26.Les efforts portent ses fruits

Pdv Émeraude

Nous arrivons enfin à la maison et je me précipite vers ma chambre. J'ai besoin de sommeil, je suis fatiguée. J'ai supporté Rosena pendant trois heures de temps et honnêtement, elle m'a vraiment fait chié. Non seulement elle s'est levée du mauvais pied mais les critiques qui sortaient de sa bouche dès qu'elle voit une robe me gênait terriblement. Même les vendeuses n'osaient pas de s'approcher de nous tellement Rosena faisait terriblement peur.

Mais bon, voyons le côté positif, j'ai trouvé une magnifique robe totalement à mon goût. Une robe, qui d'ailleurs, je le porterai une fois dans ma vie.

Une fois dans ma chambre, je balance mon sac dans un coin de ma chambre et jette sur le matelas. Je m'apprête à me reposer un peu, mais j'ai oublié que Rosena est toujours entre les pieds.

—  Oh non, ma fille ! Tu vas te lever et te préparer. Ton prince de contrefaçon t'attend ! 

— Mais il n'est que dix-sept heures et j'ai envie dormir, râlé-je en tapant mon poing sur le lit.

— Moi aussi j'ai envie de dormir, mais tu dois te préparer ! Fais pas chier, Émeraude !, crie-t-elle de plus belle, accompagné d'un regard noir.

Je lui lance le même regard. Toutes les filles entrent dans ma chambre, heureuse de me préparer comme si j'allais me marier.

***
Jenny termine enfin mon maquillage tandis qu'Emily finit enfin de me coiffer. J'observe rapidement mon reflet, et même si je suis carrément belle, car oui, il faut le dire, je suis toujours épuisée.

J'espère que Jayden me réserve un grand truc pour me faire de cette sorte.

—  Vous pouvez partir maintenant, leur annoncé-je d'une voix neutre.

— Mais

— Dehors, répété-je, cette fois-ci, menaçante.

Vivement, elle sortent en courant tandis que Rosena me toise de la tête aux pieds avant de partir aussi.

Il faut que je parle avec Lorenzo car je ne sais pas ce que cet imbécile lui a fait, mais Rosena agit vraiment bizarrement.

Je me poste devant le miroir du dressing et fixe ma robe rouge. Cette robe longue me met vraiment en valeur et bordel de merde ! Je suis vraiment belle. Emily a juste bouclé mes cheveux  et Jenny m'a  fait un maquillage discret. Mascara, rouge à lèvres rouge et un peu de fard à paupière de couleur clair. Je me chausse de mes escarpins de couleur noir et je rejoins les autres à la cuisine. Les gars se mettent à siffler dès qu'ils me voient.

— La personne qui ose encore siffler ne va rien comprendre lorsqu'il  aura une balle entre ses deux yeux, lâché-je d'une voix faussement calme et comme par hasard, le silence revient.

Je fais si peur que ça ?

— D'ailleurs, James, qu'est-ce que tu as fait à Rosena pour qu'elle soit de mauvaise humeur ?, demande Jenny avec les sourcils froncés.

— Et ça recommence... James n'est pour rien !, s'emporte Emily en se mettant devant mon imbécile de meilleur ami.

Une guerre explose dans la cuisine entre Emily et Jenny. Je me contente de m'asseoir sur la table et les écoute avec une oreille. Je me force à rester éveillée mais la fatigue m'emporte toujours jusqu'à Aurelio vient me voir.

— Émeraude il y a Rosena qui t'attend dans la voiture, m'informe mon frère dans une voix calme. T'es sûre que tu vas bien ?

Je hoche la tête avec un petit sourire.

— C'est juste une fatigue passagère. D'ailleurs, n'oublie pas de me présenter ta copine.

Il ouvre grand les yeux et je lui lance un clin d'œil. 

S'il croit vraiment que j'ai oublié.... 

Émeraude n'oublie jamais.

— Je...

— Je n'oublie jamais rien, Aurelio, le coupé-je avec une voix mystérieuse avant de rejoindre mon amie qui m'attends à poings fermés dans la voiture.

À peine j'attache la ceinture de sécurité, Rosena démarre en trombe.

— Eh bien tu as pris du temps ! tu était coincée dans les chiottes ? me demande Rosena après quelques minutes de silence.

Et là, elle parle normalement. Elle est bizarre cette fille. Un coup elle crie, un coup elle parle normalement.

Elle commence à devenir comme Jayden. Comment peuvent-ils changer d'humeur aussi vite que l'éclair ?

— Rosena, dis-moi ce qu'il se passe.

— Il ne se passe rien, chuchote-elle nerveusement.

Je plisse mes yeux, confuse. Elle croit vraiment que je suis aveugle à ce point ? 

— Rosena, on se connaît depuis qu'on a fait nos premiers pas, on a pris des bains ensemble, on s'est confié pleins de choses et je te connais toi. Alors, pour une fois de plus, dis-moi ce qu'il ne va pas, la grondé-je.

Elle ne parle pas.

Damn, ça doit être vraiment grave.

— Je ne sais pas Émeraude. Je n'arrête pas de vomir, de crier, de hurler et de pleurer ! crie-t-elle en explosant en sanglots.

Elle perd le contrôle de la voiture et celle-ci va dans tous les sens sur la route. Affolée, je tente de la réconforter tout en essayant de prendre le volant.

— J'en ai marre de cette vie ! Je n'arrête pas de réclamer à manger à Lorenzo et ce gros con m'a crié dessus ce matin parce que je le faisais chié ! continue-t-elle alors que je vois qu'on fonce tout droit dans un camion.

Je hurle et je tourne le volant juste à temps. Alertée, Rosena appuie sur le frein et coupe le contact. Nous restons silencieusement, prenant le temps de nous remettre de ce terriblement moment.

Nous avons frôlé la mort.

— Putain, Rosena !, hurlé-je à mon tour, en colère.

— J'ai envie de vomir là, annonce-t-elle tandis quej e sens mon visage pâlir.

Je l'ordonne qu'on change de place et une fois devant le volant, j'attends que mon amie aille bien avant de suivre les indications du GPS. Je lance quelques coups d'œil vers mon amie qui semble vraiment mal en point.

— Depuis combien de temps tu es malade ?

Elle hausse les épaules.

— Je ne m'en rappelle plus... sûrement depuis quelques jours, me répond-t-elle vaguement.

Des vomissements, l'épuisement et des changements d'humeurs... j'ai sûrement ma petite idée.

— Tu attends sans doute un heureux événement, chuchoté-je.

Elle me lance un regard confus

— Tu crois que...

—  Peut-être que oui peut-être que non, l'interromps-je avant de nous garer devant un magnifique hôtel.

J'observe rapidement les alentours et remarque de loin la voiture de Jayden. Qu'est-ce qu'il me réserve ? 

— Alors, tu dois le rejoindre sur le toit de l'immeuble. J'espère que cela va te plaire, il a sué pour ça...

Je me retourne vers mon amie et je vois son visage se décomposer.

— Écoute Rosena, je vais téléphoner Lorenzo et Gabriel. Je ne vais pas te laisser partir dans cet état.

Elle hoche la tête et rapidement je téléphone son petit-copain. Je mets fin à l'appel et fixe mon amie vomir de toutes ses tripes. Je bouche mon nez, écœurée et attends patiemment que les garçons arrivent. Dès que je les arriver dans la Suv de Lorenzo, je sors de la voiture et aide Rosena à se lever.

— Amène-la rapidement chez le docteur, elle ne se pas vraiment bien et visiblement, tu ne lui rends pas les choses faciles, dis-je à Lorenzo alors que celui-ci dépose sa petite-amie dans sa voiture.

— T'inquiète, je vais aller de ce pas chez le médecin, m'annonce-t-il alors que Gabriel prend ma clé de voiture.

Je l'ai téléphoné afin qu'il reprenne ma voiture avec lui.

Je les observe partir et je chasse mon angoisse pour Rosena. J'entre dans l'hôtel et un  homme vient m'accueillir et m'indique le chemin pour aller rejoindre Jayden.

J'entre dans l'ascenseur et je patiente quelques minutes tout en me posant des questions.

J'espère que Jayden ne prévoit pas un saut en parachute sinon, je le quitte direct ! 

Ce gars est un fou et ses idées sont aussi tordues que le diable. Je ne me sens pas bien.

Les portes s'ouvrent et je suis obligée de monter quelques marches d'escaliers avant d'atteindre le toit de l'hôtel. Je retrouve enfin Jayden qui m'attend avec les bras croisés. Il est terriblement beau dans son costume. 

Il tend la main dans ma direction et sans attendre je traverse un chemin en pétale de rose avec des bougies s'étendent jusqu'à une table bien garnie. L'atmosphère est romantique et je trouve cela vraiment adorable venant de Jayden. Il a fait tout ça pour moi.

  Il me serre dans ses bras, heureux de me revoir et nous restons ainsi pendant quelques minutes.

— Je peux te dire que tu es pardonné, lui dis-je alors qu'il rigole.

— Et ce n'est que le début.

Nous mettons fin à notre câlin et il prend ma main et m'emmène près du bord du toit. Je serre son bras, un peu effrayée.

— Jayden, je ne veux pas faire de saut en parachute...

— Mais, non débile ! Je voulais qu'on observe la vue. Tu as gâché l'ambiance, souffle-t-il alors que je souris.

Et il a tout pensé de A à Z.

— Émeraude, ne me quitte pas à cause de mes conneries. Je tiens vraiment à toi. Je ne sais pas ce que tu m'as fait, mais je suis fou de toi, s'exclame-t-il en ancrant son regard dans le mien.

Je reste silencieuse avec le cœur battant à la chamade.

— Je ne vais pas te quitter à cause de tes bêtises, soufflé-je alors qu'il serre ses doigts autour des miennes.

— Je t'aime Émeraude, ne me brise pas le cœur, déclare-t-il sérieusement.

Je sens ma gorge se nouer et je tente de lui dire quelque chose, mais aucun mot franchit mes lèvres. D'un geste brusque, je me pose mes lèvres sur la sienne avant de le serrer dans mes bras.

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