#Tome 2 - #Love 30


En t'attendant !

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Nos vies sont rythmées par la grossesse et le bébé. Notre petite fille sera là d'ici un mois tout au plus, et tout est fin prêt pour l'accueillir. Sa chambre est joliment décorée de son lit blanc à barreaux, d'une table à langer blanche, elle aussi, ainsi que d'une armoire, qui ont reçu de jolies modifications réalisées par Lola. Elle tenait à apporter son aide comme elle le pouvait.

Elle est installée dans le fauteuil à bascule, les mains posées sur son ventre, elle se balance doucement tout en me regardant finir d'attacher le mobile au-dessus du lit, que Léon et Hortense ont tenu à nous offrir. Les murs sont peints dans des couleurs pastel qui pouvaient aller aussi bien pour un garçon que pour une fille, n'ayant pas pu savoir, avant la dernière échographie, si c'était bien une petite fille que nous attendions, jusque-là, elle avait fait en sorte de se planquer.

Une petite Lola va bientôt voir le jour, et nous ne savons toujours pas comment elle va s'appeler, nous n'arrivons pas à nous décider. D'après Lola, quand elle sera dans nos bras, on saura, alors en attendant de se décider, on l'appelle : notre bébé, notre petite fille, notre amour...

D'après les échographes, notre bébé adore les câlins et elle les recherche avidement en étant très souvent collée à la paroi du ventre de sa mère. Elle réagit quand elle entend nos voix, bouge en suivant le déplacement de nos mains, et s'apaise dès que je fredonne en jouant de la guitare. Je n'en suis pas peu fier, je me dis que tous ces moments qu'on a déjà partagés in vitro pourront continuer ensuite, comme un lien tissé entre nous, quand notre bébé sera là.

— Je vais devoir aller à la maison de la jeunesse. Ça va aller Lola ?

— Oui, Camille ! Je vais rester un peu ici, je suis bien dans la chambre de notre petite fille.

Nous sommes au mois de septembre et l'activité auprès des enfants a repris depuis une semaine. Et même si j'adore mon travail avec eux, je m'étais habitué à passer du temps avec Lola, l'école étant fermée au mois d'août, je n'avais plus que mon travail au café et le reste du temps, on profitait, d'être ensemble, que tous les deux. Cet été nous avons eu nos diplômes, mais contrairement à ce qui était prévu, on ne prendra nos fonctions de directeur et d'administrateur quand janvier.

Lola est à 38 semaines de grossesse et à partir de maintenant, elle peut accoucher quand elle veut, enfin surtout quand notre princesse l'aura décidé, sans qu'il n'y ait de soucis pour notre bébé. Bon, on est d'accord, plus elle restera au chaud dans le ventre de Lola et mieux ça sera, elle peut continuer de prendre du poids, de grandir...

Pour ce qui est de son développement tout est ok et que dire de son joli minois, il est déjà bien dessiné, et on peut déjà affirmer qu'elle aura le petit nez de sa mère. Elle devrait être assez grande, vu qu'à chaque échographie et mesure, le personnel de la clinique nous l'a signalé. J'espère aussi qu'elle aura les yeux bleus, mais aussi les belles boucles brunes de sa maman. Et puis, après tout, elle sera comme elle sera, une petite fille unique mélange de notre amour et c'est là le plus important.

La valise de Lola est prête, et maintenant nous n'avons plus qu'à attendre que notre bébé se décide à montrer le bout de son nez.

— Mon cœur, je vais y aller. Tu as ton téléphone avec toi ?

— Oui mon amour, regarde !

— Ok, je t'envoie un message dès que j'arrive à l'école !

— Allez file et sois prudent.

J'embrasse ma Lola avec amour, nous laissant pantelant et à bout de souffle, caresse son ventre pour que notre bébé vienne me rendre mon câlin. Le ventre de Lola bouge et se déforme, alors que notre fille se déplace, qu'elle s'étire, et on peut même voir l'empreinte de son pied se dessiner sous la peau fine et tendue du ventre de Lola.

J'attrape vite mon téléphone et fixe ce magnifique moment.

— Tu l'as eu cette fois-ci ? me demande Lola toute excitée en voyant mon sourire.

— Oui, cette coquine m'a laissé la prendre en photo ! Regarde-là mon cœur !

— Oh ma toute belle, tu vas aussi avoir de jolis pieds, lui indique-t-elle en suivant les contours de l'empreinte.

Lola passe sa main sur la bosse et essaye de déplacer le pied de notre bébé pour qu'elle trouve une position plus confortable pour elles deux.

— Elle est de plus en plus à l'étroit on dirait bien ?

— Oui, c'est ce que je pense aussi, mais j'en ai parlé avec Pauline, et Violette était tout aussi active que notre bébé, jusqu'à ce qu'elle arrive, et essayait de pousser avec ses pieds les bords du ventre de ta sœur.

— Tu te rends compte, dans moins d'un mois, notre petite fille sera dans tes bras, on sera ici dans sa chambre et on pourra enfin la toucher, la câliner, la bercer...

— Si tu savais comme il me tarde... Avant de partir, tu m'aides à sortir du fauteuil, tant que ta fille me laisse un petit peu tranquille.

— Tu veux aller où ?

— Je vais aller m'échouer sur le canapé. Regarde-moi, on dirait une baleine !

— Arrête ma Lola, tu es belle et la grossesse te rend irrésistible...

— Tu peux me dire, s'il existe un jour où je ne le suis pas à tes yeux ?

— Heu oui, c'est déjà arrivé...

— Alors, dis-moi le vite, que je puisse permettre à mes chevilles de désenfler, rigole-t-elle malgré la grimace qu'elle vient de faire en posant ses pieds enflés sur le sol.

— Quand tu vomissais, tu n'avais rien de glamour mon cœur, lui souris-je tendrement.

— Ah tu me rassures ! Pourtant tu es resté tout le temps à côté de moi ?

— Parce que je voulais t'apporter mon soutien, que je tenais à être là au cas où tu aurais eu besoin de quelque chose. Mais je t'assure que je n'avais pas envie de te faire l'amour !

— Encore heureux ! Ce qui veut dire que là... Tu en as envie ?

— Furieusement ! Tu es tellement désirable et je ne sais pas si ce sont tes hormones, mais je suis attiré par toi comme par un aimant.

— Tu es incroyable mon amour, s'amuse-t-elle face à mon sourire en coin.

— Ose me dire que tu n'en as pas envie ?

— Alors je ne te le dirais pas, plaisante-t-elle. Allez file !

— Cette discussion n'est pas terminée, répliqué-je en l'embrassant. À tout à l'heure mes amours.

C'est sans grande conviction que je me rends à l'école, mais je n'ai pas le choix. Léon et Hortense m'ont pourtant proposé de prendre quelques jours, mais je préfère les garder pour quand la petite sera là. J'ai aussi gardé mes congés pour ce moment-là, comme ça, je pourrai passer plus de quinze jours avec mes deux amours.

Je gare la moto dans l'enceinte de l'école pour ne pas faire attendre Hortense, je me dépêche de rejoindre la classe où elle m'accompagnera le temps que Lola sera absente, afin d'assurer le soutien scolaire et les devoirs des vingt gamins que nous avons cette année.

— Bonjour Camille. Comment vont Lola et le bébé ?

— Ils vont bien merci, dis-je en la saluant ! Tu devrais passer la voir, ça lui fera plaisir.

— C'était mon intention. J'ai encore craqué !

— Tu lui as acheté quoi cette fois-ci ?

— Oh quelques bricoles... s'amuse-t-elle à me répondre.

— Si c'est comme la dernière fois, heureusement que j'étais là pour vider ta voiture de tous tes cadeaux.

— Que veux-tu, avoue-t-elle émue, ce bébé est pour nous...

— Oui je sais Hortense, et nous sommes heureux que vous fassiez partie de sa vie aussi, mais pour ça, il n'est pas besoin de couvrir le bébé d'autant de cadeaux.

— Pfff... me souffle-t-elle avec sa main en l'air. Ce ne sont que des choses utiles que j'achète, se marre-t-elle.

— Laisse-la gamin, tu n'arriveras pas à la faire redescendre de son petit nuage.

— C'est bien ce que j'avais compris. Mais tous ces cadeaux, ça nous gêne...

— Attends ! Que tu refuses l'école en la prenant comme un avantage, c'est une chose, mais là c'est pour votre bébé, tu ne peux pas dire non, voyons...

— Ok on accepte, mais c'est juste parce que c'est pour le bébé, on est bien d'accord !

— À la bonne heure ! s'exclame Léon rayonnant.

Hortense m'embrasse et m'offre un sourire immense. Comment je peux leur refuser ce bonheur ?

— Tu vas adorer ce qu'elle a fait alors...

— Tu ne peux pas te taire vieux grincheux !

— Oups, j'ai fait un impair apparemment.

— De toute façon, tu l'aurais vu tôt ou tard !

— Qu'est-ce que tu as fait ?

— Suis-nous !

Ce que je fais, alors que nous empruntons le couloir principal, quand on se stoppe devant la halte-garderie.

— N'oublie pas que c'est pour le bébé, me rappelle Hortense toute sourire. Tu n'as pas le droit de refuser ni de râler !

On entre dans la grande pièce, je salue les deux assistantes maternelles et nous nous dirigeons vers la nursery qui a été aménagée avec deux chambres et une pièce pour les soins, changes, préparation des biberons et autres repas en fonction des âges. Hortense passe devant nous et ouvre une autre pièce, à laquelle, je n'avais pas eu encore accès.

— Voilà la merveille ! se réjouit-elle en tapant dans ses mains.

Léon lui entoure les épaules de ses bras. Ils sont heureux, et moi totalement ébahi devant cette chambre.

— Votre bébé sera bien ici quand vous viendrez travailler. On a même fait installer un système vidéo qui vous permettra de le voir depuis la classe.

— C'est magnifique, vraiment. Mais c'est trop, et...

— Dis-toi que ton bébé étrennera la chambre, ensuite d'autres bébés pourront en bénéficier.

— Alors si c'est pour l'association... leur souris-je en haussant les épaules.

— Ouf ! On avait peur que...

— Je devrais refuser, mais c'est pour notre bébé et tous ceux qui viendront en garde ici... Alors... Merci beaucoup pour eux !

— Tu ne changeras pas gamin ! Viens par-là...

Léon me fait une accolade qui me secoue plus que je ne l'aurai pensé... Ils sont un peu les parents que je n'ai pas eus...

— Demain après-midi, tu seras à l'appartement ?

— Oui, je travaille surtout le matin au bar.

— On passera alors vers 14 h 30, c'est bon pour vous ?

— Normalement oui ! Lola ne m'a parlé de rendez-vous ou de courses à faire.

— Très bien, à demain Camille, j'ai de la paperasse à terminer.

— Et nous des cours à donner...

Ah oui, j'ai oublié de vous dire que personne ne connaît le sexe du bébé.

On veut garder la surprise jusqu'à la fin. Du coup, notre collègue et amie Alicia, tient comme il se doit la cagnotte avec les paris de tout le personnel, sur le sexe, la date de naissance et même le prénom que notre bébé devrait porter.

Notre bébé étant devenu le "Royal Baby" de l'école, et même de certains parents s'étant pris eux aussi au jeu.

Toutes les propositions sont notées sur un grand tableau noir qui est dans notre salle de réunion. Et je capture en photo, les nouvelles réponses qui ont été notées aujourd'hui. Certains prénoms étant risibles, d'autres pourraient nous plaire avec Lola. Sa dernière idée, encore un truc lu dans un bouquin, est de proposer les derniers prénoms sur lesquels on hésite, à notre bébé. Comme ça notre petite fille pourra choisir elle-même son prénom. On essayera pour voir ce soir, quand je serais rentré.

C'est dingue comme elles me manquent déjà.

J'envoie un message à Lola, pour lui dire que je suis bien arrivé à l'école, et elle me répond, que tout va bien aussi de son côté. C'est soulagé, que je vais rejoindre les gamins, pour les aider à faire leurs devoirs.

Ça fait plus d'une heure que je suis avec eux, quand mon téléphone sonne. Pensant que c'est ma Lola, je n'ai pas regardé qui pouvait être mon interlocuteur...

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Décidément cette petite princesse va être gâtée par Hortense et Léon 👶😍

Tout le monde donne son petit avis sur cette poupette 👶😘

Qui peut bien appeler Cam' ?

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Gros bisous mes CamLove à demain 21 h 00 😘😍

🌈 Kty 🌞

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