Tome 1 - Love 10

Ça va être chaud ! 

¤ ¤ ¤ ¤


Nous serons sans aucuns doutes, les derniers à rejoindre l'appartement de Stan. Tori ayant décidé de passer chez elle, pour récupérer un sac de fringues, afin de pouvoir se changer demain, car pour dormir, elle n'a besoin de rien, je la veux nue et sans aucun vêtement qui pourrait entraver mon envie d'elle.

Il est presque cinq heures du matin, et je l'attends dans sa voiture. Et tandis que je lutte pour ne pas m'endormir, je profite de ce moment en solitaire, pour repenser à la soirée. Et c'est, le grand sourire de Lola et de ses pupilles emplies d'excitation, qui me reviennent en tout premier.

Lola est une femme tellement belle et naturelle, que c'est toujours un pur bonheur de la regarder. Ce soir, elle s'était dandinée, voire, même plus, quand les chippendales avaient fait leur entrée. Lola les avait dévorés des yeux, les avait scrutés l'un après l'autre, - et notamment un, qui avait emporté toute son attention -, et ce mec en bon professionnel n'avait pas manqué de voir l'intérêt qu'elle lui portait.

Il l'avait choisi tout en arborant un sourire en coin, tout en s'approchant d'elle d'une démarche féline, et en la dévorant des yeux, il ne s'était pas trompé sur sa cible. D'une main passée dans son dos, il l'avait guidé jusqu'à la scène sous mes encouragements, mes cris et autres sifflets, j'étais heureux pour elle, contrairement à Enzo, qui était en train de comprendre le sens de ma phrase à son arrivée au bar. Eh oui mec, je la connaissais mieux que personne, et là, en couple ou pas, Lola n'allait pas bouder son plaisir, transportée par l'ambiance. Elle n'était pas la seule à se laisser aller aux déhanchés suggestifs de ses hommes qui étaient là, juste pour leur plaisir. Elles n'étaient pas moins de quatre sur la scène, avec les chippendales qui dansaient et leur tournaient autour, en proies faciles du soir, qu'elles étaient.

Lola était irrésistible dans sa robe rouge moulante, assise sur cette chaise en plein milieu de la scène, les mains attachées dans le dos et les yeux bandés, que j'avais eu du mal à planquer mon désir pour elle, ainsi que mon érection, heureusement que tous les yeux étaient braqués sur ces mecs aux corps entretenus et huilés, même ceux de Tori.

Lola avait porté une attention toute particulière à bien exécuter tout ce que ce chippendale attendait d'elle et à mon avis, il n'avait pas été déçu par Lola, entre danse langoureuse, ballet de caresses sur toutes les parties de son corps autorisé, mimes de baisers et excitation non feinte, cette nana était faite pour l'amour, elle aimait ça, et ne s'en cachait pas. Leur petit numéro s'était terminé, avec Lola couchée à même le sol et le mec allongé sur elle, mimant l'acte. Cette scène était la même pour les trois autres nanas, mais leur rapprochement était véritable, aucuns gestes n'avaient été surjoués et surtout pas le plaisir de Lola ni celui du mec, qui avait eu du mal a planqué son érection malgré sa serviette.

À mon avis, c'était sa première prestation ici et sans doute la dernière, car elle avait été, tout, sauf professionnelle. Mais là, apparemment, c'était le cadet de ses soucis, car Mike, le chippendale de Lola, était venu la trouver, avant de quitter le bar, afin d'avoir son numéro de téléphone.

Je le comprenais tout à fait, le mec avait eu un échantillon de ce que pourrait être un moment de baise avec Lola, et il avait envie de plus... Lola, elle l'avait gentiment remis à sa place, en lui expliquant, qu'elle était en couple et que le petit numéro qui s'était passé sur la scène devait rester à la scène. Enzo avait fini de faire comprendre à ce mec, qu'il venait de perdre le meilleur coup de sa vie, et son boulot par la même occasion.

J'avais rejoint Lola aux toilettes pour l'embrasser et la féliciter pour ce fabuleux spectacle, qu'elle nous avait offert. Elle avait terminé dans mes bras pour que je la réconforte, en me demandant si elle n'en avait pas trop fait, emporter par l'excitation du show proposé par ces mecs, et surtout en voyant la tête de son petit ami. Je savais qu'elle se posait des questions et c'était en partie pour ça que je l'avais suivi. Je l'avais rassuré en lui disant que son mec devait faire la part des choses, qu'elle s'était amusée et avait réalisé un rêve et un fantasme. Après, si Enzo n'était pas capable de le supporter, c'était son problème. Elle avait certes joué avec les limites, mais surtout, ce que je ne lui avais pas dit et qui me faisait chier, c'est qu'il n'avait rien compris à qui était Lola, une femme entière et qui se donnait toujours à fond dans tout ce qu'elle entreprenait. À mon retour derrière le bar, j'avais croisé le regard dur de Stan, en me voyant revenir bras dessus et bras dessous avec sa sœur qui rayonnait de bonheur à nouveau.

Stan et ses regards, qui en disent toujours plus que ses mots.

Pour ne pas changer, ses mots et ses yeux, avaient été en complet décalage toute la soirée. Le voir me détailler à chacun de mes mouvements, le sentir me regarder avec envie, alors que je lui tournais le dos et qu'il ne devait pas se gêner pour me mater les fesses, alors que sa blonde était sur ses genoux ou alors, que Tori me murmurait des mots à l'oreille. Combien de fois, nos pupilles s'étaient croisées, s'étaient défiées, s'étaient livrées une lutte sans merci, alors que d'un autre côté, il caressait la peau de sa blonde, l'embrassait à pleine bouche, ou lui disait des mots salaces qui la faisaient rire comme une cruche.

Stan avait soufflé le chaud et le froid, et avait alterné entre l'indifférence et la convoitise, entre le désir et la colère, entre le défi et l'observation. Toute la soirée, je m'étais senti écartelé entre tous ces sentiments, ne sachant pas si je devais écouter ma colère ou si je devais répondre à ses provocations.

— Voilà, c'est bon ! On peut y aller chauffeur, se marre ma petite amie en asseyant côté passager.

Je la regarde boucler sa ceinture, et je constate que je suis bien avec elle, tout est simple et sans prise de tête.

Tori est belle, gentille, sait être tigresse ou câline quand il le faut. Nous avons le même appétit sexuel, et ça pour moi c'est important ! Attention, Je n'ai pas dit primordial... Car des gonzesses à baiser, ce n'est pas ce qui manque. Mais une, que je peux avoir dans mon lit tous les soirs et qui de plus, égaye mes journées, ça, c'était beaucoup plus rare.

— Ça va Cam' ? s'inquiète-t-elle après quelques minutes à rouler en silence.

— Oui pourquoi ?

— Tu as l'air absent ce soir !

— Non, j'suis juste fatigué...

— Humm, me répond-elle en regardant la route, si tu le dis.

— Quoi ? T'en doutes ?

— Non, mais je te connais Cam'.

— Et ?

— C'est pas plutôt à cause de Stan ?

— Stan ? répété-je trop vite d'une voix un peu plus aiguë que d'ordinaire.

— Mouais, je ne sais pas... m'avoue-t-elle pensive. Il y a un truc qui me dérange avec ce mec, mais je ne sais pas quoi !

Son index posé sur sa lèvre inférieure et son pouce sous le menton, elle réfléchit et regarde par la fenêtre. Il ne manque plus à ce tableau, qu'elle lève les yeux au ciel, pour être cliché à mort. Bon ben voilà, c'est fait, alors qu'elle se tourne vers moi, pour écouter, ce que j'ai à dire sur lui.

— Stan peut paraître froid aux premiers abords, voire hautain. Mais c'est juste une façade. Une protection si tu préfères.

— Tu as l'air de bien l'apprécier ?

Je m'étrangle en avalant ma salive, et tousse bruyamment, pour essayer de déguiser ce malaise qui naît en moi. Celui, que je ressens au fond de mes tripes, depuis que nous nous connaissons, depuis que nos yeux se captivent, depuis que nos corps s'aimantent, depuis que j'ai goûté à ses lèvres...

Aurait-elle capté quelque chose entre nous ?

— Normal, quoi. C'est le frangin de ma meilleure amie et puis s'il avait pas été là pour m'accueillir en colocation, me rattrapé-je avec un sourire en coin en mode mytho, je t'aurais jamais rencontré.

Et pourtant, ce n'est que la stricte vérité.

S'il n'avait pas été là, j'aurais dû repartir dans mon ancienne ville, reprendre mon ancienne vie et je n'aurais pas connu Tori. Pas plus que je n'aurais connu la sensation d'embrasser un autre mec. Rien que d'y penser, mon épiderme se couvre de frissons, reflétant la colère et le dégoût que je ressens, mais ces sentiments négatifs sont bien vite remplacés par une vague de chaleur, quand son odeur et son goût, me reviennent.

— Tu es sûr que tu ne couves pas quelque chose ? Tu trembles, et là tu transpires...

— T'as peut-être raison, j'suis peut-être malade !

Sans aucun doute, je le suis.

Et pas qu'un peu, pour en être arrivé à embrasser un type, à ressentir du désir pour lui, à vouloir plus que nos lèvres qui s'embrassent, que nos langues qui dansent, que nos mains... Putain, ça ne va pas recommencer ! J'étais arrivé à planquer tout ça dans un coin de ma tête, mais, il lui a suffi de ramener sa jolie gueule à mon boulot, pour que toutes les pièces du puzzle reprennent leurs places. Je ne veux pas ressentir tout ce que ses regards ont fait renaître en moi, je ne veux pas de cette envie qui me fait bander, alors que ma copine est sur le siège à côté de moi...

— On va vite se coucher, un cachet et demain ça ira mieux !

— Je l'espère, soufflé-je.

Au pire, cette histoire de maladie, ou je devrais plutôt dire, - ce mensonge -, allait peut-être durer tout le dimanche. Car je n'avais vraiment pas envie de croiser la blonde dans la cuisine, en petite tenue, en sachant ce qu'il lui aurait fait juste avant.

Non mais, je ne vais vraiment pas bien !

Je touche mon front, pour voir si je n'ai pas vraiment de la fièvre, tant je délire. D'où je l'imagine au lit avec cette pétasse ? J'en fais de même avec Tori, après tout ! Cet instant de « perte de contrôle » dans la salle de bains, il y a un mois, doit rester ce qu'il est, et pas ce que nous sommes. C'est-à-dire deux mecs hétéros, qui se sont perdus, sur les lèvres de l'autre.

Prenons ça comme une expérience, un test, une vérification...

Merde, je ne sais pas ce que c'était, mais, ce n'était pas moi en tout cas. Ce n'était pas le Cam'- hétéro et sûr de l'être - que je suis. Là-dessus, je n'avais aucuns doutes. Se pourrait-il que ça soit ce qui représente « Camille » ? Cette autre partie de moi, que je camoufle depuis tout petit.

Dès gamin, j'avais appris, que mon prénom était unisexe, mixte. Putain avec tous les prénoms de la terre, il avait fallu qu'on m'affuble d'un nom à double sens. Aussi bien employé pour les mecs que pour les nanas. À l'école, on se foutait de ma gueule à cause de ce prénom débile. J'avais droit à, "T'es un garçon ou une fille" puis au collège "T'es forcément une gonzesse avec un prénom pareil"...

Ce prénom pouvait-il me définir ?

À la fois hétéro et gay ?

Non, impossible ! Je ne pouvais pas être bi sexuel, bi goût, bi... Bi rien du tout ! Je n'étais ni gay, ni bi ! J'étais Cam' et Camille pouvait aller se faire foutre.

L'ascenseur venait de s'arrêter en tintant, pour nous avertir de notre destination. À peine la porte de l'appartement franchi, que Lola vient nous accueillir :

— Ah vous voilà enfin !

— Mais... Vous n'êtes pas couchés ?

— Non, on vous attendait, se marre Lola. On a même eu peur, en ne vous voyant pas arriver, que vous ayez fait plus qu'un arrêt fringues !

— Et pourtant, lui répond Tori en grimaçant. C'est juste ce que nous avons fait !

— Ben dis donc, tu te ramollis mon vieux ! s'esclaffe Lola.

— Pourquoi tu dis ça ? lui demande la blonde.

Tiens, elle n'est pas encore au pieu celle-là ?

Elle me débecte avec sa bouche en cul-de-poule. Stan a vraiment mauvais goût, ou alors elle recèle des talents cachés, ce qui me fait grimacer.

Esquisse d'un rictus qui ne passe pas inaperçu.

Stan me foudroie de son regard acier, une teinte qui lui est propre, mélangeant le bleu clair et le gris tempête. Il a bien vu le regard, que je porte sur sa blonde, et d'un coup de menton, - que lui seul peut percevoir -, je l'interroge pour savoir si ça lui pose un problème. Stan se lève, passe devant moi, avant de se raviser et de se planter juste face à moi :

— Tu as une clope ?

— Si tu le demandes poliment, peut-être !

Nous voilà repartis dans une joute visuelle, sauf que là, nous avons quatre paires d'yeux qui nous scrutent.

— Mais oui, tête de con, j'en ai ! m'amusé-je en le poussant au niveau de l'épaule.

Tentative vaine et superflue, pour essayer de faire passer ce duel comme normal, au regard de nos amis.

Je lui tends le paquet, avant d'ajouter avec un sourire narquois :

— Tu veux peut-être que je te l'allume ?

Sa blonde se lève, me pousse du bras et se place entre nos deux corps, avant de me balancer, avec une pointe de sarcasme dans la voix :

— Non, ça, c'est moi qui le fais ! Tu permets ?

Je lui donne le paquet sans lâcher du regard Stan.

J'ai bien conscience, qu'on joue un jeu dangereux, mais je ne suis pas le seul à le jouer. Stan n'est pas en reste, il ne baisse pas plus les yeux que moi, il ne tempère pas non plus la colère qui vit en lui, ni l'éclair de désir que je viens de voir passer, ni le scintillement qui est apparu dans ses iris, quand je lui ai proposé de l'allumer.

Mais à quoi je joue ?

Putain, il me défie constamment et moi comme un con, je n'arrive pas à me raisonner pour laisser tomber. Après tout, qu'est-ce que j'en ai à foutre, de perdre et de baisser le regard ? Non mais, même pas en rêve, ce mec ne fera pas ce qu'il veut de moi, enfin pas sans que je m'y oppose le plus possible. Alors, parce que je suis débile et que j'ai besoin d'éteindre tout de suite le feu qui est né en moi. Je m'en prends à Lola, qui me fixe intensément, et lui balance en m'approchant d'elle :

— T'inquiète, Lola ! Tori sait très bien s'occuper de moi et inversement ! La preuve, ça fait quoi ? Un mois qu'on n'a pas baisé !

Heureusement que Lola est exceptionnelle et qu'elle me connaît par cœur, elle ne s'est pas formalisée, parce qu'elle a dû sentir que j'étais excédé.

— Vrai ! La dernière fois, c'était le jour de ton entretien ! Je t'ai porté chance Cam' !

— Et tu l'as passé quel jour, ce fameux entretien ? me demande Enzo.

Oh putain, vous le voyez arriver le malaise là ! Lola vient de se tirer, elle-même, une balle dans le pied.

¤ ¤ ¤ ¤

Coucou mes Cam'Love 💙

Voilà enfin la fameuse soirée avec les chippendales !

Je l'ai voulu assez soft tout de même, pour plus me concentrer, sur ce qui se jouait autour de ce moment et des personnes. Niveaux détails, je crois qu'il y a tout ce qu'il vous faut dans le chapitre précédent, avec le Love Chippendales !

Alors qu'en avez-vous pensé ? 🧐🤔

Que pensez-vous de la relation : Cam' & Tori et Lola & Enzo ? 

D'après vous, que va-t-il se passer dans le prochain chapitre, Lola à l'air d'avoir fait une boulette... Oups ! 🙄😲

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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !

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Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 😍😘

Kty. Auteure 🌸💖

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