Tome 1 - Love 08


Tendu comme un string ! 

¤ ¤ ¤ ¤

Depuis lundi soir, et notre altercation, on ne sait plus adressé la parole. On s'évite, et c'est très bien comme ça. Le matin, je me lève tôt pour faire mon jogging sur la plage, et le soir, Stan rentre tard du boulot. Ce moment passé sur le sable, m'a permis de réfléchir. Avant que je ne prenne, cette mauvaise décision, qui aurait pu nous coûter la vie.

Ce matin, je raccourcis mon jogging et rentre un peu plus tôt à l'appartement, j'ai un entretien pour du boulot. Un bar recherche un serveur qui puisse passer de temps en temps derrière le bar. J'ai répondu à l'annonce hier, et le patron m'a contacté quelques heures plus tard. Mon CV et expérience correspondent à sa recherche et mon profil étudiant l'intéresse. Il m'attend à 10h00 pour me voir à l'œuvre.

Tout est encore silencieux. Ils dorment... Tant mieux !

Je sors de la douche, quand nos regards se croisent. Il n'est pas question que je baisse le regard face à lui. Sans me démonter, j'attrape une serviette que je fixe autour de mes hanches. Je n'ai aucune honte à être nu, je dirais même mieux : je kiffe mon corps, et suis habitué aux douches communes à cause du sport d'équipe. Ce n'est pas ma nudité qui me pose problème, mais bien sa présence, et je dois repousser certaines images qui me reviennent, comme des piqûres de rappel face à ses actes de samedi soir.

— Désolé Cam' ! Je ne savais pas que... Tu n'es pas allé courir ce matin ?

— Si !

— Tu as eu un souci ?

— T'es flic ?

Il souffle fortement, passe la main dans ses cheveux, démêle quelques mèches qu'il repousse ensuite en arrière. Ces gestes, pourtant simples et anodins, ne devraient pas me chambouler autant. Non, ils ne doivent pas ! Je dois me ressaisir, je serre les dents, les poings et essaye de me faire violence, avant qu'il ne reprenne :

— Bon, écoute Cam' ! On ne va pas se faire la gueule pendant des lustres, si ?

— Si ça te permet de rester à distance de moi, alors oui !

Il fait un pas vers moi, et j'ai la désagréable sensation que la pièce vient de rapetisser, que les murs se sont rapprochés, tant je sens que mon espace vital vient de se restreindre. Ses yeux clairs ne lâchent pas les miens, ce bleu acier qui me fascine, cet éclat brillant et cette intensité qu'il y apporte, me font flipper autant qu'ils me fascinent.

— Tu n'approches pas Stan !

— OK, je reste là. Explique-moi Camille.

— Toi, explique-moi à quoi tu joues !

— Je ne joue à rien, je veux juste apprendre à te connaître. Tu es un gars formidable avec ma sœur, on vit ensemble, et...

— Et tu crois, que ça te donne un droit de regard sur moi et sur mon intimité ?

— Tu ne veux pas arrêter d'être en boucle sur cette soirée en boîte de nuit ! J'avais trop bu et toi aussi, alors stop ! On passe à autre chose.

— C'est facile pour toi de dire ça !

— Je vais finir par me demander si le souci ne vient pas de toi !

— Hein ? Quoi ? J'hallucine !

— Tu n'arrêtes pas de m'en parler. J'ai raté une info, ou bien ?

— N'importe quoi ! Pousse-toi, je dois me préparer.

— Mais vas-y passe, tu as assez de place, regarde je t'empêche en rien de sortir.

— Décale-toi !

Ce qu'il fait, il se déplace d'un pas sur le côté, tout en me défiant du regard. Putain d'intensité, il me dévore des yeux et ils sont en totale contradiction avec ses mots. Ce mec est tout, et son contraire. Il me repousse avec ses mots et m'attire avec son regard, son aura, son charisme, sans parler de son sourire, de...

Stop ! Putain arrête Cam', me parlé-je à moi-même. Je m'en fous de lui et de son attitude ambiguë qui me déstabilise.

— Tu bouges pas ! grogné-je d'une voix basse tout en serrant les dents.

— Promis Camille. Regarde, je lève même les mains en l'air !

— Putain, arrête de m'appeler comme ça bordel !

Je dois prendre le risque de sortir, sinon je vais finir par être à la bourre pour mon rendez-vous. Est-ce que je peux lui faire confiance ? Je suis à sa hauteur, ma main est sur la poignée, ça y est dans quelques secondes, je vais pouvoir respirer à nouveau.

— En fait, t'es une vraie flipette, Camille ! m'accuse-t-il d'un ton sarcastique porté par une voix éraillée.

Le front posé sur la porte et ses mots soufflés sur ma nuque, me stoppent dans ma progression vers la sortie, ils me tétanisent tandis que cette émotion violente prend place dans mon corps.

— Tu as peur de quoi Camille ? insiste-t-il avec plus de douceur.

Je n'arrive pas à bouger, tant c'est du grand n'importe quoi dans ma tête et dans mon corps. Je suis paumé, tiraillé et incapable de réfléchir à la situation. Ce mec me rend faible et j'ai horreur de ça... Alors pourquoi suis-je encore là, à l'écouter ? Je suis dans le même état que l'autre nuit, incapable de me détacher de son attraction.

— Putain Camille ! Tu te rends même pas compte... Mais qu'est-ce que tu m'as fait ?

— Hein ? C'est toi qui...

Je me retourne en même temps que je lui réponds, prêt à le défier, encore une fois. Quand je trouve Stan assis sur les chiottes, les yeux fermés et les mains enserrant sa tête. Il n'a plus rien du gars arrogant, sûr de lui et prêt à bouffer le monde. Il est où ce mec qui m'a défié du regard, qui m'a imposé sa volonté, il y a encore quelques secondes.

— Je ne suis pas ce genre de mec ! Merde... C'est le bordel dans ma tête, dans ma vie et tout ça, c'est de ta faute.

— De ma faute ? répété-je ahuri devant tant de mauvaise foi. Relève-toi Stan !

Je l'attrape par le bras et l'oblige à me faire face. J'ai besoin de le sentir fort face à moi pour pouvoir le contrer, lui tenir tête, pour qu'on livre ensemble cette bataille contre l'impensable, sinon...

Non ! Il n'en est pas question ! Je ne suis pas gay, je n'aime pas les hommes, je ne céderai pas à...

— Camille !

— T'as pas le droit de me dire ça, l'accusé-je en pointant mon index sur son torse. T'entends !

Son torse nu... Blocage... Arrêt sur image... Bug...

Stan ne porte pas de tee-shirt ? Mais il l'a enlevé quand ? Je fouille la pièce du regard, mais aucune trace de son haut... Mon doigt est toujours en appui sur sa peau. Une peau que je découvre brûlante, recouverte de quelques poils bruns et épars, bronzée, et même tatouée. Mes yeux parcourent ses pectoraux fermes, descendent sur son abdomen luisant, avant de rencontrer son ventre contracté. Sans plus aucune retenue, je mate les dessins ancrés sur sa peau, avant de le regarder droit dans les yeux.

Et je ne comprends pas, comment j'ai fait pour ne pas m'en apercevoir ? Étais-je à ce point aveuglé par son entrée, que je n'ai eu d'yeux que pour l'éclat azur de ces deux iris qui m'ont fait face ?

— Tu...

— Tais-toi ! murmuré-je.

Mon doigt remonte lentement jusqu'à sa joue, sa pomme d'adam monte et descend, sa respiration s'accélère, ses pupilles se dilatent et ouvrent un vortex dans lequel je suis aspiré...

Mes lèvres se posent sur les siennes sans bouger, sans chercher à l'embrasser, juste pour le goûter, pour le respirer, et ressentir.

— Repousse-moi, l'intimé-je collé à sa bouche.

Stan ne me répond pas, ne bouge pas, seule nos respirations sont encore actives.

— Stan, empêche-moi de...

— Je ne peux pas...

Comment ça, il ne peut pas ?

Il m'a dit que c'était moi le coupable de cette tension entre nous. Alors pourquoi n'arrête-t-il pas tout ? Nos lèvres se décollent, mais nos fronts se touchent et nos souffles ne font plus qu'un.

— Aide-moi, murmuré-je, sinon...

— Recommence.

Sa main effleure la peau de ma nuque qui se couvre de frissons, avant de la crocheter. Ma main ose glisser sur sa joue, mes doigts osent se déplacer jusqu'à ses lèvres et osent les caresser avec lenteur...

— Résiste-moi ! Putain...

Sa main se resserre légèrement, un appui sur ma nuque et Stan m'attire doucement à lui. C'est une véritable bataille que je me livre, pour ne pas lui céder.

Mais je le dois pour lui, pour moi, pour...

— Camille ! Embrasse-moi...

Mes lèvres n'attendent pas mon assentiment et se posent à nouveau sur les siennes.

Ses humides contre mes sèches.

Je lui laisse le temps de changer d'avis. Ce léger souffle qui s'échappe, vient me percuter à chaque respiration. Il me rend dingue et attise le feu qui brûle en moi, en soufflant sur les braises. Sa bouche s'entrouvre, sa langue caresse ma lèvre avant de m'embrasser, avant de me capturer, de m'envelopper et de m'attirer dans son monde.

Nos yeux se croisent et nous sommes haletants, hésitants et perdus. Abandonnés entre raison et passion...

Son goût me manque déjà, mes lèvres recouvrent à nouveau les siennes avant de vraiment l'embrasser, je savoure ce temps d'attente au bord des lèvres entre souffle et envie, ma bouche se recule, s'entrouvre, se ravise, se referme, l'effleure, le désire et le respire avant de replonger, avant de le capturer de mes mains dans son dos pour l'intensifier en y ajoutant ma langue, avant de me perdre dans ses soupirs, mes râles, nos torses chauds se frôlant, ses mains dans mes cheveux. Stan augmente la tension, ajoute ses mouvements de langue qui fouette la mienne et l'entraîne, la suce, la capture entre ses dents, et la fait prisonnière.

— Stan ! Tu as bientôt fini ?

Lola, non !

Dans un même élan, nous soufflons notre frustration en resserrant notre prise l'un sur l'autre, comme dans un réflexe de protection, avant que notre bulle explose.

— Oh putain !

— Bordel ! Fais chier.

Nos yeux paniquent, nos souffles se raréfient, nos mains s'abandonnent, nos corps se détachent en résistant, nos doigts se frôlent une dernière fois avant que Stan ne file sous la douche, avant que je passe de l'eau sur mon visage, avant de frotter une serviette sur mes cheveux, avant d'ouvrir la porte et de tomber nez à nez avec une Lola hébétée.

— Cam' ? Mais où est Stan ?

— Sous la douche, dis-je d'un air détaché.

Alors que c'est un volcan qui déverse sa lave dans mon corps et un tsunami qui submerge ma tête face à ce que nous venons de faire.

— Vous étiez tous les deux dans la salle de bains ?

— Yeap, j'ai un rendez-vous pour un boulot, lui annoncé-je en me rendant dans ma chambre.

— C'est génial ! Pourquoi tu ne m'as rien dit ? demande Lola en me suivant.

— Je voulais te faire la surprise ma puce !

Elle passe ses bras autour de mon cou, se colle à mon corps et me sourit tendrement avant de me dire :

— Tu sais, que tu m'as pas embrassé ?

— Notre accord Lola, tenté-je comme excuse afin de me défiler.

Merde, je ne vais pas l'embrasser après l'avoir embrassé... Lui... Ses lèvres, son corps, nos regards, nos souffles, tout me reviens...

Stan... Non ! Je n'ai pas pu... Pas un mec...

— Tu m'emmerdes avec ton accord Cam' ! T'es libre et moi aussi !

Et sans attendre ma confirmation, Lola m'embrasse, pas juste pour me dire bonjour, pas juste pour un smack. Non Lola me dévore, mélange sa langue à la mienne et m'impose son envie.

Son désir, ses yeux, son odeur, son goût... Non, on n'a pas pu... Stan...

Lola me plaque contre le mur et prend les choses en main en voyant mon manque de réactions. Putain, mais je viens d'embrasser Stan. Son frère m'a rendu ce baiser, sa langue m'a entraîné, on a répondu à cette tension entre nous...

On s'est embrassé ! Non ? C'est impossible...

Il n'a pas pu me faire ça... Putain, je ne suis pas une espèce de... Je ne suis pas gay. Je ne veux pas l'être. Je ne veux pas ressentir d'envie pour son corps, sa queue, son cul.

Non ! Je veux une chatte, des seins, des fesses... Je veux Lola... Ses yeux, ses courbes, nous...

— Ah te revoilà enfin !

— Tu crois que c'est facile pour moi de te résister ? Je voulais pas, parce que j'ai pas beaucoup de temps...

— Ça tombe bien, j'te veux en moi et tout de suite.

Elle finit à peine sa phrase, qu'elle s'enfonce elle-même sur mon pieu dressé et bandé comme jamais, après avoir crocheté ses bras autour de ma nuque. Je me délecte de la sentir chaude et humide autour de ma queue. Je ferme les yeux et mes va-et-vient s'accélèrent, ses jambes se crispent autour de ma taille, alors que sa tête se pose sur mon épaule, quand mes coups de boutoir deviennent sauvages et primaires.

Mais c'est quoi ce bordel ? Je ressens sa présence, son regard... Je relève la tête, ouvre les yeux. Putain...

Stan est là, son corps encore humide, une serviette nouée sur ses hanches peine à cacher son érection, alors que je m'enfonce de plus en plus fort en elle.

Lola crie son plaisir, tandis qu'il ne me lâche pas du regard. Je rage, je veux qu'il parte, qu'il me laisse baiser sa sœur sans aspirer mon âme. Je le hais de vouloir me transformer. Alors, je me retire du corps de Lola, pour mieux m'y enfoncer à nouveau, pour l'entendre crier son plaisir, encore et encore... Pour lui prouver, que j'aime les nanas, que je suis fait pour baiser leurs chattes... Mes muscles me brûlent, ils sont au bord de l'explosion, tout comme Lola qui vient d'être foudroyée par l'orgasme qui l'emporte, tout comme ma jouissance qui se déverse en elle.

Stan serre les dents et me fixe durement, alors que je fulmine et articule sans voix à son encontre : "Dégage !"

¤ ¤ ¤ ¤

Salut mes Cam'Love 💙

Eh bien, eh bien !

Je ne sais pas si je vais vous poser des questions ce soir ? 🤔🤐

Je sais, que certaines vont être heureuses face à ce premier rapprochement, entre Cam' et Stan🔥

Alors que d'autres, vont râler parce qu'elles voyaient déjà Lola et Cam' en couple ! 💞💍

Aussi, je vous laisse vous exprimer sur ce moment dans la salle de bains, pendant que je pars au pôle Nord, pour éviter les tomates ou les œufs pourris !

¤ ¤ ¤ ¤

On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !

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Bonne soirée et gros bisous mes Loulous 😘

Kty. Auteure 🌸

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