon sac dans l'entrée.

_Qu'est-ce que tu fais ?, me demande-t-il, visiblement surpris de mon départ. 

_Je reviendrai quand tu te seras calmer. 

Je claque la porte sans attendre sa réponse. Je peux comprendre ses doutes, mais pas la façon dont il les exprime. Je suis une personne assez calme et je préfère poser tranquillement le problème plutôt que de m'emporter et dire ou faire des choses que je regretterai par la suite. 

Je décide de regagner mon appartement en prenant un raccourci, évitant ainsi la perpétuelle foule présente dans les rues de Tokyo. Alors que je marche rapidement dans une petite ruelle, pressée de rentrer chez moi, je me fais interpelée par une voix féminine derrière moi. 

_Excuse-moi, tu es bien (T/p) Takami, la petite amie de Ground Zero ? 

Je me retourne, étonnée. Comment connait-elle mon identité ? Et comment sait-elle que je sors avec Kat ? Nous sommes très discrets. Il a été d'accord avec moi lorsque je lui ai dit que je voulais éviter les réseaux et les médias. Nous nous déguisons quand nous devons sortir (pas grand chose, juste des lunettes et des bonnets ou casquettes) et nous nous séparons dès qu'il y en a la nécessité. Seule la Bakusquad et nos familles sont au courant. Alors comment peut-elle le savoir ? 

Méfiante, je décide de lui mentir:

_Non, vous devez trompez de personne. 

_Ah bon ? Je suis sûre que non pourtant. Je t'ai vu sortir de chez lui. 

Elle m'a suivi ? Mais qu'est-ce qu'elle me veut ? 

_Ecoutez, je suis désolée mais je suis pressée. Si vous parlez bien de l'immeuble 54, j'en suis effectivement sortie, je ne suis pas allée voir Ground Zero, comme vous le pensez, continuais-je dans mon mensonge. Maintenant, si vous vouliez bien me laisser rentrer chez moi...

_Je crois pas, non. Tu n'as pas remarqué ? Je suis (c/c) comme toi, j'ai les yeux (c/y) comme toi et je m'habille comme toi. 

Maintenant qu'elle le dit, c'est vrai qu'elle me ressemble beaucoup. Elle a la même longueur de cheveux que moi, le même maquillage léger et le même style de vêtements. Que cherche-t-elle à faire en faisant ça ? 

_Et comme toi, je vais sortir avec Kastuki Bakugo.  

_Quoi ? 

Je sens alors une douleur sourde raisonner dans mon crâne. Par réflexe, je pose ma main sur mon front et mes doigts rencontrent un liquide visqueux. Je saigne ? Pourquoi je me mets soudainement à saigner ? C'est en relevant les yeux sur l'inconnue que je comprends. Elle m'a frappé ! Armée d'une batte de baseball, un rictus maléfique collé au visage, elle ne bouge pas d'un pouce tandis que je m'écroule sur le sol. Qu'est-ce qu'elle va faire ? Est-ce qu'elle va s'en prendre à moi ? Ou à Kat ? Oh, s'il te plait, Kat, sois prudent... 

~~

Mes paupières s'ouvrent doucement. Mes yeux se plissent automatiquement lorsqu'ils rencontrent une forte luminosité. J'essaie de les garder ouvert mais la blancheur qui m'assaillent m'en empêche. Soudain, un mal de tête me prend violemment. Je veux me masser les tempes pour essayer de le faire partir, mais je sens que ma main droite est comme bloquée; je ne peux pas la bouger. 

J'arrive enfin à ouvrir les yeux. J'examine alors où je suis. Je suis dans une chambre. Au tons beige et orange. Je suis allongée dans un lit blanc. Je suis reliée à des machines. Je comprends alors que je suis sûrement à l'hôpital. Et Kat est là aussi. Sa tête est sur mes jambes et sa main tient la mienne. Il dort. Je devrais peut-être le réveiller ? Le connaissant, il n'a pas dû dormir beaucoup. Mais je veux savoir ce qu'il s'est passé. Je ne me souviens que vaguement ce qui m'est arrivé et j'ai besoin de précisions. 

_Kat..., chuchotais-je. 

J'ai voulu parler normalement mais mes cordes vocales sont apparemment restées au repos trop longtemps. Je me racle la gorge et recommence. Cette fois, ma voix sort à un volume plus audible, mais cela ne réveille pas l'explosif pour autant. 

_Kat !, m'exclamais-je en essayant de secouer ma main. 

Je l'entends grogner, puis il relève doucement la tête, encore dans le gaz. Il se passe une main sur le visage, se frotte les yeux et baille avant de remarquer que je le regarde. Ses yeux s'ancrent dans les miens, mais il ne réagit pas, comme s'il ne comprendrais que je suis sortie de mon sommeil. Puis l'information semble avoir atteint son cerveau puisqu'il écarquille les yeux. 

_(T/p) ! T'es réveillée !

Je ris légèrement face à sa réaction mais me stoppe lorsque je sens mon mal de crâne s'intensifier. Je grimace un peu et masse mon front pour faire passer la douleur. 

_Ca va ? T'as mal ?, demande-t-il aussitôt, inquiet. 

_Oui, ça va, ne t'inquiètes pas, lui répondis-je en souriant pour le rassurer. 

Il s'approche ensuite de moi et pose son front sur le mien en soupirant de soulagement avant de m'embrasser tendrement. Il se rassied et pose sur moi un regard mélangeant un peu d'angoisse à de l'apaisement. 

Maintenant qu'il est à peu près rassuré, j'aimerais savoir comment je me suis retrouvée ici. Je lui pose alors la question et il me répond après s'être passé la main derrière la nuque. 

_Après ton départ, je dirais peut-être un quart d'heure, elle est venue toquer à ma porte. Euh... Quand je dis "elle", je parle d'une de mes fans, celle qui t'a fait ça, dit-il en me montrant ma tête. Elle a commencé à déblatérer des mensonges sur la raison de son retour ici. Puis je l'ai coupé en lui demandant qui elle était. C'est là que c'est devenu suspect. 

Flashback (PDV Bakugo)

_Qui es-tu ?, lui demandais-je, méfiant. 

_Et bah... c'est moi. (T/p). 

_Non, tu n'es pas (T/p). Tu as beau lui ressembler, je sais reconnaitre celle que j'aime et tu n'es pas elle. Alors je sais pas ce que tu veux, comment tu as trouvé mon adresse ni pourquoi tu imites (T/p) et je ne veux pas le savoir. Donc je vais te demander de partir et de me foutre la paix, lui dis-je en refermant déjà la porte. 

Je ne suis pas d'humeur à parler avec une femme qui se fait passer pour ma copine. Il faut que je recontacte (T/s) pour lui expliquer tout ça. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de lui balancer toutes ces merdes à la figure. Elle n'a rien demandé, et pourtant, moi je l'engueule. Je sais très bien que son amour est sincère. Je sais très bien qu'elle reste avec moi parce qu'elle m'aime et comme un con, je n'ai pas su faire taire mes doutes débiles... Il faut que je m'excuse. 

Mais mon adoratrice n'est pas de cette avis. Elle bloque la porte de son pied pour m'empêcher de la fermer. 

_Ok, t'as raison, je suis pas (T/p). Mais tu ferais mieux de m'écouter si tu veux la revoir un jour, me menace-t-elle d'un air hostile. 

Elle lui a fait du mal ?! Qu'est-ce qu'elle lui a fait ?! Comment ose-t-elle s'en prendre à elle ?! Elle va le payer ! 

Je la saisis par le col et la rentre de force dans mon appartement, claquant la porte au passage. Je la plaque contre le mur sans lui laisser le temps de réagir et fais apparaitre de petites explosions dans ma main libre. 

_OÙ ELLE EST ?!

_Hum... A l'heure qu'il est, je dirais qu'elle est dans un camion de poubelle ou à la décharge, réplique-t-elle avec un sourire malicieux aux  lèvres. 

_QUOI ?! TU TE FOUS MOI, J'ESPERE !

_J'ai l'air de plaisanter ? 

_TE FOUS PAS DE MOI, BORDEL ! T'as intérêt de me dire où est-ce qu'elle est ou sinon, je te crève !

_Si tu crois que j'ai peur de toi, mon chou, tu te trompes, susurre-t-elle en mettant ses mains de part et d'autre de mon visage. 

Cette pétasse profite de ma surprise pour m'embrasser ! Là c'est trop, elle me cherche, elle me trouve !  Je lui envoie une de mes explosions dans la figure, ce qui la fait voler à l'autre bout de l'appartement. Je ne connais pas son alter et je ne sais pas si elle va riposter. Il faut donc que je l'immobilise avant qu'elle ne tente quoique ce soit. Elle se relève doucement, grimaçant de douleur, puis se mets en position de combat. Mais je ne lui laisse pas le temps de m'attaquer. Je me jette sur elle et lui assène un coup qui, j'espère, la mettra K.O. Mais mon poing n'atteint pas sa cible. Elle bloque mon attaque et me lance ma table basse. J'arrive à l'esquiver de justesse. J'ai failli me faire avoir mais au moins je sais son alter maintenant. La télékinésie. Il faut encore que je trouve son point faible, au cas où le combat dure plus longtemps que prévu. 

Elle s'apprête à me jeter mon canapé mais je l'éloigne d'une explosion avant même qu'elle ne l'ai totalement soulevé et j'en envoie une sur elle. Sa tête vient cogner le mur, laissant une marque dans celui-ci. Et cette fois, elle ne se relève pas. Elle se laisse tomber le long du papier peint, du sang coulant sur le côté droit de son visage. Merde, j'y suis peut-être aller un peu fort. Comment je vais savoir où est (T/p) maintenant ? 

Je la porte sur mon épaule, comme un sac à patates, et utilise mes explosions pour me rendre rapidement au commissariat. J'explique la situation à l'agent qui me reçoit. Au même moment, la jeune usurpatrice se réveille. Le policier l'emmène directement en salle d'interrogation et je le suis, mais il m'interdit l'accès, m'indiquant la porte de la salle adjacente. J'entre dans celle-ci et assiste à l'interrogation. Et après plusieurs menace du flic, elle nous dit enfin où elle a laisser (T/p). 

Fin flashback

(PDV (T/p))

_Elle t'a mise dans une poubelle. Elle savait qu'elles devaient être ramassées pas longtemps après et espérais que tu meures dans le broyeur du camion. Et c'est effectivement là que tu as été retrouvée. L'éboueur a vu tes cheveux et il a voulu s'assurer que ce n'était pas un cadavre. Puis il a vu que tu respirais encore et que tu étais blessée et il a appelé les urgences. Après l'entretien passé avec cette connasse qui t'a fait du mal, j'ai couru jusqu'au centre des éboueurs et je leur ai demandé si quelqu'un ne t'avais pas vu. J'avais prévu d'aller à la décharge si ce n'était pas le cas, mais j'avais vraiment peur d'y aller... Ca aurait voulu dire que tu avais été... broyée... et je n'avais pas envie de te voir dans un tel état... Mais heureusement, l'éboueur m'a dit que tu étais à présent saine et sauve, et je suis donc arrivé le plus vite possible ici. Et te voilà enfin réveillée. 

Un frisson me parcourt tout le corps. Si le policier n'avait pas réussis à avoir l'info et que l'éboueur ne m'avait pas vu, je serais... Je préfère ne pas y penser. Je me concentre sur Kat et je remarque qu'il mord sa lèvre et que des larmes menacent de couler. Je le tire alors vers moi et le prends dans mes bras. Les siens se referment sur moi, me serrant fortement contre son torse. 

_Ca n'a pas duré très longtemps, mais j'ai eu tellement peur... Je t'aime tellement (T/p)... Je ne veux pas te perdre... Je ne peux pas te perdre.

Je resserre ma prise autour de sa nuque pour lui montrer que je suis là. C'est la première fois que je le vois aussi vulnérable, et ça me surprends beaucoup. Il fait celui qui se fout de tout mais en réalité, il emmagasine tout et n'en parle à personne. Le Katsuki Bakugo que tout le monde voit n'est qu'un artifice, et je suis contente qu'il m'autorise à voir cette facette de lui, alors que je ne l'ai pas encore montré la mienne. 

Nous nous séparons et Kat se rassied sur sa chaise. Un petit silence s'installe. Je ne sais pas trop comment le briser. J'aimerais bien le briser mais je sais que si je parle, ça ne fera qu'envenimer la situation. Parce que la seule zone qu'il reste à éclaircir est notre dispute de ce matin. Et je sais que ce n'est pas un sujet dont il veut parler maintenant. 

Finalement, c'est lui qui reprend la parole le premier:

_Ecoute, je suis désolé pour ce matin..., me dit-il en baissant les yeux. 

_C'est pas grave. On peut en parler plus tard, si tu préfères. 

_Non, je sais que tu ne seras pas tranquille temps qu'on n'en aura pas parler, alors mieux vaut le faire au plus vite. Et je te dois tes explications, de toute façon. Je n'ai été qu'un crétin, je le sais. Je sais très bien que tu m'aimes réellement et que tu n'es plus fan, ou en tout cas, pas dans le même sens. Mais le truc, c'est que... j'ai fait tellement d'erreurs dans ma vie... avec Izuku et... avec tout le monde en fait ! Je me dit juste que... (il marque un temps d'arrêt pendant lequel il plante ses yeux dans les miens avant de reprendre:) que je ne te mérites pas. Tu es tellement intelligente, tellement belle... Je me dis que j'ai rien fait de bien pour mériter une personne comme toi. Donc je me suis dit que tu devais rester avec moi dans un but précis et que tu ne m'aimais pas vraiment. Mais je sais que c'est faux maintenant, hein, va pas croire que je doute encore ! 

_Kat... 

Je me rapproche de lui, pose mes mains sur ses joues et l'embrasse passionnément. J'aurais peut-être dû le rassurer, mais je préfère les actes aux mots. Je décide de quand même en prononcer quelques-uns pour être sûre qu'il soit apaisé. 

_Kat, je t'aime et jamais, jamais je ne te ferais de mal. Je te le promets. 

Il sourit et me prend dans ses bras, cachant sa tête dans ma nuque. 

_Merci, (T/p). 

Je passe mes bras autour de lui et lui caresse les cheveux quand la porte s'ouvre soudainement. Nous nous séparons comme si nous étions pris en flagrant délit, le rose aux joues. 

_Oh, merde. J'interromps quelque chose ?, demande un homme en costume de héros, rétractant ses ailes rouges afin de passer dans l'encadrement de la porte. 

_Ouais, répond froidement l'explosif en lançant un regard noir au nouveau venu. 

_Mais c'est pas grave, viens t'asseoir !, m'empressais-je de dire en souriant à Kat, ses réactions m'amusant toujours autant. 

_Cool. 

Le héros prend une chaise et se pose de l'autre côté de mon lit. Je me réinstalle de façon à pouvoir facilement voir les deux hommes présents dans ma chambre. 

_Bon, comment tu vas ?, me demande mon frère en arborant soudainement un air inquiet. Bakugo m'a appelé mais j'ai mis dû temps à venir à cause de l'agence. 

_Ah oui, j'ai entendu que tu as ta propre agence de héros ! Félicitations !, m'exclamais-je, fière de mon petit frère. 

_Merci, mais tu ne réponds pas à ma question, là. 

_Je vais bien, dis-je en riant. 

Qu'est-ce que ça fait du bien de l'avoir retrouvé ! Il m'avait manqué ! Déjà petit, il avait ce caractère taquin et peu arrogant. De nous deux, c'était lui le plus turbulent. C'était une vraie pile électrique ! On passait notre temps à nous faire des crasses et à s'embêter. J'étais pas toute sage non plus, il faut bien le dire. Mais je me suis calmée lorsque j'ai commencé mes études de chirurgie. Alors que lui... Disons que la "maturité" d'un homme de 19 ans a un peu atténué ce côté tête brûlée chez lui.

_(T/p), ça va ?, me demande le concerné. 

_Bah oui, pourquoi ? je renchéris, surprise. 

_T'as perdu ton sourire d'un coup. 

_Oh, c'est rien, t'inquiètes. J'étais perdue dans mes pensées. 

_Allez, viens, je sais que tu veux un câlin, dit-il en écartant ses bras. 

_Sérieux, je suis si lisible que ça ?

_Oui, répond Kat. 

_Tu sais, y'a des gens qui meurt comme ça, rajoute Keigo, qui doit sûrement avoie mal aux bras en attendant que je bouge (ça ne fait pourtant pas longtemps qu'il a levé, mais il n'est pas très sportif). 

Je laisse échapper un petit rire avant de m'asseoir sur les genoux de mon frère et de le serrer comme je peux contre moi -c'est pas évident à cause de ses ailes. 

_Je me disais juste que je suis hyper contente de pouvoir te revoir. Tu m'as tellement manqué !, lui chuchotais-je à l'oreille. 

_Toi aussi, petite sœur, tu m'as beaucoup manqué. 

On n'a pas pu se voir très souvent depuis notre retrouvailles il y a deux ans. Il était occupé par les cours et les stages et de mon côté, mon boulot me prenait -et me prend toujours- pas mal de temps. 

Je me décolle de son torse, gardant quand même mes bras autour de son cou. Je devine facilement le regard jaloux de Kat. Je ne le pensais pas capable d'être jaloux de mon frère, mais d'un côté, ça ne m'étonne pas. 

J'ai bien remarqué qu'il m'a -encore- appelé petite sœur. Alors à mon tour de le taquiner un peu. Mais il voit tout de suite clair dans mon jeu -c'est quelque chose que je vais devoir améliorer si je veux pouvoir faire des farces sans être cramée à trois kilomètres. 

_Non, je t'interdis de-

Après lui avoir offert mon plus beau sourire, je lui souffle sur le bout du nez. Aussitôt, le résultat se fait voir: ses plumes se dressent tandis qu'il secoue la tête et que je sens un frisson parcourir son corps. 

_Rah, je te déteste. 

_Moi aussi, je t'aime. 

Je me rassieds sur le lit, croisant mes jambes et prenant la main de Kat dans la mienne. 

_Bon, vous comptez faire quoi pour les fans ?, dit Keigo en s'avançant sur sa chaise, s'étant remis de ses émotions. 

_Ah ouais, fallait qu'on parle de ça ! Faudrait qu'on puisse éloigner ces psychopathes de nous, répond Kat avec un air super sérieux. 

_Au pire, on n'a qu'à se séparer, proposais-je. 

_Quoi ?!

_Nan mais pas vraiment ! On leur fait croire qu'on se sépare. Je me suis mal exprimée, désolée. 

_Tu m'as fait peur pendant deux secondes. 

_Hum... Vous êtes au courant qu'ils ne savent déjà pas que vous êtes en couple ?, intervient mon frère. 

_Vu la meuf qui l'a attaqué, si, je pense qu'ils sont au courant. Mais de toute façon, dit-il en se tournant vers moi, si on fait genre on n'est plus ensemble, faudra être encore plus discret et ça me botte pas trop, perso.

_Ok, alors on fait quoi ? 

_Et bah faites l'inverse, dites leur, suggère Keigo. 

_Au cas où tu ne le saurais pas, ça produirait l'effet inverse de ce qu'on recherche. Elles deviendraient encore plus excitée qu'elles ne le sont déjà et pourraient encore s'en prendre à (T/p). Sauf si..., continue-t-il en réfléchissant. Sauf si je les menace ! 

_Quoi ? 

_Ah ouais, bonne idée !, l'encourage le héros ailé. 

_Mais quel genre de héros vous êtes pour menacer vos fans ? 

_Ca a très bien marché pour Endeavor. 

_Oui, nan, mais d'accord. Mais toi, ton idole, c'est All Might, dis-je en m'adressant à Kat. D'ailleurs, je suis sûre que sa coupe t'irais bien, ajoutais-je en riant. 

_Mais n'importe quoi ! 

_Si, elle a raison ! Je suis sûr que tu serais super ridicule avec ! Tes fans se plieraient de rire à chaque qu'ils te verraient !, s'exclame Keigo en explosant de rire, se tenant le ventre. 

_Tu peux parler, toi. T'as la coupe du All Might "dégonflé". Avec tes deux mèches qui reviennent sur le devant. 

_Quoi ? C'est vrai ?, me demande-t-il en se tournant vers moi. 

Je hoche simplement la tête, me retenant de rire maintenant que je le remarquais. Je n'y avais pas prêté attention mais c'est vrai qu'on dirait la même coiffure. 

Alors que je réprime mon fou rire, une chose me revient en tête:

_Oh, au fait, tu as pu avoir papa ?, demandais-je au All Might Junior. 

_Oui ! C'était super sympa de pouvoir enfin se reparler. Il était tellement ému et surpris qu'il a pleuré. 

_Vous êtes restés longtemps au téléphone ? 

_On s'est fait une visio. Et oui, je crois qu'on est restés quatre heures à se parler, je crois. 

_De vrais pipelette, dis-je en souriant. 

_Bon, c'est pas que je m'ennuie ou quoi, mais faut que je retourne à l'agence. Vous m'appelez si y'a quoique ce soit, dit-il en m'embrassant le front avant de se diriger vers la sortie. 

_Attends, Keigo, le retins-je. Tu penses que je pourrais voir maman ? 

Il se retourne et s'appuie sur le chambranle de la porte, affichant une air désolé. 

_Nan, je pense toujours pas que ce soit une bonne idée. Peut-être plus tard ? 

_OK. A plus tard, dis-je en hochant la tête. 

Juste avant de partir, il me fait un clin d'œil et m'envoie un bisou avec sa main, me faisant rire. Je me tourne ensuite vers Kat:

_Pfiou, je suis crevée ! 

_Et bah, repose-toi. 

Je me décale dans mon lit pour laisser de la place et tapote le matelas pour l'inviter à s'y installer. Il s'allonge à côté de moi et nous nous endormons dans la position de la cuillère. 

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Bonus :

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