Tome 1 - Love 11
Ça part en vrille !
¤ ¤ ¤ ¤
Enzo vient de poser la question, qui apparemment, déstabilise Lola vu sa réaction. Putain, elle aurait couché avec moi, alors qu'elle était déjà avec Enzo ? Si c'est ça, on est dans la merde, car niveau crédibilité on est proche de zéro là. Déjà que notre amitié n'est pas facile à comprendre, elle est d'autant moins facile à accepter pour ceux avec qui nous sortons, mais ils ont compris, après que l'on se soit expliqué sur notre mode de fonctionnement et ils nous ont fait confiance. Pour ma part, sur ce coup-là, pas de problèmes. Je sais sans aucun souci, que j'étais célibataire la dernière fois, que l'on a baisé ensemble et je n'ai connu Tori qu'après mon entretien de boulot. Mais Enzo n'est pas con, il sait pertinemment, quel jour ils sont sortis ensemble apparemment, et ça a l'air de ne pas lui plaire.
— Alors Lola ? La question est pourtant simple ?
— En effet, elle est simple ! Viens on va en parler...
— Pas question, il n'est pas le seul concerné !
Ma petite amie vient de se lever, et de prendre la parole, comme si la discussion que Lola et Enzo devraient avoir en privé, était tout aussi capitale pour elle.
— Mais Tori ? En quoi tu te sens concernée ? lui demandé-je ébahi par son intrusion dans cette conversation.
— En quoi ? Tout ce qui touche à Lola te concerne Cam', alors je veux entendre ce qu'elle va répondre !
— Ça devient du grand n'importe quoi là, puisque...
— Non Cam' ! Laisse ! ajoute Lola en agrippant mon bras.
Sans le vouloir et sans qu'on en soit conscient, nous sommes tous les deux d'un côté du salon et les autres quatre, en face de nous. On aurait voulu faire plus tendue comme situation, on n'aurait pas fait pire. Enzo en mode furax ainsi que Tori, sont en face de nous sur le canapé. Quant à Stan, il est assis dans un des fauteuils, la clope toujours vierge de flamme entre ses doigts, il n'est pas sorti pour fumer et attend que le spectacle se joue, avec sa blondasse assise sur l'accoudoir, qui nous scrute avec une tête dégoûtée et les lèvres pincées.
— Je n'ai pas pour habitude de me justifier ou de me planquer derrière des mensonges. Alors Enzo, tu dois savoir, que j'ai couché avec Cam', le lendemain de notre rencontre, le matin même, avant son rendez-vous au bar. Ça a été la dernière fois, et depuis je ne suis qu'avec toi !
Tout le monde la regarde, y compris moi, en attendant la suite.
Mais je connais Lola, et là où tout le monde prend ça pour de l'arrogance, moi je sais qu'elle s'en sert juste de bouclier et qu'au fond d'elle, elle se sent mal... Alors même si mon geste va déplaire à Tori, même s'il peut avoir des conséquences sur nos couples, sur le coup, je m'en fous, car rien ne compte plus que ma Lola et que mon amitié pour elle. Ça a toujours été comme ça, et je ne compte pas changer cet état de fait, même pas pour eux.
Elle et moi, contre les autres. Ça a toujours été et ça sera toujours comme ça.
Elle sent que je la regarde, et avant qu'elle ne se dérobe j'attrape sa main, je croise nos doigts, les embrasses et lui souris pour lui apporter mon soutien. Ses yeux brillants me remercient et elle enchaîne :
— On est sorti ensemble la veille, et ni toi ni moi n'avons pris la peine de s'échanger nos numéros, et puis le matin, j'ai trouvé Cam' super-tendu, qui allait se rendre à son rendez-vous, et je connais sa façon de fonctionner...
— Tu as baisé avec lui pour le détendre ? balance Enzo.
— En quelque sorte...
— Ouais, c'est juste une excuse ! râle-t-il.
— Vous aviez couché ensemble ce soir-là ? demande la blonde offusquée.
— Alors, même si je n'en ai rien à foutre de ce que tu penses de moi, et que ce que je fais de mon cul ne te regarde pas. Je vais répondre, parce que je n'ai rien à cacher. Oui on a baisé le soir de notre rencontre, comme ça m'arrive certains soirs, quand je sors en boîte. Un coup rapide, sans conséquences, et au revoir. En général, je m'arrête là, car je ne suis pas intéressée par plus, où que je ne revois pas le mec.
— Mais t'as recroisé Enzo, c'est ça ? ajouté-je pour l'aider.
— Oui, c'est ça Cam' ! me répond-elle avant de s'adresser à son petit ami. Enzo, je ne savais pas que j'allais te revoir, et encore moins qu'on allait remettre ça. Alors pour moi, j'étais célibataire quand j'ai baisé avec mon meilleur ami. Maintenant, si ça te pose un problème !
— Bon ben, ma sœur s'est expliquée, c'est clair maintenant. On devrait tous aller se coucher...
— Ben voyons, balance la blonde en grimaçant, se pensant discrète.
— On t'a pas demandé ton avis et puis en quoi ça te concerne ? l'attaqué-je. En rien ! Alors va te coucher et fous-nous la paix.
— Je trouve que votre histoire " de meilleurs amis " c'est de l'enfumage qui vous sert juste d'excuses, pour vous envoyer en l'air, quand bon vous semble !
— Et donc ? Tu es qui pour porter un jugement sur notre relation ? se rebiffe Lola.
— Relation ? répète Tori d'une voix sans timbre.
Jusque-là, elle avait écouté, regardé et n'avait rien dit, tout comme Enzo qui n'avait presque pas réagi. C'est pourtant le principal intéressé ?
— Enzo, tu veux bien me ramener, j'en ai assez entendu, nous informe Tori.
— Hein, mais... T'as entendu les explications de Lola et...
— Oui j'ai entendu, et j'ai vu surtout.
Elle se lève et Enzo en fait de même. Quand elle passe devant nous, je crochète son bras.
— Tu m'expliques ?
— Tu veux que je te dise quoi Cam'?
— Pourquoi tu réagis comme ça, alors que j'ai rien fait !
— Oh si justement, t'en as fait beaucoup, et beaucoup trop si tu veux savoir !
— C'est dingue ça ! Qu'est-ce que t'as à me reprocher ?
— Tu es pathétique si tu n'as toujours pas compris ce que tout le monde voit. Vous êtes bien les seuls à vous voiler la face, derrière votre amitié. Comme dit Sab', elle vous sert juste d'excuses, pour ne pas mettre les vrais mots, sur ce que vous viviez jusqu'à maintenant...
— Mais, reprend Enzo, Lola a sans le vouloir sans doute, balancé l'info principale sur vous deux, " votre relation ". Et c'est bien là le souci... Je tiens à toi Lola, mais je ne serais jamais à la hauteur, pas par rapport à Cam' et aux sentiments que tu as pour lui.
— Pareil pour moi, renchérit Tori. Il m'a suffi de vous regarder sortir des toilettes ce soir, tu avais ce sourire satisfait, celui que tu as quand on vient de faire l'amour. Vous vous dirigiez vers nous, vous étiez enlacés, vous vous souriez, et vous étiez heureux. C'est vous deux contre le reste du monde. Mais pas juste, parce que vous êtes amis !
— Mais Tori, on n'a rien...
— Mais rien du tout Cam'. Tu tiens la main de qui depuis qu'on parle ? La mienne ou la sienne ? me fait-elle remarquer sans animosité.
Nos regards plongent sur nos mains toujours jointes.
Lola cherche dans mes yeux une réponse, que je ne peux pas lui fournir, parce que moi-même, je ne comprends pas vraiment. Alors j'essaye d'expliquer mon geste...
— Je suis resté à ses côtés, parce que c'est ma meilleure amie et qu'elle avait besoin de moi, de mon soutien face à vous, parce que je suis le seul à savoir à quel point elle souffre à cet instant.
— On est bien d'accord... Tu es le seul, Cam'... On y va ? veut savoir Enzo en se tournant vers Tori.
— Je prends mon sac et je te suis, lui répond-elle sans hésiter.
Ils sortent, sans même un regard, et ni Lola ni moi, ne faisons quoi que ce soit pour les empêcher de partir, ou pour les rattraper. Ils ont pris leur décision et bien qu'ils assument.
De toute façon, à quoi bon ? Ils pensent avoir raison et tout savoir sur nous, mieux que nous...
Tout ce que je sais, c'est que quoi qu'il arrive, c'est toujours Lola qui passera en premier.
Elle me regarde, et je sais que j'ai pris la bonne décision en sauvant notre amitié. Des nanas, j'en trouverais d'autres, même si avec Tori, je pensais que c'était ce qui pouvait m'arriver de mieux...
Après Lola...
Elle pose sa tête sur mon épaule, mes bras entourent sa taille et son dos, pour la rassurer, lui dire que je suis et serais toujours là pour elle, tout en l'embrassant sur le dessus de la tête, alors que je câline du bout de mes doigts sa colonne vertébrale...
— J'suis désolée Camille. Je ne voulais pas tout foutre en l'air.
— Chut ma puce, t'y est pour rien. C'est pas grave... Allez, calme-toi, lui intimé-je à voix basse. S'ils comprennent pas, c'est qu'ils nous méritent pas.
— Bon ben ça, c'est fait, ajoute la blonde en se frottant les mains.
— Qu'est-ce qui est fait ? lui demande Stan en se tournant vers elle.
— Ben ça ! Eux quoi... Enfin... Leur connerie d'amitié, tu vois... essaye-t-elle de s'expliquer en nous montrant de son index.
— Non justement, je ne vois pas !
— Eh ben... Ils se foutent de la gueule de tout le monde...
— Et toi ?
— Quoi moi ?
— En quoi ça te regarde Sabrina ? Hein ? grogne-t-il en la toisant.
— Je n'aime pas les faux culs !
— Pourtant dans le genre, tu as la palme d'Or !
— Je ne te permets pas de me parler ainsi, s'offusque-t-elle.
Il bloque son bras avant de prendre une gifle, et réplique tout en la maintenant avec fermeté et en se rapprochant d'elle, la mâchoire serrée.
— Et moi, je ne te permets pas de parler ainsi, de ma sœur, et de Camille.
— Ta sœur... Camille... Il n'y en a que pour eux. Et moi ? Je passe après, c'est ça ?
— Toi ? rigole froidement Stan. Tu vas prendre tes cliques et tes claques et tu dégages de ma vie.
— Mais Stan...
— Ah oui, j'allais oublier ! Dis à ta grande copine Cidélia, qu'elle vérifie à qui elle envoi ses messages.
— Comment ? Je ne comprends pas de quoi tu veux parler ! se reprend-elle en se redressant fièrement.
— Ah tu ne comprends pas. Tu es une belle garce ! Regarde !
Il sort son téléphone et lui montre un truc qui apparemment lui déplaît.
La blonde devient toute blanche, se dirige vers la porte et sans rien dire, l'ouvre et se casse. Stan toujours aussi furax attrape les affaires de la blonde, ouvre la fenêtre et balance le tout, trois étages plus bas. Il attend, appuyé à la balustrade du balcon, de la voir sortir et lui hurle :
— Que je ne te revois plus jamais, toi et ta copine.
Il referme la fenêtre, il souffle un bon coup, et comme si rien ne venait de se passer, il avance vers nous en affichant un calme tout maîtrisé, et nous propose :
— Bon, on va se la fumer cette clope !
Cette soirée est un vrai fiasco !
Mais des paroles importantes ont été dites et on va devoir y réfléchir. La nuit porte conseil, soi-disant. Mais là, je ne veux plus penser à rien pour le moment. Rien d'autre n'a d'importance à mes yeux, que celle qui est dans mes bras.
Ma Lola...
Mon ancrage...
Ma seule constante...
¤ ¤ ¤ ¤
Eh bien, eh bien !
Ils sont arrivés à 6 et pourtant, en cette fin de soirée, ou plutôt en cette fin de nuit, ils ne sont plus que trois et de plus, tous célibataires !
Vous comprenez la réaction de Tori et Enzo ? 🧐
Et celle de Cam' et Lola, toujours dans leur bulle, toujours eux contrent tous...
Quant à Stan, il ne pouvait pas être en retrait, mais qu'a bien pu envoyer Cidélia par message à Sabrina pour qu'il réagisse ainsi ? 🧐
On est bien loin de l'orgie, que certaines avaient envisagée, dans nos échanges de commentaires ! Pas trop déçues j'espère... 😱😲
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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !
Pensez à cliquer sur l'étoile ⭐
Bonne soirée mes Cam'Love et gros bisous 😘💙
Kty. Auteure 🌸💖
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