Réajustements !

¤ ¤ ¤ ¤

Comment vous dire ? Dans le genre, je voulais faire une entrée discrète, sans nous faire remarquer, sans que tous les yeux ne se posent sur le corps de Lola, et ne la désire ou ne la convoite.

Eh bien c'est raté.

Tout le monde a le regard tourné vers nous, enfin surtout vers Lola à vrai dire. Sans aucuns doutes, ils ont dû être alertés par le ramdam, que Lola a créé en traversant la route de la sorte. On suit le patron du restaurant jusqu'à son pupitre où il nous demande :

— Vous aviez réservé ?

— Oui, j'ai appelé ce matin sous le conseil de la patronne de l'hôtel "Beau rivage".

— Mais, oui bien sûr. J'aurais dû m'en douter en vous voyant arriver ! Vous êtes le petit couple dont elle m'a parlé, et qu'elle veut que je bichonne.

— Oh ! Vraiment ?

— Oui, oui ! Je vous ai gardé ma meilleure table, suivez-moi.

Lola et moi, on se regarde sans trop savoir pourquoi nous avons droit à ce traitement de faveur. La table se situe au niveau du patio, et donne sur un petit parc qui précède la plage. Cet endroit est un écrin de verdure qui me fait soupirer d'aise. Le calme qu'il me procure me fait du bien et j'arrive à oublier tous les regards.

La main de Lola, qui serre la mienne, me ramène à la réalité.

— Je peux savoir où tu étais parti ?

— Nulle part, j'avais juste besoin de faire le vide. Heureuse ?

— Faudrait être difficile. Regarde un peu le cadre, les arbres majestueux et puis le bruit de la mer en fond, c'est top. Je suis heureuse Cam'. Mais surtout, parce que tu es à mes côtés.

— Une coupe de champagne ! nous annonce le patron.

— Mais nous n'avons pas...

— C'est offert par la maison jeune homme. Tenez mademoiselle, lui dit-il en lui tendant la carte, et voilà pour vous.

Je récupère ma carte, avant de le remercier.

— C'est une agréable attention, merci.

Il repart, comme il était arrivé sans faire de bruit. On trinque en faisant tinter nos coupes.

— À nous !

— À nous deux, ajoute Lola tout sourire et émue à la fois.

C'est vrai, que de se retrouver que tous les deux au restaurant, ça faisait longtemps, mais en tant que couple, c'est une première. Notre premier rencard, notre première sortie à deux. C'est l'officialisation de notre couple aux yeux des autres...

Et ce n'est que du bonheur.

— À notre avenir à deux !

— Cam'... J'adore cette image de nous ! m'avoue-t-elle en regardant nos mains jointes avant de croiser mon regard.

J'embrasse chastement ses lèvres. Oh oui, que je l'aime cette image de nos mains, de nos sourires, de nos sentiments, de cette sensation d'appartenance...

— Tu veux prendre quoi ? Le patron ne nous lâche pas du regard, et il ne va pas tarder à revenir, indiqué-je à Lola en retenant mon rire.

— Non mais tu as vu la carte et surtout les prix ?

— Comment ça, il a osé te filer la carte avec des prix ? lui dis-je en surjouant le mec offusqué.

— Apparemment Cam' ! Franchement aucune classe, ajoute-t-elle en entrant dans mon jeu.

— Moi qui croyais que c'était comme dans les films, je suis déçu, accentué-je encore le trait pour la faire rire et qu'elle oublie les prix.

— En plus, les plats ont de drôles de noms...

— Ah tu trouves toi aussi. Non mais sans déconner, ils n'ont pas juste des hamburgers ou un steak frites !

Je voulais tellement lui faire plaisir, l'emmener dans un vrai restaurant, que quand la patronne de l'hôtel m'a conseillé celui-ci, je n'ai pas vérifié les menus, la carte et les prix.

J'avais mieux à faire. Oh oui tellement mieux !

— Bon, on va faire avec, et commander ce qu'on comprend le plus, dans leurs intitulés débiles et qui ne soit pas à 100 euros le plat.

— Essayons ! se marre-t-elle. Tu crois que "Le Vent du Printemps disperse les idées du Végétal " c'est juste une salade ?

— Ça m'a l'air d'être ça !

— Et celui-là, lui récité-je en essayant de ne pas accrocher sur les mots, "C'est tout un Art d'être un Canard dans tous ses États", ça pourrait être un magret et pommes de terre sautées, plaisanté-je.

— En tout cas, il manquerait plus qu'on soit tombé dans un de ces restos, où tu as trois pauvres trucs qui se battent en duel dans ton assiette, et on aura tiré le jackpot.

Aussitôt dit, aussitôt fait, ma Lola rieuse vérifie autour d'elle les assiettes de nos voisins.

— J'espère qu'il nous restera, un peu d'argent après avoir payé la note, me lance-t-elle en se retenant de rire.

— Pourquoi ma puce ?

— Vu le désert dans les assiettes, attends-toi à me payer du rab ! me souffle-t-elle en se rapprochant de moi, pour ne pas qu'on nous entende critiquer.

Et en effet, quand je regarde les deux assiettes qui vont être servies à la table la plus proche de nous, je fais moi aussi ce triste constat. On va sortir ruiné et affamé.

— Putain mais la mamie de l'hôtel nous a pris pour qui ? On n'a rien d'un couple friqué !

— Heu... Oui... Enfin... Regarde-nous ! On dirait un couple de mannequin, tous les deux. Ils croient peut-être qu'on est célèbre ?

— Tu crois ?

Lola, oui, elle est magnifique, mais moi, je suis juste en jeans, tee-shirt, et les cheveux plaqués en arrière. Simple quoi. Mais il est vrai que j'attire aussi les regards de ces dames, ça doit être ma belle gueule qui les attire, et ma stature, avec de vrais muscles, pas de la gonflette obtenue en salle de sport à pousser de la fonte et à avaler de la merde pour prendre du muscle en claquant des doigts, les miens se sont dessinés et sculptés avec les différents sports que j'ai pratiqués, et notamment la boxe...

— Redressons-nous et jouons le jeu ! Ça pourrait être marrant de faire les stars un peu difficile !

— Je te signale Lola, que tu as déjà pris de l'avance niveau star, avec ton petit manège pour traverser la route, lui rappelé-je en souriant.

— Attends, je n'y peux rien moi si les mecs oublient qu'ils ont un cerveau en voyant une belle nana se dandiner devant eux, rit-elle fière d'elle et de son analyse, avant de reprendre. Alors continuons ! Et tu sais quoi, on va prendre le menu découverte !

— Ok, mais on ne sait même pas ce qu'on va manger !

— Justement, ça va donner l'impression au chef d'avoir de l'importance en soumettant notre plaisir à ses plats. Et puis, ce n'est pas comme si on comprenait la carte.

— Ok ! Bonne stratégie ! Le patron arrive, l'informé-je accompagné d'un clin d'œil.

— Vous avez fait votre choix ?

— Oui ! Nous prendrons votre menu découverte avec accord mets et vins, répond Lola très sérieuse et dans son rôle de personne connue qui ne daigne même pas regarder la personne à laquelle elle parle.

— Très bon choix ! Le chef va être ravi de vous proposer sa cuisine aux travers de ces sept plats.

Le patron retire nos flûtes vides et nos cartes, et s'en va vers la cuisine, en mode fier de lui.

— Sept plats ? C'est bien ce qu'il a dit ?

— Oui Cam' ! On aurait dû, un peu plus lire la description.

— Putain, on va y passer l'après-midi à ce rythme, ronchonné-je.

— Tu avais mieux à faire ? me taquine-t-elle.

— Grave ! Lola ne joue pas à ce jeu-là si tu ne veux pas te retrouver toute mouillée et au bord de l'orgasme en plein resto chic.

— Ça apportera du piquant à l'expérience "grand restaurant".

— Tu es sûre de toi ?

Lola lèche sa lèvre avant de l'emprisonner entre ses dents.

— Ils croiront que c'est un orgasme culinaire, me balance-t-elle en se penchant vers moi et en m'offrant sa belle poitrine tendue.

Tu m'étonnes que je n'aie pas capté le chic du restaurant. J'étais tellement obnubilé par sa poitrine, ses fesses moulées dans son pantalon, ses longues jambes étirées par ses talons hauts, que j'en ai zappé tout ce qui nous entourait.

— On joue ?

— Pas de soucis, Cam' ! Mais j'ai quoi si je gagne et te résiste ?

— Hum ! Un bon pour un orgasme ou tu veux et quand tu veux !

— Ce n'est pas une récompense ça !

— Ah oui ! Alors imagine que je pourrais te baiser dans la rue, ou dans un cinéma, ou bien, sur le capot de la bagnole en plein milieu du parking encore plein. Les gens sortant de leur boulot passeraient à côté de nous et seraient intrigués par les gémissements que tu laisserais échapper malgré toi, alors que je te pilonnerais sans relâche, ton corps répondant au mien et l'accompagnant à chaque poussée...

— Hum, hum... Désolé de vous interrompre, arrive à dire une brune qui est toute pantelante à côté de nous, tenant son plateau à deux mains, auquel elle se raccroche pour ne pas défaillir.

— Faites !

Je me recule de Lola, pour laisser assez d'espace à la serveuse de déposer nos assiettes. Je ne la quitte pas des yeux et à voir sa réaction, elle sent aussi mon souffle sur sa nuque, quand je lui demande :

— Ce que vous avez entendu, vous a plu ?

Elle se redresse le rouge aux joues, et elle n'a pas besoin de me répondre, tant ses pupilles brillent de son désir.

— Ton numéro de fantasme dans un parking marche toujours, vu dans quel état tu as mis la serveuse.

— Et toi ?

— Quoi moi ? essaye Lola pour ne pas me répondre, alors qu'elle croise et décroise ses jambes.

— Tu es dans quel état ?

— Affamée ! m'allume-t-elle en ajustant le col de son chemisier.

Celui-ci s'entrouvre encore un peu plus, comme si ce n'était déjà pas assez, et m'offre le beau galbe de ses seins, à la limite de ses tétons dressés, dont je devine la pointe sous le tissu. Lola lève ses bras pour ajuster l'élastique de sa queue-de-cheval, et tout de suite, des images d'elle, les bras au-dessus de sa tête, que je maintiendrais ou attacherais se matérialise dans mon esprit.

— Et mouillée à quel point ?

— Au même point que ton érection !

— Les chiottes ou l'hôtel ?

— Laisse-moi d'abord goûter à ce délicieux plat... Hum... C'est... Terriblement bon... Je crois que cette petite bouchée-là, suffira... À mon orgasme... Oh... Oui... Que c'est bon, simule-t-elle en penchant légèrement la tête en arrière.

— C'est bon ! Tu as gagné...

— Quoi, je t'ai fait juter dans ton jeans ? me questionne-t-elle d'un air innocent.

Je rage et essaye tant bien que mal de glisser ma main dans ma poche pour recouvrir la tache qui se forme.

— Tu vas où mon amour ?

— C'est ça, fous-toi de ma gueule. Tu ne perds rien pour attendre, crois-moi !

— Bouh, j'ai peur.

— On verra si tu arrives à ne pas trembler...

— Monsieur, un souci ?

— Non ! Je vais me rafraîchir, lancé-je théâtralement.

Ce qui fait rire Lola. J'ai beau avoir les boules d'avoir perdu, je suis trop heureux de savoir que c'est grâce à moi, qu'elle s'amuse et rit.

Elle est juste magnifique et je l'aime comme un fou...

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Mais qu'est-ce qu'ils font dans un tel restaurant ? 😁😉

On risque de passer un bon moment avec eux deux ! 😉😁

Nos amoureux reprennent leur habitude de jeux ! 😎😎

Et quels jeux... 🔥🔞

Et puis on va en profiter, hein... 😞😱😳😨

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Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 😘😍

#CEPSA #YOUNGADULT

Kty. Auteure 🌸💖