Tome 1 - Love 38

Au bout du bout !

¤ ¤ ¤ ¤

La fumée emplit mes poumons et me brûle. Mais je m'en fous, je m'en rallume même une autre, avec celle que je viens de terminer, parce qu'importe la douleur, elle ne sera jamais aussi forte que celle qui me brise le cœur.

Lola... Ma Lola... La femme que j'aime...

Je n'arrive pas à y croire, malgré cette foutue photo, j'ai mal de les voir ensemble, de les voir s'embrasser, mais je n'arrive pas à croire que Lola ait pu me faire ça, nous faire ça.

Le mec qu'elle aime c'est moi et pas lui, et c'est là le plus important, essayé-je de me convaincre.

Fort de cette nouvelle détermination, je regarde à nouveau cette photo, je suis sûr que j'ai dû passer à côté d'un indice, qui me prouverait que tout ceci est bidon, que ce n'est rien d'autre qu'une nouvelle machination de Stan, et que ma Lola n'est en rien coupable.

Je cherche dans le décor pour voir si quelque chose cloche. Il fait beau, la plupart des gens boivent un verre en terrasse, certains mangent, puis mon œil est attiré par un homme lisant le journal, j'essaye d'agrandir la photo mais au plus je le fais, au plus l'écriture devient flou. J'essaye de me concentrer sur la une, et là une photo m'interpelle, c'est celle des inondations de ce village dans l'Aude, je m'en souviens, on avait regardé en boucle les infos avec Lola tant cette catastrophe avait été importante, en faisant une quinzaine de morts il me semble, et des dégâts énormes. C'est pour ça que je peux identifier la photo de cette camionnette plantée au beau milieu des vignes ravagées par l'eau et la boue, qui m'avait marqué, au point de même me souvenir du nom de la société à laquelle elle appartenait.

Ce journal date donc de la mi-octobre, moment où Lola avait commencé à sortir avec le grand connard.

Pas étonnant qu'ils soient si proches, je me focalise à nouveau sur Lola et détaille avec plus de précision sa tenue. À première vue, elle porte bien la tenue qu'on a sélectionnée ce matin, un jean, un tee-shirt blanc dont je n'arrive pas à distinguer le motif en entier, et qui aurait pu me donner raison tout de suite, et des baskets...

Des baskets ? Mais nooon... Pourquoi, je n'ai pas plus porté attention à ce détail, tout à l'heure ?

Peut-être parce que mes yeux étaient focalisés sur autre chose, comme les lèvres de Lola sur celles de cette espèce de con, comme ses bras autour de sa nuque, comme... Je regarde à nouveau ses chaussures pour être sûr de moi. Et je suis persuadé que tout à l'heure elle a mis des ballerines, quand j'ai râlé en voyant qu'elle voulait mettre des escarpins. Ben oui, quoi ? Je ne voulais pas qu'elle soit trop sexy et désirable...

— T'es vraiment qu'un connard !

— Ça y est, tu as capté ?

— Cette photo date du mois d'octobre...

— Je savais bien que tu t'apercevrais du truc... Marley t'a sous estimé, mais moi je savais que tu ne te ferais pas avoir !

— Quoi ? Répète ?

— Je savais que tu capterais le truc !

— Je m'en tape de ça ! Répète ce que tu as dit sur le connard !

— Que Marley t'avait sous estimé !

— Vous avez manigancé ça tous les deux ? Espèce de...

— Attention à ce que tu dis Camille ! tempête-t-il de cette voix grave qui avant me chavirait.

Mais ça, c'était avant.

Là, je ne suis plus que colère et haine, envers ce mec et l'autre baltringue. Ils ont mis au point ce plan de merde pour me voler ma Lola, pour me faire douter de son amour pour moi, pour nous faire du mal, nous séparer, pour que je la quitte, et qu'elle parte avec ce connard de basketteur.

— Putain, tu mérites une bonne raclée ! Oui !

J'attrape Stan par le haut de son tee-shirt et tout en le faisant se lever, j'arme mon poing, quand il me balance :

— Tu veux m'envoyer à l'hôpital comme ce mec au collège ?

Mon poing reste en lévitation entre lui et moi, je souffle comme un buffle, tandis que je me souviens de ce mec... Je baisse mon bras et le libère de mon emprise en le repoussant fortement.

— Comment tu sais ça ? Ça remonte à plus de trois ans !

— Je le sais, c'est tout ! J'ai un bon dossier sur toi !

— De quel droit tu as fouillé dans ma vie ?

— Je voulais savoir qui était ce mec, qui était capable de se sacrifier, pour ma petite sœur.

— Ça ne te donnait pas le droit de me fliquer !

— J'ai tous les droits, je pensais que tu l'avais compris.

— Comprendre et accepter sont deux choses bien différentes !

— Si ce n'est que ça ! Assieds-toi et passons à la suite !

Il appuie sur mes épaules pour m'obliger à me rasseoir, et prend place entre mes jambes, alors que je le repousse avec force de mes mains sur son torse.

— Quelle suite ? Qu'est-ce que tu as encore manigancé ?

— Un truc imparable ! Alors, embrasse-moi...

— Mais tu es un grand malade si tu crois que je vais te céder !

— Oh oui tu vas céder, et crois-moi, tu feras plus que m'embrasser !

— Ne me touche pas ! hurlé-je alors qu'il place sa main sur mon avant-bras tandis que je dégage sa main avec force.

Ce contact m'électrise, me brûle la peau et me fait me lever d'un bond. Stan ne se départit pas de son sourire sarcastique. Alors que je pense à Lola et à ce que l'autre con peut inventer lui aussi pour la faire flancher, pour lui faire croire que le mieux pour elle serait de le suivre. Alors j'attrape mon téléphone et lui envoi un rapide message :

📧 De Cam' :

Rentre ! Marley et ton frère ont tout inventé ! Il est à l'appart !

Je me retourne après avoir mis mon téléphone sur vibreur au cas où elle me répondrait, je ne veux pas qu'il sache que j'ai pu la prévenir. J'allume une clope et lui fais face. Stan fume et sourit toujours autant, tout ceci l'amuse. Il se nourrit de ma peur et de mes angoisses pour mieux jubiler, et bander...

— Rien ne t'échappe ! Alors viens t'occuper de ma queue, comme tu as su si bien le faire à l'hôtel.

Un frisson de dégoût me transperce l'échine rien qu'en évoquant ces moments intimes et en le voyant activer sa main par-dessus son jeans.

— Jamais !

— Dois-je te rappeler que l'on ne doit jamais dire jamais ?

— Eh bien moi je te le dis et le redis ! Jamais ! Plus jamais tu n'auras quelque chose de moi.

Je le pousse pour atteindre la porte et me casser loin de lui, avant que je ne perde mon self contrôle...

— Tu devrais te rasseoir... me cingle-t-il en employant ces mots qui me paralysent. Mon petit Camille... Obéis !

Pourquoi ces mots ont-ils encore c'est effet sur moi ? Pourquoi j'entends l'enfant qui pleure bien planqué dans mon cœur ? Pourquoi j'ai toujours cette peur qui me tenaille et me renvoi au faible que j'ai été face à mon agresseur ? Pourquoi, tout ça tourne dans ma tête ?

— Regarde donc comme tu es beau, me balance Stan.

Alors que j'entends des bruits de succions et des gémissements. Je m'interdis de les écouter, de les entendre... De laisser les images de lui, de moi, de ce que nous avons fait en Italie revenir sur ma rétine. Je ne veux plus le voir, l'entendre...

— Viens là !

— Non !

— Tu rates un sacré spectacle, crois-moi. Tu es tellement beau avec ma queue dans ta bouche...

— Stop ! Arrête, hurlé-je.

— Très bien, comme tu voudras. Tu préféreras peut-être celle-là alors ?

Je suis prêt à mettre mes mains sur mes oreilles, quand je reconnais la voix de Lola. Mon sang ne fait qu'un tour et j'attrape avec force le téléphone. C'est bien Lola... Je reconnais sa chambre... Nous sommes appuyés contre un mur et Lola rythme mes va-et-vient de ses gémissements... J'arrête tout de suite la vidéo, j'en ai assez vu. Je sais très bien quel moment est associé à ce matin-là, matin ou j'avais rendez-vous pour mon travail, matin ou on s'est embrassés pour la première fois dans la salle de bains. Stan n'a pas choisi cette vidéo pour rien.

— Tu as foutu des caméras dans sa chambre ?

— C'est exact, et pour l'être encore plus, j'en ai mis aussi dans la tienne si tu veux tout savoir !

Mon poing part sans que je le contrôle cette fois-ci.

Ce malade nous a filmés à chaque fois qu'on a baisé ou fait l'amour... Quand on a fait l'amour... Notre câlin de ce matin si magnifique et si personnel me revient. J'empoigne son cou et l'oblige à me répondre, alors que je serre légèrement mes mains. C'est tout juste si je reconnais ma voix tant elle est dure et désincarnée.

— Tu as filmé ce matin ?

— Oui ! Mais je n'ai pas eu le temps de les regarder...

— Où est l'enregistrement ?

— Dans mon bureau...

— Ouvre cette putain de porte !

— Tu n'as pas à me donner des ordres.

— Tu vas faire ce que je te dis ou je serre encore plus, accentué-je mes mots en refermant un peu plus mes mains.

— Ok ! Lâche-moi...

Je le relâche, comme il me l'a demandé, mais avant qu'il ne se réjouisse de trop, j'agrippe son bras et le lui bloque dans le dos, ce qui lui arrache une grimace de douleur.

— Tu aurais dû me le dire, si c'est la brutalité qui te fait bander...

— Ferme ta gueule et ouvre !

Je le pousse vers la porte, je dois me dépêcher de récupérer les enregistrements avant que Lola revienne. Je ne veux pas qu'elle sache pour ces vidéos. Elle serait anéantie de savoir que son frère et d'autres personnes ont pu nous voir ensemble...

— Magne-toi !

Stan déverrouille la porte et nous descendons jusqu'à son bureau. Je le pousse, sans jamais le lâcher, jusqu'à son bureau, et lui ordonne :

— Donne-moi les vidéos !

— Et j'ai quoi en échange ?

— Je ne te péterais pas le bras, lui annoncé-je en le lui tordant un peu plus.

Mais au lieu de faire ce que je lui demande, Stan penche sa tête en arrière et me surprend en crochetant ma nuque et en m'embrassant, tandis que j'étais focalisé sur ma Lola qui vient de passer le pas de la porte et qu'une larme commence à couler sur son visage en nous voyant ainsi.

¤ ¤ ¤ ¤

Ouf ! Cam' a trouvé ce qui clochait dans cette photo prise au début de la relation entre Lola et Marley.👍😤

Heureusement qu'il y avait le journal !😉😉

Lola n'a rien fait, vous voilà soulagés ? 💖💖

Stan insiste encore et encore et veut toujours de Camille. 😱😡

Il pense le faire céder grâce aux vidéos, quitte à lui faire du chantage s'il n'accède pas à son envie de coucher avec lui... 😡😡

Cam' va-t-il se soumettre à ce chantage pour éviter cette honte à sa Lola ? 😳😳

Stan est arrivé à voler un baiser à Cam' sous le regard de Lola. 😱😱😢😳

La pauvre, elle est en pleur...😨😢

Pourra-t-elle croire Cam' et lui pardonner ? 🙏🙏

Mais pour ça il faudrait que Cam' lui affirme qu'il n'était pas consentant...😞😞

¤ ¤ ¤ ¤

📍 NDA : pour vous prévenir que le tome I sera terminé d'ici 3 chapitres.📍

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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour 📚📝

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Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 😘😍

#CEPSA #YOUNGADULT

Kty. Auteure 🌸💖

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