Enfin chez nous !

¤ ¤ ¤ ¤

L'après-midi est déjà bien avancée et pourtant nous n'avons pas terminé de transférer tous les meubles avec Fred. Lola râle parce qu'elle ne peut pas m'aider, mais je ne veux pas que Lola force ou porte des choses trop lourdes. Du coup, elle est restée avec ma sœur et les gamins. Elle viendra nous aider, quand le gros du mobilier sera remonté. Installé. On vient de terminer le montage du lit, de remettre le matelas en place, sur lequel on s'assied sans aucune grâce.

— Voilà la chambre, c'est ok !

— Ouais, c'est top ! On va pouvoir dormir chez nous ce soir, et vous foutre la paix ! Ma sœur et toi, vous devez être trop contents, qu'on vous débarrasse le plancher.

— Tu ne crois pas si bien dire ! se marre-t-il en me poussant de l'épaule.

— C'est bon mec ! Excuse, si on a été aussi chiants ! rétorqué-je en le bousculant à mon tour.

— De vrais emmerdeurs, qui baisent à toute heure, du jour ou de la nuit !

— Avoue mec, que ça va te manquer !

— Le pire, c'est que c'est vrai ! Putain, c'était mieux que de mater un porno, rigole-t-il. Ta sœur a jamais été aussi chaude, et...

— Stop Fred ! C'est bon. Je n'ai pas envie de savoir ce qui fait hurler ma sœur !

— Je comprends, mais ça serait cool si tu pouvais me filer quelques trucs...

— Genre ?

— Tu lui as fait quoi ce matin à Lola ? Putain de gémissements, j'aurais bien pris ta sœur tout de suite, mais bon avec les mômes...

— Non mais t'es sérieux ? Je ne vais pas te donner des détails en plus !

— Mais non, quand même pas ! Dis-moi juste ce qui peut l'être...

— Bon, oc ! je réfléchis un peu à ce que je peux lui dire, avant de lui balancer. Tu as jamais fait des jeux de rôles avec ma frangine ?

Son regard, perdu et interrogateur, me répond à lui tout seul. Je le suis jusqu'à la cuisine, pendant qu'il réfléchit visiblement, à quoi peuvent correspondre ses jeux, avant de regarder par la porte-fenêtre, il me demande :

— Une bière ? Je sens qu'une pause s'impose ! dit-il en ouvrant le frigo.

— Va pour une bière, tu veux une clope ?

— Soyons fous ! Mais ne dis rien à ta sœur, elle pourrait m'arracher les yeux !

— Tant qu'elle te laisse tes couilles, me fous-je de sa gueule.

— Ah... Ah... Très drôle ! Quand on voit comment Lola te mène à la baguette !

— J'avoue ! Sauf que ma baguette est tellement bien cajolée avec Lola, que je veux bien faire, tout ce qu'elle veut !

— Tu m'étonnes...

— On est cramés mec et irrécupérables !

— Mais heureux de l'être et en plus, on en redemande !

— On doit être masos !

— C'est ça, me répond-il en tapant le haut de sa bouteille contre la mienne.

Nous sommes assis sur les marches, devant l'entrée de l'appartement. Nous dégustons notre bière en regardant les montagnes, qui nous font face. Nous terminons en silence notre clope, avant que Fred reprenne :

— Bon, alors, ça consiste en quoi ton jeu ?

J'essaye de faire comprendre à mon beau-frère en quoi ça, consiste, comme il dit, sans pour autant entrer dans les détails.

— Pour te la faire simple et court ! Ce matin, Lola était devenue une bombasse rousse peu vêtue, danseuse dans un club de strip-tease et moi un beau gosse blond, riche entrepreneur qui l'a maté toute la soirée, avant de la baiser dans une ruelle sombre. Tu comprends le principe ?

— Hum, mouais il me semble...

— En fait, tu écris ton scénario en inventant, une situation particulière avec un personnage, que tu n'es pas ! Et en plus, ça te permet de te lâcher sur les mots si tu vois ce que je veux dire ! Des choses que tu peux dire à une inconnue, mais que tu n'oserais pas dire à ta femme. C'est pareil pour elle, d'où la débauche de ce matin.

— Ok ! Inventer un personnage, dire des grossièretés... Ça, c'est dans mes cordes !

— Après, laisse parler ton imagination, réalise tes fantasmes sans oublier les siens !

— Ah ouais ! Pas mal le truc... Genre un plan à trois, alors qu'on est que deux, hum...

— T'es sûr que t'as compris le principe ? m'esclaffé-je en me bidonnant. Un conseil mec, commence par un truc plus simple.

— Heu... Je me suis un peu enflammé là ! plaisante-t-il en me décochant un coup de poing dans l'épaule.

— Je crois aussi !

— Allons finir de monter l'armoire, sinon on va se faire engueuler.

— Parle pour toi mec !

Lola nous a rejoints avec des cartons de fringues, qu'elle vient de ranger, dans les armoires fraîchement montées. Elle dispose nos affaires dans les différentes pièces et petit à petit notre chez-nous prend forme. Elle termine de faire le lit, quand je sors de la douche. Le gamin en moi se réveille. Je ne peux m'empêcher de secouer mes cheveux mouillés sur elle.

— Cam' merde ! Je viens de terminer le lit !

— Ça va, c'est que de l'eau. D'ici qu'on soit couché, ça aura séché !

— Tu te rends compte, on va dormir chez nous ce soir...

— Chez nous, ouais ! J'avoue que ça claque. Je crois, que je n'aurais pas tenu quinze jours de plus ! J'adore ma frangine, mon beauf et les mômes, mais pouvoir vivre ensemble...

Nous sommes tous assis dans le salon, alors que nous avons commandé des pizzas, afin de fêter notre emménagement dans l'appartement. Les enfants sont contents de pouvoir manger avec les doigts, assis par terre, sur des gros coussins.

— Trop cool tonton, on se croirait en pique-nique au camping.

— La prochaine fois que tu viendras, tu auras droit à un vrai repas ma Violette !

— Tu sais cuisiner ? demande ma sœur interloquée.

— Et même super-bien ! lui répond Lola hilare face à sa tête. En tout cas, mieux que moi. T'as l'air surprise ? Ton frangin est plein de ressources, tu sais !

Son sourire coquin, ainsi que son clin d'œil à mon encontre ne sont pas passés inaperçu, pas plus que ses sous-entendus. C'est tout Lola ça. Surtout quand elle est heureuse et qu'elle se sent bien entourée. Je suis vraiment un veinard de l'avoir, et qu'elle s'entend aussi bien avec ma famille. Elle me sourit avant que je l'embrasse tendrement.

— Hum, hum... On parle toujours de bouffe là ? s'interroge Fred en nous regardant à tour de rôle.

— Mais oui ! T'es con ou quoi, il y a les gamins !

— Non parce que... Mission accomplie, dit-il fièrement à ma sœur.

— Non mais je te jure, la discrétion et toi ça fait deux, lui rétorque-t-elle, alors qu'on se marre tous les quatre.

— Ben quoi, je n'ai rien dit de grossier ou de...

— Stop Fred ! Tu vas finir par déraper, je le sais.

— N'empêche que j'ai eu des infos de la plus haute importance !

— C'est ça bombe le torse Tarzan...

— Hum... Et toi, tu serais ma Jane ! C'est ça hein, mec ? me demande-t-il confirmation.

— Oui là, t'as tout bon !

Putain, on est plié en deux face à la tête de ma sœur, qui est en train de comprendre le raisonnement de son mari, et sa réponse nous achève :

— Toi Tarzan ! Moi Jane ! se tape-t-elle sur la poitrine en imitant un singe, puis en criant : Oh-iih-oh-iih-ooooh-iih-oh-iih-ooooh.

— Ma sœur a plus vite compris le principe que toi ! me moqué-je de Fred, qui bouffe littéralement ma sœur des yeux.

— Ça doit être un truc de famille, rétorque-t-il en se tournant vers Lola, alors que ma sœur check le poing que je lui tends.

— Grave Fred ! Alors laisse-la te guider, si elle est aussi douée que son frère, lui assure Lola.

— Mouais ! Les enfants allez, on rentre, il se fait tard, lance Fred à l'étroit dans son jeans, même s'il essaye de le planquer, on ne me la fait pas à moi.

— Je crois que ton mec est pressé de rentrer ! balancé-je à ma sœur. Accroche-toi bien à la liane !

Tout le monde s'embrasse, alors que chacun d'eux, porte un gamin dans ses bras, pour rentrer plus rapidement. Je capture Lola par la taille. Une fois seul et hors de portée de vue des gamins, je la soulève du sol avant de lui faire passer la porte, façon princesse.

— À quoi tu joues ! Je ne suis pas encore ta femme...

— Pas officiellement non... Mais c'est notre premier chez nous ! Je t'aime comme un fou.

— Je t'aime mon amour. Embrasse-moi alors, Monsieur Loumat !

— Avec plaisirs, future Madame Loumat !

— Loumat Lola, hum... Madame Lola Loumat ! Ça sonne bien je trouve, et en plus j'aurais les mêmes initiales, c'est marrant, parce que si c'était toi qui avais pris mon nom, tu aurais aussi les mêmes initiales, et ça ferait Monsieur Camille Cambris.

— C'est vrai que ça sonne bien. Si ça peut te faire plaisir, je veux bien devenir Monsieur Cambris, pour toi...

Nous sommes encore tout souriants, quand je la dépose au sol. Nous refermons la porte de chez nous. Nous passons par le salon pour débarrasser les restes du repas et déposons le tout à la cuisine.

Pour le peu de vaisselle qu'il y a, on verra demain.

— Putain, il est grave ton beau-frère, tout en subtilité, il n'y a pas à dire ! J'ai même cru, que ta sœur allait lui planter la fourchette dans la main, rigole-t-elle.

— C'est vrai que Tarzan, Jane et la liane ! Fallait y penser, me marré-je avant de me rendre compte d'un truc qui me fait me plier de rire à nouveau. Oh le con, il va faire son plan à trois, en fin de compte !

— C'est quoi encore cette histoire de plan à trois ?

Je raconte à Lola, comment je lui ai expliqué le principe des jeux de rôle, à quoi correspondait mon allusion par apport au plan à trois, ainsi qu'au fantasme de Fred. Moi ça ne fait plus partie de mes fantasmes à réaliser. Faudra que je demande tout de même à Lola si c'est pareil pour elle...

— Tant que ce n'est pas le chimpanzé qui fait le troisième ! ajoute Lola en se tordant de rire.

— Il est grave, mais pas à ce point ! Par contre, nous, on a jamais fait dans le registre du primaire.

— Pourquoi ? Ça te branche les peaux de bête et les câlins dans les arbres.

— Hum... Toi nue sur une peau de bête... Après que je t'ai délivré des mains d'un redoutable bandit, qui aurait déchiré en partie tes fringues...

— De toute façon, pas besoin de peau de bête, me savoir nue et allongée te suffit pour te faire bander et te donner envie, plaisante-t-elle.

— Tout à fait, lui réponds-je en embrassant son cou, en lui collant mon érection contre son bassin, tout en lui soufflant : Tu veux commencer par être nue où ?

— Il me semble qu'on devait tester la table de la cuisine, non ? me souffle-t-elle en se frottant à mon érection, tandis que sa main vient crocheter ma nuque.

— Très bon choix...

— Tu crois que je suis assez prête ?

— Pour ?

— Pour que tu me prennes le cul ? se mord-elle d'envie la lèvre inférieure.

Ma main passe sous sa jupe pour caresser sa fesse, tandis que j'appuie sur l'épaule de Lola, pour qu'elle couche son buste sur la table en bois.

— Tu ne lâcheras pas avec ça ?

— Non ! Ne me dis pas que de me voir dans cette position, ne te donne pas envie de me prendre, comme ça...

Lola sait très bien amener la chose, pour que je ne puisse plus trouver d'excuses. Entre, la moiteur de son intimité, ses mots, les mouvements provocateurs de son bassin... J'arrête de lutter, afin de repousser de toutes mes forces mon passé, avant de lui accorder ce qu'elle me réclame, depuis des semaines...

¤ ¤ ¤ ¤

Bon, apparemment, les jeux de rôles vont aussi animer les rapports entre Pauline et Fred 🔥🔞

Franchement Tarzan et Jane ? 😂😁🤣

Je peux vous dire que j'ai bien ri en écrivant ce passage...

Par contre, j'ai été tellement émue de leur faire passer le pas de la porte... 🤗😚💖

Bon après forcément, ça dérape, comme à chaque fois, que Lola et Cam' se retrouvent seuls 🔥🔞💖

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NDA 📍

Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais j'ai changé le titre de cette histoire 🙈🙉🙊🐵

Colocation et plus si affinités est devenu : Bad Secret !

Le souci, c'est que le titre, je l'avais trouvé au début de l'histoire, et maintenant que j'ai terminé de l'écrire, je trouve que ça ne correspond pas, autant que ça, à leur histoire 🤔🙄😏

Vous en pensez quoi ? 🤨🤔🧐

Du coup, je me dis nouveau titre, forcément nouvelle cover 😂😂

Est-ce que vous pourriez m'aider à la choisir ? 🙏💖😉👍

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On se retrouve sur la planète wattpad pour qu'on échange !

Pensez à cliquer sur l'étoile pour voter pour Bad Secret ⭐

Bonne soirée et gros bisous mes Cam'Love 😘😍

Kty. Auteure 🌸💖