Tome 2 - Love 20
Explications et mises en garde !
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Leurs réactions sont mitigées à l'annonce du projet et de nos décisions. Les gamins, eux, nous gratifient de sauts et même d'une danse de la joie. Ils sont tellement heureux que nous restions, qu'ils s'en moquent de savoir pourquoi, contrairement à ma sœur qui est heureuse et contrariée à la fois, quant à mon beau-frère, il embrasse Lola, me serre la main, tout en nous disant :
— Je suis trop heureux de savoir que vous restez, mais je le suis surtout pour vous, c'est un super projet, et si vous avez besoin de main-d'œuvre pour la bâtisse, n'hésitez pas à me demander. En attendant, je vais coucher les gamins, et vous laissez parler entre vous.
— Merci mec ! Ton soutien est important.
Fred embarque les petits même s'ils râlent. Il sait être un papa gâteau, mais il sait tout de même se faire écouter, ils le suivent après nous avoir fait de gros bisous, en sachant que de toute façon, ils devront aller dormir tôt ou tard, et puis, ils sont rassurés de savoir que l'on reste.
— À nous maintenant !
— Qu'est-ce qui te gêne dans ce projet frangine ?
— Presque tout !
— Comment ça ? lui demandé-je un peu surpris.
— Avant de débattre de ce que j'aime ou pas, sachez que comme l'a dit Fred, je suis super-heureuse que vous restiez, que je puisse continuer de vous voir, et que vous habitiez là, mes gamins ont retrouvé le sourire, parce que vous êtes importants dans nos vies, et si vous avez besoin d'aide, moi aussi je serais là.
— Merci Pauline.
— Ça nous faisait grave chier, de devoir partir, nous aussi on s'est attaché à vous. Donc, si je comprends bien, tout te va à part le projet ?
— Le projet en lui-même est génial, et je sais, quand je vous vois agir avec les gamins, que cette association de jeunesse est faite pour vous.
— Mais ! Il y a forcément un « mais »...
Lola sent que je monte en pression, et joint sa main à la mienne, pour elle aussi c'est un moment important, car elle apprécie beaucoup Pauline. Pour elle, c'est comme sa grande sœur, alors son opinion compte d'autant plus.
— Mais... En effet, il y a plusieurs mais !
— Rien que ça ! râlé-je sans trop savoir pourquoi.
— Laisse ta sœur parler, ensuite tu seras toujours à temps de lui répondre, de t'expliquer et de lui démontrer qu'elle a tort.
— Merci Lola. Je ne suis pas là pour casser votre beau rêve, mais juste pour vérifier que vous avez tout envisagé. C'est normal que je m'inquiète, et c'est aussi mon rôle de grande sœur. Je ne l'ai pas été pendant quelques années, et je m'en veux assez...
Les mots se bloquent dans sa gorge, je sais que c'est dur pour elle. Pauline s'en veut d'être partie de chez nos parents, de m'avoir laissé entre les mains de ce psychopathe. Elle avait parlé à nos parents de ce que lui faisait subir Dénis, mais ils ne l'ont pas cru. C'était tellement plus simple de fermer les yeux pour pouvoir continuer leurs vies.
Alors, quand elle a été majeure, n'en pouvant plus de supporter ce que Dénis lui faisait subir, Pauline était partie pour sauver ce qu'il restait encore à sauver d'elle, mais Pauline n'a jamais pensé que Dénis s'en prendrait aussi à moi. Il était un tonton en apparence gentil avec moi, et elle ne s'était pas méfiée. C'est cette erreur de jugement, qu'elle n'arrive pas à se pardonner... Alors, même si je suis inquiet et colère de ce qu'elle pourrait nous dire, je me place accroupi face à elle, et la réconforte de mon mieux.
— Pauline, tu n'y es pour rien. Toi aussi, tu as été la victime de ce détraqué. Ceux qui doivent s'en vouloir, et à juste raison, ce sont nos parents. Alors arrête de prendre cette part de responsabilité, qui n'est pas la tienne.
— Tu le penses vraiment ?
— Oui bien sûr, je ne t'en ai jamais voulu.
— Ça, je peux te le confirmer Pauline ! Pas une fois, il ne t'en a tenu pour responsable.
Pauline tombe dans mes bras, et je la berce pour qu'elle se calme. Ses pleurs me font mal, car ils font écho à la même douleur et à cause des mêmes personnes.
Dénis et nos parents.
Car pour moi, ils ont aussi leur part de responsabilité. Ils auraient dû voir ce qui se passait certaines nuits, ça à durer des années, d'abord Pauline et ensuite moi, elle a osé leur en parler, a trouvé le courage de leur avouer l'impensable, et malgré ça, ils ont fait comme si de rien était. Ils n'ont pas su ou voulu nous protéger, et je leur en voudrai toute ma vie pour ça...
— Je me sens encore plus mal, de devoir vous dire ce que j'en pense.
— Alors vas-y frangine, une bonne fois, pour toute ! Et si ça se trouve, c'est exactement ce qui nous a questionnés à nous aussi !
— Vous avez eu des doutes ?
— Mais bien sûr, tu croyais quoi Pauline ?
Lola serre ma main et j'essaye de me calmer, Pauline ne veut que notre bien, je ne dois pas perdre cette notion-là des yeux.
— Donne-nous ton point de vue. Il est important pour nous, lui réclame Lola.
— En tout premiers lieux, j'aimerais que tu leur dises de venir boire le café dimanche après-midi. Je voudrais mieux les connaître. Je veux voir si je peux leur faire confiance.
— Pas de problème, ils seront ravis de venir j'en suis sûre, et tu pourras voir, à quel point ils sont formidables, lui assure Lola.
— On verra, je veux pouvoir me faire ma propre opinion. Ensuite, le premier point qui me gêne, c'est que vous deviez arrêter la fac. Devenir professeur vous tenez à cœur, et quand je vous vois faire avec Violette, la facilité avec laquelle elle apprend avec vous, je trouve dommage de ne pas aller jusqu'au bout !
— Pauline, tu as raison sur plusieurs points, on adore s'occuper des gamins, tout comme on aime enseigner, mais pour cela nous n'avons pas besoin d'être professeur ou instituteur. C'est ce que nous avons compris ce matin...
— Mouais, c'est ce que ce Léon... Heu, c'est bien son prénom ?
— Oui c'est ça ! lui répond Lola voyant que je préfère garder le silence pour m'éviter d'exploser.
— Donc c'est ce que Léon vous à fait croire, pour que vous acceptiez sa proposition.
— Pauline, ce que tu dois comprendre, c'est que ni Lola ni moi, n'avions envie de retourner à la fac.
— Mais pourtant, c'est ce que vous vouliez faire, les mêmes études...
— Oui, mais pas pour les bonnes raisons. Nous voulions surtout être ensemble. Lola aurait pu me demander, de faire des études de médecine, que je les aurai acceptées, tant ce qui comptait, c'est que je sois avec elle.
— Et c'est pareil pour moi, tu comprends Pauline ? Et puis cette idée de fac, c'était avant que nous soyons un couple, avant que nous vivions ensemble, avant que notre vie ici nous démontre que partir à la fac n'était plus ce que nous voulions.
— Et donc, si Léon ne vous avait pas proposé ce projet, vous auriez fait quoi ?
— Ce que l'on fait en ce moment ! Mon job au café me plaît.
— Et restaurer des meubles me plaît aussi, ainsi que d'aider Rose.
— Donc si je comprends bien, le fait de pouvoir vous occuper de gamins au sein de cette association de jeunesse, vous apporte, ce sur quoi vous étiez prêt à faire l'impasse, afin de pouvoir rester ensemble ?
— Tu vois que quand tu as tous les éléments, tu nous comprends ! me moqué-je un peu d'elle.
— Avant de rire frangin, laisse-moi terminer, veux-tu !
— Pas de soucis, vas-y !
— Tu m'as l'air bien sûr de toi d'un seul coup !
— Oui, parce que pour moi le plus gros est passé ! Je voulais que tu comprennes pourquoi j'arrêtais la fac, et maintenant que tu as compris, je peux écouter le reste plus tranquillement, parce que je suis sûr que tu as dû te poser les mêmes questions que nous !
— J'ai l'impression que votre décision est tout sauf un coup de tête !
— Mais bien sûr ! Tu croyais quoi Pauline ? On y a réfléchi en pesant le pour et le contre. Avec Lola, on a décidé de faire ce dont on avait envie et ce qui serait le mieux pour nous ! Que je sache, tes plus grandes décisions, tu les as prises au même âge que nous ! Je me trompe ?
— Non, tu n'as pas tort... Mais, elles n'ont pas toutes étaient judicieuses.
— Peut-être ! Mais c'est ce qui fait la femme, l'épouse et la mère formidable que tu es !
— Il a raison ! intervient Fred qui vient de revenir dans le salon.
— Tu penses que je m'en fais trop ?
— Un chouïa ! Ils sont assez grands pour prendre leurs décisions et puis, jusqu'à maintenant, ils ne s'en sont pas trop mal sortis !
— Hum... Ok alors !
— Pauline, je sais que tu t'inquiètes, pour la relation que nous avons avec Léon et Hortense, et pour ce qu'ils ont envisagé de faire. Mais tu dois savoir, qu'on a eu les mêmes réticences avec ton frère. Nous non plus, ça ne nous plaît pas d'être couchés sur leur testament !
— Vous êtes donc plus réfléchis que je ne le pensais !
— Ça fait plaisir à entendre, grimacé-je.
— Ne m'en veux pas Camille ! Mais je sais aussi ce que la fougue de nos vingt ans peut faire. Je veux tout simplement, ce qu'il y a de mieux pour toi !
— Alors sois heureuse Pauline, car c'est le cas. Je vis avec la femme que j'aime, je vais pouvoir bosser avec des gamins, comme j'ai toujours voulu le faire, et en plus avec la femme de ma vie à mes côtés, nous avons un appartement que l'on adore, grâce à vous, et bientôt on fondera notre propre famille. J'ai tout ce dont je rêve, et tout ce qui compte, c'est de partager tout ce bonheur avec Lola !
— En effet, tu as tout pour être heureux et tu as trouvé la perle rare ! reconnaît enfin Pauline.
— Bon alors, on peut fêter cette grande nouvelle, maintenant que les choses sont claires ! clame Fred en ramenant une bouteille de champagne de la cuisine.
— À la vôtre !
— À notre bonheur !
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Une discussion importante pour nos amoureux 🤔🤗🙏
Pauline qui s'en veut toujours pour ce que Camille a subi 😢😞😳😱
Une grande sœur, qui veut le meilleur pour son frangin et sa petite-amie, même si elle est un peu maladroite 🤨🤗💖😍
Et Fred, qui comme toujours trouve toujours les bons mots 😉👍
Pas étonnant qu'avec un tel mec à ses côtés, Pauline a pu partir de chez elle et tourner la page 🙏😍💖👏
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On se retrouve sur la planète #wattpad pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour 📚
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Bonne soirée et gros bisous mes Cam'Love 😘😍
Kty. Auteure 🌸💖
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