/31/ Le bal de ma vie {2}
" you smiled and something inside of me broke, again "
" tu as souri et quelque chose à l'intérieur de moi s'est brisé, encore une fois "
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[La chanson que je voulais mettre de base et qui se lit pas c'est celle-ci : I keep on fallin de Gabriella Whited]
(Je l'ai découvert par hasard, et j'en suis tombée amoureuse + elle correspond trop bien (surtout les lyrics) au chapitre alors si vous pouvez, écoutez là !)
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Flashback, 17 décembre 2016
PDV de Blue
J'applique lentement mon rouge à lèvre rosé tout en pofinant le reste de mon maquillage. Ma robe rouge est étendue sur mon grand lit et les escarpins de la même couleur attendent sagement aux pieds de celui-ci. Tout est prêt. Tout est parfait.
Et pourtant, je ne le suis pas. Quelque chose m'empêche d'aller sereinement à cette soirée. Peut être parce que rien ne va dans ma vie, et que prétendre que pendant une soirée tout va aller est trop hypocrite pour moi.
Je soupire en prenant ma tête entre mes mains. Je ne supporte plus de me regarder dans le miroir. Prétendre, c'est tout ce que je sais faire. Mais quand vais-je réellement apprendre à vivre ?
La porte de ma chambre s'ouvre doucement, après que la personne est toquée. Je relève les yeux, surprise de voir ma mère apparaître dans l'entrée, un mouchoir à la main.
Elle a encore pleuré. Il l'a encore fait pleurer.
Elle s'approche de moi en essuyant le reste de ses larmes et s'assoit à côté de ma tenue pour ce soir.
— Tu vas être magnifique ma chérie, dit-elle en touchant doucement le tissue de ma robe.
Je déglutis en regardant ailleurs, c'est les premiers vrais mots qu'elle m'offre depuis des mois.
— Et aussi heureuse que je l'étais, j'espère, ajoute-t-elle en cherchant mon regard que je continue de fuir.
— Tu n'es plus heureuse ? Je demande doucement, retenant le flux d'émotions qui tente de m'assaillir.
Un sanglot incontrôlable s'échappe de sa gorge alors que je presse mes deux paupières entre elles.
Je veux réparer les pots cassés. Je veux arranger les choses.
— Je...je ne sais pas, tu penses que je le suis ?
— Non maman, non, tu n'es pas heureuse.
Maman.
L'utilisation de ce mot remonte aussi à tellement longtemps.
— Mais je ne le suis pas non plus. Je pensais que ce jour serait parfait, que je porterais la robe que tu portais lors de ton bal avec papa, que Matthew m'accompagnerait, et que je serais la plus heureuse des reines. Au final, je n'ai que la robe et encore j'ai bien peur d'avoir grossi et de ne plus pouvoir rentrer dedans, je reprends en laissant échapper un rire nerveux.
— Ma robe t'ira à la perfection j'en suis certaine.
Elle évite le sujet, elle le fuit mais je crois que c'est de famille. Fuir.
— Je suis désolée Blue, chuchote-t-elle si bas comme si elle avait peur de ma réaction.
— Non, c'est moi qui suis désolée. Si je n'avais pas fouillé dans les affaires de papa, si je n'avais pas été moi, rien de tout ça ne serait arrivé. J'ai brisé notre famille, affirmé-je, les yeux humides.
Le regard de ma mère change subitement et elle s'approche de moi pour s'accroupir devant la chaise où je suis assise.
— Je t'interdis de dire ça ! Notre famille n'est pas brisée, on est juste un peu amoché mais on se relèvera. Parce qu'on se relève toujours. J'aime ton père, je vous aime Jordan et toi de tout mon cœur et peu importe le temps que ça prendra, je te promets, on sera de nouveau heureux. Et rien n'est de ta faute, ce secret devait être révélé. Aujourd'hui ou demain, ça n'aurait pas changé grand chose.
Les yeux de ma génitrice s'humidifient également et elle me prend dans ses bras, là où je laisse libre court à mes pleures.
— Je suis désolée mon ange d'avoir été si égoïste, j'ai laissé mes émotions prendre le contrôle et je vous ai abandonné ton frère et toi. Ton père n'est pas mauvais, il a juste caché quelque chose sur lequel il aurait dû être honnête.
— Mais Theo a seulement cinq ans de plus que moi et tu étais déjà avec papa à l'époque, je déclare la tête posée sur son épaule.
— Theo est né d'une dispute entre moi et ton père. Il était jeune et bête, on s'est séparé quelques mois, il a voulu aller voir ailleurs, il en paye aujourd'hui les conséquences. Mais je sais qu'il m'aime aussi, c'est pour ça que je lui pardonnerai parce qu'il a fait une erreur et que ça arrive à tout le monde.
— Theo n'est pas une erreur, répliqué-je en la dévisageant.
— Je sais, soupire-t-elle, tu ne dois pas interprète ce mot d'une façon négative. Je suis sûre que c'est une personne incroyable mais malgré toute la bonne volonté que j'ai, je ne pourrais jamais le considérer comme mon fils.
J'acquiesce en silence, réfléchissant à une solution.
— Et si tu allais au restaurant avec papa ?, proposé-je doucement. Si vous parliez vraiment pour une fois. Dis lui ce que tu viens de me dire, avoue lui tout ce que tu as sur le cœur. Il comprendra, de même que tu as compris qu'il avait fait une bêtise.
Elle me sourit, hochant de la tête en passant ses doigts sur mes joues humides.
— Je vais faire ça, mais avant on va te rendre la plus jolie possible.
J'hoche moi aussi de la tête en lui souriant.
¤¤¤
— Bon ok, c'est pas les fêtes de chez Ben, mais on peut pas non plus demander un truc de ouf venant d'un lycée, j'avoue lorsque Ivy et moi rentrons dans le gymnase aménagé.
— On reste pas longtemps, d'accord ?
J'acquiesce alors que ma meilleure amie tente désespérément de porter la traîne de sa robe blanche. Je souris à cette vue et quand Thomas se pointe, je m'éclipse discrètement pour les laisser seuls.
Après avoir vérifié une centième fois mon téléphone dans l'espoir de recevoir un message de ma mère, je me dirige vers la table où est entreposée la nourriture et les boissons.
Mon regard est rapidement attiré vers un dos qui m'est familier. Je le regarde bouger doucement, suivant les pas de danse que je lui ai appris, exceptionnellement pour cette soirée.
Matthew.
À la seule pensée de ce prénom, mon cœur se serre de douleur dans ma poitrine.
Il est là, heureux, dansant dans les bras d'une autre fille.
Une fille qui aurait dû être moi.
Je les regarde impuissante, figée les bras ballants au beau milieu de la piste de danse.
Le brun se penche, chuchotant quelque chose à l'oreille de la jolie blonde et celle-ci renverse la tête en arrière pour rire alors qu'ils tournent de nouveau.
Matthew se retrouve cette fois-ci, face à moi et son sourire m'anéantit. Il sourit comme il ne m'a jamais souri et à cet instant quelque chose à l'intérieur de moi se brise. Quelque chose que je pensais déjà briser depuis longtemps mais qui ne l'était pas complètement, apparemment.
Le monde continue de tourner. Sans moi.
Ses yeux brillent d'une lueur qui me manque. C'est ce regard qui me faisait sentir belle et désirée. Celui qui me disait « Tu es tout ce dont j'ai besoin ». Le regard dans lequel je me perdais à chaque fois qu'il croisait le mien.
Ses petites fossettes se creusent lorsqu'il rigole doucement en caressant le dos de la fille. Je les aime tellement. Elles me manquent tellement.
Ou encore ses petites tâches de rousseur qui parsèment son nez fin.
Puis il replace la mèche brune rebelle qui lui tombe tout le temps sur le front d'un simple geste de main, ne perdant pas pour autant son rictus. Ses cheveux qui sentent le shampoing pour homme. J'adorais passer ma main dedans, surtout le matin quand ils étaient ébouriffés, juste après notre réveil.
Ça me manque. Ces petits détails me manquent.
Il me manque tout simplement.
À la fin de la musique, la blonde se met sur la pointe des pieds et pose délicatement ses lèvres sur les siennes.
Je reste droite, impassible, forte alors qu'intérieurement tout explose. Tout implose.
Il a tourné la page, alors que moi je n'arrive pas à terminer ma phrase.
Ça me fait mal. Très mal. Trop mal.
Elle se sépare de lui et plonge sa tête dans son cou, inspirant son odeur. Je le sais. Je le sais parce que c'était aussi mon habitude.
Il sourit à nouveau, reserrant son emprise autour de sa taille. Et ce qui devait arriver, arriva. Il finit par lever les yeux, et y rencontre les miens meurtris.
Je fais tout ce que je peux pour retenir mes larmes, mais une glisse tout de même le long de ma joue. Après tout ce qu'on a vécu, il m'a oubliée.
Et ça, c'est la pire des douleurs. Celle qui me fait commettre la pire des erreurs.
Je le regarde une dernière fois, laissant traverser tout ce que je ressens dans ce dernier contact visuel puis tourne les talons alors que je vois les siens comprendre.
Je n'étais qu'un chapitre dans sa vie alors qu'il était l'unique histoire de la mienne.
Je repère rapidement Parker assis, prêt du buffet, une flasque à la main. Je m'approche alors de lui, des idées noires plein la tête.
Son sourire s'agrandit également lorsqu'il me remarque, marchant dans sa direction.
Je lui arrache violemment la flasque des mains avant de renverser ma tête pour en boire le contenu.
J'ai tout gâché. J'ai tout ruiné.
Je me déteste. Je me hais.
— Ça pour être une surprise, c'est une surprise !, s'exclame-t-il alors que je m'assois sur la chaise à ses côtés.
Je ne lui réponds même pas et continue de vider la bouteille d'alcool. Il hausse un sourcil, puis reprend :
— Mauvaise soirée ?
Je soupire en roulant des yeux.
— Et si tu arrêtais de parler pour dire n'importe quoi et que tu me changeais les idées ?
— Où est passé la Blue badass de mardi ?, demande-t-il en buvant également dans son verre.
— Elle est morte, en même temps que Blue. Content ?
Il pouffe en baissant les yeux, loin d'être surpris de ma réponse.
— Et si je te disais qu'il y a une soirée chez Ben, ce soir, ça te remonterait le moral ?
Je le jauge quelques instants d'un oeil réticent avant d'acquiescer.
— Dis-moi en plus, j'annonce, soudainement intéressée.
— Seulement si tu bois avec moi, assure-t-il, un sourire carnassier.
Je devrais hésiter, même refuser mais je ne sais pas pourquoi j'accepte. Peut être parce que j'ai besoin d'attention et que Parker est le seul à m'en offrir.
J'avais besoin de contrôle alors que tout ce que je faisais, c'était le perdre en le laissant à la mauvaise personne.
Je ne sais pas trop comment on en est arrivé là mais Parker est vraiment drôle. Je rigole une énième fois à sa blague en buvant cul sec le verre qu'il vient de me donner.
— Oh là là, alerte rouge, elle arrive, dis-je en tentant de me cacher derrière cet idiot.
Mais c'est peine perdu, ma brune m'a déjà remarquée. Je relève la tête, un sourire d'enfant qui a fait une bêtise sur les lèvres.
— Ivy !, je m'écris lorsqu'elle arrive à notre hauteur.
— Ivy, que me vaut ce plaisir ? Demande Parker alors que je termine mon verre en levant mon petit doigt comme la reine d'Angleterre.
— Je viens pour Blue.
Qui donne à sa fille pour prénom une couleur ?
Ah ! Mes parents.
— Aller Blue, on y va, intervient la voix de ma meilleure amie me faisant sortir de ma transe.
— Quoi déjà ? Oh non, Parker vient de me dire que Ben organise une soirée, dis-je en collant ma joue contre celle du brun. Et je veux y aller !
Ivy me regarde bizarrement en fronçant les sourcils. Ses yeux font des vas et viens entre moi et Parker. J'ai une tâche ?
— Blue, tu déconnes j'espère, t'es déjà déchirée. Tu vas pas aggraver ton cas, poursuit-elle d'un ton ferme qui me fait rouler des yeux.
Je ne suis pas déchirée, c'est faux, je suis consciente de tous mes actes. Tous. Enfin, je crois.
Je me penche vers Parker, en me mordant la lèvre inférieure.
— Et si on allait chez toi et qu'on laissait Ivy avec Thomas ? Peut être qu'il pourra la dévergonder, je pouffe en mettant ma main devant ma bouche.
Le brun rigole avant de dévisager Ivy qui replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, anxieuse.
— Blue veut aller chez moi en fin de compte, avoue-t-il se levant tout en m'attrapant la taille.
— Tu crois vraiment que je vais te laisser seul avec elle, tu pourrais lui faire des choses qu'elle ne veut pas.
— Viens avec nous, plus on est fou, plus on rit non ?, demande-t-il, un sourire mesquin sur les lèvres.
Ivy devient subitement rouge tomate tout en bégaïant une réponse silencieuse.
— Ah c'est vrai, j'avais oublié, t'es toujours vierge ! S'écrit Parker, provoquant les rires des garçons aux alentours alors qu'il me mène vers la sortie.
Alors que l'on passe les portes du gymnase, un frisson me traverse.
Qu'est-ce que j'ai fais ?
Qu'est-ce que je fais ?
Descendre ma meilleure amie et flirter avec Parker ?
Ce n'est pas moi. Ça ne peut pas être moi.
Je me dégage rapidement de ses bras, écoeurée autant par moi que par lui. Cependant, Parker a toujours une longueur d'avance sur moi et me rattrape instantanément le poignée.
— Où tu penses aller comme ça, intervient-il en plisant les yeux.
— Loin de toi, je ne sais même pas comment j'ai pu rester plus de cinq minutes à tes côtés.
Il renforce sa prise et je tire avec le plus de force possible.
— Lâches-moi, je lui ordonne, alors qu'il secoue la tête.
— Tu m'as chauffé pendant un quart d'heure, je veux prendre ce qui me revient le droit, crache-t-il la mâchoire contractée.
— Mais merde, laisse moi tranquille Parker. Trouves toi une autre fille à emmerder.
Je tire cette fois d'un coup sec et m'extirpe de sa poigne mais l'alcool me monte à la tête, me provoquant un affreux mal de tête qui me fait chuter au sol.
Mes fesses tapent sur le béton froid alors que le brun face à moi sourit de toutes ses dents.
— Tu comptes aller loin comme ça ?, ricane-t-il, me faisant rouler des yeux.
J'aimerai le frapper mais ma tête tourne trop pour ça. Je pose ma main sur mon front bouillant, j'ai l'impression que je vais exploser.
De plus, je commence sérieusement à avoir envi de vomir mais je ne sais si ça à un rapport avec l'alcool ou les mains de Parker sur moi.
Il m'attire contre son torse musclé, puis vers l'arrière du gymnase, là où les fumeurs squattent la plupart du temps. Bien sûr, il n'y a personne à cette heure.
Je cligne des yeux pour tenter de les garder ouverts mais je suis tellement fatiguée.
Le corps de mon agresseur se colle contre ma belle robe en satin alors que ses mains baladeuses remontent le bas rouge de cette dernière.
Je suis là et si loin en même temps.
Je devrais réagir. Je dois réagir.
Alors pourquoi je ne fais rien ?
Peut être que je mérite ce qui m'arrive. Peut être que je suis punie pour toutes les choses horribles que j'ai pu faire.
Peut être que la roue m'a finalement écrasée.
J'aurais seulement aimé qu'elle ne le fasse pas de cette façon. Ou peut être que si.
Parker est mon bourreau mais je ne suis pas la victime pour autant.
Je n'ai que mes yeux pour pleurer, et encore j'ai tellement pleuré que je ne suis pas sûre d'avoir encore des larmes en stock.
Il me plaque contre le mur, m'accordant un nouveau de ses sourires insupportables.
C'est seulement quand mon téléphone sonne que je reprends pleinement conscience de la réalité.
Mes yeux semi-clos se portent sur l'écran allumé qui affiche un message de ma mère.
Un mot.
Un seule mot qui me donne envie de me battre.
« Merci. »
Ma mère a pardonné à mon père et il a mis sa fierté de côté pour en faire de même.
J'explose en sanglots alors que mon cœur se remet à battre rapidement.
Tout va changer. Tout va s'arranger. Tout va se finir.
Les doigts froids de Parker sur mon corps désormais dénudé de ma robe, me font frissonner. Il me touche sans pudeur et je ne m'en rends compte que réellement maintenant.
— Tu es si belle, tu me rends fou Blue, murmure-t-il pendant que ses lèvres frôlent mon cou.
— Laisse-moi partir Parker, je dis en essayant de le pousser avec mes mains sur ses épaules. Laisse-moi m'en aller.
— Chut, laisses-toi faire. Tu vas en redemander, j'en suis sûr.
Je renifle en gesticulant hors de ses bras. Cependant, lorsque sa bouche se pose sur le haut de ma poitrine, je réagis enfin.
Mon cri perce l'obscurité de cette nuit hivernale tandis que mes paumes pressent toujours son buste loin du mien.
Je veux qu'il me lâche.
J'hurle alors de nouveau dans l'espoir de le faire réagir ou même d'interpeller quelqu'un.
C'est à ce même moment, qu'une touffe brune apparaît dans mon champ de vision trouble, courant dans ma direction.
— Lâche là !, s'écrit Ivy en arrivant à notre hauteur.
Je me débats encore et finis par réussir à le repousser. Il me regarde méchamment en réajustant sa veste alors que je cache mon corps en sous-vêtements de mes mains.
— Ce n'est pas fini, murmure-t-il avant de s'enfuir en courant.
Mon dos glisse le long du mur et j'enfonce ma tête entre mes genoux tandis que mes yeux libèrent leurs larmes.
Parker a essayé de me violer.
Je savais qu'il pouvait être violent mais jamais je n'aurais imaginé qu'il irait si loin.
Ivy accourt et m'enlace en me serrant le plus fort possible.
— Ça va aller. Ça va aller, c'est fini, chuchote-t-elle en me berçant dans ses bras.
Je m'accroche à elle comme ma seule bouée. Mon seul pillier.
— C'est fini, répète-t-elle en posant son gilet sur mes épaules.
Elle avait tellement tord.
Ça ne faisait que commencer.
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[Song : Heartburn, Wafia]
HEYYYYYY !!!!!
Long chapitre qui j'espère vous a plu ! C'était le dernier chapitre avec le point de vue de Blue :(((((
Vous l'avez aimé, notre petite rousse ?
Aller je vous laisse, il est déjà bien assez long pour que je rajoute pleins de choses inintéressantes.
Je vous aime fort,
À très vite ❤️
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