Tome 1 - Love 14
Dans le mille !
¤ ¤ ¤ ¤
Nous étions dans l'attente de voir ce qu'allait bien pouvoir faire Stan, pour que Lola décroche un rendez-vous avec son apollon. Quand Stan se lève, et serre la main du crush de Lola, on était tellement à cogiter sur les paroles de Stan, qu'on n'a pas vu que le mec approchait de notre table.
— Salut Stan ! Tu vas bien !
— Nickel ! Marley, c'est ça ?
— Yep men ! Tu me présentes ?
— Voici Cam', mon colocataire et meilleur ami de ma sœur.
Ok, le mec me tend la main, juste une fraction de seconde, avant de replonger son regard enjôleur dans celui de ma puce. Ça ne fait aucun doute, Lola lui plaît...
— Et voici ma petite sœur, Lola.
— Salut Lola !
Putain le mec est un géant à côté d'elle.
Pourtant Lola n'est pas petite, mais quand il se penche vers elle pour lui faire la bise, on dirait qu'il va l'engloutir tel un rapace plongeant sur sa proie. Ce mec doit flirter allègrement avec les deux mètres, mais c'est l'envergure de ses bras qui est impressionnante. Lola est toute rouge et je crois que je ne l'ai jamais vu comme ça, aussi timide, aussi peu sûre d'elle, aussi fille...
Elle a vraiment craqué pour lui.
Je savais bien que ce jour arriverait... Celui, où elle trouverait le mec idéal pour elle, celui qui ferait battre son cœur, celui qui me mettrait sur la touche...
Je m'y suis préparé, mais entre prévoir l'événement et le vivre, il y a un monde, que je dois arriver à dépasser...
— Ça va Camille ?
— Oui ! Il faut juste...
— Que tu acceptes, c'est ça ?
— Mouais ! Tout ce qui compte, c'est qu'elle soit heureuse.
C'est ce que j'ai toujours fait et c'est ce que je ferais toujours. Elle passe et passera toujours, avant mon propre bonheur.
— Les gars ? Marley, nous propose de rejoindre leurs tables ! C'est ok pour vous ?
— Bien sûr ! assuré-je en me reprenant.
Voilà, encore une fois, je vais faire le gars heureux pour qu'elle le soit. Car Lola ne pourra l'être vraiment, que si je lui prouve que je le suis aussi. Elle ne doit plus jamais s'inquiéter, comme elle a pu le faire auparavant.
Plus jamais...
— Et c'est parti ! Le smile Camille ! Et puis, vu le nombre de nanas qui gravitent autour d'eux, on va bien trouver de quoi se mettre sous la dent, crois-moi !
— Eux ?
Nous suivons Lola à bonne distance, alors qu'elle est en pleine discussion avec son apollon qui la bade.
— Marley fait partie de l'équipe de basket universitaire.
— Je me disais aussi qu'il était grand ! Je me stoppe avant de lui crocheter le bras. Mais attend, ça veut dire...
— Ça y est tu as percuté ! me nargue-t-il, provoquant chez lui un demi-sourire égayant son visage.
— D'où tu le connais ?
— Suis-moi ! Je vais tout t'expliquer !
— Mais Lola ? m'inquiété-je, alors qu'il me dirige vers un autre chemin.
— Ne t'en fais pas pour elle. Lola est entre de bonnes mains. Je les connais tous et aucuns d'eux ne s'aviseraient de lui faire du mal ou de la peine. Je n'ai pas été un grand frère pendant dix ans, mais maintenant, je tiens à tout faire pour elle.
Je le suis, sans avoir au préalable regardé ou elle se trouvait, et si tout allait bien pour elle. Bon ben apparemment, Marley n'aura pas mis longtemps pour se lancer. Lola est assise sur ses cuisses et ses bras entourent sa nuque, tandis que lui, la maintient par la taille, alors qu'ils s'embrassent à pleine bouche.
— Regarde les bagnoles sur le parking privé ! ajoute Stan, pour me sortir de mon observation.
Je me tourne à contrecœur dans la direction qu'il m'indique, et ne vois pas moins de six bagnoles, plus luxueuses les unes que les autres. J'en reste bouche bée...
— Ce sont les tiennes ?
— Pour cinq d'entre elles, oui !
— Putain, je pensais pas que ta boîte tournait aussi bien !
— J'ai eu la chance d'être le premier dans cette ville à proposer ce genre de service. Du coup, je suis plutôt connu et le bouche-à-oreille fonctionne bien. Un client satisfait parlera toujours de toi, en de bons termes, et te fera de la pub gratuite !
— Et donc, dans les gens que tu connais, il y a comme par hasard les mecs de l'équipe de basket universitaire !
— Voilà ! Ils aiment bien faire la fête, quand le championnat le leur permet, et puis j'ai de la chance, ils sont plusieurs à aimer frimer au volant de belles bagnoles.
— Et donc, c'est une pure coïncidence, s'ils sont là, si toi tu es là, et si nous sommes là, ta sœur et moi !
Il s'installe sur un banc, et attend que je le rejoigne.
Tandis que je vois sortir d'une des bagnoles de Stan, deux mecs et je ne peux pas m'empêcher de penser que la bogossitude les a bien oubliés. Comment peut-on aimer les belles voitures et être accoutrés de la sorte ? Ils sont en maillot de piscine, vous voyez le moule bites des années 80, ben ajoutez à ça, des tongs fluo et une banane barrant en travers leurs torses, le tout complété par une casquette à l'envers, des grandes lunettes noires et grosses chaînes autour du cou, et vous comprendrez mieux mon interrogation. Après cette parenthèse mode, je me pose sur le banc en veillant à laisser une marge de sécurité entre nous. Il me regarde et me répond :
— Ce n'est pas tout à fait une coïncidence !
— Explique-moi, alors !
J'adore, quand il affiche ce sourire en coin, quand ses yeux deviennent malicieux, quand...
Putain, voilà que je recommence. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, ce qui ne manque pas de le faire rire. Ce son est juste... Rien du tout ! Concentre-toi, merde !
— Un de mes meilleurs clients s'avère être l'entraîneur de l'équipe A !
— Pourquoi, t'as rien dit l'autre fois, quand Lola t'a appris que je jouais au basket ?
— Parce que je voulais voir l'entraîneur, lui parler de toi, et savoir si...
— T'as fait ça ?
— Oui, Camille !
Je reste sans voix, totalement hébété, par ce que Stan vient de m'apprendre. Ses yeux rieurs pétillent de milles éclats et ne me quittent pas, alors que j'ai juste envie de... Non, non, et non ! On est d'accord, qu'entre nous, il n'y aura plus rien. Juste des potes. Il faut que je me rentre ça dans la tête, et que j'arrête de cogiter...
Juste des potes.
— Merci Stan, j'sais pas quoi dire d'autre.
— Attends au moins, que je te dise ce que le coach en pense, non ?
— Oui bien sûr ! Mais c'est déjà énorme, ce que t'as fait ! Lui en parler, te soucier... En dehors de Lola...
— Je sais Camille.
Sa voix ne rit plus, elle a même baissé d'un ton et s'est faite tendre. Je relève mon regard humide vers lui, et je n'y trouve pas de pitié, mais plutôt de la tristesse, de la compassion peut-être, alors que je sens cette vague de colère monter en moi et grimper à la vitesse de la lumière.
— Elle t'en a parlé ? me braqué-je.
— Pas en détail, mais assez, pour que je comprenne mieux votre relation.
— Elle n'aurait pas dû...
— Au contraire, Camille. Regarde-moi !
Ses doigts crochètent mon genou, et je n'arrive pas à les quitter des yeux. Je souffle fort, pour résister à l'envie de recouvrir sa main, alors que son contact me brûle la peau, malgré mon jeans.
— Stan ! Vire tes doigts... De ma jambe... grogné-je les dents serrées.
— Heu... Oui ! s'excuse-t-il en retirant sa main précipitamment. Désolé Camille !
— J'essaye de me maîtriser ! De contenir ma... Alors faisant autant ! Merde !
— Je n'ai pas réfléchi, je voulais juste...
— J'sais bien, mais...
— Tu as raison, Camille. Décidément, tu es le plus sage de nous deux.
— Qui l'aurait cru, tenté-je dans une ébauche de sourire.
Je fais le con, mais dans ma tête, c'est un véritable bordel.
Pourtant au petit matin, la décision avait paru bien plus simple à prendre, surtout, après s'être embrassés, après avoir fait le plein de l'autre, pour pouvoir tenir le temps de se sevrer, le temps de calmer notre libido, le temps que notre attirance cesse.
Mais là, de me trouver à côté de lui, de le sentir si prévenant, si doux avec moi, je n'ai qu'une envie, c'est de me laisser aller, de le respirer en nichant mon nez dans son cou, et le vent me portant son parfum, ne m'aide pas à résister. Alors que d'un autre côté, ma tête me dit non et ne peux pas oublier son geste, le contact, la brûlure...
— Pourquoi c'est si dur Camille ?
— Parce que c'est trop récent...
— Ou que c'est... Irréalisable ?
— Stan ! On a même pas essayé un jour !
Il souffle, serre et desserre ses mains.
Il mord sa lèvre avant de remettre une mèche de cheveu en place. Il est nerveux de nouveau et je sais, qu'il ne va plus cacher son attirance pour moi.
— Tu as eu envie de...
— T'embrasser ? Oui ! Et toi ?
— Si je m'écoutais, je ne perdrais plus une seconde.
Nos regards se croisent et appuient nos mots, tant nos iris reflètent notre désir.
Ses bleus aciers contre mes bleus...
Cette lutte visuelle reflète en tout point, la bataille intérieure qu'on se livre, pour ne pas s'embrasser, se toucher, se respirer... En plus de celle, que je vis au plus profond de moi.
— Stan, arrête, nous sommes en public, tenté-je afin de le calmer rapidement.
— Rentrons !
Je me mords la lèvre tant cette proposition est tentante.
On aurait l'appartement rien que pour nous deux... On pourrait... Stop ! Stop ! Stop... Il n'en est pas question. J'arrive tout juste à accepter nos baisers, à ne pas fermer les yeux sur mon envie, mais de là... À quoi ? À baiser avec un mec... Non, non, jamais je ne me laisserai prendre. Personne ne pourra toucher à mon cul...
Putain... J'ai chaud, j'ai froid... Les premiers tremblements arrivent... Non... Pas maintenant... Pas ici... Pas face à lui... Putain de bordel de merde !
Je ne veux pas de relation entre nous, je ne peux pas et je ne pourrais jamais. Je dois voir Lola... Je la cherche du regard, je dois lui parler. Elle, elle saura me calmer, me parler, me rassurer... Merde, non, elle est avec...
Je dois baiser...
— Camille ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
— Ne me touche pas Stan ! éructé-je en me reculant. Je n'ai pas besoin de toi et encore moins de ce regard de pitié que tu poses sur moi. J'ai besoin de...
— Viens alors ! On rentre à l'appartement, m'indique-t-il pensant savoir ce dont j'ai besoin.
— Non mais t'a rien compris, il me faut une gonzesse, des seins, des fesses et un vagin dans lequel m'enfoncer. Je ne veux pas de toi ! Je ne veux pas de ta queue... T'as compris là !
Je le repousse contre le dossier du banc, et sans attendre qu'il réplique, qu'il explose lui aussi et me crache à la gueule, que je ne suis qu'un petit con de réagir ainsi. Je préfère m'éloigner de lui, de la tentation qu'il représente, mais aussi de la peur qu'il m'inspire et fait ressurgir en moi. Je file au bar, prendre une bière, pour essayer de me calmer. J'en ai marre de vivre les montagnes russes avec lui. Parce qu'à chaque fois qu'on est ensemble, on finit par s'engueuler ou s'embrasser avant de s'engueuler encore.
Merde, il ne peut pas me balancer des trucs comme ça à la tronche, surtout s'il sait...
— Salut !
Je me retourne vers cette voix douce, enjôleuse et évalue le potentiel de ma possible nouvelle proie. D'un sourire gourmand, je valide. Surtout, en reconnaissant la brune au maillot fluo, qui m'avait bien plus tout à l'heure, alors que Stan me cherchait une gonzesse qui serait à mon goût.
Elle tombe à pic pour me faire oublier toutes ces conneries.
Qu'ils aillent se faire foutre aussi bien l'un que l'autre. Lola n'a qu'à rester avec son basketteur et Stan avec sa queue. Je ne veux plus être ce petit mec fragile que l'on veut consoler. Merde ! Mais pourquoi Lola lui en a parlé...
— Salut, moi c'est Cam' ! Et toi ?
— Julie... Je pensais que tu étais parti !
— J'étais avec des amis !
— Moi aussi, mais rester seule au milieu de...
— T'es plus seule, j'suis là !
Le sourire qui naît sur son fin visage me fait du bien.
Je lui caresse l'avant-bras de la pulpe de mes doigts, elle frissonne, et ses joues se couvrent de rouge, alors que ses yeux perçants ne me quittent pas, et je respire à nouveau, face à cette nana qui me désire et qui va me faire oublier...
Elle est tout ce dont j'ai besoin...
Cette nana est mignonne, douce, son plaisir n'est pas dissimulé par le peu de tissus qui la recouvre, et elle attend la même chose que moi, de cet échange visuel, qui va de nos lèvres à nos parties intimes.
— Chez toi ?
Elle répond par l'affirmative en se mordant la lèvre inférieure, et noue sa main à la mienne, quand je vois Stan revenir vers moi avec détermination, il a l'air furax, alors que je capture la nuque de Julie, et que je l'embrasse à pleine bouche.
¤ ¤ ¤ ¤
Bon ben Stan et Marley se connaissent ! Forcément, il ne pouvait qu'être sûr de lui et arboré son sourire de vainqueur ! 🧐🤔
Un qui sourit moins, c'est Cam' ! Va-t-il accepter d'être mis sur la touche ? 😲
Alors ma Christelinette, défi relevé ou pas ? 😉😁
Que je vous explique, l'idée du maillot de bain, les tongs, et la banane me vient d'une vanne, faite par ma Bêta, dans un de ses commentaires. Elle qui est censée être ma référence mode me reproche mon emploi de la - chemise hawaïenne et du short à fleurs -, de mes surfeurs ! Voilà vous savez tout de nos fous rires et chambrages entre nous!
Alors que pensez-vous de ce nouvel échange entre Cam' et Stan ?
Entre potes et attirances !
Entre un Stan entreprenant et un Cam' faisant tout son possible pour tout enfouir...
Comprenez-vous ce qui se joue et s'oppose en Cam' ? 😱😰
Et que dire de cette rencontre entre Julie et Cam' ?
Elle est là au bon moment ! Alors saura-t-elle l'apaiser ? 🤔🤗
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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !
Pensez à cliquer sur l'étoile ⭐
Bonne soirée et gros bisous mes Cam'Love ! 😍😘
Kty. Auteure 🌸💖
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