Lydia Martin

La scène se déroula si vite sous mes yeux. Un des garçons du groupe d'en face sortit un revolver, le pointant dans la direction de Dylan. Il appuya sur la détente, un coup de feu se fit entendre, Aiden tomba au sol. Je criais, Aiden ne bougeait plus, tous les regards se tournèrent vers moi, la bande du tireur et lui même s'enfuyaient en courant, et enfin Dylan hurla quelque chose au garçon avant d'accourir vers moi.

-Lydia! Qu'est ce que tu fais la?! s'exclama t-il en attrapant mon bras, viens avec moi!

En un rien de temps, je m'effondrais, incapable de comprendre la scène horrible qui s'était déroulée sous mes yeux. Pourquoi ?

Dylan remarqua rapidement que je n'étais pas en mesure d'avancer, passant une main sous mes genoux et l'autre sous mon dos, me soulevant comme si je ne pesais rien. Au loin, je vis Ethan au sol, pleurer, tandis que Scott et Isaac transportaient le corps d'Aiden jusqu'à une voiture, leurs traits de visages rongés par la tristesse.

Les bras de Dylan me portaient toujours, tandis qu'il avançait vers la voiture d'Aiden qu'il déverrouilla d'un rapide coup de clé. Il me déposa délicatement sur les sièges arrières, réussissant à boucler ma ceinture malgré mon état pitoyable.

- Où..où va t-on ? demandai-je entre deux sanglots.

- je te ramène chez toi, la soirée est terminée Lydia, répondit-il simplement, s'installant derrière le volant, et donne moi ton téléphone.

Je sortis mon cellulaire de ma poche, lui donnant sans vraiment comprendre pourquoi et le regardait, constatant qu'il envoyait des messages.

- J'ai prévenu les filles que tu étais rentrée.

Il me le rendit et nous nous dirigions vers la maison.

Dylan O'brien

Je coupais le contact, me retournant pour réveiller Lydia qui s'était assoupie. Nous nous trouvions devant chez elle, la nuit noire et le vent frais en disant long sur l'heure à laquelle nous rentrions.

Je passais par derrière, la détachant et la prenant dans mes bras, elle était si légère. Farfouillant dans son sac, je trouvais ses clés et parvenais tant bien que mal à ouvrir la maison. Elle avait mentionné l'absence de sa mère avant de s'endormir, m'assurant que la voie était libre.

Émergeant de son sommeil, elle m'indiqua où se trouvait sa chambre, baillant lorsque je la déposais sur son lit. Elle se leva doucement, retirant sa robe sous mes yeux. Mon regard ne pu s'empêcher de suivre ses mains qui défaisaient la fermeture éclaire de sa robe avec peine.

- Aide moi, s'il te plait.

Je m'avançais d'un pas hésitant, posant mes mains sur les siennes, tentant d'ignorer cette sensation que j'avais ressenti lorsque mes mains étaient entrées en contact avec les siennes. Je défit la fermeture éclaire, laissant la robe rouge tomber à ses pieds, ses cheveux tombant en cascade sur son dos. Sans plus attendre, elle défit les couvertures de son lit pour se glisser à l'intérieur, me laissant au pied ce dernier, ne sachant pas quoi faire. Je tournais les talons, m'apprêtant à franchir le pas de la porte quand sa faible voix attira mon attention.

- Dylan..

Je me retournais, la trouvant en position assise.

- Reste avec moi, murmura t-elle faiblement, juste cette nuit.

Je la regardais, constatant que son regard en disait long sur ce qu'elle ressentait à ce moment là. C'est ce qui m'aida à faire mon choix, elle avait besoin de quelqu'un avec ce qu'elle avait vu, et j'étais la seule personne présente. Je laissais tomber mon pantalon à mes pieds, posant ma veste sur sa chaise. Je la rejoignis, entrant dans les couvertures qu'elle avait ouvertes pour moi. En l'espace d'une fraction de seconde, ses sanglots refirent leur apparition, de chaudes larmes roulant sur ses joues rougies. Sa tête se posa sur mon torse, tandis qu'elle serrait de ses poings mon t-shirt.

- ça va aller Lydia, murmurai-je contre ses cheveux, tout va s'arranger..

Ses larmes ne cessaient pas, mes mots n'étant pas suffisants pour la consoler. Je savais très bien que je n'étais pas agile avec la parole, consoler les autres n'étant pas dans mes cordes. Je relevais son visage vers moi, plongeant mes yeux dans les siens, larmoyants.

Sans réfléchir, je posais mes lèvres sur les siennes. Un acte que j'avais fait sans réellement penser, j'avais agi par instinct, par envie. Depuis le jour où nos regards s'étaient croisés, j'avais imaginé ce moment, mais j'étais bien trop fier pour me l'avouer à moi même. Chaque moment en sa compagnie renforçait ce sentiment étrange qui m'était totalement inconnu.

La surprise se fit ressentir chez Lydia avant qu'elle ne s'écarte, interrompant notre baiser.

- Pourquoi ?

Je ne pris pas la peine de répondre, et déposais mes lèvres sur les siennes à nouveau. Le baiser est premièrement doux, mais devient plus passionné au fil des secondes, comme si nous avions besoin d'évacuer quelque chose et que ce baiser était notre seule échappatoire.

Lydia se redresse, ses mains prenant appui sur mon torse, tandis que les miennes viennent trouver ses hanches, caressant la peau se trouvant à cet endroit avant de les soulever pour la faire basculer à califourchon sur moi. Les mains de Lydia grimpent doucement, caressant mes joues avant d'élire domicile dans mes cheveux, les tirant légèrement.

Se rappellera t-elle de ce moment ?

Lydia Martin

Dylan venait de m'embrasser. Son attention envers moi était totalement différente lorsque nous n'étions que nous deux. Je ne savais cependant pas ce que je ressentais vis à vis de ça. Je ne pouvais pas éprouver de l'amour pour ce garçon que je ne connais que depuis deux jours. Mais cette attirance si forte qui nous lie est impossible à expliquer. La manière dont ses lèvres se sont posées sur les miennes, la douceur et la vigueur de ce baiser étaient des choses dont j'aurais pu parler pendant des heures.

- Pourquoi ? demandai-je, confuse.

Sa réponse fut simple : il m'embrassa à nouveau. J'en déduisit que c'était quelque chose dont il avait envie puisqu'il recommençait. Je me redressais, me penchant pour mieux l'embrasser. Son toucher sur mes hanches était électrisant, sa poigne ferme, me donnant des frissons. Il déplaça mes hanches afin que je me retrouve à califourchon sur lui, ses mains remontant vers mon dos pour caresser la peau qui s'y trouvait. Mes mains touchaient son torse d'une manière hésitante, avant agripper ses joues, et finalement jouer avec ses cheveux. Le souffle coupé, nous interrompions ce baiser.

-merci, chuchotai-je.

La lumière de la rue éclairait faiblement la chambre, mais je pouvais distinguer le sourire de Dylan.

Je me remis à ma place et m'allongeais en me demandant quelle position adopter. Dylan semblait avoir compris et me prit dans ses bras, collant son torse à mon dos. N'étant pas plus à l'aise, je me retournais, le faisant se retourner par la même occasion, et l'entourais de mes bras, nichant ma tête dans son cou pour respirer son odeur que j'aimais tant.

~~~

La lumière du matin me réveilla, mes yeux papillonnant pour s'y habituer. Je relevais les yeux vers Dylan, les refermant plusieurs fois pour m'assurer que je ne rêvais pas. Sa main sur ma peau nue me fit constater que je n'étais qu'en petite tenue. Était-ce une blague ?

Ma tête me faisait mal à mourir, et je n'avais aucune idée du jour que nous étions, ni de l'heure qu'il était. Je me défit de l'emprise de Dylan avec difficulté avant de regarder mon téléphone : mercredi. Heureusement que la réelle rentrée n'était que lundi. Je n'aurais pas été capable d'enchainer cette matinée avec une journée de cours. La petite enveloppe clignotant sur mon téléphone attira mon attention, annonçant l'arrivée de trois nouveaux messages.

Hier, 2:57
De : Kira
Hey Lydia ! Je voulais savoir comment tu allais. Nous sommes rentrées chez Malia, les filles sont totalement ivres, tu as loupé quelque chose! Je voulais savoir si tu as des nouvelles d'Ethan, d'Isaac,Scott, Dylan et d'Aiden ils ne me répondent pas. A plus tard.

Les souvenirs de ma soirées me revenaient... L'assassinat d'Aiden... Ma gorge se serra, les larmes commençaient a rouler sur mes joues, tout me revenait.. Et Dylan, qui m'avait ramenée à la maison, il avait dormi avec moi et je ne savais pas si nous avions fait quelque chose, la fin de soirée d'hier représentant un gros trou noir dans mon esprit. Il fallait que je lui demande, que j'en ai le cœur net. Je séchai mes larmes et lisais mes autres messages.

Aujourd'hui, 6:24
De : maman
Ma chérie j'ai une intervention importante à faire et ma formation est demain, je ne sais pas quand je rentre, invite une copine a passer la nuit à la maison ce soir. XO.

Je rigolais faiblement, si elle savait.

Aujourd'hui, 7:46
De : numéro inconnu
Tu n'aurais jamais du être la hier soir.

Je frissonnais, sentant une sueur froide parcourir mon échine. Il fallait que j'en parle à Dylan. Je jetais un coup d'œil à mon horloge, il était bien trop tôt pour le réveiller. Je partis donc direction la cuisine pour préparer le petit déjeuner en attendant que Dylan daigne se réveiller.

~~~

Tout était prêt, il ne manquait plus que Dylan. Je montais finalement dans la chambre dans le but de le réveiller. Entrant sans toquer dans la chambre, je tombais sur Dylan, penché pour remettre son pantalon. Gênée et sentant mes joues chauffer, je refermais immédiatement la porte.

- Fais pas la timide Lydia, lança t-il à travers la porte, hier c'était totalement différent !

Je n'y croyais pas, il s'était réellement passé quelque chose entre nous hier. Mais quel genre de fille étais-je ?

- Tu ne dis pas bonjour au meilleur coup de toute ta vie? sourit il en ouvrant la porte, s'appuyant contre le mur.

- On a.. On a pas cou..couché ensemble..? demandai-je en bégayant

- Tu ne t'en souviens pas ? surenchérit il, vu les cris que tu poussais, je suis un peu vexé que ça ne t'ai pas marqué.

En voyant ma tête Dylan rigola.

- Je plaisante Lydia. Tu étais totalement ivre, et bien que je sois stupide, je n'aurais jamais abusé de toi.

Soulagée, je retrouvais mon souffle, m'approchant de lui pour le frapper.

-Connard , riais-je en levant les yeux au ciel à son tour.

- Rien de bien nouveau, sourit il avant de m'emboîter le pas dans le couloir.

Nous nous avancions vers les escaliers lorsqu'il s'arrêta soudainement dans le couloir, un cadre posé sur une commode ayant attiré son attention.