Tome 1 - Love 03


Mise au point !

¤ ¤ ¤ ¤


Ce mec est dingue ou bien ?

C'est un putain de voyeur, qui a profité du spectacle avec la blonde, et comme ce n'était pas suffisant, m'a ensuite suivi jusque dans les chiottes. Je pensais que ce qui l'excitait, était de me voir donner du plaisir à une nana au milieu de tous ces gens. Je pensais qu'il admirait mon audace, et mon je-m'en-foutisme pour les règles et autres convenances.

Personne ne s'était aperçu de rien, à part lui.

Lui et ses yeux inquisiteurs qui ne voulaient pas me lâcher. Lui et son regard perçant qui essayait de me déstabiliser. Lui et son défi silencieux qui me poussait à ne rien lâcher et à emmener ce tête à tête avec cette nana, jusqu'à la délivrance.

Mais là, il n'est plus question de nanas, de challenge ou de je ne sais quoi, tant je suis paumé par cette attitude.

— Stan ! grogné-je.

— Tu es étonnant Camille, et en plus tu ne te dégonfles pas.

— Non mais bordel, c'était quoi ce que tu m'as fait, dans la salle et puis ici ?

— Un test !

— Un test ? répété-je abasourdi.

— Tu as cru quoi Camille ?

— Rien du tout ! Et arrête de m'appeler comme ça, lui indiqué-je colère.

— Tu as cru que je m'intéressais à toi ?

— Pourquoi tu m'as fait passer un test ?

— Pour savoir si je pouvais compter sur toi ! Et si tu étais un mec fiable, ses yeux braquent les miens, et il poursuit. Maintenant c'est à toi de me répondre.

— J'ai cru que t'étais un putain de psychopathe !

— Attends, tu m'as bien regardé !

Il me place face au miroir, passe sa main sous mon menton et m'oblige à le regarder au travers de celui-ci.

— Tu trouves qu'avec ma belle gueule, je ressemble à un psychopathe ? me demande-t-il d'une intonation volontairement ironique. Alors, Camille ! intensifie-t-il la pression en laissant traîner sa putain de voix basse sur mon prénom.

Putain de grave qui me colle la chair de poule...

Non mais c'est moi qui viens de dire une telle connerie ? D'où je réagis aux graves d'une voix de mec ? D'où son souffle chaud dans ma nuque, me provoque des sensations ? Et puis, faut qu'il arrête de m'appeler par mon prénom...

La porte s'ouvre et Stan me relâche instantanément. Il profite de l'ouverture de celle-ci pour sortir, tandis que je me lave les mains pour effacer toutes traces de ma jouissance, tout en tentant de reprendre contenance.

J'asperge mon visage d'eau pour gommer de ma mémoire sa conduite dégradante et décide d'arrêter l'alcool pour ce soir. Ça tape fort dans ma tête, et je reconnais ces signes, qui me disent stop. C'est bon, j'ai assez fait  d'abus pour ce soir ! Ça doit être les mélanges des différents alcools, et notamment le champagne V.I.P. Je ne suis pas habitué à ses alcools de mec friqué.

Je sors à mon tour, je balaye d'un regard la piste, pas de Lola, au bar non plus, et forcément je la vois au carré V.I.P, elle discute avec un gars et quand elle m'aperçoit, me fait signe de monter la rejoindre. Mais là, j'ai aucunement envie de retomber sur son frère, c'est bon j'ai eu ma dose de bogossitude pour ce soir. Je lui montre mon paquet de clope et me dirige vers la sortie. Le vigile me tamponne la main avant de me laisser sortir, au cas où je voudrais rentrer à nouveau.

Une fois sur le trottoir, je respire la fraîcheur que m'apporte la nuit, j'allume ma clope et vais m'asseoir sur un banc non loin de là. Mes pensées se perdent dans la contemplation des étoiles, quand je sens son parfum.

— Tu veux une clope ?

— Ouep, merci ! Ça va Cam' ?

— Mouais !

— La blonde n'était pas à la hauteur ?

— Si !

— Alors, pourquoi t'as la tête du mec, qui s'est terminé aux chiottes ?

— Sans doute parce que c'est le cas !

Elle ne rajoute rien.

Lola colle sa tête contre mon omoplate et nous regardons cette nuit illuminée du clair de lune, tout en finissant notre clope, dans le plus grand silence.

— On rentre ?

Sa voix grave nous fait sursauter. Stan se tient debout face à nous, avec ce putain de sourire en coin, accroché à ses lèvres.

— Tiens, passe ta veste, tu vas choper froid Lola.

— Merci frangin.

Nous le suivons jusqu'au parking, où Stan doit récupérer sa voiture. Je ne suis pas à l'aise de savoir que dans quelques minutes, on va partager le même espace restreint.

Je n'arrive pas à cerner ce mec, et ça me fait chier.

Lola s'arrête de marcher, alors que nous nous trouvons, devant une superbe voiture de sport noire. Un vrai petit bijou, le rêve pour tout mec qui aime, un tant soit peu, les bagnoles.

— Ça, c'est de la caisse !

Je commence à faire le tour en sifflant, quand Stan déverrouille les portes. Putain, c'est sa bagnole ? Moi qui le pensais friqué, j'étais loin du compte apparemment. Le regard interloqué que je pose sur Lola demande des réponses.

— Allez, viens Cam' ! Tu vas voir, elle est aussi belle de l'extérieur que de l'intérieur.

— Putain, il y en a qui ne se font pas chier !

— C'est l'avantage d'avoir une société de voitures de luxe ! me renseigne-t-il sans lâcher son foutu sourire.

— Stan loue ce genre de voiture pour les mariages, les fêtes en tout genre, et aux mecs qui veulent se la raconter le temps d'une journée ou d'un week-end !

— Bordel, tu t'emmerdes pas mec !

Je checke le poing que Stan me tend. Je ne peux pas le lui refuser, sans déclencher les questions que Lola se poserait, alors pour ne pas l'alerter, je fais comme si tout allait bien devant son regard rieur. Elle est tellement heureuse de voir qu'on est pote... Son frère et moi.

¤ ¤ ¤ ¤

La nuit a été courte et agitée, et à chaque fois, que je me suis réveillé, c'était pour revoir le regard de Stan. Tantôt bleu clair, quand je l'ai rencontré aux portes de la boîte, puis bleu gris, alors qu'il me matait sans vergogne, pour finir par un bleu tempête, quand je l'ai traité de psychopathe, avant de repasser par un bleu intense et rieur du mec heureux de me parler de ses bagnoles.

Je savoure le calme de l'appartement, il est bien trop tôt pour un dimanche, pourtant je suis debout, je n'arrive plus à dormir, contrairement à mes deux colocataires. J'attrape mon mug de café pour aller le boire sur le toit terrasse. Depuis mon arrivée, c'est devenu mon petit rituel. Je m'installe sur un des nombreux fauteuils, et je fais face à la mer en tenant d'une main mon café et de l'autre ma clope. Je laisse mon esprit voguer au rythme de l'eau et des vagues. D'autant que je me souviens, la mer à toujours fait partie de ma vie et malgré nos déménagements, mes parents et moi, nous tenions toujours à être prêt de celle-ci, que ce soit côté Méditerranée ou côté Atlantique.

C'est une des seules constances dans ma vie, avec Lola.

J'aime me perdre dans cette immensité, tout comme j'aime me perdre en elle. Elles sont mon ancrage dans cette vie mouvementée. Elles sont toutes les deux présentes, à leur manière, pour m'éviter de partir en vrille, ce qui m'a souvent empêché de faire des conneries ou de sombrer.

— Salut Cam' !

— Déjà debout ?

— Mouais, mon radiateur préféré m'a lâchement abandonné dans mon grand lit.

La veille, après être rentré tous les trois à l'appartement, c'est tout naturellement, que Lola et moi, on s'est dirigé vers sa chambre pour dormir. Oui, dormir ! Ça aussi nous savons le faire, sans pour autant se sauter dessus, juste dormir dans les bras l'un de l'autre, en toute amitié. Et c'est en grande partie, grâce à son corps et à sa présence, que le peu que j'ai dormi, je l'ai fait profondément.

Mon ancrage...

Lola boit son café, regarde l'horizon tout comme moi et attend que je sois prêt à parler. Elle me connaît si bien que c'en est parfois déroutant. Et s'il y a bien une personne avec qui je ne me pose pas de questions, c'est bien elle. Je ne peux pas en dire autant de son frère.

Ce mec est une énigme...

— Pourquoi tu ne m'as jamais parlé de ton frère avant ?

— Parce qu'il n'y avait rien à dire. Il avait sa vie, j'avais la mienne.

— Comment ça ?

— Pour être plus précise, Stan est mon demi-frère. Nous avons la même mère, mais pas le même père.

— Ce qui explique, que vous ne vous ressemblez pas plus que ça.

— Sans doute.

— Mais pourquoi je ne l'ai jamais vu avant ? Pourtant, je suis venu un bon nombre de fois chez tes parents, mais je n'ai jamais vu de photos ou entendu... 

— Parce que ça fait dix ans, qu'il est sorti de nos vies.

— Oh putain ! Mais pourquoi ?

— Ma mère n'arrivait plus à gérer ses colères, son refus de suivre une scolarité, ses mauvaises fréquentations, alors elle a demandé à son père de le récupérer.

— Tu n'avais que neuf ans...

— Oui, et lui quatorze. Il était en pleine crise d'adolescence, et il refusait toute autorité. Ma mère ne savait plus quoi faire de lui.

— Alors, elle s'est débarrassée de moi, comme d'un sac de linge sale ! constate-t-il amèrement.

— Heu, salut Stan ! Je ne voulais pas...

— T'inquiète pas p'tite sœur, elle m'a rendu service en fin de compte. Salut Camille !

Je me redresse sur le fauteuil, avant de serrer la main qu'il me tend pour le saluer.

— Je vais vous laisser discuter entre vous, annoncé-je en me levant. Vous devez avoir pleins de choses à vous dire.

— Non ! répondent-ils ensemble.

— Ben apparemment, vous êtes d'accord sur ce point, plaisanté-je pour essayer de détendre l'atmosphère.

— Tu vois frangin, tout n'est pas perdu entre nous ! sourit timidement Lola.

— J'en suis persuadé, et cette colocation va nous permettre de mieux nous connaître et de balayer ses dix dernières années.

— C'est pour ça, que tu as accepté, que je vienne vivre chez toi ?

— Oui ! Ta mère nous a séparés, c'est à nous, maintenant que nous sommes adultes, de faire nos choix.

— Donc, vous ne vous êtes pas revus depuis dix ans ? m'étonné-je.

— Non !

— Va falloir qu'on arrête de répondre en même temps, remarque Lola en affichant un sourire gêné.

Ce qui fait naître un putain de sourire, sur les lèvres ourlées de Stan. D'où je sais, que ses lèvres sont charnues, rieuses, et entrouvertes ? Je relève les yeux et tombe dans son regard acier. Hier soir, avec le peu de clarté que peut offrir une boîte de nuit, je n'avais pas vu ses fossettes dissimulées sous les poils de sa fine barbe, ni la cicatrice qu'il a sous la pommette droite.

Putain il faut que j'arrête de le détailler, avant qu'il...

— C'est un accident de vélo, me répond-il sans que j'aie eu besoin de lui demander. Tu te souviens brindille ! enchaîne-t-il comme s'il ne m'avait pas pris sur le fait.

— Ne m'appelle plus comme ça ! râle Lola. Je ne suis plus cette gamine.

— Non en effet, tu es devenue une bien belle femme !

Je vois les joues de mon amie coquelicoter, face au compliment fait par son frère. Et je ne peux qu'être d'accord avec lui, il a entièrement raison pour une fois. Lola est une très belle femme, assez grande, puisqu'elle fait plus de 1m75. Elle possède des courbes à faire affoler n'importe quel mec, des longs cheveux noir de jais, de grands yeux bleu clair, à la limite du transparent des eaux des Caraïbes, un nez fin et recourbé, un sourire qui me fait craquer, sans parler de sa bouche...

Hum, sa bouche... Putain...

Je la prends dans mes bras et dépose un baiser sur son front, je sais qu'elle est mal à l'aise. Lola ne se fait pas prier et s'installe entre mes jambes, son dos posé contre mon torse, j'encercle sa taille de mes bras et nous regardons la mer. Cette nana est avant tout ma super amie, sur qui je peux compter et à qui je fais entièrement confiance, et inversement pour elle. Alors oui, on peut trouver que notre relation est ambiguë, mais vous savez déjà, ce que l'on en pense.


¤ ¤ ¤ ¤

Un chapitre plus calme, où on apprend à mieux les connaître !

Alors le test que fait passer Stan à Camille, c'est crédible pour vous ? Où il y a une autre raison ?

En fait Stan et Lola ne s'était pas vue depuis 10 ans, comment pensez-vous que va être leur relation frangin/frangine ?

Et la relation Cam' et Lola, vous en pensez quoi ?

Amis, sexfriends... Une idée ?

¤ ¤ ¤ ¤

📍 Allez on se retrouve demain, toujours dans la tête de notre beau Cam' !

📍 Est-ce que ça vous plaît cette façon d'écrire l'histoire ? Juste avec un point de vue ?

On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour !

Pensez à cliquer sur l'étoile ⭐

Bonne soirée mes Cam'Love. Je vous Kiss 😍😘

Kty. Auteure 🌸💖


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top