☆58☆
PDV : Joyce Wilson.
J'essayais une seconde tentative : essayer de parler à Maggie. Je soupirais en pensant que Maggie allait me repousser sans vouloir m'écouter. Elle était très têtue. Je m'arrêtais à quelques mètres du porche de son établissement, voyant les élèves sortir en masse et en se bousculant. J'étais très attentive et ne voulait pas rater Maggie. Même si je me faisais de faux espoirs. Je fus surprise de voir Maggie dans les bras de Jacob. Comment pouvait-elle céder alors qu'il a emporté sa virginité ? Et ce n'était pas dans les meilleures circonstances. Après, Maggie était mal placée pour dire qu'il avait ma confiance. Maggie lui avait donné la sienne, en découvrant sa vraie face et comme une conne, elle se laissait piéger. Tout comme moi.. Quand j'y pensais, on était pareille.
Jacob prit la tête de Maggie entre ses mains et plaqua ses lèvres aux siennes. Mais Maggie se débattait en vain. Mais après ce baiser, Jacob tira la main de ma soeur jusqu'à une voiture. Il poussa Maggie à l'intérieur et je n'allais pas le laisser faire. J'accourus jusqu'à mon véhicule, rentrant à l'intérieur et démarra le moteur. Je décidais de suivre Jacob, curieuse de savoir où il emmenait Maggie. Et je voulais la libérer des griffes de ce monstre même si leur relation n'était pas stable depuis ce midi.
Le trajet paraissait très long quand je vis Jacob s'arrêtait au bord d'une petite forêt. J'avalais ma salive de travers, voulant faite demi-tour mais je devais être courageuse et combattre ce bourreau qui détenait la vie de ma soeur. Je descendis de ma voiture et restais légèrement à l'écart pour ne pas que je me fasse voir ou attraper. Jacob tira Maggie pour s'enfoncer dans le coeur de la nature. Je les suivis, esquivant et écartant les branches qui étaient dans mon passage.
Arrivée à la destination, Jacob appuyait sur les épaules de Maggie, pour la mettre à genoux. Il parvint ensuite à l'attacher et il se remit face à elle. Il sortit un flingue de sa veste et mes yeux s'agrandirent à cette vue. Il enleva la sécurité et pointa son arme vers le corps apeuré de Maggie.
Jacob : Tu étais un très bon coup bébé mais.. J'aime tuer les filles après de les avoir sauté.
Maggie commençait à pleurer à chaude larmes et ferma les yeux.
Jacob : Je serai la dernière personne que tu entendras et que tu auras avant que la mort t'emporte avec elle.
Il vint coller son arme sur son front et je commençais à trembler. Mais je pris mon courage à deux mains et je sortis de l'ombre.
Joyce : Arrêtes ça tout de suite !
Jacob se retourna vers ma voix et Maggie ouvrit les yeux. Elle était surprise mais paraissait soulagée.
Jacob : Oh Joyce ! Quelle surprise.
Joyce : Laisses la ! Peut-être qu'elle me déteste mais... Mais c'est ma soeur..
Maggie ne me quitta pas du regard, pleurant toujours.
Jacob : Pourquoi la laisser vivre alors qu'elle te déteste ?
Joyce : Je sais qu'elle était énervée et qu'elle ne le pensait pas..
Jacob rigola et baissa son arme.
Jacob : Tu ne vois pas qu'elle joue la comédie ? Elle joue avec tes sentiments, elle veut te faire culpabiliser. Une fois sortit de la merde ,elle te rejettera toute sa haine comme elle l'a fait aujourd'hui.
Maggie : - pleurant - Ce n'est pas vrai Joyce !
Je baissais soudainement les yeux, ne voulant pas l'affronter du regard. Avait-il raison ? Est-ce qu'elle se servait de ma naïveté pour s'en sortir ? Je fis un pas en arrière n'osant pas répliquer. Je tournais les talons et la voix perçante de Maggie intervint à ses oreilles.
Maggie : - criant et pleurant - Joyce ! Ne l'écoutes pas !
Je ne réagis pas, comme j'étais possédée ,comme si quelqu'un d'autre contrôlait mon corps. La voix de Maggie se mit à transpercer mes tympans et je revins peu à peu à moi. Qu'étais-je entrain de faire ? Jacob essayait de me monter la tête pour l'avoir en tant que cible mais il n'y arrivera pas ! Pas avec moi ! Je n'avais pas le droit d'abandonner Maggie.
Joyce : La famille c'est sacrée..
Je serrais les dents, ramassais une petite pierre et je me retournais pour accourir vers Jacob. Je lui lançais en pleine tête et il tomba à terre, complètement sonné. Lors de sa chute, il avait lâché son arme, qui était à quelques mètres de son corps. Je le pris en main et le pointa vers Jacob qui gémissait de douleur.
Joyce : Même enceinte je peux réussir à me défendre et cela ne m'empêchera pas d'appuyer sur la gâchette !
Maggie : - surprise - Joyce... Tu.. Tu es enceinte ?
Joyce : Bien sûr, tu ne le savais pas ? Les parents ne t'ont rien dit ?
Elle hocha la tête négativement. J'aurais préféré qu'elle apprenne cette nouvelle dans une situation joyeuse.
Joyce : Maggie, je voulais te le dire plus tard, comme ça on aurait été heureux.
Maggie était choquée. Elle avait la bouche grande ouverte.
Joyce : Alors tu es contente ?
Maggie : Non ! Pas du tout !
Joyce : Mais Maggie, tu seras tata ! Imagines que ce soit une petite fille.
Maggie : Je m'en fous ! Tu vas m'oublier, je ne vais plus être la plus importante à tes yeux !
Joyce : - voix douce - Bien sûr que si.
Maggie : Non ! Je croyais qu'on allait être soeur pour la vie, être liée à jamais.
Joyce : - émue - Mais.. Vous serez au même niveau. Mon amour envers toi ne diminuera pas.
Maggie : Non ! Je veux être plus haut qu'elle ou de lui !
Joyce : Mais Maggie... C'est mon enfant.
Maggie : OK.. Alors c'est ton bébé ou moi !
Joyce : - choquée - Quoi ?! Mais je ne peux pas choisir..
Maggie : D'accord, alors je pars avec Jacob.
Ce dernier n'avait pas réagis à la réplique de ma soeur, comme il était toujours recroqueviller sur lui-même, gémissant de douleur. Je ne l'avais pas raté.. Maggie se leva, avec les mains attachées mais je la retins.
Joyce : Non Maggie..
Maggie : - s'enlevant de mon emprise - Lâches-moi.
Joyce : Non Maggie, ne...
Maggie : - me coupant - Donc pas Jacob ? Peut-être avec Justin.
Joyce : Arrêtes de dire des bêtises, Maggie. Tu n'as que quatorze ans et pourquoi tu réagis comme ça ? Tu as dû avoir un coup sur la tête, tu n'es pas dans ton état normal.
Maggie : Il est tombé sous ton charme, il pourrait très bien sous mon charme.
Joyce : - commençant à s'énerver - Arrêtes de dire des bêtises ! C'est définitif, il va être de nouveau papa, il ne va pas me laisser tomber et certainement pas en partant avec une gamine comme toi.
Maggie : Tu es toujours une gamine pour lui, Joyce. Tu n'as que dix-huit ans, tu n'es pas assez mûre. Le jour où il sera lassé de ton comportement, il ira voir une femme mature et adulte.
Elle n'était pas dans son état normal, elle était énervée, il ne fallait pas croire en ses paroles, même si celles-ci partirent droit au coeur. Avait-elle raison ? Non pas du tout, elle était simplement jalouse et voulait foutre la merde.
Joyce : Tu sais quoi ? Je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi, pour toi, pour te délivrer de cet enfer. Mais tu sais quoi ? Débrouilles-toi !
Je la regardais une dernière fois avant de quitter la forêt.
Je rentrais chez Justin et enleva mes chaussures. Justin sortit de la cuisine.
Justin : Où étais-tu ?
Joyce : Tu t'inquiète pour moi maintenant ?
Justin : Je me suis toujours inquiété pour toi...
Joyce : Ah bon ?
Justin : Pourquoi tu fais celle qui est surprise ? Tu le sais très bien..
Joyce : Non car tu ne me le montres pas assez, je n'ai pas l'impression que tu tiens à moi... Déjà que tu ne m'assumes pas auprès de tes putes d'employées !
Justin : - soupirant - Arrêtes je n'ai pas envie de me disputer avec toi..
Joyce : Tout ce que je dis est vrai, dans un couple, il faut toujours dire ce qu'il ne va pas et moi je te le dis. Mais bon, ça part toujours au quart de tour, ça finir toujours en dispute. En ce moment, il y a un petit détail qui ne plaît pas à l'un ou l'autre, boum il y a une crise de jalousie ou une dispute. Donc à quoi ça sert de continuer ?
Justin serra les dents, fermant les yeux pour ne pas craquer. Merde, pourquoi j'ai dis ça ?
Justin : Tu es sérieuse là ?
Joyce : Justin ,il y a beaucoup d'histoire en ce moment et ce ne serait peut-être pas pour se...
Justin : - criant - Tu n'as pas le droit de me quitter ! On va avoir un enfant à deux bordel ! On a pas le droit de se quitter !
Joyce : Justin...
Justin : - criant - Fermes ta gueule ! Tu n'as pas le droit de me faire ça ! Tu ne partiras pas !
Il commençait à perdre le contrôle, il commençait à péter un plomb.. Pourquoi j'ai dis ça aussi ? Pourtant, c'était sorti tout seul, je ne le pensais en aucun cas..
Joyce : Justin, je...
D'un coup, je fus coupée par la main de Justin qui atteignit très vite ma joue violemment. Je ramenais ma main sur la partie touchée et les larmes montèrent peu à peu.
Joyce : - larmes aux yeux - Pourquoi tu as fais ça ? Tant que tu y es, frappes-moi à mort !
Justin me regarda dans les yeux, ses traits de son visage étaient détendus, et il était redevenu apaisé. Il hocha la tête négativement, prit mes joues entre ses mains pour m'embrasser. Je le repoussais précipitamment. Je ne le comprenais pas..
Joyce : Tu es sérieux ?!
Justin : Quoi ? Je n'ai plus le droit de t'embrasser ?
Joyce : Tu me gifles et tu m'embrasses ?
Justin : Parce que je t'aime et... Tu m'as fait peur, je ne me suis pas contrôlée, je n'aurai pas supporté que tu me dises que nous deux c'était terminé..
J'haussais les épaules, ne voulant pas plus d'explications. Je voulus partir mais Justin me retint et quand je me retournais, ma main atterrit dans sa joue.
Joyce : On est quitte.
Le lendemain.
J'étais entrain d'étudier, n'adressant toujours pas la parole à Justin. J'étais concentrée quand je sentis des bras entouraient mon cou et des lèvres se posaient sur ma joue. Je me retournais et fus face à face avec Justin.
Joyce : Qu'est-ce que tu veux ?
Justin : Je veux me faire pardonner.
Joyce : Et comment ? Tu devras faire très fort alors.
Je me retournais pour être dos à lui.
Justin : Ça te dit que je t'emmène faire du shopping ?
Je me retournais une seconde fois, hésitante à accepter sa proposition.
Justin : Et après ,je t'emmènerai quelque part, mais ça, c'est une surprise.
Joyce : J'accepte.
Il se mit à sourire et prit mes mains pour me lever de ma chaise.
Justin : Prépares-toi mon ange, on va bientôt y aller.
Justin voulait m'embrasser mais je reculait ma tête.
Joyce : J'ai accepté mais ce n'est pas pour autant que je t'ai pardonné.
Justin me lâcha, déçu. Je sais c'est un bête de ma part de lui faire la tête mais il m'a quand même giflé... Surtout pour aucune raison.
******
Joyce : - se parlant à moi-même - Je n'arrive pas à fermer ce putain de bouton ! Fais chier !
J'étais dans une cabine d'essayage entrain de me gronder toute seule, j'espèrais qu'un miracle arrive et que mon bouton se ferme. Malheureusement, il fallait se mettre à l'évidence que j'avais grossi et que pour un moment, je ne pourrais plus rentrer dans mes vêtements préférés. Je serai donc obligée d'acheter des vêtements qui ne seront pas à mon goût. Les mois allaient être très long... En plis de cela, mon ventre commençait à se former, alors que j'allais entamer seulement mon troisième mois de grossesse dans quelques jours.
Joyce : Fais chier !
D'un coup, Justin passa sa tête, en prenant soin de ne pas se prendre le rideau en pleine face.
Justin : Pourquoi tu râles ?
Joyce : Je n'arrive pas à fermer mon pantalon !
Justin : En même temps, tu n'es pas au bon rayon, il faut que tu ailles pour les femmes enceintes.
Joyce : Je sais mais je préfère aller dans mon rayon favori.
Justin : Essaies toujours mais tu n'arriveras pas à rentrer dans tes vêtements habituels.
Je soufflais et commençais à descendre mon pantalon. Justin rigola et sortit de la cabine.
Je remis alors mon pantalon d'origine, où c'était limite. C'était étroit, j'avais l'impression que j'allais déchirer le pantalon.
Je sortis de la cabine et allais ranger à contre-coeur ce beau jean. Justin m'attendait, assit sur un petit siège, non loin de moi. Je me rapprochais de lui.
Joyce : C'est bon, on va chercher des vêtements... Je vais ressembler à une baleine !
Justin pouffa de rire et je français les sourcils.
Joyce : Ça te fait rire ?
Justin : - petit sourire - Tu es trop marrante quand tu râles.
Joyce : C'est pour une bonne raison !
Justin : Ne t'inquiète pas, cela va durer que neuf mois.
Joyce : - soufflant - Ça va durer une éternité !
Justin : Sois contente que c'est pour une bonne cause. Tu es enceinte et cela vaut le coup d'attendre.
Il avait raison, mais les mois allaient très long.. Très très long même..
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