8. Le choix
Pdv Émeraude
Je fous un dernier coup de poing dans le punching-ball avant d'ôter mes gants de boxe en ayant la respiration hachée. Je bois d'une traite ma bouteille d'eau et lorsque je remarque l'heure tardive, je décide d'aller rejoindre le diable qui se cache dans ma chambre.
Étant donné que je ne suis pas enchantée sur l'idée que Monsieur crétin doit dormir avec moi dans la même pièce, j'ai fait le choix de de laisser dormir avant moi. Et puis, je n'ai pas très envie de voir sa tronche.
Mais maintenant, il est presque minuit, je pense et j'espère qu'il dort actuellement.
J'entre dans ma chambre à pas de loup et distingue une masse sous les couettes du lit.
Je peste des insultes et récupères la pile de vêtement que j'ai laissé sur la chaise avant de m'enfermer dans la salle de bain.
Et comme par hasard, il a décidé de dormir sur le matelas or qu'il y avait un canapé pas trop de loin. Peut-être le canapé doit être inconfortable, mais il pouvait faire l'effort de dormir sur le tapis !
Toute propre pour aller me reposer, je sors de la salle de bain et reste planter devant le lit. J'hésite de pousser Jayden du lit mais il a l'air de dormir paisiblement. Je me ravise et m'installe lentement sur le matelas confortable.
Mais lorsque je m'apprête à m'allonger, je reçois un coup dans ma hanche avant que je bascule en dehors du lit. Je m'écrase sur le parquet dans un bruit lourd et laisse un gémissement sortir entre mes lèvres.
Une lumière se fait allumer, puis une vilaine tête apparaît sous mon champ de vision.
Satané homme.
— Désolé, je croyais c'était encore Lorenzo qui voulait m'embêter, s'exclame-t-il subitement.
Il me tend sa main, mais je me relève en lui adressant un regard meurtrier.
— Je ne vais te demander pourquoi ton pote essaie de te rejoindre dans ton lit, sinon c'est bizarre. Maintenant, pousse-toi, j'ai besoin de dormir.
Mes yeux se glissent sur son torse bien bâti et gênée, je le contourne et m'installe à nouveau sur le matelas.
— Lorenzo a l'habitude de foutre des pièges à souris sous la couette, me dit-il comme si c'était normal.
Mais qu'est-ce que...
Le pote est aussi étrange.
Il soupire et s'allonge à côté de moi. Je me redresse, embarrassée.
— Tu pouvais dormir sur le canapé, au moins, chuchoté-je laissant entendre mon malaise.
— Le canapé ? J'ai des problèmes de dos depuis ma jeunesse. Je pense que le lit va être bien pour moi.
Je plisse mes yeux quand il tente faire une comédie. Il s'étire le dos en grimaçant et je cède. Je m'éloigne de lui, le plus possible et me couvre la couette jusqu'au cou.
— Je n'ai pas la peste, chuchote-il.
— Et alors ? Déjà tu dors dans mon lit, alors si j'étais toi je me ferai petit, répliqué-je, agacée.
Je l'entends soupirer avant que je sens mon corps bouger et se coller à un autre corps. Je me tétanise pendant quelques secondes avant de me débattre.
Mais qu'est-ce qui ne va pas avec lui ?!
Je sens son souffle s'abattre sur ma joue et avec le peu de courage qu'il me reste, j'arrive à parler.
— Lâche-moi, tête de con !
— Je vais te montrer que je n'ai aucune maladie. Tu vas dormir entre mes bras, dit-il avec une once de moquerie dans la voix.
Les paroles de mon père me repassent dans ma tête. Ce gars est un mujeriego !
Je ne sais pas ce qu'il essaye de faire mais je dois à tout m'éloigner de lui.
— Jayden, lâ...
— Si tu essaies de t'échapper, je dirai à tout le monde quel genre de sous-vêtements tu portes tous les jours, me menace-t-il avec humour.
J'ouvre grand mes yeux et gigote entre ses bras pour me retourner dans sa direction.
— Tu n'a pas osé de regarder mes sous-vêtements quand même ?, demandé-je sentant mes joues se chauffer.
Je lis en dans son regard le sérieux de ses propos et je me sens de plus en plus mal. Mais ce type est non seulement un coureur de jupons, mais un pédophile. Qui sait ? Peut-être il a reniflé l'odeur de mes sous-vêtements...
En pensant à cela, mon coeur se met à battre d'une manière incontrôlable.
— D'ailleurs, tu as te très bon goût, continue-t-il en voyant mon visage se décomposer. J'aime beaucoup le soutien-gorge rouge avec les dentelles noires. Fais-en bon usage.
Si j'ai la capacité de le tuer sur place, je le ferai sans hésiter. Je pense qu'il distingue la colère qui enflamme dans mes yeux et celui lui fait de plus en plus sourire.
Visiblement, je n'ai pas le choix. Je cède et lui tourne le dos.
Je n'ai pas envie que tout le monde sache quel genre de sous-vêtement je porte sur moi, cela m'embarrasserait.
Après quelques minutes, j'arrive à me sentir un peu sécurité entre ses bras et arrive à m'endormir.
***
Je me réveille en douceur jusqu'à je sens un corps chaud collé contre moi. J'ouvre précipitamment mes yeux mais les referme vivement à cause des rayons du soleil.
Je papillonne des paupières et observe la position dans laquelle nous sommes. Nos pieds sont entremêlés, mes mains sur son torse et sa tête dans mon cou. On a l'air d'un couple épanoui. Je sens sa respiration contre ma peau et une série de frissons parcourent sur mon épiderme.
Je me dégage lentement des bras de Jayden avant de sortir vivement de la chambre.
Je retrouve le monde autour de la table, prenant le petit-déjeuner avec une bonne ambiance.
— Il fallait faire un effort sur les cheveux ! Tu ressemble à une femme des cavernes ! me se moque James.
Je lui montre un doigt d'honneur avant de m'installer à côté de la rousse qui a failli me tuer avec son taser. Je me sers un simple verre jus d'orange.
— Vu que Jayden et toi êtes les boss, nn doit faire quoi aujourd'hui ? demande un jeune homme en s'adressant à Aurelio.
— Aujourd'hui on va s'entraîner pour une bonne raison ! s'exclame Aurelio, souriant.
Jayden arrive aussi dans la salle à manger et je me crispe en buvant mon jus d'orange. Quand son regard se pose sur moi, son visage s'illumine et secoue sa main dans ma direction.
Je tente de me faire petite et baisse ma tête.
Totalement gênant.
— Notre prochaine mission est de braquer une banque dans une semaine et nous devons nous entraîner à fond. Nous devons voler quelques millions de dollars, nous avons besoin, nous informe monsieur crétin.
Je m'étouffe presque dans ma boisson.
Quoi ?!
— Un problème ?me demande Jayden d'un ton froid.
Ce gars est aussi étrange que son ami. Hier, il était une autre personne. Aujourd'hui, il porte le masque du connard.
— Mais vous avez au moins organisé ? s'enquiert Niall après avoir mangé un bout de son croissant.
— Bien sûr. Nous en parlerons plus tard, mais pour l'instant, mangez.
Concentrée sur ma boisson, je sens une jambe caresser la mienne et je baisse discrètement ma tête en dessous de la table avant de regarder la personne droit dans les yeux. Jayden. Il change d'humeur quand il veut ou quoi ?
J'écrase fortement son pied et je le vois grimacer en me jetant un mauvais regard.
Honnêtement, je ne m'amuse avec des personnes lunatiques, et lui, il est lunatique.
Deux minutes plus tard, un pied écrase brutalement le mien et je pousse un hurlement, attirant tous les regards sur moi. Une fois de plus, je baisse ma tête en dessous de la table mais cette fois-ci ce n'était pas le con. Non. C'est l'autre folle au poil de porc. Je croise son regard méprisant et c'en est trop pour moi.
Folle de rage, je prends la carafe de café encore bien brûlant et renverse tout le contenu sur miss bonbon. Celle-ci, crier douloureusement
— Tu vas me le payer !, crie-t-elle, enragée avant de sauter sur moi.
J'esquive son poing mais une main réussit à s'abattre violemment contre ma joue. Aveuglée par la colère, je serre mes mains autour de son cou et lui empêche de respirer.
Cette m'a trop cherché.
*
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