Tome 1 - Love 20
Retour à la case départ !
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13 h 12 Je viens de sortir de la gare et cherche du regard Lola. Quand elle me surprend en arrivant derrière moi. Elle saute sur mon dos à califourchon, je crochète ses jambes et contrairement à ce que nous avions l'habitude de faire, elle me fait la bise, après être descendue, en se souvenant de ce geste incontrôlé qu'elle vient de faire.
Depuis, qu'elle est avec Marley, il n'est plus question de marques d'affections entre nous, et encore moins de baiser pour nous saluer.
Marley ne me porte pas dans son cœur, alors je me tiens à ma place, car il n'est pas question que je fasse quoi que ce soit qui mette en péril leur relation. Ça fait plus de trois mois qu'ils sont ensemble, et Lola est visiblement heureuse, sans doute amoureuse, et va même traverser l'océan pour faire sa vie avec lui.
Elle rayonne et c'est ce qu'il y a de plus important pour moi. Ça l'a toujours été, et ça le sera toujours.
C'est pour cette raison, que je me suis bien gardé de lui dire, que sa décision de suivre Marley à l'autre bout du monde, me crève le cœur. Certes, nous étions séparés ces trois derniers mois, mais je pouvais venir la voir quand j'en avais besoin et, elle aussi pouvait venir chez ma sœur.
Ce que nous avions fait assez régulièrement d'ailleurs.
— Trop contente de te voir Cam'.
— Moi aussi ma puce ! Tu m'as grave manqué.
— Allez, viens ! J'ai trouvé une place sur le parking.
Je bloque en voyant la voiture de Stan, et stoppe immédiatement la marche.
— Lola, grondé-je. T'avais promis qu'il ne serait pas là !
— Déstresse, il m'a juste prêté sa voiture. Je l'ai déposé à l'aéroport il y a une heure, et plutôt que de laisser sa bagnole sur le parking pendant ses quelques jours, il me l'a confié.
— Je vois qu'il est toujours aussi maniaque avec ses bagnoles !
— Il n'a pas changé en effet ! Enfin, presque...
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
Lola attrape son téléphone au fond de son sac, et me montre des photos de lui.
Stan...
Putain ça fait plus d'un mois, que je ne l'avais pas vu, depuis que je suis venu pour fêter noël, car il n'était pas question qu'on rate ce moment-là avec Lola.
— Tu vois à quel point, il va bien ! Autant que toi, en fait ! Cam', tu as encore perdu du poids... Et, l'éclat brillant et taquin de tes yeux... Et...
— Lola arrête...
— Merde, tu me fais chier, tu accepterais de me voir dépérir sans rien dire ?
— Non, mais...
Lola en colère déverrouille les portes, et quand j'ouvre la mienne, son parfum boisé vient me fouetter le visage. Je ferme les yeux et il me semble le voir encore ce soir-là, celui où il m'avait kidnappé pour me faire découvrir son coin secret dans la montagne, le soir où il m'a avoué tenir assez à moi, pour qu'on soit ensemble, aux yeux de tous, pour me dire qu'il voulait plus avec moi que de simples baisers... Il était si sûr de lui, tandis que moi...
Putain... Le revoir en photos, sentir son odeur, me souvenir de nous...
Je viens de me rendre compte que rien n'a changé. Comme à chaque fois que je me trouve à proximité de lui, son magnétisme agit toujours, et même si Stan n'est physiquement pas présent, son attraction, elle, elle fait toujours son œuvre. Putain, il manquerait plus que je le trouve assis de façon détendue sur le canapé, quand je vais pousser la porte de son appartement...
Mais, je dois me raisonner parce qu'il ne sera pas là. Lola me l'a promis !
Parce que, j'ai tout fait aussi, pour qu'il me fuit. Parce que j'ai refusé toutes ses tentatives de retrouvailles. Stan, grâce à Lola, savait où je me trouvais, et était venu me voir à deux reprises, souvent sur un coup de tête, il avait débarqué comme ça, sans me prévenir, pour éviter que je me prépare à sa venue et que je ne le fuis encore... À chaque fois, j'ai tout mis en œuvre pour le repousser et pour le sortir de ma vie. C'était trop frais, il ne m'avait pas encore assez manqué, pour que je me rende compte s'il allait laisser ou pas, un vide dans ma vie.
Ce vide, je n'ai pas su le combler entièrement.
J'ai pourtant essayé, à plusieurs reprises, de sortir en boîte, de draguer comme je pouvais le faire avant de le rencontrer, mais l'envie n'était plus là. Les nanas me semblaient fades et sans saveurs et je lui en voulais encore plus. Non content d'avoir occupé mes pensées, il m'empêchait, en plus, de l'oublier dans les bras des autres. Et que dire, quand je m'autorisais à penser à Lola, c'était pire encore, son visage, son sourire, son corps, et nos années de complicité me revenaient à la tronche comme un boomerang.
Putain de famille...
— Cam' ! Ça va ?
— Oui, bien sûr ! Pourquoi ?
— Peut-être, parce que le trajet a duré plus de vingt minutes et que tu ne m'as pas adressé une seule fois la parole !
— Désolé Lola, j'suis fatigué.
— Ben voyons ! Fatigué de trop penser à mon frère, tu veux dire !
— Eh bien, vu que t'le sais, pourquoi tu poses la question ?
— Peut-être parce que je voudrais que tu m'en parles, au lieu de ruminer. Merde, j'suis toujours ta meilleure amie ! Non ?
— Mais oui Lola, et tu la seras toujours...
— Mais ?
— Je ne peux pas parler de ce que je ressens pour ton frère... Avec toi.
— Stan avait donc raison ! Je ne voulais pas le croire.
Non ma Lola, je ne peux pas en parler avec toi, parce que je ne veux pas te dire quels sont mes sentiments... Ni pour qui... Si tu savais à quel point il a tort, à quel point je...
La porte de l'ascenseur vient de s'ouvrir, et malgré la situation, je souris en repensant à ce moment, que nous avions passé, Lola et moi, sur ce même palier.
— T'as trouvé tes clefs ? m'amusé-je à lui rappeler.
— Oh putain, tu t'en souviens ? se marre-t-elle en se retournant vers moi. Tu m'avais tellement chauffé ce soir-là, que je ne peux toujours pas regarder mon voisin, sans rougir.
— C'est vrai, que ça avait été chaud entre nous !
Lola ouvre la porte, me laisse entrer, et notre proximité nous trouble. Ma main caresse son bras, sans même l'avoir prémédité. Nos yeux restent soudés et cherchent à lire ce que pense l'autre, ce qu'il ressent, ce qu'il désire.
Moi, je le sais, mais elle...
— Lola...
— Cam' ! On ne peut pas...
Ma main frôle sa joue.
— Je sais, t'es pas célibataire...
Mon doigt suit sa lèvre ourlée et emprisonnée entre ses dents, avant de la délivrer.
— Tu dois arrêter Cam' !
Je rapproche mon corps du sien, alors que mon doigt caresse sa lèvre. Ma bouche s'entrouvre...
— Arrête-moi alors...
Nos souffles s'accélèrent, nos yeux reflètent notre désir, notre culpabilité, nos questions. Un geste, un souffle, et ma bouche épousera la sienne...
— Cam' ! J'aurais pu tromper, n'importe lequel de mes mecs, pour toi...
— Mais pas Marley, c'est ça ?
Mes yeux restent plongés dans les siens, j'ai envie de ne pas écouter ses paroles qui me font mal...
— C'est ça... Je tiens à toi, et tu seras toujours le mec le plus important de ma vie, m'avoue-t-elle en cajolant ma joue. Lola déglutit, reprend sa respiration, tant cette connexion entre nous est forte, mais tu ne peux pas être cet homme... Dont, je serais amoureuse.
Et putain, ça fait mal, trop mal, Lola pourra jamais être amoureuse de moi...
— Pourquoi on a jamais été amoureux l'un de l'autre ?
— Parce qu'on n'en avait pas besoin... Dans notre relation, on avait tous les avantages et presque pas d'inconvénients, si ce n'est d'attendre que l'autre soit libre, et puis on savait que quoi qu'on vivait chacun de son côté, on finirait toujours ensemble...
— Putain, tu vas me manquer ! lui avoué-je toujours les yeux dans les yeux.
— Je sais Cam' ! Et c'est pour ça, qu'on s'est rapproché à l'instant, parce qu'on ne sait pas communiquer autrement qu'avec nos corps. Voilà pourquoi, on aurait jamais pu être un couple.
Oui j'aime son corps, j'aime notre relation, mais si elle savait comme je l'aime, elle, simplement elle...
— T'as sans doute raison, mais ça va être dur sans toi.
Front contre front, main dans la main, nous prenons acte de ce que nous venons de nous avouer. Au moins la situation est claire entre nous et c'est déjà ça. Enfin surtout dans la tête de Lola, parce que dans la mienne, c'est le bordel complet.
Après une bonne douche, je passe un jeans et un tee-shirt basique, et vais rejoindre Lola en cuisine pour partager des clubs sandwichs, qu'elle nous a préparée.
— Prêt ?
— Ouais, tu m'emmènes où ?
— Ça te dit d'assister à un match de basket ?
— T'es vraiment accro à ton mec, pour me proposer cette sortie !
Putain, de tout ce qu'on aurait pu faire tous les deux, il faut qu'elle me demande d'aller voir l'autre tête de con, et avec le sourire en plus.
— Genre, je venais jamais te voir peut-être ! me pousse-t-elle de l'épaule.
— Si, c'est vrai tu venais, mais avoue que c'était plus pour les mecs en tribune, que pour le match !
— Tu m'as démasqué ! s'amuse-t-elle en m'envoyant un clin d'œil.
Et c'est en riant, que nous rejoignons son mec et son équipe. Pendant le trajet, Lola m'annonce le reste de la soirée :
— On fait une bouffe avec l'équipe et ensuite on va en boîte.
Mais merde ! On va passer le week-end avec eux ou quoi ?
Bordel, je ne suis pas revenu pour ça. Je veux être avec elle, et Lola fait tout pour qu'on ne reste pas seuls tous les deux.
— J'sais pas si...
— Attends Cam' ! C'est notre dernier week-end... Alors on va faire la fête !
Ça, je le sais que c'est notre dernier week-end, et c'est bien pour ça que je suis là, et que je veux être avec elle, et non, avec tout un tas de gens, dont je n'ai rien à foutre.
— Tes désirs ont toujours été des ordres.
— Heureuse de te l'entendre dire, se marre-t-elle.
Lola souffle, elle a l'air soulagée... On prend place dans les gradins, et je lui demande :
— Alors, ton blondinet t'a appris les règles, ou t'sais toujours pas en quoi consiste le jeu ?
— Disons, que j'ai capté quelques trucs, mais les paniers à trois points ou à un point, ça, c'est toujours un mystère et puis les arbitres ne sifflent pas assez souvent de fautes sur lui.
Pour garder son attention et parce que je n'ai trouvé que ça pour qu'elle m'écoute, je prends le temps de lui expliquer ce qu'elle ne comprend pas en temps réel. À ce moment-là, il n'y a que nous, elle écoute attentivement ce que je lui dis. Elle me pose plusieurs fois la même question, mais ce n'est pas grave, je suis avec elle... La mi-temps de 15 minutes vient d'être sifflée, mettant fin à notre moment de complicité.
— Qui aurait dit que tu finirais avec un sportif et que t'irais vivre aux États-Unis...
— Tu sais Cam' ! Tu pourras venir nous voir, il y aura toujours une chambre pour vous !
— Lola !
— Ok j'arrête ! Mais je veux juste que tu me précises un truc !
— Quoi ma puce ?
— Stan m'a dit, qu'une des raisons pour lesquelles tu ne voulais pas de lui, c'était moi.
— En effet !
Si tu savais ma Lola...
— Pourquoi ?
— Parce que c'est ton frère.
— Et donc, il n'est pas assez bien pour toi ou quoi ?
— Tu dis n'importe quoi ! Je croirais l'entendre !
— On n'est pas de la même famille pour rien ! Stan t'avait dit quoi ?
— Il pensait que j'avais honte de lui...
— Mais ce n'est pas le cas ! Rassure-moi ?
— Bien sûr que non ! T'as vu comme il est beau, sûr de lui, et ce putain de charisme qu'il dégage !
— Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? Et tu veux me faire croire que tu ne ressens rien ?
Oh oui, je me rends compte, et j'ai tellement de mal de lui dire ça, même si c'est vrai, Stan est vraiment beau, mais...
— J'sais que je suis en plein déni, mais...
— Tu ne voulais pas me faire de mal, je l'ai compris ça, ajoute-t-elle en pressant sa main sur ma jambe. Cam' regarde-moi ! Tu dois comprendre un truc. Je me suis jamais sentie en compétition avec Stan.
Oh ça, c'est sûr, il n'y a jamais eu de doute dans ma tête.
— Vrai ?
— Vrai ! J'ai même su avant vous, que vous étiez faits l'un pour l'autre.
— Pourquoi, tu me l'as jamais dit ?
— Parce que, je ne pensais pas que vous seriez cons, au point de ne pas vous en rendre compte.
— T'es en train de me donner ta bénédiction ? dois-je savoir en posant ma main sur la sienne.
— Je ne savais pas que tu en aurais besoin, mais si de te la donner te permet d'ouvrir les yeux, alors je te la donne, et plutôt deux fois qu'une, me répond Lola en croisant nos doigts.
— Merci Lola... Mais, c'est trop tard, et Stan ne voudra plus de moi...
— Pourquoi tu dis ça ? veut-elle savoir en posant sa tête sur mon épaule.
— Parce que je n'ai pas arrêté de le repousser, et qu'il sait pour moi et mon passé...
Je caresse les cheveux de Lola, elle dessine des ronds sur le dessus de ma main avec la pulpe de ses doigts. On est si bien... Le match recommence, merde, on faisait quoi ? Lola se redresse si vite qu'elle retire ma main...
¤ ¤ ¤ ¤
Bon notre Cam' est toujours dans le flou 😞
Entre ce qu'il ressent pour elle 💖😍
Ce que Lola a essayé de lui faire comprendre sur leurs sentiments communs 🤔🧐
Sur ce qu'ils ne peuvent pas faire ou dire à cause de Stan 😲😱
Tout en ambiguïté et questions ce chapitre, comme une bonne partie de l'histoire à vrai dire...
📍 Petits points pour les votes sur les Team 📍
#TeamLolam : 7
#TeamStanam : 7
#TeamNeutre : 3
Pour le moment égalité ! Vous hésitez autant que Cam' 😁😁
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On se retrouve sur la planète wattpad, pour mes réponses à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour ! 📚📄
Pensez à cliquer sur l'étoile ⭐
Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 😍😘
Kty. Auteure 🌸💖
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