#Tome 2 - #Love 33


Bienvenue à notre Lilou !

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Nous y voilà enfin.

J'aide Lola à descendre de la voiture, et nous nous dirigeons vers l'accueil, tandis que Pauline va se garer. Le personnel étant prévenu, ils nous attendaient et Lola est tout de suite prise en charge, on l'installe dans un fauteuil roulant, et la dirige vers une chambre, tandis que je fais les papiers d'admissions. C'est plutôt rapide, vu que Lola a déjà son dossier ici. J'ai juste eu à confirmer, son nom, son prénom, âge et adresse, leur préciser qui j'étais et ils m'ont laissé la rejoindre, au moment où Pauline, Léon et Hortense entrent dans le hall de la clinique, sous le regard amusé de la personne à l'accueil.

— Bonjour Mesdames, Monsieur, vous êtes priés de rester dans la salle d'attente si vous souhaitez attendre et avoir des nouvelles. Seule, une personne à la fois, est autorisée dans la chambre.

— Pas de soucis, nous allons nous asseoir dans la salle, lui indique Léon.

— Bon courage frangin, et si tu as besoin que je te remplace, je serais là.

— Merci d'être présent pour nous...

— Allez gamin, ce n'est pas le moment de craquer. Lola et ton bébé t'attendent.

Je renifle, essuie mes larmes avec le mouchoir en papier que me tend ma sœur, et me mouche avant qu'elle ne me dise :

— Tu vas y arriver et je suis très fière de toi.

— Merci...

— Monsieur Loumat, votre compagne vous réclame, à part que quelqu'un d'autre...

— Non, non, j'arrive !

Et sans perdre de temps, je file dans la chambre la retrouver avec sa valise à la main.

— Je suis là mon cœur ! Je récupérais ta valise...

Je m'approche de ma Lola et lui dépose un baiser doux sur ses lèvres sèches... Et salées.

— Tu as pleuré ?

— Oui, se cache-t-elle presque pour me répondre.

— Je remplissais le formulaire, je t'ai laissé deux minutes à peine.

— Je sais, je suis ridicule, m'avoue-t-elle tandis que Lola pleure de plus belle.

Je regarde la dame en rose qui vient de rentrer dans la pièce et l'interroge du regard.

— C'est normal, ne vous inquiétez pas. Vous êtes venus quand il le fallait, et tout va bien se passer. Je vais juste vérifier où en est votre col, pour savoir de combien vous êtes dilatée. Vous avez rompu la poche des eaux ?

— Oui dans la voiture ! Ta sœur...

— Elle est dans la salle d'attente avec Léon et Hortense.

— Ok !

— On va vous installer le monitoring, pour savoir quand vous avez des contractions et leur intensité, et en même temps ça permet de surveiller le bébé. Vous connaissez le sexe ?

— Oui, c'est une petite fille... Ouch !

— Désolé, j'ai les mains un peu froides. Alors, une petite fille, et vous savez comment vous allez l'appeler.

On se regarde avec Lola et ensemble répondons : Lilou.

— C'est très mignon et doux. Eh bien, pour une première grossesse, vous progressez vite. Vous êtes déjà à six. Vous vouliez la péridurale ?

— Oui, si c'est encore possible ?

— Je vais prévenir l'anesthésiste ! Il ne faut pas traîner et c'est lui qui décidera.

— D'accord...

— Ça va aller mon cœur, tu gères trop bien. Écoute le cœur de notre Lilou, ça va t'aider aussi.

— Tu te rends compte dans quelques heures, elle sera là avec nous !

— Je t'avoue que j'ai un peu de mal à m'en rendre compte. Tout est allé si vite...

Un homme, la cinquantaine vient de rentrer avec son ensemble en papier bleu et sa calotte sur la tête, il nous sourit et se présente :

— Bonjour, je suis Monsieur Marcel, l'anesthésiste, et voici Madame Jaflard, la sage-femme qui va vous aider à mettre au monde votre petite fille. Monsieur par contre, je vais vous demander de sortir le temps que je fasse mon examen et que je pique votre compagne.

— Ah... Euh... Oui, bien sûr. Sois courageuse mon cœur, je t'aime, je reviens dès que c'est fini.

Je l'embrasse sous le regard attendri du personnel, ils ne sont pas moins de quatre en plus de l'anesthésiste.

— Il est fou amoureux, entends-je une des femmes en rose le dire à ma Lola.

— Oh oui...

Ça fait plus de quinze minutes que je piétine dans la salle d'attente et c'est bien trop long à mon goût. J'arpente la pièce de long en large, sous le regard amusé de Léon :

— Tu vas terminer en Chine si tu continues de maltraiter le sol !

— C'est long non ?

— Non, frangin, c'est juste que tu es impatient de retourner la voir !

— Ça fait bientôt vingt minutes... C'est beaucoup trop long, tu crois qu'il y a un souci ?

— Mais non, arrête de stresser, tu dois être le plus détendu possible pour aider Lola, alors bois un peu d'eau et assieds-toi.

— Je veux bien boire, mais m'asseoir...

— Monsieur Loumat, vous pouvez rejoindre...

Je ne l'écoute déjà plus et fonce vers la chambre.

J'ouvre la porte au moment où une des quatre en rose sort avec un chariot et je suis à deux doigts de tomber dans les pommes, en voyant l'aiguille impressionnante avec laquelle Lola a été piquée. Mais c'est le gémissement de Lola qui me sort de mon état vaporeux.

— Lola, qu'est-ce que tu as ?

— Ne vous inquiétez pas. Tout s'est bien passé, mais il faut que le liquide fasse effet et en attendant aidez-la à gérer la contraction.

— Mon cœur, je suis là.

Je lui prends la main et je la sens se détendre un peu, avant de grimacer à nouveau. Les contractions s'enchaînent et la péridurale au bout de quinze minutes commence à faire effet, et heureusement, parce que les deux dernières étaient particulièrement fortes. Elle a failli me briser la main, tant elle l'a serré pour essayer de supporter cette douleur intense.

Lola est fatiguée et ses traits sont tirés.

— Vous devriez profiter, de vous reposer, maintenant que vous avez moins mal, vous devez reprendre des forces. D'ici deux à trois heures tout au plus Lilou sera là.

On se sourit et je caresse sa main pour qu'elle se détende, j'embrasse son front, tout en chantonnant et ça marche, Lola se détend tellement, qu'elle se laisse gagner par la fatigue et s'endort.

Et puis, une heure après, tout s'accélère. La sage-femme vérifie une dernière fois le col de Lola et lui annonce :

— On y est ! On va vous installer et ensuite vous devrez pousser quand je vous le dirai. D'accord Lola ?

— Oui, d'accord !

On prend deux minutes pour nous, pour se regarder, s'embrasser, serrer nos mains jointes et se concentrer front contre front.

— Vous êtes prêt ?

— C'est ok pour nous...

— Alors accueillons ce bébé.

Même pas vingt minutes après, la tête de notre bébé apparaît et la sage-femme me propose de l'aider à sortir Lilou, tandis que Lola me tend ses mains et en suivant les indications, nous sortons le corps de notre bébé ensemble, avant que Lola ne la dépose sur elle. Lilou se met à crier et nous respirons tous en nous souriant. La sage-femme me tend la paire de ciseau et me demande de couper le cordon ombilical.

On l'a fait...

Il est 18 h 13 et Lilou vient de naître, en ce 1er octobre.

— Mon cœur ça va ?

— Oui mon amour...

— Coucou ma petite Lilou.

J'embrasse son front, la regarde et je ne peux plus contenir mes larmes. Lola est dans le même état que moi, elle l'embrasse, lui parle, la câline, tandis que je caresse du bout de mon doigt son si joli visage. Lilou se calme un peu et ouvre ses yeux.

Et voilà, comment je suis tombé amoureux de notre fille.

Un amour qui n'a pas de nom, qui est différent de celui que j'ai pour ma Lola, pour la femme de ma vie. Je ne sais pas comment vous décrire ce que je ressens à cet instant, mais tout mon corps, mon être et mon cœur ne sont qu'amour, pour ce petit être qui vient de voler mon cœur en un regard.

— Ma Lilou...

À ces simples paroles, notre bébé s'apaise. Et je suis encore plus bouleversé, de voir que le lien que j'ai tissé avec elle, est bien présent.

— Désolé d'interrompre ce moment si touchant, mais nous devons nous occuper de Lilou et de sa maman.

— Tu restes avec elle mon amour.

— Oui ne t'inquiète pas, je ne la lâche pas. Je suis juste là, je garde un œil sur toi. Je t'aime mon cœur, tu as été formidable... Merci...

— Je t'aime mon amour...

Je suis l'infirmière qui tient notre fille. Sur le côté de la pièce est installée une table avec des lampes rouges qui réchauffent le corps de Lilou le temps de l'examen. Elle lui passe un tuyau dans le nez et la gorge, Lilou pleure face à cette intrusion, alors je lui prends la main et elle se calme en entendant ma voix sous le sourire du personnel. Ensuite, elle pèse notre bébé, la mesure, lui fait des tests de réaction, la fait même marcher, je n'en reviens pas, puis elle me demande :

— Vous voulez faire une séance de peau à peau avec votre fille ?

Ma fille, mon bébé, ma Lilou...

— Avec plaisir, je peux m'asseoir dans le fauteuil à côté de Lola ?

— Oui bien sûr. Venez, elles ont terminé avec votre compagne. Elle n'a pas eu besoin de points.

Pour un premier accouchement, c'est le rêve.

Lola nous regarde revenir vers elle, tandis que pour la première fois, je tiens ma Lilou dans mes bras, je ne peux pas arrêter de sourire, tant je me sens comblé et complet. C'est un sentiment unique, son petit corps contre mon torse chaud.

Je suis l'homme le plus heureux de la terre à cet instant.

— Un sourire pour la photo Camille. Voilà une belle pose de votre fille avec son papa. Elle dort bien là, on voit que vous avez été présent pour elle. C'était beau de voir comment elle vous reconnaît... nous avoue-t-elle émue. On a vécu un bien bel accouchement et vous allez être de bons parents. Cette jolie Lilou a beaucoup de chance.

— Merci beaucoup Françoise, c'est grâce à vous aussi, que tout s'est bien passé.

Elle sort et nous laisse tous les trois tranquilles, avant que l'on soit transféré dans la chambre 31.


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💖👶 Voilà, notre petite Lilou est là ! 👶💖

Tout s'est bien passé et tout va bien...

😍😍 Lola et Cam' sont heureux et on le serait à moins ! 😍😍

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😘 Gros bisous mes CamLove et à 📍 CE SOIR 📍 21 h 00 😍

Pour me rattraper de n'avoir pas pu poster hier !

🌈 Kty 🌞




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