Tome 2 - Love 16

Les reflets de la vie !

¤ ¤ ¤ ¤

Je suis derrière mon bar, et je repense à ce que m'a dit Lola la semaine dernière, après qu'on est fait l'amour, pour évacuer tout ce que nous avions subi à cause de l'autre pétasse. À chaque fois, qu'Ève venait boire son jus de fruit, elle passait voir Lola, et lui mettait la pression. Certes ça n'a eu lieu que trois ou quatre fois, mais c'était suffisant pour rendre ma Lola triste et tendue et je ne veux pas qu'elle le soit et surtout pas à cause de cette pétasse. Mais ce qui me fait rager le plus, c'est que je n'ai rien vu de sa souffrance, et qu'elle a bien su me la cacher...

Son piège était une bonne idée et d'après l'avocat, ma sœur à bien fait de lui en parler, parce qu'il ne faut pas, d'après lui, prendre à la légère ce genre de menaces.

Du coup, j'avais ordre de ne plus faire mon jogging tout seul, et Fred avait été désigné pour m'accompagner. Le pauvre, il n'avait pas du tout l'habitude de courir et j'ai cru qu'il n'allait pas se remettre de notre première séance, mais il n'a pas voulu lâcher et plus les jours passent, plus sa condition physique s'améliore. Fred prenait très au sérieux son rôle de bodyguard, je l'avais vite calmé en l'informant qu'il n'avait rien de Kevin Costner ni moi rien de Whitney Houston.

Qu'est-ce qu'on avait ri avec ça.

Ce mec est génial, bon un brin bizarre avec ses histoires de personnages. Mais quelle idée j'avais eue, de lui parler de cette histoire de jeu de rôle. D'après Pauline, j'avais rallumé en lui, la flamme de l'acteur en herbe qu'il était au lycée. Il y faisait du théâtre, et d'après ma sœur, il était doué, étant jeune...

— Gamin ?

— Oui Léon, désolé...

— Tu étais dans la lune ! Des ennuis ?

— Hum...

— C'est la brune... C'est ça ?

— Je ne peux rien vous cacher.

Léon sous ses airs durs et renfrognés, était cet homme rassurant dû à son âge avancé. Il ne parlait pas beaucoup, mais c'était toujours à bon escient. Je ne sais pas ni pourquoi ni comment, il avait capté qu'Ève était une source de problème.

— Gamin, ce genre de nanas est prêt à tout, alors fait attention à toi et à ta belle.

— Merci Léon de votre soutien.

— Ce n'est pas grand-chose, alors si je peux faire quelque chose, dis-le moi.

— C'est gentil à vous, si j'ai besoin de conseils, je viendrai vous voir, c'est promis...

— Ça sera avec plaisir gamin !

— Vous venez ce soir, j'espère ?

— Oui, bien sûr ! Pour une fois qu'il y a de l'animation dans le village, plaisante-t-il. Je viendrai te présenter ma femme, si tu as cinq minutes dans la soirée.

— J'en serais ravi Léon.

Léon regarde droit devant lui et suit du regard quelque chose dans le miroir. Sa bouche s'étire en un beau sourire. J'arrête de ranger les verres dans le lave-vaisselle pour voir qui pouvait bien le rendre si joyeux, lui qui n'est pas très démonstratif d'habitude.

— Bonjour la belle ! Tu es toujours aussi jolie. Il en a de la chance le gamin, se marre-t-il.

— Bonjour Léon, vous allez bien ?

Sans même relever la tête, je sais que ma Lola vient d'arriver. Elle a cette faculté à être appréciée par beaucoup de personne et notamment mes petits vieux. Léon l'adore et ne manque pas de lui faire des compliments.

— Je vais toujours bien quand je te vois la belle !

— Vous n'êtes qu'un flatteur !

— Je vais finir par être jaloux mon cher Léon !

— Tu comprendras mieux ce soir gamin mon intérêt pour ta Lola, me confie-t-il en posant sa main sur mon épaule.

— On vous voit ce soir ?

— Oui la belle.

Léon lui fait, le baise main, suivit d'une courbette.

— Non mais quel séducteur ! se marre Lola tout en la lui rendant.

— Allez, viens mon cœur, j'ai plein de choses à te montrer, pour que tu sois au point pour la soirée.

— Avant, je veux bien un jus d'ananas, s'il te plaît !

— Tu as eu le temps de manger ?

— Non, et toi ?

— Je n'ai pas arrêté depuis ce matin ! Un croque-monsieur salade, ça te tente ?

— Mais carrément !

— Phil, tu me remplaces ? Je prends ma pause !

— Bien chef !

Je file en cuisine, suivi de Lola qui va préparer nos salades, le temps que je fasse cuire les sandwichs dans l'appareil à panini. Je n'ai rien trouvé de mieux, pour l'instant, dans l'équipement de la cuisine pour pouvoir en faire. Gaston attend de savoir si on va en vendre assez avant d'investir. Une fois nos plats préparés, nous nous dirigeons vers la terrasse, et nous prenons la dernière table, sous les arbres et à l'ombre. Notre nouvelle carte de snacking marche vraiment bien, et maintenant à midi et le soir, la terrasse est souvent complète, pour mon plus grand plaisir, je suis ravi de voir que mon idée marche.

C'est vraiment le genre de services qui manquait dans le village.

— Ta matinée s'est bien passée ?

— Ça va, j'ai pu livrer mes trois commandes pour l'épicerie de Rose, avant de rentrer et de terminer, le petit meuble de Madame Longuet.

— Madame Longuet, tu dis ?

— Oui, c'est une dame qui a plus de soixante-dix ans. Elle est adorable et j'espère que ma rénovation va lui plaire.

— À mon avis, ça sera le cas, à coup sûr !

— Pourquoi tu m'as l'air aussi sûr de toi ? me demande-t-elle en lâchant du regard sa salade, que Lola mange avec envie.

— Parce qu'il s'avère, que son mari n'est autre que Léon ! À part qu'il y ait plusieurs, Monsieur Longuet, au village.

— Ah ben ça, c'est un peu fort ! Pourquoi ne nous a-t-il rien dit ?

— Je pense qu'il voulait nous faire la surprise, ils vont venir ensemble à la soirée, et Léon m'a dit que je comprendrais en voyant sa femme, pourquoi il t'apprécie autant.

— Il t'a dit ça ?

— Oui, juste avant que tu arrives.

Lola pique sa fourchette dans une olive, puis dans un dé de jambon, qu'elle porte à sa bouche tout en réfléchissant. Elle est tellement concentrée, qu'elle ne me voit même pas la bader.

— Qu'est-ce qui ne va pas mon cœur, l'interrogé-je en posant ma main sur la sienne.

— Je repensais, à ce que m'avait dit Madame Longuet, l'autre jour.

— À propos de quoi ?

— De leur mariage. Tu te rends compte, ils sont mariés depuis quarante-sept ans...

— Waouh ! En effet, presque une vie...

— C'est exactement ce que je lui ai dit !

— Une vie remplie d'amour et d'enfants, je suppose ?

— Détrompe-toi...

— Tu ne peux pas tenir presque cinquante ans sans amour !

— Ils en sont la preuve ! C'est juste, une période de leur vie qui a été très dure pour eux.

— Comment a-t-elle pu te parler de tout ça ? Vous vous connaissez, genre depuis une semaine !

— Au-delà du fait, que j'ai pris le temps de l'écouter et de boire un thé avec elle, je lui ressemble beaucoup, quand elle était jeune...

— Tant que ça ?

— Elle m'a montré un album photos où elle avait mon âge...

— Pourquoi ça te touche autant ma puce ?

— Parce qu'ils n'ont pas pu avoir d'enfants...

Lola éclate en sanglots, sans que je ne sache vraiment pourquoi.

Ok, c'est triste en effet, mais on n'y peut rien. Mais j'ai l'impression, qu'il y a autre chose derrière ses larmes, qu'elle essuie à l'aide de sa serviette en papier. Je la serre dans mes bras, le temps qu'elle se calme.

— Lola, qu'est-ce qui t'arrive ?

— Je suis désolée... renifle-t-elle avant de se moucher.

Enfin, après qu'elle trouve son étui de mouchoirs en papier, dans tout le bric-à-brac de son sac, ayant déjà ruiné la serviette.

— Tu m'expliques ?

— Tu te rends compte, vivre autant de temps ensemble, sans enfants, sans petits-enfants, même s'ils avaient un travail prenant. Je t'aime plus que tout mon amour, mais je n'arrive pas à me projeter sans enfants...

— Moi non plus mon cœur ! Mais tu ne devrais pas te mettre dans un tel état. C'est leur histoire, pas la nôtre.

— Tu as raison, je le sais, je crois que ce sont ses mots qui m'ont plus touché, que je ne le pensais...

— Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

— Que j'aurais pu être sa petite fille, tant elle aurait pu me ressembler...

— Ce qui expliquerait le rapprochement de Léon aussi...

— Tu vois, tu en arrives aux mêmes conclusions que moi. En plus, tu sais qu'elle était leur profession ?

— Ne me dis pas que...

— Si... Ils étaient instituteurs tous les deux, et ont enseigné, pendant vingt ans dans l'école du village.

— Je te comprends mieux... C'est vrai que la coïncidence de nos vies est troublante. Mais je ne veux pas que tu réfléchisses trop à tout ça.

— Je sais faire la part des choses, ne t'inquiète pas pour ça. Je suis à fleur de peau...

— Mais oui, je suis con, tu vas avoir tes règles !

— Mouais, grimace-t-elle. Et apparemment, mes hormones me font déjà chier, sourit-elle.

— En effet, tu souris alors que tes larmes coulent encore, remarqué-je, c'est dingue ça !

— Ce sont les joies d'être une femme !

— Ça va tu n'as pas trop mal ?

— Non !

— Tu devrais tout de même rentrer, et te reposer.

— Non, ça va mon amour, et puis il y a la soirée à préparer.

— Justement, je sais à quel point tu peux avoir mal certaines fois et je ne voudrais pas...

— Tu es un amour de faire attention à moi comme ça, et je n'ose pas penser, à ce que ça va être, le jour où je serais enceinte, rigole-t-elle.

— Fous-toi de ma gueule, chipie !

— Tu es trop mignon, et je t'aime tant.

— Je t'aime mon cœur.

Notre baiser vient de mettre le point final à cette conversation assez bizarre, mêlée de coïncidences, qui je l'espère resteront à ce stade...


¤ ¤ ¤ ¤

Un moment plus calme entre eux après l'épisode Ève 🤗😚

Ce concours de circonstances, entre leur couple et celui de Léon et Hortense, est troublant en effet 🤔🧐😳

Un croisement entre deux générations, qui va avoir de l'importance, dans le futur de nos amoureux 🤗😍🤔😳

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On se retrouve sur la planète #wattpad pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour 📚.

Si le chapitre vous a plu, n'hésitez, pas cliquer sur l'étoile ⭐

Bonne soirée et gros bisous mes Cam'Love 😘😍

Kty. Auteure 🌸💖

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