Tout allait bien !

¤ ¤ ¤ ¤

Ça fait plus d'un mois que nous avons emménagé, et c'est un vrai bonheur de vivre avec Lola. De s'endormir dans ses bras, de se réveiller blottit l'un contre l'autre, de vivre à notre rythme, de manger ou de regarder ce qu'on a envie. Lola rayonne de bonheur, et tous les jours, je fais de mon mieux, pour que tout roule entre nous. On a trouvé notre équilibre, je prépare les repas, quant au gros du ménage, c'est Lola qui le gère, d'après elle, je dois m'améliorer sur le rangement, et notamment sur celui de mes fringues. Alors me voilà devenu, un professionnel de la machine à laver et du pliage de tee-shirts. Lola, m'ayant rapporté d'un de ses nombreux marchés, un système de pliage pour les nuls.

Un gadget très utile et ludique qui m'amuse plus que de raison.

Lola continue de suivre Pauline lors du marché du samedi, ainsi que le jeudi, elle commence à se faire une petite clientèle avec sa vente de rénovation. Et depuis samedi dernier, elle a même eu des commandes, elle est sur un petit nuage. Ce job qui devait être un passe-temps, commence à devenir prenant. Lola s'éclate vraiment, sans compter qu'elle gagne aussi de l'argent, ce qui lui permet de renflouer son compte.

C'est fou ce que les gens peuvent payer pour des vieux objets retapés.

Elle continue d'aider Rose, même si elle ne peut plus lui consacrer autant de temps. Rose lui a même proposé de mettre en vitrine de l'épicerie quelques pièces rénovées, ce qui contribue à la faire connaître. Quant à moi, je bosse toujours au bar, Gaston me laissant de plus en plus de champ libre, il a même accepté ma dernière idée. On va mettre en place des soirées dansantes avec les beaux jours qui arrivent, qui auront lieu tous les samedis soir, voire, même les vendredis si ça marche bien.

Notre vie prend forme. Nous sommes vraiment heureux.

— Lola, je descends au garage, la moto à besoin d'une bonne révision !

— Ok mon amour. De mon côté, je vais conduire Violette à l'école, et Loïs à la garderie.

— Alors embrasse-moi, lui réclamé-je.

Lola passe devant moi, pour prendre son sac et ses clés, posés sur le meuble d'entrée. C'est une de ses dernières rénovations, un casier à huit tiroirs en tôle, super-pratique, que Lola a restauré avec goût, comme tout ce qu'elle fait.

— Tu sais que tu es très belle dans cette petite robe fleurie...

— Merci mon amour ! Par contre vire tes mains de sur mes fesses, veux-tu !

— Ce n'est pas ce que tu disais ce matin, au lit ou dans la douche.

— Justement elles ont eu leurs quotas. Je vais être à la bourre là !

— Hum... Allez file ! me marré-je en lui claquant la fesse. C'était trop tentant, que veux-tu, tu as un cul d'enfer !

— Oui je sais ! Il ferait bander un mort d'après toi, plaisante-t-elle.

— Et je suis bien vivant, alors imagine...

— Je n'en ai même pas besoin, il suffit de te regarder !

— C'est ça fous-toi de moi, tu ne perds rien pour attendre !

— À ce soir mon amour, je t'aime.

— Je t'aime mon cœur.

Je la regarde s'éloigner vers l'autre côté de la bâtisse, alors que Lola me fait un coucou de la main, avant d'entrer chez ma sœur. Cette chipie se doutait bien, que je la regarderai se déhancher, tout le long du chemin.

Je suis cramé et heureux de l'être.

— Salut Fred !

— Tiens ! Tu es arrivé à lâcher Lola ce matin ?

— Oh ça va, à t'entendre on passe tout notre temps au pieu !

— Ose me dire le contraire !

— Heu, salle de bains, cuisine, canapé, commode, tapis... Je continue où c'est bon ? Je dois encore alimenter ton imagination Tarzan ! le chambré-je.

Depuis notre emménagement, ce surnom lui est resté. On se marre bien, à chaque fois qu'on en reparle.

— Non c'est bon, ta sœur en a assez. Franchement merci, tu as redonné un nouveau souffle à notre libido, avec ton truc de jeu !

— Si je peux rendre service ! lui souris-je en tapant son coude de mon coude.

Vu la quantité de cambouis qu'il a sur les mains, il n'était pas question que je la lui serre, même si après m'être occupé de ma moto, je vais sans doute être dans le même état.

— Bon, allez, va bosser sur ta vieille ! Je viendrais te filer un coup de main, dès que j'ai terminé cette voiture. La cliente ne va pas tarder à venir la chercher.

— Ok, pas de soucis !

Je contourne son atelier, pour me rendre dans l'autre partie de son garage, afin de bichonner ma moto. La vieille, comme l'appelle Fred, me rend bien service en tout cas. C'est tellement bon de se balader avec Lola, quand nous avons quelques heures de libres à nous consacrer.

Je me stoppe net, quand je vois cette silhouette assise en amazone sur le siège en cuir de ma moto. Sa robe fleurie est assez ouverte au niveau de ses jambes pour que je puisse bien les voir se croiser et se décroiser. Le haut est aussi largement ouvert sur sa poitrine, et c'est avec un large sourire carmin, qu'elle m'accueille.

— Je peux savoir, ce que tu fous assise sur ma moto ?

— Salut à toi aussi Cam' ! Tu vas bien ?

— Jusqu'à maintenant ça allait, grogné-je.

— Tu es charmant ce matin !

— On n'est pas au bar là, je n'ai pas besoin d'être poli ou accueillant.

— En effet, tu parles d'un accueil ! Moi qui pensais que tu apprécierais, ma petite robe à fleur et ses ouvertures, essaye-t-elle de me tenter en ouvrant bien ses longues jambes, qui ne cachent rien de son intimité sans lingerie.

— Bon, maintenant vire ton cul de ma moto, j'ai du boulot ! D'ailleurs tu fais quoi là ?

— Je suis venue récupérer ma voiture. James vient de me déposer !

— James ?

— J'ai enfin trouvé un nouvel entraîneur, vu que tu ne veux pas de ce poste. Pourtant, je suis sûre que ça aurait été génial de bosser ensemble.

— Parle pour toi !

— Franchement vu ton niveau de boxe, tu aurais été parfait !

— Tu m'as vu m'entraîner quoi, deux semaines ? Et ça te suffit pour affirmer ça ?

— J'ai l'œil pour reconnaître un champion ! Quand j'en vois un...

Ève, tout en parlant, s'est rapprochée de moi apparemment, alors que je prépare sur l'établi, tout ce dont j'ai besoin pour l'entretien de ma moto. Elle passe ses mains de chaque côté de ma taille avant de plaquer son corps au mien...

— Dégage tes mains Ève ! Sors de ma vue. Je ne suis pas, mais vraiment pas intéressé. Tu le sais ! gueulé-je, tant son comportement me fait chier, et me donne la rage.

On parle des mecs qui n'écoutent pas, — pour certains — quand une nana leur dit non, mais c'est aussi valable, pour les gonzesses qui pensent, — comme Ève — quand insistant, elle va me faire changer d'avis.

— Pourtant c'était torride entre nous ! Souviens-toi de nos nuits dans mon appartement...

Je la repousse du mieux, que je peux en jouant des coudes, vu que mes mains sont bien crades déjà. Je fais tomber un outil assez lourd sur mon pied, tandis que je gueule de plus belle en me retournant. Je la pousse pour pouvoir me libérer de son étreinte, dont je ne veux pas, et c'est ce moment, qu'elle choisit pour me claquer un baiser.

Alors là, plus rien à foutre de mes mains dégueulasses, je la repousse assez fort pour qu'elle se détache, afin qu'elle arrête ses conneries. Mais quand je la regarde, je vois que mes mains noires se sont imprimées sur le haut de sa robe.

— Putain tu me fais chier, je t'ai dit, NON ! Alors dégage ! Je veux plus te voir traîner ici, quant au bar, tu pourras t'en trouver un autre, je refuse de t'y servir !

Elle revient vers moi en minaudant, en souriant. Contente de son œuvre apparemment ! Putain de bordel de merde ! J'étais tellement furax après elle, que je l'ai repoussé en mettant mes mains tout droit devant moi, et quand je regarde les traces que j'ai laissées, on pourrait croire que je viens de lui peloter les seins.

— Cam' c'est bon ! J'ai terminé la voiture, et ma cliente n'est pas arrivée encore.

Et pour cause, elle me fait chier depuis cinq longues minutes.

— Je suis là Fred ! chantonne-t-elle, pas le moins du monde embarrassé par la situation.

— Heu ! Ève... Qu'est-ce qui vous est arrivée ?

— Non mais Fred, m'empressé-je de lui dire, ce n'est pas...

— Tu m'expliques pourquoi, tu as du rouge à lèvres plein la bouche ? Pourquoi tes mains sont incrustées sur sa poitrine ? Pourquoi...

— Putain Fred ! Tu ne vois pas qu'elle le fait exprès ! Elle me cherche depuis qu'on...

— Depuis quoi Cam' ? Ne va pas me dire que tu as couché avec elle ?

— Oh si, et pas qu'une fois, se vante-t-elle. N'est-ce pas mon beau ?

Quelle garce cette nana. Forcément qu'on a couché ensemble, mais ça remonte à des mois en arrière. Mais si je l'avoue à Fred, il aura du mal à me croire ensuite. Cependant, je n'ai pas pour habitude de mentir, alors je ne compte pas commencer maintenant...

— En effet, on a couché ensemble.

— Putain Cam' ! Tu as pensé à Lola ? Ça va la détruire, quand elle va savoir...

— Fred ! Stop. Je l'ai baisé avant qu'on soit en couple Lola et moi. De son côté, elle était avec son connard de basketteur ! Alors ne viens pas me faire chier en me faisant la morale ou en me menaçant !

— Ça n'empêche mon cher Fred, qu'il m'a embrassé, touché...

— Cam' ! Explique-moi...

— Regarde son sourire de pétasse, contente de foutre la merde ! Elle attend que ça, que tu foutes le bordel dans mon couple, m'emporté-je. Tout ce qu'elle veut, c'est que tu le dises à Lola pour qu'elle me quitte ! Putain ne fait pas ça... Je crève si...

— Elle a mis tout ça en scène ? Tu veux que je croie ça Cam' ?

— Oui Fred ! J'ai beau la repousser, lui dire que je ne suis pas intéressé ! Elle s'en fout royalement ! Lola sait avec qui j'ai couché et combien de fois, pendant que j'étais célibataire ! Je ne lui cache rien. Encore moins, les agissements d'une salope comme elle, parce que je sais à la vitesse à laquelle, ça peut déraper !

Elle se rapproche à nouveau de moi, et tout en roulant des hanches, me lance avec une voix qu'elle pense sexy :

— Alors de quoi tu as peur mon beau ? De succomber, hein ! Je te plais...

— Ève ! Foutez le camp de chez moi ! lui ordonne-t-il, alors que je la laissais faire exprès, pour que Fred voit son manège. Voilà vos clés, tempête Fred en les lui balançant dessus. Mon beau-frère est un mec bien. Visiblement, on ne peut pas en dire autant de vous !

— Je ne vous permets pas de me parler ainsi !

— Et moi, je ne vous permets pas de harceler mon beau-frère. Alors dégagez ou Camille portera plainte !

— Tu me le payeras, et cher ! Crois-moi ! Je n'en ai pas encore fini avec toi...

Fred sort son téléphone de sa poche pour lui montrer qu'il était en train de nous enregistrer. De plus, il la prend en photo, et moi aussi. Il se tourne complètement vers moi, avant de m'annoncer :

— On n'a jamais trop de preuves !

Ève ne demande pas son reste. Elle sort du garage en jurant, tandis que Fred souffle un bon coup.

— Putain ! Je l'ai fait ! s'exclame-t-il tout content de lui.

— Tu m'expliques Fred ? À quoi tu as joué là ?

— À l'agent infiltré ! Putain, j'étais trop dans mon rôle !

— Bordel arrête tes délires de personnages. Dis-moi ce que tu as foutu !

Et comme si ce moment n'était pas assez pénible, il fallait bien sûr qu'il vire au cauchemar.

— Désolé mon amour !

— Frangin, ne nous en veut pas...

— Mais vous foutez quoi là, toutes les deux ?

Lola s'approche de moi, nos yeux se capturent, se fixent.

J'ai peur de sa réaction...

Mais je pose ma main sur sa joue, avant de me rappeler, que j'ai les mains sales. Je ne l'effleure même pas, mais au moins Lola n'a pas eu de mouvement de recul. C'est déjà ça.

Je souffle de soulagement, de voir qu'elle ne me repousse pas. Je frotte le bout de mon nez contre le sien. J'ai besoin de me rassurer, de voir que tout n'est pas foutu entre nous. Mais alors que je veux l'embrasser, Lola me stoppe de sa main sur mon torse, pour passer un chiffon humide sur ma bouche. Elle frotte avec force les traces qu'a dû laisser l'autre pétasse.

— Tu as tout vu ma Lola ?

— Oui !

— J'ai essayé de la repousser, de...

— Je sais mon amour, mais...

¤ ¤ ¤ ¤

Mais... Quoi ? 😳😞🤔

Fallait bien se douter qu'Ève allait foutre la merde ! 😡🤬😱

Cam' a vraiment flippé en pensant que Fred ne le croyait pas ! 😱😞🤨

Mais alors si Pauline, Fred et Lola, ont mis en place ce piège, pourquoi Lola réagit-elle ainsi ?

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Bonne soirée et gros bisous mes Cam'Love 😘😍

Kty.Auteure 🌸💖