34. Envie meurtrière
Pdv Émeraude
Après notre petite contemplation de l'entrepôt des bloods désormais en blood, nous retournons à la villa et je suis impressionnée qu'Éliza avait le sourire en me regardant. Un sourire de compassion.
Je me sens apaisée et tranquille maintenant. Cet entrepôt entretenait les marchandises des bloods. C'était dans cet entrepôt que j'ai repris la drogue du gang de Jayden.
Nous sortons de la voiture avec sourire aux lèvres et je remarque qu'Éliza ne nous suit pas.
- Tu viens pas avec nous ? lui demandé-je.
Elle esquisse un sourire et me répond :
- Non. Je dois aller régler deux trois affaires mais si tu veux, demain je viens te rendre visite.
- Ouais, si tu veux. Bon... Bah j'y vais alors, dis-je, gênée, en secouant ma main dans sa direction.
Elle fait de même et part.
Je regarde la voiture s'éloigner et décide de rentrer aussi à l'intérieur de la villa.
Quand j'arrive au salon, tout le monde arrête de parler et me regarde avec tristesse. Ce même regard lorsqu'ils ont su que j'ai perdu le bébé.
- C'est bon, je vais bien maintenant. Je... J'avais juste besoin de me venger et là je me sens un peu mieux, dis-je avec la gorge nouée.
- Émeraude, ça se voit que tu ne vas pas bien, souffle mon frère tandis je sers l'arme à feu dans ma main.
Par contre, Aurelio commence à me faire chier. Pendant ces derniers jours, il était toujours là à me dire « c'est de ta faute Émeraude » et « non, arrête de mentir, tu ne vas pas bien ».
Il essaie de se comporte comme un grand frère exemplaire, mais honnêtement, je le considère pas comme un frère. Il était absent quand j'avais besoin de lui. Donc son petit manège ne marche pas avec moi, voire ça me fait grave chier.
- Aurelio, tu commences à me faire chier les couilles. J'ai dit que je vais bien ! m'emporté-je en lui regardant avec un regard noir.
Mon frère avec colère, s'approche de moi.
- Je suis ton frère ! Tu baisses d'un ton avec moi ! crie-t-il en retour.
- T'es pas mon frère, Aurelio ! Tu n'as jamais était là quand j'avais besoin de toi. Alors, arrête de te comporter comme un héros car tu n'es pas un. Ni un grand frère, sifflé-je d'une voix froide.
Il s'apprête à répliquer mais je le devance :
- Certes, nous avons le même sang mais je ne considère pas comme mon frère ! T'étais jamais là lorsque j'ai fait deux ans prison en Mexique ! Tu ne m'as jamais rendu visite au Mexique, Aurelio ! Donc cesse de dire que tu es mon frère et je dois te respecter, merde ! T'es qu'un étranger devant moi !
Je reprends ma respiration et contourne mon frère.
Je détourne mon regard vers le gang qui n'av pas raté une seule miette devant notre dispute :
- Et vous êtes la source de mon malheur ! Si je n'ai jamais récupéré cette putain de drogue, peut-être cet enfant serait encore en vie, leur cris-je avant de tirer une balle dans le lustre.
Le lustre qui était suspendu au-dessus de la table basse, s'explose en morceau.
Tout le monde sursaute et évite de me regarder.
- Vous avez raison d'éviter de me regarder. Vous avez tellement honte, ajouté-je sèchement en essuyant mes larmes.
Tout ce que j'avais sur le cœur est enfin libéré. Depuis que j'ai mis mes pieds sur le sol floridienne, j'ai eu que des ennuis. Je croyais qu'en explosant l'entrepôt je me ressentirais mieux mais non. Je sentais toujours cette lourdeur sur le cœur. Je croyais que j'étais maintenant mieux, mais non. J'avais toujours cette impression de lourdeur sur mes épaules. Ce n'est pas moi qui ai parlé mais mon coeur. Oui, c'était mon cœur qui avait subit depuis trop longtemps le mal et c'est aujourd'hui qu'il a décidé d'exploser.
Ça me fait mal de le dire mais mon père avait raison depuis longtemps. Il m'avait bien dit que j'avais le choix de ne pas m'intégrer dans le gang. Faire des choses illégales ont des graves conséquences mais moi, j'ai décidé d'y participer et voilà où ça m'a emmenée. Dans un merdier.
Nous entendons quelqu'un applaudir derrière mon dos.
- Quel spectacle ! T'es vraiment une source de problème Émeraude ! S'exclame une voix aiguë dont je peux reconnaître entre mille, malheureusement.
- Qu'est-ce que tu veux Sabrina ? sifflé-je d'une voix froide en me retournant vers elle.
Elle me regarde avec un sourire faux et regarde le gang derrière moi.
- Vous voyez maintenant ? Il faut bannir cette fille du gang ! Elle mène que des problèmes à ce gang ! En plus, vous vouliez vraiment qu'elle soit une des têtes de la future mafia Mexicaine ?! crie-t-elle tandis que mes pulsions meurtrières viennent à la surface.
Calme-toi Éme...
- Ferme-là Sabrina... Dis-je d'une voix basse, menaçante.
Elle m'ignore et continue :
- À cause d'elle, Jayden est dans une espèce de dépression et heureusement j'étais là pour lui.
Mon dieu dit pas que... Non !
Si mes yeux étaient des lasers, depuis très longtemps cette conne serait morte.
- Je te conseille de la fermer. Je redis une seconde fois prête à la tuer.
- Conseiller quoi Émeraude ?! T'arrives même pas à te conseiller que tu veux me conseiller ? Vous aurez maintenant les bloods sur votre dos pour toute votre vie ! Jayden est malade à cause de toi et je suis là pour lui, maintenant, déclare-t-elle avec un sourire machiavélique.
- Tu veux savoir ce que j'ai fait pour le soigner ? Tu veux savoir ma remède ? demande-t-elle tandis que je sers l'arme dans ma main droite.
Respire Émeraude, elle veut te provoquer. Ne tombe pas dans son piège.
Vu que je ne réponds pas à part la foudroyer des éclairs, elle dit :
- Tu sais, juste en mettant la main dans son panta...
Elle ne finit pas car j'ai tiré dans sa cuisse droite. Elle s'écroule part erre et une marre de sang se forme sur le parquet. Le gang lâche des halètements et reste figé sur place.
Je range mon arme à feu et pousse un soupir de soulagement.
- Émeraude mais t'es folle, ma parole ! s'affole Jenny en se précipitant vers Sabrina qui est en train de gémir.
Je pousse Jenny sur la table basse je me baisse vers Sabrina.
- Écoute moi sale pute : estime-toi heureuse que je t'ai laissé en vie mais la prochaine fois je n'hésiterai pas à te foutre une balle entre tes yeux, d'accord ? Lui menacé-je en lui tenant fermement son visage.
Elle hoche la tête, effrayée, et je me lève pour regarder le gang qui me fixe avec de la peur dans les yeux.
- Soignez cette pauvre fille et ne me dérangez pas, leur annoncé-je avant d'aller dans ma chambre.
Quand je ferme la porte, je m'adosse contre celle-ci et laisse mon corps se glisser au sol.
Je n'arrive pas à croire que... Non ! Jayden est impossible de me faire une chose pareille...
Cette salope de Sabrina n'a pas tort. En brûlant l'entrepôt, j'ai mis aussi la vie des membres du gang en péril. À cause de moi ils vont sûrement mourir.
Et je ne regrette pas du tout d'avoir tiré sur cette pute. Elle le mérite et elle doit être reconnaissante envers moi qu'elle soit encore en vie.
J'entends la sonnerie de mon téléphone et je me précipite à décrocher.
- Éme ? demande une voix grave.
- Jay... Jayden ? C'est bien toi ?
Je l'entends soupirer avant de répondre :
- T'as fait quoi ? Ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je suis sûre que Aurelio lui a averti.
- Je... J'en ai marre Jayden ! Je ramène que la poisse dans cette baraque ! Je suis fatiguée de tout ça ! avoué-je avec les larmes aux yeux.
Je raccroche le téléphone et le balance sur mon lit. Ça ne sert à rien à parler à Jayden. Je lui fais perdre son temps. Je prends ma valise et entre dans le dressing pour mettre mes vêtements dans la valise.
Mais je m'arrête dans ma lancée, me remettant en question. Vaut-il la peine de faire ça ?
Il y a une chose qu'on doit éviter à faire dans ma famille : abandonner. Et bizarrement, j'ai l'impression d'abandonner. Mon père devrait avoir honte de moi.
Je pousse un soupir et m'observe dans le miroir.
Bon, j'ai que des emmerdes dans ma vie, mais je ne dois pas abandonner et fuir.
Je ne suis pas une lâche.
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