/37/ Face à face
" i'm not a killer, you are "
" je ne suis pas une meurtrière, toi si "
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Plusieurs Mois Plus Tard
PDV De Ivy

Qui est Ivy White ?
C'est la question que je me pose et dont je n'arrive pas à trouver la réponse.
Je pensais savoir qui j'étais avant la mort de Blue, puis après sa mort. Après être tombée amoureuse du détenu le plus insupportable de Greendale ainsi qu'après avoir découvert le véritable assassin de la famille Johnson.
Mais là, aujourd'hui, quand je vois ces portes brunes s'ouvrirent face à moi, je ne sais plus qui je suis.
Ivy White est une coincée, c'était avant que je sois accuser de meurtre.
Ivy White est finalement une romantique, c'était pendant ma relation avec Jess.
Ivy White est une battante, c'est qui je pensais être il y a encore cinq minutes.
J'ai l'impression que ces Ivy remontent à tellement longtemps. Mon corps se fige sur place tandis que l'intérieur de la pièce apparaît sous mes yeux. Je ne sais pas si je suis prête pour ça.
Je doute sans cesse de moi mais aujourd'hui ce n'est pas qu'un doute, c'est comme si tout mon être savait ce qui était en train d'arriver. La page que je suis en train de terminer, de tourner.
La prochaine sera blanche. Et c'est ce dont j'ai réellement peur. Le renouveau. Recommencer à zéro. Ailleurs. Loin d'ici. C'est mon rêve. De tourner une bonne fois pour toute la page noire de mon passé. Mais que vais-je perdre en la tournant définitivement ?
La main de mon frère dans mon dos me pousse légèrement pour me faire entrer dans le tribunal. Les bancs en bois ne regroupent que quelques personnes puisque le procès se fait en huit clos. C'est mon frère qui l'a décidé, pour éviter d'attiser l'attention sur les White selon lui.
On ne sait jamais si Ivy White, le vilain petit canard venait nuire à la splendide image de Cody White, grand businessman.
Je soupire en fermant les yeux, cette rancune ne s'en ira donc jamais ?
Nous arrivons jusqu'au fond de la salle où mon avocat, Monsieur Atkins m'attend, un tas de papier sur la table face à l'estrade.
— Bonjour, Mademoiselle, Monsieur White, débute-t-il en nous serrant tour à tour la main.
Je répète les exercices de respiration de Keples en l'attendant patiemment. Elle m'a promis de venir m'épauler et j'espère qu'elle tiendra sa promesse. Après ma libération, nous sommes restées en contact et elle m'a même conseillée un psychologue. J'ai refusé lui demandant de devenir mon psy attitré et elle a accepté à ma plus grande surprise.
On parle de tout et de rien même si c'est deux derniers mois, le procès était au centre de nos discussions. Le seul sujet dont où ne discutons pas est Jess. Je ne me sens pas encore apte à en parler. C'est bizarre à dire, mais j'ai vécu notre séparation comme une rupture. Comme un adieu. Et ça me fait une drôle de sensation dans la poitrine, un peu comme si un vide creux s'y était logé.
Je ne l'ai pas encore recontacté. Je ne sais même pas si je le ferai. J'en ai envie bien sûr mais ce n'est clairement pas ma priorité pour le moment.
Ma tête va exploser si je continue à me triturer les méninges. Je pose une main sur mon front en respirant une dernière fois. Lorsque je relève le regard, un homme se tient face aux portes.
Il semble chercher du courage pour les franchir, tout comme moi il y a quelques minutes. Son pull marine lui va bien, je ne peux pas en dire autant de son teint pâle. Ses poings sont serrés et il piétine le sol avec ses chaussures de costume.
Ses yeux finissent forcément par croiser les miens et il a un mouvement de recul lorsqu'il me reconnaît. Je me lève instantanément et accours dans ses bras. Je ne le connais pas plus que ça mais c'est bien un des seuls à avoir cru en moi quand personne ne le faisait.
Il me rend mon étreinte, soulagé d'avoir enfin un visage familier.
— Tu en as mis du temps, murmure-t-il en rigolant nerveusement.
— Mieux vaut tard que jamais, dis-je en mettant mes mains autour de ses joues.
Je m'écarte de lui tandis que Theo attrape ma main et nous repartons nous asseoir. Il n'y a pas grand chose à ajouter, on se comprend sans même parler.
Mon avocat, Cody et moi prenons place derrière le bureau mis à disposition. Un frisson me percute quand je tourne les yeux vers la place vide où Parker se trouvera bientôt. Je sais, par l'intermédiaire de l'avocat que mon frère à engager, qu'il a été transféré dans une autre prison peu après ma libération. Les raisons restent flous et ne m'intéressent aucunement. Il a suffisamment gâché ma vie comme ça, pas besoin que je me donne de la peine à penser à lui.
Le public s'installe à leur tour, le parties civiles est déjà là. C'est eux qui vont délibérer sur l'affaire et rien qu'à cette pensée. le stress revient au galop m'enserrant violement le ventre. Tous les scénarios toujours plus inimaginables les uns que les autres me traversent l'esprit. Des mois de préparation et mes chances de m'en sortir sont toujours aussi vagues. Personne ne sait réellement comment les juges et les jurés vont interpréter mon témoignage. Témoignage qui ne devrait pas avoir lieu puisqu'il n'y a aucune preuve que je suis témoin.
C'est la parole de Parker contre la mienne. Et j'espère du plus profond de mon être que c'est celle-ci qu'ils choisiront de croire.
C'est au tour de la lieutenante Morganstan de faire son entrée. Elle se place sur le banc derrière moi, au côté de Theo et me salue joyeusement. Je ne peux pourtant pas en faire de même.
Je scrute une à une les personnes qui rentrent, dans l'espoir d'y reconnaître d'autres visages familiers. Un attire particulièrement mon attention et je me fige instantanément. Je ne pensais pas qu'il viendrait. Je suis émue et soulagée d'une certaine manière. J'ai besoin de son soutien à lui aussi.
Lorsqu'il fixe son regard au mien, je lui souris, les yeux humides. Il hoche de la tête et s'assoit au beau milieu des dizaines d'autres inconnus. C'est ce qu'il est maintenant pour moi, un inconnu. Je me rends doucement compte que je n'ai jamais ressenti une quelconque once d'amour pour lui. J'étais pourtant persuadée que c'était ça aimer, vouloir protéger l'autre de notre vraie pensée en lui avouant ce qu'il rêve d'entendre.
J'ai appris que l'amour ça dépasse l'entendement, la raison et même tous les apprioris qu'on s'en fait. Et il a fallu que je rencontre le seul qui avait peur de ce sentiment pour qu'il me le fasse découvrir, des meilleurs des façons.
Je détourne mes yeux de Thomas et range le sujet Jess dans un coin de ma tête quand la main tant attendue se pose enfin sur mon épaule. J'y pose également la mienne par dessus en hochant de la tête, maintenant qu'elle est là, plus rien ne peut m'arrêter. Je me sens prête.
Et comme si l'assemblée était en accord avec ma paix intérieur, la voix d'un homme s'élève :
— Faites entrer l'accusé !
J'inspire un grand coup pour être sûre de ne pas faire d'arrêt cardiaque dans la minute, et quatre policiers apparaissent dans l'allée, encadrant le diable de mon monde. Même menotté, il me donne des sueurs froides. Parker ne baisse pas une seule fois les yeux, le menton haut. Quand il me voit, il m'offre son plus beau sourire qui fait frémir tous les poils de mes avant-bras de dégoût.
Au risque de me répéter, j'ai envie de fracasser son sourire de con, comme à mon habitude. Voir du sang s'en échapper, même pourquoi pas quelques dents. C'est fou comme des envies de meurtre me prennent quand il est dans les environs. C'est un aimant à négativité.
Je détourne les yeux en première, me concentrant plutôt sur les sièges vides devant moi, c'est eux qui m'achèveront ou non dans quelques minutes.
Mon cœur bat à toute allure dans ma poitrine mais je me force à rester zen. Il n'y a plus grand chose que je puisse faire maintenant. Et fuir n'est plus une option envisageable.
La voix du même homme, que je reconnais comme étant greffier, retentit à nouveau. Il tape trois violents coups avant de crier :
— Entrée du juge !
L'audience se lève en accord avec sa phrase et le juge apparaît, vêtu de son incontournable tunique. Il est suivi de près par l'assesseur, il me semble.
Comme si je n'avais pas assez pris conscience, la réalité me frappe encore une fois. C'est vraiment en train d'arriver, pour de vraie.
Il s'installe sur la chaise du milieu, encadré par le greffier à sa droite et l'assesseur à sa gauche. Toute la salle retient son souffle quand la main du juge se lève dans notre direction.
— L'audience est ouverte. Installez-vous.
Tout le monde obéit et je me rassois, les mains moites. Les policiers se tiennent toujours derrière Parker, là où ses parents sont aussi présents. Je n'aurais jamais pensé qu'ils se pointeraient, et encore moins pour le soutenir. Comme quoi, l'orgueil est de famille. Son père garde le menton bien haut comme son fils. Ils me dégoutent, et dire que j'ai passé la plus grande partie de mon enfance à leur côté.
— Nous sommes aujourd'hui réunis pour une affaire des plus graves. Deux condamnés et une affaire en commun non résolue. Je vais demander à notre spécialiste de venir prendre place devant et d'expliquer la situation aux douze jurés, ici présent.
Une grande blonde élancée traverse la pièce, perché sur ses hauts talons rendant son tailleur marine encore plus élégant. Elle s'arrête dos au juge et me jauge du regard en premier avant de faire de même avec Parker. Elle ne semble pas le moins du monde stressé, je dirais même qu'elle est comme un poisson dans l'eau. Autrement dit, complément dans son élément.
Elle se racle la gorge pour attirer toutes l'attention de l'audience qui n'émet déjà pas un bruit puis ouvre le dossier qu'elle tenait jusque là entre ses mains.
— Voici tous les éléments recueillis avant la condamnation de Mademoiselle White. Le rapport est rédigée par le préfet du Michigan, le soir même de la découverte des corps et de la principale accusée.
Je retiens ma respiration, prête à accuser le coup que je vais recevoir en pleine tronche.
— Dans la nuit du 17 décembre 2016, les corps de Robert Johnson, Claudia Johnson, Blue Johnson et Jordan Johnson sont retrouvés assassiner par arme blanche au rez-de-chaussée. Ivy White est également présente, passant la nuit chez eux. Recouverte de sang, tenant le couteau dans sa main et désormais amnésique, elle est arrêtée et mise en détention par la police de Dearborn pour meurtre.
Mes yeux fixent la table en bois face à moi tandis que ma mâchoire se contracte. En l'entendant parler, j'ai l'impression de revivre les scènes et c'est tout sauf agréable.
— L'autopsie de Blue Johnson révèle la présence d'alcool dans le sang. Le médecin légiste a confirmé les décès par couteau de cuisine. Les empreintes de Mademoiselle White y sont retrouvés ainsi que sur le corps de l'aîné. Elle est arrêtée et inculpée le 20 décembre de la même année. S'en suit un tribunal qui la condamné à quinze ans de prison ferme dans la prison de Greendale en Arizona, le 2 juillet 2017.
La spécialiste referme son dossier alors que ma main tremble sévèrement sur ma cuisse. Cody l'attrape et me la sert dans un but réconfortant, j'imagine. Malgré que je n'ai aucune envie qu'il me touche, je n'ai pas la force de le repousser.
— Cependant il y a de ça quelques mois, Monsieur White ici présent, reprend-t-elle en désignant mon frère droit sur sa chaise, à exiger une procédure d'hypnose spécialisé dans les cas de traumatismes amnésiques. Procédure que Mademoiselle White a bénéficié dans l'enceinte de sa prison. Je vais céder la parole à Madame Keples qui va vous détailler plus clairement comment la méthode fonctionne.
Elle laisse alors la place à Keples qui se lève prestement pour rejoindre les jurés assis.
— Ma cliente a bénéficié d'une méthode d'hypnose qui pousse le patient dans les retranchements de son esprit. Cette technique de permet de replonger dans un souvenir avec une très grande précision. On se rappelle de chaque détail, chaque mot. On revit parfaitement la scène.
Je déglutis bruyamment, la main moite. J'aimerai vraiment que Jess soit là pour me la tenir à la place de Cody. Qu'il me rassure que tout va bien et que je n'ai plus rien à craindre. Mais Jess n'est pas là, il n'est plus là. Et c'est plus douloureux que tous ces flashs et brides de mémoires.
La spécialiste et Keples continuent de détailler les faits mais je ne les écoute plus. J'ai juste envie que tout se finisse.
Je suis fatiguée de me battre.
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— Les empreintes de Monsieur Miller ont également bien été retrouvées sur l'arme du crime et le corps de Blue Johnson, tonne la voix de la lieutenante Morganstan qui vient d'arriver devant les jurés. Et l'hôpital de Dearborn a confirmé l'admission d'un patient présentant une plaie profonde à la cuisse la nuit du 17 décembre.
— Cette même blessure que Madame White a infligé à mon client, intervient l'avocat de Parker.
— C'était de l'auto-défense !
La voix de Atkins me surprend et j'en sursaute même. Il a parlé si fort et si distinctement. Parker plante son regard dans le mien et je comprends que le combat est vraiment ouvert.
— Qu'est ce qui prouve que mon client n'a pas essayé de stopper ce massacre et qu'il a été agressé par cette folle ?
Lorsqu'il me désigne de la main, un sourire mesquin apparaît sur les lèvres du brun face à moi. Comme dit précédemment : c'est sa parole contre la mienne. Et il faut dire que son avocat est plutôt bon pour semer le trouble.
Les jurés chuchotent entre eux, leurs yeux faisant des allers-retours entre mon visage et celui de Parker.
— Que faisait déjà votre client chez les Johnson cette nuit là ?, demande la spécialiste sous le hochement de tête du juge.
— Il se trouve que mon client entretenait une relation secrète avec Blue Johnson.
Mon sang s'échauffe et je n'arrive pas à retenir mon impulsivité :
— Faux !, je m'exclame en me levant.
Le juge lève une main pour me faire taire avant que je ne puisse poursuivre. Je me rassois sous les réprimandes de mon avocat.
— Vous ne pouvez pas prendre la parole comme ça, c'est à moi de vous défendre. C'est mon job et c'est pour ça que je suis là.
Je me replace correctement sur ma chaise en retenant ma langue de dire de nouvelles conneries. J'ai presque envie de rouler des yeux.
— Mademoiselle White, si vous souhaitez parler. Venez donc devant prendre la parole.
J'inspire puis recule ma chaise en faisant le plus de bruit possible et m'avance jusqu'au siege qui m'est désigné. Je m'y installe en fussillant Parker du regard. Il ne peut pas s'en sortir comme ça. Il peut pas gagner.
J'aurai dû le laisser crever dans ce congélateur.
— Présentez-vous.
— Je suis Ivy White, née le 18 avril 1999, habitant à Dearborn depuis mon plus jeune âge.
— Mademoiselle Ivy White, levez la main droite et jurez de dire la vérité rien que la vérité devant ce tribunal.
Je lève la main droite comme il me l'a demandé et prononce les mêmes mots :
— je jure de dire la vérité rien que la vérité devant ce tribunal.
Il acquiesce et je décide de poursuivre. C'est le moment de vider mon sac, de laisser court à toutes les émotions que j'ai du à renfrogner pendant tous ces mois.
— Parker Miller est un menteur et un violeur. Il a tenté d'agresser à plusieurs reprises Blue et il serait arriver à ses fins le 17 décembre si je ne l'avais pas empêché. J'ai en effet poignardé Parker ce soir-là, parce qu'il le méritait certainement et je trouve qu'en contrepartie du massacre des Johnson, ce n'est pas grand chose.
Mon avocat me fait les gros yeux tandis que Cody se prend la tête entre les mains. C'est fou comme ils n'ont aucune confiance en moi.
— Mais je ne l'ai pas fait par plaisir. C'était de la pure autodéfense. Parker a assassiné Blue par erreur, c'était moi qu'il visait.
Le dire à voix haute et beaucoup plus dur que de le penser. Mon ventre se serre mais je n'abandonne pas. Je veux le détruire. Je veux réduire en cendres toutes ses chances de s'en sortir.
— Il allait me tuer, je n'ai fait que me défendre. J'ai touché la cuisse dans l'unique but de l'affaiblir et en aucun cas dans celui de le tuer. La cicatrice qu'il a en approuve.
L'attention est à son comble, ils semblent tous suspendu à mes lèvres.
— Si je ne dis pas la vérité, détrompez moi Monsieur le juge, mais Parker Miller a été arrêté pour agressions sexuelles sur plusieurs filles.
Je tourne mon regard vers le juge qui acquiesce :
— C'est exact, Monsieur Miller est poursuivi pour le viol de trois femmes.
— Blue aurait été la quatrième, je murmure les yeux dans le vide.
Je n'ai plus la force de regarder le brun. Il a fait tellement de dégâts. Il a engendré tellement de peine. Il a créé tellement d'embrouilles.
Comment peut-il encore se regarder dans le miroir ? Comment peut-il encore sourire de cette façon plus qu'irritante ?
— Autre chose à ajouter Mademoiselle White ?
Je secoue la tête, muette comme une tombe.
— Bien, vous pouvez rejoindre votre place, m'ordonne le juge et j'exécute sur le champs.
L'audience est si silencieuse qu'on pourrait presque entendre les mouches volées.
— Quelqu'un veut-il parler ?
Monsieur Atkins se lève, sous ma plus grand surprise et rejoins l'estrade en réajustant son costume.
— Monsieur Miller, souhaitez-vous faire une quelconque déclaration ou aveux ?
Le rire sinistre du tueur de Blue emplit le blanc et m'hérisse les poils des avant-bras.
— Blue n'a jamais vraiment été sympathique avec les autres, le karma s'est seulement chargée d'elle.
Comme elle se chargera de toi, pensé-je en grinçant des dents.
— Je vais vous dire le fond de ma pensée jeune homme. Mademoiselle Johnson était une très belle fille qui plus est libre de ses relations. Vous êtes tombé sous son charme mais ce n'était pas réciproque. Mais vous êtes têtu et le refus ne vous a pas plu, vous avez alors commencé à la harceler. Cependant, là encore ça ne suffisait pas. Vous étiez obsédé par elle, au point de vouloir la détruire.
Je suis subjuguée ces paroles, il dégage une telle prestance.
— Vous êtes donc rentré chez elle, avez tué son frère sur un coup de tête. Malheureusement ça a réveillé ses parents qui sont descendus. Tuer sa mère a été plutôt simple, elle était si dévastée pour son fils que l'a poignardée, était un jeu d'enfant. Son père a été plus réactif, il a tenté de récupérer une arme quelconque mais tu l'as pris par surprise, lui tranchant la gorge.
Le scénario est si précis qu'il me donne la nausée. Je n'ai jamais dû assister à ces scènes et dieu merci, je me serais sûrement évanouie ou pire.
— Blue est bien évidement descendue suivi de près par ma cliente. D'un côté, la fille qui t'obsède. De l'autre, celle qui t'a empêché d'en finir une bonne fois pour toute. Inconsciemment, c'est de sa faute, tu n'as pas pu conclure avec Blue à cause d'elle. Tu ne veux pas de témoin en plus. Le choix est vite fait : il faut tuer Ivy. Néanmoins, rien ne se passe comme prévu et c'est Blue qui reçoit le coup.
Le sourire carnassier de Parker s'affaisse au fur et à mesure du monologue d'Atkins. J'ai l'impression qu'il prend enfin conscience de son acte.
— J'imagine que la suite est on ne peut plus clair, n'est ce pas ? Alors je vais reposer ma question : souhaitez-vous faire une quelconque déclaration ou aveux ?
L'accusé reprend trop rapidement contenance. Il se redresse, appuie ses mains menottées sur la table en se penchant dans sa direction.
— Si aujourd'hui, Blue brûle en enfer, c'est simplement parce que le karma s'est chargée d'elle.
Il m'envoie un clin d'oeil et reprend sa position initiale sur la chaise.
Moi qui pensait qu'il y avait peut être encore une chance, je me suis trompée. Il n'est pas dans le déni ou dans un quelque autre délire. Il est juste cinglé. Un vrai psychopathe.
Atkins se racle la gorge, visiblement pas prêt à cette réponse et tire de nouveau sur sa veste de costume.
— Ça sera tout pour moi, mon instance.
Le juge intervient alors en demandant si quelqu'un veut rajouter autre chose mais ça ne semble pas être le cas. Le greffier se lève et ajoute :
— Délibération des jurés.
Les douze jurés se lèvent d'un même accord et disparaissent par un porte suivi par le juge.
La pièce retrouve peu à peu vie et les discussions s'élèvent de nouveau. Mon avocat vante nos mérites et les chances que l'on a de s'en sortir mais je n'écoute que d'une oreille.
Je viens de remettre mon avenir entre les mains d'inconnus et rien ne me prouve qu'ils pencheront pour mon côté. Je n'essaie pas d'y penser mais le sourire provocant de Parker me glace sur place.
Les dés sont lancés.
La pièce est jetée.
Et le temps est désormais compté...
TO BE CONTINUED
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[Song : This Is A War, The Phantoms]
Hello mes beautés, bon nous y voilà !
C'est le grand final et croyez pas, tout peut arriver.
J'espère que ce chapitre vous a plu, on remercie ma bestie pour ses nombreuses connaissances juridiques. Alors un grand merci. Bon je vais pas lui faire un paragraphe maintenant, elle y aura le droit dans la partie remerciement (elle va trop prendre la confiance après)
Je suis pas prête pour reprendre les cours... la terminale.... je vais morfler je le sens. Je vais être encore moins assidue...
Bon et vous, vous rentrez en quoi ?
Si vous êtes aussi motivés que moi, ce chapitre est là pour vous donner de la force (enfin j'espère ahah)
Des avis sur ce chapitre ?
Et sur la suite ?
Vous connaisez la chanson, ce chapitre n'est pas corrigé ni relu, je le ferai plus tard !
Pleins de bisous et à très vite !!!
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