Tome 1 - Love 16

Un début de soirée cool !

¤ ¤ ¤ ¤

Je fume ma clope sur le balcon en regardant la nuit tombée pendant que Julie et Margot finissent de se préparer. Cela va faire une semaine que je sors avec Julie et ce soir nous retournons voir sa colocataire chanter dans ce bar si convivial. L'ambiance y est bonne, les tarifs raisonnables et en plus la piste de danse et la scène sont en extérieurs pour encore ce week-end. Il faut dire qu'il fait encore très bon, pour ce samedi de mi-octobre.

— Enfin prête ! J'ai failli attendre, m'amusé-je.

Julie tourne devant moi et me demande :

— Tu aimes ?

— T'es à croquer ! Hum... Viens par là.

— Tu n'aurais pas dû lui demander, la tances sa colocataire, sinon vous allez encore rester au pieu toute la soirée.

— Et toute la nuit, t'as oublié de dire, me marré-je.

— Putain, vous êtes pire que des lapins !

— Alors là, je ne suis pas d'accord, reprend Julie. Cam' aime prendre son temps.

— Je t'aurais jamais envisagé en mode tortue, s'éclate de rire Margot.

— Tu sais ce qu'elle te dit, la tortue ? Va te faire foutre ! Et quand ton mec te donnera, autant d'orgasmes, que j'en donne à ta copine, tu m'appelleras !

— Ça ne risque pas, en effet !

— Laisse tomber Cam', Margot est avec une nana !

— Ah ok !

— Ne me dis pas, que tu es ce genre de mec, homophobe ?

— Non je ne le suis pas, tu peux bien te faire bouffer le minou par qui tu veux, tant que c'est pas avec Julie.

Un grand silence fait suite à ma déclaration. Julie se met à rougir et je capte tout de suite.

— Vous avez été ensemble ?

— Oui ! Et pas qu'un peu, me nargue Margot. Mais Julie...

— Stop !

— Quoi, tu ne veux pas qu'il sache que j'ai partagé ton lit avant lui. Remarque, maintenant que tu es devenue bisexuelle, on peut lui proposer un plan à trois ! Si tu savais Julie, à quel point ça excite les mecs...

— Tu vas trop loin, là, la reprend Julie, limite en pleurs.

— Désolé, ma chérie, je ne voulais pas te faire de la peine. Mais j'en peux plus de te voir avec lui. Merde ! Tu sais que je tiens à toi, et...

Et devant, mes yeux hébétés, elle lui roule une pelle. Julie ne la repousse même pas. Au contraire, elle entoure sa taille de ses bras.

— Bon, ben je vais y aller !

— Humm...

Je récupère mes affaires, jette un dernier coup d'œil à Julie, qui a dû sentir mon regard sur elle.

— Je suis désolée Cam' ! me dit-elle en me retenant par le bras. Tous les deux c'était génial et tu es un mec bien...

— Mais ton cœur bat pour Margot ! Je comprends... On a vécu une chouette semaine.

Julie fait ce pas vers moi et sans que je ne l'aie anticipé, elle m'embrasse tendrement, avant que Margot ne crochète son bras autour de sa taille et la tire à elle.

Je ferme la porte sur cette petite histoire que j'aurais eue avec elle. Et comme dirait Lola : "Une de perdue, dix de retrouver" !

C'est une fois, sur le trottoir que je me demande, ce que je vais bien pouvoir faire. Rentrer à l'appartement ? Je n'en ai pas vraiment envie. Je devais passer une soirée à m'amuser et danser, donc pourquoi changer mes plans. Je vais marcher un peu et je verrais bien où mes pas me mènent. L'avantage des villes universitaires, c'est que les centres-villes sont très vivants. Je passe devant plusieurs bars, quand je suis attiré par la musique qui provient d'un patio. Je m'avance et découvre une bodega et un spectacle de flamenco accompagné par deux guitaristes et une nana qui frappe le rythme entre ses mains. J'adore ! J'entre et vais m'installer à une place, tout en regardant la danseuse virevolter dans sa robe rouge.

— Bienvenue !

— Bonsoir.

Le serveur dépose un cocktail et une planche de tapas, sans que je n'aie rien commandé encore.

— Si vous désirez autre chose, faites-moi signe.

— Merci !

Une fois seul, je lis le flyer de la soirée. En fait, c'est une soirée à thème avec boissons et tapas pour 20 euros. Hypnotisé par la musique et le spectacle, je n'ai rien lu avant d'entrer. Mais, après tout, pourquoi pas, ça me changera de mes soirées habituelles. Le cocktail à base de fruit et de rhum est agréable et les tapas de bonnes qualités, la musique est entraînante, il ne me reste plus qu'à me trouver une nana. La danseuse aurait été ma came, mais j'ai bien vu les regards que lui lançait un des guitaristes. Autant dire, que c'est chasse gardée et il a bien raison, vu le joli petit lot. Je m'allume une clope et commence à regarder mes éventuelles proies. Décidément, ce n'est pas ma soirée, les seules potentiellement baisables sont déjà accompagnées.

Un brouhaha accompagne des voix fortes et des rires, qui me sortent de ma réflexion, quand un groupe de jeunes débarquent. Ils s'installent dans une partie de la salle qu'ils avaient réservée apparemment. Ils sont une bonne dizaine, et je peux reconnaître à leurs statures, que ce sont des joueurs de rugby venus sans doute, fêter une victoire. Autant dire, qu'ils vont foutre un bordel pas possible, surtout quand un autre groupe les rejoint. Je fais signe au serveur :

— Vous pourriez m'appeler un taxi s'il vous plaît, et voici les 20 euros. Merci.

— Je veux bien en appeler un, sinon vous faites cinquante mètres en sortant d'ici et vous en trouverez pleins, ils ont une station pas loin.

— Ah ok merci ! Je vais faire ça.

— Avec plaisir, me sourit-il. Il récupère mon billet, et à la place, me glisse une carte et repart vers le bar déposer, mon verre et ma planche vides.

Je regarde la carte et y vois noté, le nom de la bodega, nickel si je veux revenir un de ces soirs. Je la retourne, pour y lire l'emplacement, quand je vois noté un 06. Je relève la tête, et remarque le serveur me faire un grand sourire. Non mais ce n'est vraiment pas ma soirée, il ne manquait plus que ça, que je me fasse brancher par ce mec. Je le regarde droit dans les yeux et déchire la carte devant sa tête qui se décompose.

Je me lève furax et me casse, c'est bon j'ai eu ma dose là. Je jette un coup d'œil à ma tenue, jeans noirs, tee-shirt blanc assez prêt du corps et veste camouflage de l'armée. Je ne vois pas en quoi, ma tenue ou ma belle gueule, peuvent lui faire penser que je suis gay. Je marche un peu et effectivement, je trouve bon nombre de taxis. C'est déjà ça. Je m'arrête au premier, monte à l'arrière avant de lui indiquer l'adresse de l'appartement. Avec un peu de chance, Stan ne sera pas là, quant à Lola, elle m'a envoyé un texto tout à l'heure et elle se trouve à une soirée avec Marley. Elle m'a proposé de les rejoindre, mais je devais, moi aussi, passer ma soirée avec Julie...

Le mec se marre, me sort de mes pensées et se retourne vers moi en me disant :

— Sois, tu n'aimes pas marcher ou tu es bien bourré !

— Pourquoi ?

— Parce que ton adresse est à peine, à deux rues d'ici. Je n'aurais, même pas le temps, d'enclencher le compteur, que tu seras arrivé !

— Ah ben merde !

— Toi, tu n'es pas d'ici.

— Effectivement ! Désolé M'sieur.

— Pas de soucis gamin ! Prends cette rue, puis à droite et une fois le pont traversé, c'est à gauche.

— Ok merci.

Me voilà sur le pont, allé plus quelques minutes de marche et je pourrai terminer cette soirée de merde, tranquillement et tout seul, à l'appartement. Je vais me prendre une bonne douche, et me regarder un film ou une série avec une bonne bière et un pot de glace.

Le bruit puissant d'un moteur me sort de mes pensées, et encore plus, quand la voiture ralentit, une fois arrivée à ma hauteur. Je continue ma marche, quand j'entends une voix m'appeler :

— Camille !

Putain, il ne manquait plus que lui, pour que ma soirée soit définitivement dead. Je reprends la marche et avec la main, lui fait comprendre, d'avancer et de dégager. Mais, il n'en fait rien et avance, avec sa belle voiture noire, à mon rythme. Quel emmerdeur ce mec, j'ai jamais croisé plus têtu que lui, en dehors de moi...

— Allez monte !

La porte s'ouvre et je sais qu'il ne lâchera pas.

Je monte sans rien dire. Il démarre en silence et au moment d'arriver à la rue de son appartement, il la dépasse et accélère assez fortement, ce qui me plaque au siège et me laisse sans voix pendant quelques secondes.

— Je peux savoir à quoi tu joues ?

Il se tourne vers moi et me balance son fameux sourire en coin, avant de me dire :

— Je te kidnappe !

Sa voix grave remplit l'habitacle et me colle des frissons.

Putain de réactions incontrôlables, comme si sa voix était en connexion directe avec mes neurones.

— Arrête tes conneries et ramène-moi à l'appartement !

Pour toute réponse, j'obtiens une nouvelle accélération et je m'aperçois qu'on est sortie de la ville, et qu'il emprunte la voie rapide. Donc, c'est même pas la peine d'insister afin que Stan me ramène.

— Je peux au moins savoir où on va !

— Non ! Profite plutôt des sensations.

Il accélère encore, et dépasse les 200 km/h en quelques secondes, m'arrachant un sourire. Du coin de l'œil, il a dû s'en apercevoir. Son sourire s'agrandit en même temps que la vitesse. L'autoroute à trois files est quasiment vide et Stan continue d'accélérer, l'aiguille du compteur flirte avec les 250 km/h et je dois dire que c'est grisant, dangereux, mais tellement kiffant, que je me laisse emporter par les sensations provoquées par la puissance du moteur.

— Bordel ! C'est géant !

— Je savais que tu aimerais.

— Faudrait être difficile.

Nos sourires ne nous quittent pas et Stan roule comme ça pendant dix bonnes minutes. Puis, je sens la voiture ralentir, Stan rétrograde avant d'emprunter la bretelle de sortie. Il ralentit mais ne s'arrête pas au péage, la barrière se lève et il passe. Je tourne la tête vers lui et il me dit :

— Le boîtier en haut à gauche !

— Et ?

— Je paye un abonnement à l'année et comme ça, plus besoin de payer à chaque passage.

— En effet, c'est pratique.

— Mais ?

— Encore un truc de mec friqué, me marré-je.

— Le mec friqué t'emmerde, réplique-t-il en me montrant son majeur bien dressé.

— Fous-toi le dans le cul et fait l'avion avec.

Nous éclatons de rire avant qu'il ne redevienne sérieux et me demande :

— Camille ! Tu faisais quoi sur le pont ?

— Le tapin ! réponds-je du tac au tac.

— Hein ?

— Si tu voyais ta tête, éclaté-je de rire.

— Très drôle !

— Oh ça va, ne fait pas la gueule !

Il ne me répond pas, et s'engage sur une route plus étroite et enchaîne quelques virages serrés. Plus on monte et plus je m'interroge.

— On est presque arrivés ! m'indique-t-il.

— Ok ! En fait tu veux te débarrasser de moi, et balancer mon corps du haut de cette montagne. C'est ça ?

— Cool, que tu valides mon idée !

— Hein ? T'es sérieux mec ?

Pour toute réponse, j'ai droit à une dernière accélération, avant qu'il ne freine trop fort, et que la voiture se mette à déraper...

¤ ¤ ¤ ¤

Fin de sa mini-histoire avec Julie !

Certaines trouvaient Julie bizarre, eh bien on sait pourquoi maintenant !

La bodega et le début de drague du serveur ! 😎😉😄

Décidément cette soirée est bien pourrie, mais elle a pris une tournure inattendue avec l'arrivée de Stan !

Un kidnapping rien que ça ? 😎🤨

D'après vous c'est la bonne solution ? 🤔😏🙄

Stan, une voiture de course, de la vitesse, et voilà notre Cam' un peu plus détendu, jusqu'à ce que la voiture dérape !

OMG ! Qu'est-ce qui est arrivé ? 💥😲🙃🚨

¤ ¤ ¤ ¤

Un nouveau chapitre qui j'espère vous a plu ! 💕💕

Si oui, n'oubliez pas de cliquer sur la petite étoile pour me le dire ! ⭐

Bonne soirée mes Cam'Love et gros bisous 😍😘

Kty. Auteure 🌸💖

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