Tome 1 - Love 07
Bon appétit !
¤ ¤ ¤ ¤
En attendant que je trouve du boulot, je prépare le dîner, c'est ma petite contribution aux frais de l'appartement, même si ce n'est pas grand-chose, j'espère que ça leur fera plaisir. Au menu : carpaccio de tomates anciennes et burrata - omelette aux légumes grillés et salade de fruits frais.
Il est 21 h 00, et tout est prêt. La table est mise sur le toit terrasse, le vin est au frais, ainsi que le repas, en attendant que je fasse cuire l'omelette au moment, afin qu'elle reste un peu baveuse à cœur. Je termine la préparation de mon cocktail, quand la porte s'ouvre sur Lola et Stan qui rigolent et se chamaillent pour savoir qui entrera le premier. De véritables gamins ! Ils déposent leurs sacs de sport dans l'entrée, se déchaussent et viennent me rejoindre en cuisine.
— Ça sent trop bon ! se réjouit Lola avant de m'embrasser.
Baiser que je prolonge en la serrant dans mes bras, avant de lui sourire. Putain ! Pourquoi je ne trouve pas une nana comme elle ? Une nana sans prise de tête, qui verrait la vie comme moi,
Stan passe derrière le comptoir et me serre la main.
— C'est cool de rentrer chez soi et de trouver un bon repas qui vous attend ! Cam', t'es bon à marier, me chambre-t-il.
— Je voulais te remercier pour l'appart, et...
— C'est bon mec ! Surtout si tu cuisines souvent comme ça. Je sens que j'serais là, plus souvent.
— T'y habitues pas trop ! C'est le temps que j'trouve un boulot !
Je sers les trois verres et nous trinquons à notre nouvelle colocation.
— Tu cherches quel genre de travail ? se renseigne Stan.
— Peu importe, tant que j'peux bosser après les cours. J'ai souvent eu des jobs dans la restauration !
— D'où les cocktails ?
— Ouais, mon dernier patron m'a appris à en faire. C'était le genre de bar branché où, les vingt-trente ans, pouvaient boire un verre ou un cocktail, et picorer des planches d'apéro genre tapas.
— J'adore ce genre de bar ! C'est tout à fait ma came !
— Tu es justement la cible de ce genre d'endroits !
— Ah bon ?
— T'as quoi, vingt-cinq piges ? T'as un bon boulot des amis dans le même genre et t'aimes faire la fête !
Lola vient de nous rejoindre, après avoir pris sa douche ! Elle a juste passé un short et un tee-shirt sans manches et aucune trace de sous-vêtements. Lola dort nue, elle a donc pris l'habitude le soir, après s'être lavée, de ne pas remettre ni string ni soutien-gorge. J'ai beau le savoir, à chaque fois, je suis subjugué par son allure, son naturel et sa beauté. Putain ses tétons pointent sous le tissu fin et ne cachent même pas la forme de ses seins, que je connais que trop bien.
— Tu ne vas pas avoir froid sur le toit terrasse, habillée comme ça ?
— Au pire, je prendrais un pull frangin ! Rassuré ?
— Si tu le dis !
— Allez file à la douche ! Qu'on puisse manger, cette séance de sport m'a achevé et j'ai la dalle.
— À tes ordres brindille !
— En attendant, je t'ai foutu une raclée à la salle.
— Cam'. Tu devrais venir avec nous la prochaine fois ! me propose Stan.
— C'est sympa, mais c'est pas mon trip de courir sur un tapis.
— Pourtant tu as un corps musclé ! Tu fais quoi comme sport ?
— Basket !
— Frangin, tu le verrais sur un parquet ! Il est super-doué !
— Tu comptes en faire, ici ?
— Je pense pas...
— Cam' ! Tu déconnes là ! se met-elle en colère.
— Lola, on va pas encore s'engueuler ?
— Tu m'expliques sœurette ?
— Cette tête de pioche, pense ne pas avoir sa place dans l'équipe universitaire.
— Pourquoi tu penses ça Cam' ? s'informe Stan, en me fixant sérieusement.
— Parce que j'ai pas le niveau ! Et puis, j'ai pas pu m'inscrire. Donc, c'est mort !
— Pourquoi ?
— C'est d'ma faute ! Il devait envoyer son dossier en décembre dernier, et j'hésitais encore entre deux universités... Cam' a préféré me suivre...
— Je vois Lola ! Merci Cam' !
— Ben pourquoi ?
— Tu en connais beaucoup des mecs qui se sacrifiaient pour sa copine !
— Lola est ma meilleure amie !
— Oui, enfin, quelle que soit votre relation, tu n'étais pas obligé Cam' ! Je vais me doucher rapidement !
— OK ! Je vais terminer la cuisson de l'omelette ! Stan, c'est prêt dans dix minutes, c'est bon pour toi ?
— Nickel ! À tout de suite !
Lola s'occupe de porter l'entrée et le dessert sur la terrasse, pendant que je réchauffe les légumes. Je bats vigoureusement les œufs avant de les verser dans la poêle et Lola en profite pour se rapprocher de moi en passant sa tête sous mon bras, pour se frayer un passage, entre mon corps et la plaque de cuisson. Elle place sa main sur mon torse et se lance, après s'être mordu l'intérieur de la joue.
— T'me fais la tête ?
— Non Lola ! T'sais que je reste pas longtemps fâché après toi ! J'y arrives jamais quand tu me fais cette bouille, avoué-je en lui embrassant le front. Tu devrais te pousser...
— Pourquoi Cam' ? J'suis bien dans tes bras.
— J'dois plier l'omelette, sinon elle sera trop cuite et pour ça, j'ai besoin de mes deux mains.
— Là, ça va, j'te gêne pas ? s'amuse-t-elle.
Lola vient de se tourner et de se décaler, pile entre mes deux bras.
— Je veux apprendre ! T'me montres ?
— Chipie, lui glissé-je à l'oreille. Arrête de bouger tes fesses.
— Humm, lâche Lola en se cambrant, t'es en forme !
— J'suis pas un moine ! Tu te balades à moitié à poil, tu te frottes à moi, et tu... Devrais mettre un pull et un bas de jogging.
— Sinon ?
— Sinon, on va manger froid !
— Ta séance de baise s'est mal passée ?
— Hein ? De quoi tu parles ?
— De Cid' ! Tu l'as pas baisé dans son bureau ?
— Mais, non...
— C'est ça, fous-toi de ma gueule ! T'as cru que j'allais gober votre histoire ? Alors ? Elle est bonne ?
— Qui est bonne ?
— Personne Stan ! Et puis, t'es maqué, toi !
— Détrompe-toi p'tite sœur !
— T'es plus avec Cid' ?
— Non ! Je lui ai dit que c'était fini !
— Mais quand ? Hier soir, vous étiez là tous les deux !
— Après l'avoir baisé cette nuit, je lui ai dit de rentrer chez elle !
— Mais pourquoi ?
— On était un couple libre ! Donc, elle pouvait voir d'autres mecs et moi d'autres nanas. La seule condition était de le dire à l'autre. Je lui ai dit que je m'étais tapé une nana samedi soir. Elle n'a pas réagi, a baissé les yeux et j'ai compris. Elle n'a même pas nié, et son excuse était : je n'en ai pas parlé, parce que c'est un étudiant !
Putain, je sais plus où me mettre. La garce, elle s'est bien foutue de ma gueule. Heureusement, j'ai l'excuse du repas, pour ne pas participer à la discussion. Mais je ne peux m'empêcher de ruminer. Non comptant de l'avoir baisé comme elle, elle le voulait, et d'avoir eu l'impression d'être utilisé comme un sex-toy, elle s'est servie de moi pour atteindre Stan.
Car je le vois dans ses yeux, il sait.
— Putain de Merde !
— Bordel Cam' ! Tu t'es brûlé ? Montre !
— Lola ! Va à la salle de bains me chercher : pommade, gazes et bande pour le soigner. Donne ta main Camille !
Stan ouvre le robinet d'eau froide et place ma brûlure sous le filet.
— Ça va ? se renseigne-t-il.
— Ouais... Comment t'as su que c'était moi ?
— Cid' me l'a dit !
— La garce, balance Lola.
Je lui fais les gros yeux pour qu'elle se taise. Mais quand Lola est en colère, - ce qui est rare -, on ne peut pas l'arrêter.
— Je sais aussi pour midi ! Elle m'a appelée !
J'essaye de retirer ma main de la sienne, mais Stan n'est pas d'accord.
— Assieds-toi !
— Ça va mec, c'est bon ! J'ai pas besoin de toutes ces merdes !
— Tu t'es salement brûlé, alors joue pas au con et laisse-moi faire, ajoute-t-il en me fixant et tout en appliquant doucement la crème.
Ses yeux qui me braquent, ce putain de regard qui revient et me renvoi à la boîte de nuit. À nos échanges visuels, à ses mains sur moi, aux frissons...
— Je me suis tapé ta meuf ! Et toi, au lieu de me casser la gueule, tu me parles comme à un gamin, non, je ne veux pas, putain de souvenirs, de cauchemars. Dégage ta main, ne me touche pas ! le repoussé-je de toutes mes forces.
Il se casse la gueule, et alors qu'il est au sol, je lui balance :
— Je l'ai fait couiner comme la salope qu'elle est, et tu sais quoi, elle en redemandait ! Ma queue est faite pour faire jouir les femmes, alors rentre-toi bien ça dans la tête, avant de te foutre de ma gueule, comme l'autre soir avec tes potes !
Je me redresse sous le regard incendiaire de Lola. Je la toise, la défie du regard de rajouter quelque chose. Elle n'en fait rien... Très bien ! Je lui claque un baiser et sors avant de tout exploser en leur gueulant :
— Et bon appétit !
Je claque la porte derrière moi, descends les trois étages par les escaliers. Je suis enfin dehors et je peux respirer à nouveau. Après une grande inspiration, c'est l'air iodé vient me chatouiller les narines.
Je sais où je vais aller pour calmer mes nerfs ! Seule cette immensité, ce flux et reflux, ce bruit de vague s'échouant sur le sable peut m'apporter cette plénitude dont j'ai besoin...
Putain de connard ce mec, avec ses manières, sa morale à deux balles et sa façon de tout maîtriser.
Ce que je vais faire va vous paraître fou, mais j'en ai besoin, je dois me vider la tête, le corps... Je vire mes fringues, les abandonnant sur le sable avec mon portable, je cours et plonge dans l'eau noire aux reflets d'argent, juste éclairée par ce croissant de lune. Je nage sans me retourner en enchaînant mes mouvements de crawl.
Plus je m'enfonce vers le large, plus l'eau est froide...
Mes muscles commencent à me faire mal, et avant que je ne sois trop épuisé, je reviens vers la plage. Et j'ai bien fait, car mes bras se tétanisent et je comprends que j'ai fait le con, que j'ai présumé de mes forces et, aveuglé que j'étais par la colère, j'ai mal évalué la distance. Je dois me calmer, et garder le peu de force qu'il me reste pour atteindre la rive.
Lola est là sur la plage, elle crie mon nom, fait des grands gestes pour me signifier sa présence, pour attirer mon attention... Elle s'avance dans l'eau pour me rejoindre, pour m'aider sans doute... Je ne veux pas qu'elle se mette en danger pour moi, alors je pioche dans ce qu'il me reste d'énergie pour la rejoindre, pour la serrer dans mes bras, pour la rassurer. On se soutient l'un l'autre pour regagner la rive, quand je le vois arriver en courant, lâchant clés et téléphone et sans y réfléchir cours à grandes enjambées vers nous.
— Lola ! hurle-t-il.
Il fait encore quelques foulées et me l'arrache des bras. Il la porte en mode princesse et je souffle de soulagement.
Je termine les quelques mètres restant et me laisse tomber au sol en sentant les petits galets sous mes pieds. Les vagues qui s'échouent viennent me les lécher et je me relève pour les retrouver un peu plus loin.
— Lola !
— Ça va Cam' ! me rassure-t-elle.
— Et toi Camille ?
— Ça ira... Tout ce qui compte c'est Lola.
Et pour une fois, nous sommes d'accord, son frère et moi. Lola sera toujours notre priorité, quoi qu'il arrive. C'est elle et ça sera toujours elle...
¤ ¤ ¤ ¤
Coucou mes Cam'Love 💙
Première vraie discussion entre Cam' et Stan autour d'un cocktail. Comme quoi, tout est possible !
Cam' nous apprend, que Lola est la nana qu'il recherche dans toutes ses relations... Heu...
Bon ben les anti-Cidélia vont être encore plus ravies de savoir que Stan l'a dégagé...
Donc, il entretient des relations libertines, n'est apparemment pas perturbé d'entendre que Cam' a pu baiser avec elle... Hum... Intéressant ! Ou pas !
CAM' a pris des risques avec ce bain de soirée... Lola qui le rejoint et qui a peur pour lui. Il ne manquait plus que Stan...
Lola sera toujours leur priorité... 💖
📍 Une semaine que vous avez fait la connaissance de Cam' Lola et Stan !
Je suis tellement impatiente d'avoir votre ressenti 🙏😉
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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !
Pensez à cliquer sur l'étoile ⭐
Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 😍😘
Kty. Auteure 🌸💖
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