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° Renata °
Enfin je suis en vacances !
Avant tout le monde en plus. C'est vrai que je commence tôt avec les cours, mais l'avantage c'est que je finis tôt aussi. Quand les autres sont en cours, moi je profite. Dans exactement 4 jours je rentre en Haïti, je ne reste pas en place. Ce semestre a été dur de bien des façons, mais heureusement tout va bien maintenant.
Ce soir, je vais sortir avec les filles, je vais m’éclater. Je prends donc mon temps pour me préparer et me faire belle. Le seul problème : mes cheveux, je ne sais quoi faire d’eux. Je fais le seul truc qui ne me demande pas beaucoup et qui ne m’a jamais déçu : un Afro.
Je mouille mes cheveux, mets un peu de leave-in et je les arrange avec une fourche. Je me vaporise de la tête au pied de parfum, ma sœur dirait que je me baigne avec. Elle n’a pas tort, j’adore avoir une bonne odeur. Et l’odeur Rare Pearls d’Avon ne me laisse pas indifférente.
Voilà je suis prête. J’entends frapper à la porte, j’ouvre et je tombe sur Gisel et Esmeralda qui rentre sans attendre mon invitation.
—J’espère que tu as terminé, me dit Esmeralda en s’affalant sur mon lit.
—J’aime ta jupe.
—Merci Gisel, je prends juste mon sac et mon téléphone.
Je jette un coup d’œil pour voir si je n’ai rien oublié, je ferme derrière moi, puis nous partons chercher quelques autres amis. Je vais m’éclater, tout oublier et me laisser aller.
La soirée se passe comme dans un rêve. Je ne sais pas comment je suis rentré, ni comment j’ai pu me déshabiller toute seule, c’est flou. Je jette un coup d’œil à mon téléphone il est déjà midi et j’ai un mal de tête atroce. Ça m’apprendra à boire sans contrôle. Comme je n’ai rien de prévu, je décide de passer la journée au lit. J’aurai le temps ranger mes affaires.
***
On n'est bien qu’à la maison, voilà déjà une semaine que j’y suis. Je me prélasse dans ma chambre quand la porte s’ouvre sur Ralph. Rapidement je me lève.
Qu’est-ce qu’il fait la ? Qui lui a dit que je suis rentrée ?
—Bonjour Natt
—Bonjour Ralph
Je me sens gauche, je ne sais pas comment réagir en sa présence. Je me sens toute bizarre.
—Tu m’as manqué Natt.
Timidement il s’approche de moi. Je n’ose pas bouger, je suis comme paralysé. Tout chez lui m’avait manqué. J’attends avec impatience le moment où ses lèvres vont se poser sur les miennes, ça va être magique. Et il ne me déçoit pas. J’ai du mal à respirer et comme à chaque fois j’en ai le souffle coupé. Sans vraiment comprendre le comment du pourquoi, mon maillot se retrouve par terre et je suffoque.
—Tu m’as manqué aussi Ralpho, ça a été dur sans toi.
Je le sens sourire dans mon cou, sans cesser de m’embrasser et ses mains ne restent pas inactifs.
—Tu as fait le bon choix.
Le bon choix ? De quoi est ce qu’il parle, je prends du tout pour reprendre mes esprit.
—Le bon choix ?
—Oui, reprit-il. Tu es revenu pour de bon cette fois. N’est-ce pas ?
—Non.
—Comment ça non ? Tu sais très bien que je n’étais pas d’accord pour que tu ailles étudier à l’étranger. Je pensais que tu étais revenue pour donner une deuxième chance à notre histoire.
Je me redressai et le repoussai. Pourquoi est-ce que j’ai pensé que quelque chose allait changer. Rageusement je remets mon maillot, quelle belle idiote je fais. Comment ai-je pu être aussi bête ? Ses baisers me brulent la peau. Ses mains sur mon corps me hantent.
—Je suis en vacances, je repars en août.
—Sérieusement Renata ? Si tu m’aimais vraiment, tu serais restée pour moi.
—Quoi ? Ça n’a rien avoir avec le fait de t’aimer ou pas.
—Oh que si ! Tu ne penses qu’à toi.
—Qu’est-ce que j’aurai dû faire ? Refuser peut-être ?
—Oui. Toi qui disais que tu voulais quelque chose de sérieux entre nous. Tu as détruit ce qu’il y avait entre nous.
—J’ai fait quoi ?
—Tu as détruit notre relation
—J'ai détruit notre relation?? mais bien sûr. C'est moi qui ai couché à gauche à droite.
—Dans mon cas c'est différent.
—Différent ?!
J'ai l'impression de devenir un perroquet
—
Oui, j'ai juste pris ce que tu ne m'as pas donné. Contrairement à toi, elles ne m'ont rien refusé.
Je secoue la tête, je ne sais plus quoi penser, j’ai l’impression d’être dans un film de mauvais goût. Et dire qu’il y a quelques minutes on s’embrassait. Non, non Renata pense à autre chose. Ralph me regarde.
—Tu penses à quoi ?
—Mais à rien du tout.
Brusquement la porte s’ouvre, Lyn entre suivit de Liya. Oups, elles regardent Ralph.
—Qu’est-ce qu’il fait là ? me demande Liya tout en me regardant.
—On ne te raccompagne pas, tu connais la sortie. Au cas où ce ne serait pas le cas, c’est tout droit, puis tu tournes à gauche et tu descends les escaliers. Indiqua Lyn
Après m’avoir jeté un coup d’œil, Ralph sorti.
—Les filles…
—Attends dites-moi que je rêve. Tu vas lui pardonné? s’écrit Lyn
—Je ne sais pas, il…
—Tu ne sais pas encore ? Cette blague c’est la meilleure.
—Lyn on a rien entendu n’est-ce pas ?
—Entendu quoi ? Quelque chose vient de se passer? répondit Lyn en me fixant. De toute façon il y a mieux. Assieds-toi, on a à parler et on doit te tenir à jour. Sinon on va oublier.
Je ne trouvai rien de mieux à faire que m’assoir et de les écouter, quand les sœurs Callas ont décidé de quelque chose, rien ne peut les arrêter. Elles vont tout simplement arrêter de me parler de Ralph et faire comme s’il n’existait pas.
—Matt n’est plus avec Diana. commença Liya.
—Quoi ?
—Il est plus ou moins avec Gabrielle, Continua Lyn
—Et depuis il passe moins de temps avec nous, reprit Liya
—On se calme. Gabrielle, Gabrielle ? Elle sort d’où celle- là ?
—
C’est une amie à lui, que Lyn connait plus ou moins.
—Il vous l’a dit à vous ?
Ça fait mal, de ne pas être au courant de tout. D’être la dernière à tout savoir.
—Avant que tu partes dans ton délire, comme quoi on te dit plus rien sache qu’il ne nous a rien dit. C’est Guy qui l’a dit à Lyn.
—Je n’ai rien dit, me défendis-je
—Mais tu l’as pensé très fort, me taquina Lyn.
—Hello les filles, nous salua maman.
Perdues dans notre conversation on ne l’avait pas vu arriver.
—Bonsoir Mme Ailey, répondirent Liya et Lyn. Elles se levèrent pour aller saluer ma mère.
—J’ai fait une marquise au chocolat, venez avant que les autres ne la termine.
—On arrive Mme Ailey, dit Lyn tout en se levant.
Maman sortit, suivie de près par Lyn. Quand il s’agit de choses sucrées Lyn est toujours partante. On n’avait même pas besoin de s’attendre à ce qu’elle reste avec nous.
Je regardai Liya et vis qu’elle me souriait, on reconnaissait bien la nôtre Lyn.
—On descend ?
—Ouais, on a intérêt à descendre maintenant, si tu ne veux pas que ma sœur dévore aussi nos tranches.
Lyn et les sucreries c’est une grande histoire d’amour. On aura le temps de continuer notre conversation, les marquises de maman sont à tomber par terre. Rien que d’y penser j'en ai l’eau à la bouche. Je souris rien qu’en pensant à cette explosion de sensations gustatives sur ma langue et mon palais.
En rentrant dans la cuisine, la vue de ce délicieux dessert, tout frais, sorti du four augmenta notre excitation. Surtout la mienne, car Liya n'est pas trop fan de "truc raffiné". Parfois elle s'autorise quelques écarts mais à cause du sport, elle perd les bonnes choses de la vie comme le dit souvent Lyn.
À cet instant, je peux comprendre la fascination de Lyn pour cette merveille. Hmmm, cette petite merveille est sur le point perdre vie dans ma bouche.
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