C'est quoi ce délire ?

C'est une baraque de malade ! Mais pourquoi je n'étais au courant de rien ?

Il y a de quoi accueillir 10 personnes !
Le hall est magnifique. Il y a un hall. Rien que ça... c'est déjà beaucoup.

Je visite la maison de plus en plus heureuse. Et surtout, c'est meublé. Bon ça fais vieillot mais c'est un style. Et c'est classe. Il y a une grande pelouse avec une grande piscine.

Pas de jaccuzzi. Faut pas trop rêver non plus.

Je décide de manger dans le salon sur cet immense canapé. Merde. Y a pas de télé. Quand je dors pas j'adore regarder des films ! Tant pis ça attendra.
Je me sens seule quand même.
Je finis finalement par me coucher.

Dimanche 17h

C'est dimanche et j'avais vraiment besoin de dormir.
Ce serai bien de visiter le périmètre quand même. Surtout que c'est l'été.
Que je suis à 5 minutes de la plage. Que j'ai une piscine. ET QUE J'AI PAS DE MAILLOT.

Aller à la plage en maillot toute seule c'est pas mon délire. Mais la piscine... c'est la première fois
que je vais me baigner dans une.

Je me suis garée dans le parking souterrain d'un centre commercial.

À moi la télé !

J'en ai pris une grande. J'ai l'impression d'acheter un cinéma.
Je vais m'abonner à Netflix.
Le gentil monsieur me l'apporte jusqu'à la voiture.
Au tour du maillot maintenant.
Quoi que la fleme...

Je vais regretter si je ne l'achète pas maintenant...
J'y vais.

L'auto persuasion...

19 heure

Enfin ! J'ai pris de quoi manger aussi. Il faut que je pense sur le long terme, sinon, je devrais sortir plus que nécessaire et je n'aime toujours pas voir du monde.

Je retourne à la voiture quand j'entends des cris.

- Ça t'apprendra à laisser traîner tes oreilles !
Je me fige direct. C'est pas des mots gentils ça. J'entends des gémissements. Merde il sont à trois voitures de la mienne. Ils sont deux.
Et un par terre.
Un coup de pied. Encore un.
Je ne sais pas quoi faire.

- Hey tu fais quoi toi ?
Merde.
Ils sont faces à moi.

- Je t'ai parlé blondinette !
Il s'approche de moi et m'attrape le cou. Il le serre si fort que je lâche les sacs. Je dois rester neutre devant les "autres". Les bons comme les mauvais.

-Tu réponds pas ?
Je donne un coup de genou dans ses couilles. Appelons un chat un chat.

Il me lâche et se plie en deux.
J'ai envie de leur crier que c'est lâche de s'en prendre à quelqu'un quand on est plusieurs
Mais je ne dis rien.
Et plonge les mains dans mon sac pour attraper ma bombe lacrymogène.

- Salope !
Il me tire par les cheveux et je tombe en arrière.
Je ferme les yeux m'attendant à recevoir moi aussi des coups. J'aurais essayer.

Mais rien ne se passe.
J'ouvre les yeux et vois deux hommes debout à côté de moi. Dont un avec un flingue pointé sur mon agresseur.

- Dégagez d'ici tout les deux.
Les deux lâches se mettent à courir loin de nous.

- Ça va ?
Je lève la tête vers mon sauveur.
- Oh la muette !
C'est le jeune d'hier !

- M-merci.

- J'ai vu la scène de loin. C'est courageux ce que vous avez fait ! Mais dans ces cas là soit vous courrez soit vous pointer un truc comme ça !
Il me montre le flingue. Il appuie sur la détente et une flamme en sort. C'est ingénieux.

Je me retourne vers le type blessé, mais il est plus là.
- Il est partit en même temps que les deux autres.

Je hoche de la tête.

Il ramasse les sacs de courses et moi mon sac à main avant de se diriger vers la voiture.

- Whao. C'est une grande télé.

Je souris de toute mes dents.
J'ouvre la bouche pour dire à quel point j'aime les films mais aucun son ne sort.

- Ce n'est pas grave si vous parlez pas. Je les mets dans le coffre ?
Nouveau hochement de tête.
Je vois qu'il a toujours son sac de couchage avec lui.

- Comment... te ... je pourrais ...?
Il fronce les sourcils.
- Te remercier ?

Ses yeux s'agrandisse une fois qu'il a compris.

- Oh ! C'était à moi de vous remercier pour hier.
- Dormir où... hier ?
- J'ai un ami qui travail dans une boutique ici. Il m'a laisser les clés pour la nuit.
J'aimerais le remercier et l'aider. Je suis curieuse de savoir les détails de cette situation mais il va me prendre pour une folle. Et le temps que je lui dise avec les mots...

Je souffle un grand coup.

- Je peut t'aider.
- Comment ça ?
- Je suis pas une... une folle. Mais je te trouve gen-gentil.

Il me fais un grand sourir.

- Là où je vi-vis. C'est...
J'écarte les bras en grand pour lui montrer à quel point c'est grand.

- Une explosion ?

Quoi ?

-Grand.
Je murmure.

-Ahhhh.

Je mime si mal que ça ?

- Et vous me proposer de... de venir ?
-Tutoies m-moi. Et... oui.
- Mais... Vous ne... Tu ne me connais même pas ! Imagines je suis dangereux.
- Tu f-fume ?
- Oui.
- Tu bois ?
- Oui. Mais je vois pas le rapport.
- Tu ne m'a pas menti. Pourquoi je devrais être...être méfiante d'un... d'un accro au kinder ?
Je souris maladroitement.

Il explose de rire.

- Hé ! Je peux être méchant si je n'ai pas mes kinder !
- Alors on va en acheter ?

J'ai l'impression que plus je lui parle et moins j'ai de mal à communiquer. Ses sourires me mettent en confiance.

- J'espère que tu n'est pas une folle.
- J'espère au-aussi.
Il semblerait que je le fasse rire. Peut-être que je ne suis pas un cas perdu.

19h

- Heu... tu ne t'es pas tromper de quartier ?
- On est arrivés.
Je secoue la tête.

J'appuie sur le bip qui ouvre le portail.

- Woaw !

On arrive devant et je me gare de travers dans l'allée.
On descend de la voiture.

-Tu...
Aie ça recommence.

Je tape la portière puis l'ouvre.

- La télé ? Oui je peux la porter.
Je lui souris et prends mes sacs.
On rentre dans la maison et je ferme la porte à clés.
Il pose la télé près d'un meuble dans le salon.

- On est chez qui ?
Je me rends dans la cuisine pour ranger les courses.
Je pose mon doigt sur ma poitrine.

- À toi ? Mais... Tu es toute seule ici ?
Je fronce les sourcils. Je dois être honnête ou me méfier ? Il le verra bien que je suis seule ici...

- Oui. Trop grand pou-pour, pour moi.
- Tu as gagner à la loterie ?
Je baisse la tête.

- Désolé ! Je pose trop de questions !
Je fouille dans un des sacs et en sort une boîte. Je l'ouvre et prends la nouvelle tablette. Elle me servira surtout à communiquer.

- Je préfère... ne pas trop parler.

Je lui montre la tablette et le stylet. Je suis encore mal à l'aise, surtout que je ne le connais pas.

- C'est une bonne idée !
J'écris dessus.

"Tu peux t'occuper de la télé ? Je m'en sors pas trop avec les câbles."

- Oui bien sur !

"Merci."

En attendant je prépare des cookies ! Le biscuit sablé et les pépites au chocolat au lait. C'est mon repas préfère ! Oui, c'est un repas.
Et j'ai pris des ingrédients de qualité ! Pour la première fois.

- C'est bon !

Les cookies au four il n'y a plus qu'à attendre. Je le rejoins et vois la télé allumée. Je m'approche et lui fais un bisou.
Je me retourne et vois le jeune étonné.

"Mon nouveau bébé. :)"

Il rigole.

- Je comprends. Si j'en avais une pareil !

" Tyler c'est ça? "

- Oui ! Oh et moi je ne sais même pas comment tu t'appelle !

"Appelle moi Chris."

- Et tu as quel âge ?

"21 & toi ?"

- 17 ans.

"Je t'en donnais seize."

- Tu y étais presque.
Il me souris.

"Pourquoi tu n'es pas dans ta famille ?"
Il grimace. Je suis peut-être trop curieuse mais je veux vraiment savoir.

- J'ai préféré fuir après mon diplôme. Que j'ai foiré. En fait, j'ai sécher presque toute l'année. Mon beau père est quelqu'un... de pas très gentil.

Pas gentil. Si il utilise des mots comme ça je comprends qu'il ne veuille pas entrer dans les détails et se livrer à une inconnue.

"Je veux netflix."

TING.
Les cookies sont déjà prêts ?

- Je m'en occupe ! Mais il me faut ta tablette.
Je lui laisse ma tablette et pars sortir les cookies du four. Ça sent trop bon.

Je vais me marier avec un cookie.

Je les dispose sur un plateau avec deux verres de lait et des kinder pour monsieur. Je me rends au salon avec, en espérant ne rien faire tomber.

- Il faut payer avec la carte et c'est bon.
Il voit le plateau dans les mains et ouvrent grands les yeux.

- C'est des cookies maisons ?
Aie ma tablette est occupée.
Je hoche de la tête positivement.

- Ça sent trop bon. Mais... Il est presque 20h...
Je hausse les épaules et en prend un dont je met la moitié dans ma bouche. Extase gustative.
Il en prend un qu'il trempe dans le verre de lait.

- Waow ! Mais je suis entrain de rêver depuis tout a l'heure. C'est pas possible !
Je rigole -toujours silencieusement- et en prends un autre avant d'entrer le code de ma carte. Enfin Netflix.
Je lui passe la télécommande pour qu'il s'en occupe. Deux minutes après mes yeux se mettent à briller. J'ai des cookies, une grande télé et Netflix.
Et je ne suis pas seule !

Je me suis fais un... presque ami !