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PDV Christy

Je me réveille la tête dans le brouillard, quand je sens une masse s'écroulait à côté de moi.

Qui ose venir dans mon lit ?
Finalement les garçons sont plutôt intrusifs.

- Chris...
- Dégages de mon lit, je dors.

J'entends un rire et je décide de faire face à l'intru.

- Tobias... Il est quelle heure ?
- Sept heure. Je suis désolé mais je dois te parler d'un truc.

Je m'assois en soufflant exagérément, je ne suis vraiment pas du matin.

- Je t'écoute.
- Je sais pour Peter.
- Hein ?
Il m'envoie un regard noir, je ne comprends pas.
- De quoi tu parles ?

Je le regarde droit dans les yeux quand des souvenirs de la veille remonte à la surface.

- J'avais oubliais.
Une larme coule suivit par d'autre.
Heureusement que je peux comptais sur mon frère pour me consoler.
Il me prends dans ses bras pendant que je pleure, réalisant enfin ce qu'il s'est passé.

- Il est partit. C'est passé très vite et j'ai l'impression d'avoir eue à peine le temps de lui dire adieu.
Ça me semble loin maintenant.
Et pourtant...

Je renifle bruyamment et poursuit, la voix cassée par l'émotion :

- J'ai vu Peter hier soir. Alors qu'il était censé être mort. Et il est repartit. Je ne le reverrait plus jamais. Et je dois encore faire le deuil...
Parce que Peter en vaut la peine. Je ne peux pas faire semblant de ne pas être touchée. C'est mon père ! Et il est là, quelque part. En train de recommencer une nouvelle vie.

- Je suis désolé soeurette. Je suis là moi. Je sais que ce n'est pas pareil mais... je ne t'abandonnerais pas. Enfin, plus jamais.
S'exprime maladroitement mon frère, un sourire doux sur le visage.

- Merci Toto.
- Tu viens petit déjeuné ? Il y a déjà du monde dans la cuisine.

Je suis surprise, un premier janvier à sept heure du matin ?

- Réunion de crise pour Cloud.
Grimace mon frère.

- Ça concerne le gang alors...
- Je suis sûr que le boss appréciera ta présence.

Pourquoi il sourit comme un blaireau ?
Je lui lance un regard interrogateur.

- Laisse tomber.
- Hm... Je suis d'accord. Mais après je veux dormir dans ma chambre.

- On verra !

Je passe rapidement par la salle d'eau pour arranger cette tête. Et me mettre en tenue correct. Parce qu'une robe ouverte au dos c'est bof.
D'ailleurs je crois me rappeler que c'est Alec qui... ce n'est pas important de toute façon.
Autant ne pas s'en souvenir.

Je descend avec Tobias et vois Cloud et Shawn endormis sur les canapés.
J'aurais dû investir dans des canapés convertibles.

Dans la cuisine, je suis surprise de n'y voir que le boss, les Rocs et Atlas.

- Salut.

J'essaye vraiment d'y mettre toute la positivité que mon corps de crevette contient mais ça sonne morne et dépressif.

Je suis FATIGUÉE.
Je veux DORMIR.

- Salut la muette.
- Cole, c'est une nouvelle année qui commence et il serait temps de prendre des... des... merdes comment ça s'appelle ?

- Résolutions.

- Merci Atlas. Donc pour toi et toi aussi Kyle. Non en fait c'est pour tout le monde. Je ne suis pas muette. La preuve je parle et je me demande même quand quelqu'un osera interrompre mon monologue. Non ? Bon. Alors interdit de m'appeler comme ça, sinon je vous croque l'oreille.

Je crois avoir fait mouche car plus personne ne parle.
J'en profite pour me faire un lait chaud.

- Je n'aurais pas du la reveiller...
Souffle Tobias.

Je fais comme si je n'avais pas entendu et m'assois à côté du geek, qui regarde l'écran.
"Clinique O'Sbourne".

Ça me rappelle le pourquoi de ma présence ici et maintenant.

- Vous avez pris une décision ?
- Cette clinique semble être la meilleure. Elle est dans nos moyens et elle est à Los Angeles surtout.
Me renseigne Atlas.

- Mais on ne sait pas combien de temps.
Enchérit Cole.

- Si c'est dans ses gènes, et que c'est de la bipolarité, c'est l'histoire de quelques semaines, voir jours.

- Comment tu sais ?
Me demande le Roc.

- La bipolarité ne se guérit pas mais se soigne avec un traitement. Comme la schizophrénie. La démence par contre c'est... autre chose.

- Alors faut espérer le premier cas. On ne peut pas le faire interner toute sa vie. Et le laisser ici serait inconscient de notre part. Cloud est fou.

Je suis d'accord avec Atlas.
Bien qu'étonnais par le mutisme d'Alec jusqu'ici.
Il n'a pas prit part à la discution une seule fois et je me demande si c'est parce que je suis là.

Ça m'agace un peu et je dis en retenant toute émotion :
- Je payerais pour tout. Son internement, son traitement. Mais pitié. Prenez une Clinique avec des fenêtres. Cloud sans nuage ce n'est plus Cloud.

En effet, celle là est sombre et je doute fortement des compétences du personnel avec ses prestations.

Je me lève et débarrasse ma tasse.
J'ai envie de crier que la vie est injuste, de taper contre les murs.

Je ne suis vraiment pas du matin.

- Tu vas où ?
- Tu sais très bien où.
Je réponds acerbe.

- Tu veux vraiment déprimée le premier jour de l'année ?

Je plisse les yeux en direction de Tobias.
Pourquoi parler de ça devant les autres ?
Pourquoi me faire la morale ?

- Ne me réveil pas la prochaine fois.

Sur ce, je remonte dans ma chambre, décidée à me réveiller tard, comme il se doit.

Je pourrais reste éveillée et profiter de ce début d'année.
Mais il n'a rien de beau.

Je viens de perde mon père une deuxième fois, on va interner Cloud dans un hôpital psychiatrique et...
Je me sens seule.
Je certainement la fille la plus entourée dans cette villa remplit de garçons.
Mais ça ne renforce que plus mon isolement.

Pitoyable.
C'est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je pense à moi.
Mon état.
Cette situation.

À pleurer alors que Cloud est pire que moi niveau vie.
Il ne se plaint jamais.

Moi oui.
Je suis égoïste, égocentrique.
Pitoyable.

Je devrais motiver les troupes, m'activer en faisant le ménage ou les courses.
Mais je m'apitoie sur mon sort.

Je pleure pour un homme qui a déjà tué, qui m'a déjà abandonnée.
Pour un homme que je ne connais que depuis quelques mois, qui est devenue fou, comme son frère qui m'a fait vivre un enfer.

Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Ce n'est pas le manque de sommeil.
C'est plus grand.
Plus sombre.

C'est le poids de toutes les culpabilités de l'année qui vient de s'achever et tout les regrets.

On toque à ma porte et je me demande qui est assez fou pour venir me déranger.

- Je dors !

Ça peut paraître con mais le ton de ma voix lui est catégorique.
Menaçant.

Malgré ça, ma porte s'ouvre lentement pour laisser passer une personne que je n'attendais pas.

Est-il sortit de son mutisme ?

- Qu'est-ce que tu veux ?

Ma question reste sans réponse.
Je l'ai pourtant posée avec calme et indifference.
Il referme la porte et s'asseoit à côté de moi toujours en silence.

- Tu es malade ?
Toujours aucune réponse.

- Alec, j'aimerais bien être seule alors si tu n'a rien à me dire tu peux...
- Non.
- Non ?
- Tu ne veux pas être seule.
- C'est prétentieux de ta part d'avancer ça. Je n'ai pas besoin de public pour dormir.
Je rétorque froidement.

C'est vrai ! C'est même glauque.

- Mais tu ne dors pas. Tu pleure, tu déprime. Mais tu ne dors pas.

Je ne sais pas quoi répondre, d'abord parce que je suis choquée de réaliser que maintenant qu'en effet, mes joues sont mouillées.
Et surprise par son intonation monotone, comme si quelque chose était normale dans cette conversation.

- Je ne déprime pas. Je suis juste fatiguée.
-Quand est-ce que tu vas arrêter de me mentir ?
- Quoi ?
- Tu me l'a dit hier que tu te sentais seule.

- Je ne m'en souviens pas !
- C'est la vérité. Et c'est pas dûr de voir que es triste, tu n'as pas à te cacher. On est tous au courant pour Peter. À part Cloud. Alors on sait ce que tu traverse.
- Je te dis que ce n'est rien. Ça ne te regarde pas.

- Bien sûr que si !

Je sursaute et me place dos à lui.
Il semble énervé et agacé puissance dix.

- Bien sûr que ça me regarde ! Et si je peux t'éviter une dépression alors je le ferais.

- Pourquoi ? Qu'est ce qui a changer entre nous ?
Je demande sur la défensive.
Pourquoi est-il aussi direct aujourd'hui ?

- Nous.
Je fronce les sourcils.
- Je ne comprends pas...

- Je n'avais jamais consolé personne avant toi.

- Tu as mûri.
J'explique.

- Non. Tu me fais penser à elle.

Je me raidis d'un coup.
C'est la première fois qu'il parle de sa vie privée.

- Qui ?

Qui cela pourrait être ?
Et en quoi je lui fait penser à elle ?

- Ma mère.

Je reste bouche bée, je n'ose pas bouger, ni répondre.
Je lui fais pensait à sa mère.
Où est elle ? Comment elle est ? Son prénom ?
Et son père ?

- Elle déprimait souvent, et les rares fois où ce n'était pas le cas, elle prenait soin de moi.

J'attends la suite, espérant qu'il y en ai une.

- Elle avait ses raisons et je ne lui en voulait pas. Je la comprenais même. Comme je te comprends. Et comme elle tu prends soin... de nous. Tu es un peu la maman du gang et la voix de la raison. Alors... si tu t'enferme dans ta chambre, qui prendra soin de nous ?

Je suis touchée en plein coeur.
C'est inimaginable, irréel.
Comment ai-je pu autant prendre de place au sein de cette famille ?

- Qu'est-ce qu'elle est devenue ?
Je me risque à demander la voix tremblante.

- Elle s'est suicidée.

J'avale ma salive de travers et me retiens de tousser.

- Je suis désolée...je n'aurai pas du te...
- Ne t'excuse pas.
Il me coupe.
- Si je t'en parle c'est parce que je le veux bien. Tu ne m'a pas forcé.

Je hoche lentement de la tête, bien qu'il ne me voit sûrement pas.
Toujours dos à lui je regarde Adolf, lui est en train de dormir, ne se doutant absolument pas de ce qu'il se joue à côté de lui.

- Tu comprends pourquoi je dois intervenir ? Pourquoi je viens te sauver à chaque fois ?

- C'est parce que tu ne l'a pas sauvé elle...

Un sentiment proche de la culpabilité me ronge l'estomac.

- Je suis désolé d'être égoïste. Je ne déprimerais pas. Promis.

Je l'entends rire légèrement derrière moi.

- Toi ? Égoïste ? Tu es vraiment à côté de la plaque.

Je souris à cette réplique.
Il a raison. Je suis souvent à côté de la plaque.

- Je te laisse dormir car il est tôt. Je vais m'occuper de la clinique.

- Je viendrais aider à mon réveil. Dans une meilleure humeur.

- Je l'espère.

- Tu sais... Tu es comme le papa du gang.
- C'est notre surnom après tout.

- Hein ?

- Tu...n'est pas au courant ?

Je fais signe que non.
Je m'en rappellerai sinon.

- On nous surnomme les parents.

Je rougis à cette évocation.
Je n'avais pas vu le mal en disant que c'est le père du gang.
Mais si je suis la mère et lui le père...

- Ne sois pas gênée. Ça leur passera.
Sa remarque me fais encore plus rougir si c'est possible.
Il l'a remarqué !
Je voulais juste dire que lui aussi prenais soin des autres. À sa façon.

- Hmm.
- Repose toi bien.

Je me laisse tomber en arrière, des bribes de cette conversation plein la tête.

Je ne pensais jamais être aussi proche de lui un jour.
Il s'est livré à moi, et j'aime penser que je sois la seul à connaître cette partie de sa vie.

Cela me redonne confiance en moi et en lui. Il me fais confiance. Et ça...

Je sens une pression sur mes joues ce qui me fait ouvrir les yeux.
Je ne vois que le haut d'un pull noir.
Et un cou.
Une pomme d'Adam.
Un pression plus légère apparaît sur mon front.
Quand il s'éloigne, son regard est indéchiffrable.
Je pourrais dire que ses yeux brillent.
Mais je ne saurait jamais de quoi.

Pourquoi cela me perturbe autant ?

***

PDV Alec

Cloud a pété les plombs quand on lui a parler de la clinique.
On a pas eu le choix, ont les a appeler pour qu'il viennent le chercher avec un ou deux tranquilisants.

Tout ce grabuge n'a semble t'il pas inquiéter Christy car elle n'est pas descendue.
Je ne voyais pas l'intérêt de la réveiller pour Cloud, il aurait empiré son état.

J'ai passer la journée à m'occuper des documents pour l'internement, ainsi que des factures. Il était hors de question qu'elle paye tout.
Je leur ai bien précisé que Cloud pouvait dire n'importe quoi, j'ai même affirmer qu'il était un mythoman; je ne pouvais prendre le risque qu'il parle du gang.

Le médecin qui se charge de lui m'a assuré qu'il recevrait le meilleur traitement et que ce n'était pas un cas isolé.

On a de l'espoir pour lui.

***

Cela fait deux jours qu'elle n'est pas sortit de sa chambre. Chacun notre tour nous allons la voir mais à chaque fois c'est la même chose, elle dort.
Cela m'inquiète et m'attriste en même temps.
Quoi que j'ai pu laisser penser, je l'apprécie...

D'accord, au début je m'en foutais complètement, mais quand j'ai appris à la connaître, son passé, sa personnalité...
J'ai réalisé que c'était quelqu'un de bien, et que j'avais de la chance d'avoir une personne comme elle dans mon entourage.
C'est d'ailleurs pour ça que j'ai toujours gardé une certaine distance avec elle.

Aujourd'hui il m'est impossible de la laisse faire, s'abandonnait et déprimait comme ça.

Une certaine colère me dit d'aller la secouer, de lui rappeler que c'est une personne responsable et qu'elle doit se nourrir et voir du monde.

De lui rappeler sa promesse.

Mais j'en suis incapable.
Je suis qui pour la bousculer ?

Je lui laisse jusqu'à demain.

***

Je viens de rentrer à la maison, les gars sont en train de vendre la marchandise, Tyler est en cours.
Je crois qu'il a parlé de Maelyne, il semblait vraiment stressé ce matin.
Je lui demanderais à son retour si j'ai assez de curiosité.

En attendant je vais mettre mon plan en action.
Je suis passé au centre commercial et j'espère vraiment que c'est une bonne idée.

Je monte à l'étage avec le sac et toque à sa porte.
Comme je m'y attendais il n'y a aucune réponse.
Alors je rentre.

Mais comment elle fait ?

Ça fais trois jours qu'elle dort.
Est-ce qu'elle n'aurait pas une autre vie dans son sommeil, qui serait plus plaisante ?

- Debout.

Je souffle de découragement c'est pas gagné.
Mais je nabandonnerais pas.

Je me rapproche et m'assois avec lourdesse sur le lit.

Cela l'a fait sursauté mais sans plus.

- Debout !

Elle ouvre les yeux et je vois la réalité prendre place dans ces derniers.

- Alec ?

Sa voix est enrouée, cela fait trois jours qu'elle n'a pas parlé, bu ou manger.

- Bois.
Je lui passe une petite bouteille d'eau qu'elle s'empresse de vider.

- Ça fait combien de temps que tu n'a pas pris de douche ?

Ses cheveux semblent gras et son maquillage, le peu qu'il restait, à coulé sur ses joues.

- Je ne sais pas...

On dirait qu'elle sort du coma.
Ou d'une sieste, ça me fait cet effet là aussi.

- On est quel jour ?
- Le 4 janvier. 2019.
Je me suis senti obligé d'ajouter.

Bah quoi ? Elle avait peut-être oubliait quelle année on était.

- Mais... C'est impossible.

Je la vois se lever difficilement et regarder son téléphone.

- C'est vrai...

Vive la confiance ! Je lui ai pas menti quand même.

- Va prendre ta douche.
J'ordonne.

Il faut qu'elle se reprenne en main.
Avant d'entrer dans la salle de bain elle se retourne et pose la fâcheuse question :

- Cloud ?

Comment lui dire qu'elle a ratait les au revoirs et qu'elle n'est pas prête de le revoir de si tôt ?

- Il est à la clinique. Ne t'inquiètes pas pour lui.

***

Après avoir changé ses draps et préparé des sandwichs elle ressort enfin, avec une tête qui dit "Flingues moi tout de suite".

Je la connais bien cette tête là.

- Mange.

Je commence à déballer mon achat principal, quand je remarque son manque de réaction.

- Tu mange tout de suite !

Ça lui a fait peur je croit car elle a reculé d'un mètre.

- Désolé. Mange s'il te plait.

J'arrive enfin à ouvrir cette boîte.
Je lis la notice attentivement, dans quoi je me suis embarqué ?

- Je vais te mettre ça sur la tête. C'est censé redonner leur couleur d'origine à tes cheveux.

Elle continue de manger son sandwich comme si je n'avais rien dit.
C'est agaçant, mais je prends mon mal en patience.

- Maintenant que Psycho n'est plus là tu n'a plus besoin de te cacher. Je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé avant.
Je finis en chuchotant pour moi même.

Je dois dire qu'elle n'est pas compliquée, elle s'est assise au bord de la baignoire et n'a pas bougé d'un cils.
Je ne m'attendais pas à un résultat satisfaisant mais je suis content de voir après de long mois ce blond qui la caractérise si bien.
Son frère aussi est blond mais ce n'est pas pareil.

Devant le miroir je lui essore les cheveux avec une serviette, j'ai l'impression d'être une autre personne. C'est dérangeant.

Elle se regarde attentivement, comme si elle se découvrait pour la première fois. Je vois de l'éclat dans ses yeux et un sentiment de fierté m'inonde, c'est grâce à moi.

Elle prends quelque chose dans un tiroir et me le passe par dessus son épaule.

Des ciseaux ?

- Tu veux que je coupe les pointes ?
- Fais ce que tu veux.

Elle parle enfin et ses mots aurait pu me rendre heureux d'entre autre circonstances.
Hm.
Mais là je me demande ce qu'elle veux que je fasse.
"Fais ce que tu veux."

Ce que je veux ?
On ne va pas repartir là dessus !

Pense à ses cheveux, pense à ses cheveux.
Pas sa nuque. Pas son regard dans la glace qui me questionne, attendant un geste de ma part.

Je prend une mèche humide entre deux doigts et donne le premier coup de ciseaux.
Mais qu'est-ce que je suis en train de faire bordel de nouille !
Pour rester poli.

Je coupe encore et encore.
À la fin je me demande si c'était une bonne idee.

Ses cheveux dépassent à peine de ses épaules et je crains sa réaction.

- C'est trash.
- Je suis pas coiffeur, c'est vrai que c'est pas partout pareil ma...
- J'adore !

Hein ?

Elle se retourne et me fait un grand sourire.

- Je ne m'attendais pas à cette réaction...
Je dis incertain.
Cloud n'aurait pas déteint sur elle ?

Bien sûr que non.

Elle a toujours était...à part.

- J'adore le changement.
Dit-elle en haussant les épaules.

PDV Christy

Je regarde mes cheveux dans la glace.
C'est...intéressant. Nouveau.

- C'est trash.

- Je ne suis pas coiffeur, c'est vrai que c'est pas partout pareil ma...

- J'adore !
J

e le coupe.

Je me retourne et souris de toute mes dents.
Je ne regrette pas mon choix. Ni le sien.

- Je ne m'attendais pas à cette réaction...

Il s'attendait à quoi ?

J'ai retrouvé ma couleur d'origine.
Ça me manquais.

- J'adore le changement.
Je dis en haussant les épaules.

- Nouvelle année, nouvelle coupe.
Je rajoute.

Je le vois baisser la tête.
Je baisse la mienne à mon tour.

- Je suis désolée de ne pas avoir tenue ma promesse.

Je m'en veux. Surtout après ce qu'il m'a confié.

- Tu ne recommencera plus ?
- Non !
Je m'exclame ce qui le fait rire.
Il relève la tête et sarde un regard perçant sur moi.

Il a toujours eu le don de me déstabiliser. De m'intriguer. C'est une distraction à ton plein et ça ne devrais pas être possible.

- Je me sens moins seule maintenant...

J'ouvre grand les yeux quand je réalise ce que je viens de dire, ce que j'ai à peine murmuré.

Je regarde partout avant de reculer d'un pas.
Comment est-ce possible qu'une seule personne puisse changer votre humeur et vos pensées instantanément ?
Comment a t'il pu devenir aussi important avec toutes les barrières que j'avais instauré ?
Depuis quand je pense à la chaleur qu'il peut me procurer, dans ce monde qui me paraît froid et sombre ?
Pourquoi il sourit comme ça ?
Pourquoi il sourit tout court ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Mais pourquoi il sourit encore plus ?

- Je crois que tu as trop pris l'habitude de parler seule.

Des frissons violents me secoue de la tête au pied, comme une alerte qui prévient un danger.
Je réalise qu'il a entendu.
Que j'ai parlé.
Je suis au summum de la gêne.
Puis un doute s'installe.

- Je ne sais pas ce que tu as entendu ou compris mais ce n'est pas la peine de me rejeter comme à chaque fois, d'être cinglant ou...

Mes mots meurent dans ma bouche quand il s'avance vers moi. Il est si prêt que je dois lever la tête pour voir son visage.
Son sourire disparaît, ses sourcils se froncent.

Qu'est-ce qu'il se passe dans tête ?

Pourquoi mon coeur me fait mal tellement il bat fort ?
Il se calme quand Alec recule d'un pas. Pourquoi fait il ça ?
Être aussi proche de moi puis s'éloigner ? Je lève les yeux quand nos regards se croisent.

Il avance d'un pas rapide, si bien qu'il se colle presque à moi quand il pose enfin ses lèvres sur les miennes.

"Tu fais mal à mon coeur, autant que tu le fais battre."

~~~

Je vais pleurer...
Mes bébés sont trop mignons ! 😭

3500 mots
Pour vos 50 000 vues !
😍😍😍

MERCI

Vous mettez combien sur 10 pour la cutance de ce chapitre ?

Désolé j'ai du changer la date parce que je me suis carrément trompé 😂😂😂 Je sortait d'une sieste quand je l'ai écrit 😭

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