Chapter 12 | bad news |

Lydia Martin

Après le départ de Dylan, je m'étais effondrée, cherchant une explication rationnelle à ses agissements. Pourquoi était il comme ça ?

Je me relevai, décidant que ranger la maison m'occuperait l'esprit et m'aiderait à penser à autre chose. En deux heures, tout était rangé, propre. Ces deux heures à ne penser à rien m'avaient permis de me calmer. 

Saisissant mon téléphone, je passais un coup de fil aux filles pour proposer une après midi shopping. Allison étant la seule disponible, elle me proposa de venir me chercher dans deux heures. 

Je m'empressais de me préparer, enfilant les premiers vêtements que je trouvais dans mon placard et me maquillant légèrement afin de masquer cette horreur causée par Dylan sur mon visage. 

Je rangeais rapidement ma chambre, tirant mes draps et repositionnant mon oreiller. Le portant à mon nez, je sentais encore son odeur. 

Attrapant mon sac sur mon bureau, je me rendis au salon, claquant la porte de la maison pour attendre Allison. Le comportement de Dylan m'avait complètement coupé l'appétit. 

Regardant mon téléphone, j'espérais y trouver un message de ma mère, mais c'était bien trop beau pour être vrai, j'en demandais bien trop. Je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis un bout de temps, ayant reçu seulement des messages. Elle avait souvent l'habitude de m'appeler pour me demander comment  se passaient mes journées, ce que je comptais faire le soir, mais ces derniers temps, elle ne faisait rien de tout ça. J'allais donc passer à l'hôpital pour la voir et essayer de dîner avec elle. J'espérais qu'Allison pourrait m'y déposer ce soir. 


En parlant d'Allison, je la vis s'arrêter à mon niveau, baissant sa vitre pour me faire signe de grimper dans la voiture. 

Arrivées au centre commercial, une boisson à la main, nous faisions quelques boutiques en papotant tranquillement, se racontant les dernières nouvelles. Je mourrais d'envie de lui parler de Dylan, mais j'avais honte. Allison m'avait prévenue et mise en garde, et moi je n'en avais fait qu'à ma tête. Je décidais cependant de lui raconter pour Jackson. 

- Quel con ! s'écria t-elle, faisant tourner la tête de quelques personnes, faut que tu le quittes. 

Je hochai vivement la tête, complètement d'accord avec elle. 

Le tour du centre commercial fait, nous arrivions devant le cinéma, regardant les films à l'affiche. Je m'excusais auprès d'Allison pour aller aux toilettes lorsque je rentrais dans quelqu'un. 

Relevant les yeux, je tombais sur ce regard qui m'était familier. Evan, le garçon d'hier.

- Hey Lydia, sourit il, comment tu vas ? 

- Ça va et toi ? répondis-je en souriant. 

- Super, t'es partie rapidement hier ! J'aurais espéré te revoir. 

Mon sourire s'effaça aussitôt il eut prononcé ces mots. Je tentais de trouver une excuse. 

- Euh.. bégayai-je, oui, je me sentais pas très bien, j'ai surement trop bu. 

Il se mit à rire et je le suivis, ne voulant pas paraître trop suspecte. 

- Tu vas aller voir un film

- Oui, Allison, que je montrais du doigt, est en train de choisir, je pense qu'elle va opter pour le dernier film d'horreur ! 

- Vraiment ? s'exclama t-il, on comptait y aller avec mon ami, le blond là bas. 

Je suivais sa direction, croisant le regard d'un blond qui nous observait plus loin. Je lui fit un signe de la main avant de reporter mon attention vers Evan. 

- Super, on se voit là bas alors ? 

Il hocha la tête, un sourire parfait scotché à ses lèvres. 

Evan Carter

Lydia ne semblait pas m'avoir vu hier soir, lors du meurtre d'Aiden. Je l'ai retrouvée, et maintenant je vais pouvoir passer à la deuxième phase du plan : la séduire pour mieux détruire O'brien.

Dylan O'brien

Scott m'a proposé d'aller au ciné avec lui voir un des derniers films. Scott était tout excité lorsqu'il m'a appeler pour me proposer de le retrouver au cinéma, le dernier film qu'il voulait voir venant de sortir. Avec les événements de ce matin, je voulais vraiment me changer les idées, alors j'avais accepté, chevauchant ma moto et mettant les pleins gaz pour le rejoindre. 

Je retrouvais Scott à l'entrée, marchant avec lui jusqu'au guichet lorsque nous vîmes Allison, avec un blond qui m'était familier, attendant au guichet. 

- Alli ? appela Scott, ce qui fit se retourner la brune. 

Elle sourit en nous voyant, s'approchant pour embrasser Scott et me saluer. Je déduisis que Lydia ne lui avait pas raconté les événements de ce matin, car sinon à cette heure là, elle m'aurait déjà tué. 

- T'es seule ? demanda Scott, curieux. 

- non, je suis avec Joey, dit elle en montrant le gars qui l'accompagne, Lydia et.. Evan? Je crois qu'il s'appelle Evan !

- où est Lydia ?! m'écriais-je, inquiet. 

- avec Evan, déclara t-elle simplement,  ils sont partis chercher du pop corn!

Quand j'eus enfin posé les yeux sur Lydia, elle était bien là. Elle était en train de rire avec Evan, comme si de rien était. Sans plus réfléchir, je me dirigeais à grandes enjambées vers elle. 

- Lydia ! 

Elle se retourna et me regarda longuement , à la fois surprise et énervée de me voir ici. Elle m'en voulait encore, et je la comprenais. 
Elle se retourna et reprit sa conversation avec l'autre imbécile.

- tu ne me présentes pas? souriais-je faussement en passant mon bras autour de ses épaules. 

- Evan, Dylan. Dylan, Evan, fit elle en levant les yeux au ciel, sans grande émotion, avant de retirer mon bras de ses épaules. 

Evan me regardait d'un mauvais œil mais restait discret, ne voulant pas alerter Lydia, et surtout dévoiler au grand jour sa présence lors du meurtre d'Aiden. Lydia commanda avant de payer, se dirigeant vers la salle. Je la suivais, ne voulant pas la lâcher d'une semelle. 

Nous nous installâmes, Lydia se retrouvant entre Evan et moi, à mon plus grand désarroi. Mon regard ne se portait que sur eux, qui, pendant tout le films se chuchotaient des mots auxquels Lydia riait. Elle ne m'avait pas adressé ne serais-ce qu'une seule fois la parole ni même jeté un regard. 

A la fin de la séance, les crédits défilaient sur l'écran. Evan tendit son téléphone à Lydia, où elle rentra son numéro. Une sensation étrange me parcourut tout entier, mais j'étais incapable de mettre un mot dessus. 

Lydia Martin

 Evan s'était montré très tactile avec moi aujourd'hui, et j'avouais avec honte que j'en avais un peu jouer pour énerver Dylan. Je n'étais vraiment pas ce genre de filles là, mais j'avais comme ressenti le besoin de lui montrer que je ne dépendais pas de lui, et qu'il n'était pas le seul garçon qui pouvait s'intéresser à moi. Aussi égocentrique que ça pouvait vouloir dire, je voulais juste lui faire comprendre qu'il n'était pas le seul à me plaire. 

~~~

Je remerciais Allison qui avait accepté de me déposer à l'hôpital. 

- je t'attend ici, sourit elle en mettant un fond de musique. 

- non rentre chez toi ne t'en fais pas je trouverai un moyen de rentrer !

- non Lydia, renonça t-elle en employant le même ton bienveillant que ma grand mère emploierai, tu n'as plus de voiture je ne te laisse pas ici seule. Non négociable. 

Je souriais, la remerciant encore une fois et lui promettant que je ferais vite. J'accourais vers la réception de l'hôpital, accueillie par une dame surement âgée de la cinquantaine. 

- bonsoir madame, pourrais-je savoir à quel étage est le service d'urgence et le bureau des infirmières s'il vous plait.

- étage 3 ma puce, me répondit elle en me gratifiant d'un grand sourire, que cherches tu ?  

- Je vais rejoindre ma mère, expliquai-je, merci madame ! 

Je pris l'ascenseur, me frayant un chemin à travers toutes les personnes qui défilaient dans l'hôpital en courant. Je n'apercevais cependant pas ma mère, alors je toquais à ce qui semblait être le bureau des infirmières. 

- bonsoir, je m'appelle Lydia Martin, je voudrais savoir où je pourrais trouver ma mère, Rose Martin?

- tu es la fille de Rose? demanda une infirmière âgée de la vingtaine, elle ne t'as pas prévenue?

- prévenue de ? répétais-je, intriguée. 

- tu ne sais donc pas pourquoi..

- Suis moi ma belle, la coupa une autre infirmière, plus âgée. 

Interloquée, je la suivit jusqu'à l'ascenseur, sans trop comprendre. Nous montions de trois étages, marchant ensuite en silence jusqu'à la porte d'une chambre. L'angoisse en moi était évidente, commençant à me ronger de l'intérieur. 

- Je te laisse avec ta mère.. 

Je la remerciais tandis que je posais ma main sur la poignée, m'apprêtant à apprendre une triste vérité. 

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