18. Une folle de plus

Pdv Émeraude

Deux jours plus tard...

Après cette soirée riche en émotion, tout est redevenu calme et je n'en m'en rappelle plus de ce qu'il s'est passé durant la fête. Enfin, tout est flou, je me souviens m'être réveillée sur Jayden.

J'espère qu'il ne m'a pas profité, ce gars est assez fou et le pire dans tout ça, il ne veut pas dormir dans sa nouvelle chambre. Selon lui, mon lit est plus confortable que la sienne et il a surtout peur de la solitude. Mais je sais que c'est un prétexte, alors j'ai cédé.

J'arrête de battre mes poings contre le punching-ball et pars me servir une bouteille d'eau glacée.

— Je vois que tu t'es amélioré en combat, remarque Aurelio en s'essuyant avec une serviette.

— On va dire qu'Ethan est un bon professeur, lui dis-je avec un sourire. Mais les armes resteront mon activité préférée.

Aurelio m'arrache ma bouteille d'eau avant de boire le contenu. Je lui lance un regard blasé, ce qui le fait rire ne manquant pas de s'étouffer.

Le karma.

— Sinon... tu t'entends avec tout le monde ici ? Jayden n'est pas trop envahissant ?, me demande-t-il.

Je plisse les yeux et reste silencieuse. Essaie-t-il de jouer au grand frère protecteur ?

J'avoue depuis que je suis arrivée à Miami, Aurelio et moi sommes rapprochés mais on va dire comme des amis, pas en étant que frère et sœur. Je ne suis pas prête à lui dévoiler ma vie privée et encore moins ma vie amoureuse.

Mais Aurelio n'est pas con et il le sait. Je sais qu'il m'observe passer du temps avec Jayden et il essaie toujours de s'incruster dans nos chamailleries... et honnêtement, c'est chiant.

— Les gens d'ici sont sympa et Jayden est mon ami.

— Ami ? répète-t-il amérement.

— Ça te pose un problème ?

Il reste silencieux et soupire. Je décide de le en plan et pars me mettre propre. Une fois sortie de la douche, je remarque Jayden se reposer sur le canapé, les yeux fermés.

J'avance dans sa direction silencieusement et fixe son visage paisible. Hésitante, je passe sa main sur son front où quelques bouclettes tombent et décide de tourner les talons, mais une main m'attrape brusquement le bras. Je tombe sur Jayden et croise son regard azur.

— Mais je croyais que tu dormais, m'exprimé-je avec les joues rouges.

— Qu'est-ce que tu faisais ?, me demande-t-il en haussant un sourcil.

— Je croyais que tu étais mort alors...

Il se met à rire et pendant ce temps, j'arrive à me dégager sur lui. Ce gars est vraiment malade !

Jayden se lève toujours avec cet air moqueur.

— Je méditais, répond-t-il.

C'est à mon tour de rire. Lui, méditer ? Je parie que c'est encore une de ses ruses pour attirer mon attention et c'est bien réussi.

— Pourquoi tu ris ?, reprend Jayden, curieux.

— Toi, méditer. Tu ne sais même pas c'est quoi la méditation.

Il croise ses bras contre son torse.

— J'aime méditer pendant mes heures de repos. Tu devrais faire comme moi.

Je lève les yeux au ciel et sors de la chambre, toujours Jayden dans les pieds. Lui, méditer... quelle blague ! Le gars ne trouve pas sa paix intérieur et il veut méditer... Quelle connerie.

Quelqu'un sonne à la porte, faisant arrêter l'activité de tout le monde. Une personne qui sonne à la porte ?

Étrange.

Avec tous les membres du gang, nous nous regardons à travers, en attendant un volontaire qui peut ouvrir la porte d'entrée, mais personne ne veut. Et moi non plus.

— Une chose est sûre, ce n'est pas les grands-boss, ils ne sonnent jamais à la maison, chuchote Jenny.

— Peut-être c'est les bloods, propose Niall.

Tout le monde hoquette. Les grands-boss ne sonnent jamais à la porte, non, ils préfèrent défoncer la porte. Nous hésitons tous d'aller ouvrir cette porte. Ce n'est complètement pas normal.

Agacée, je me porte volontaire et me dirige vers la porte jusqu'à Jayden m'intercepte.

— TU vas faire quoi, là ?, demande-t-il sévèrement.

Je hausse un sourcil, étonnée.

— Vous êtes tous ridicule, vous avez peur d'ouvrir une putain de porte, alors je vais le faire, répliqué-je vivement avant de le contourner.

J'actionne le poignée avant que des hommes en chapeau entrent subitement dans la villa. Quelques notes de musique plane dans l'air et surprise, je les observe avec un grand sourire.

Oh...

— Des mariachis ! m'écris-je, excitée.

Rosena crie folle de joie et danse près d'eux. Les autres membres du gang les observe avec confusion.

Quand j'étais au Mexique, les Mariachis étaient présents dans chaque coin de rue et honnêtement, j'adore leur musique qui résonnaient dans les rues. Mais depuis que je suis arrivée à Miami, je n'ai plus croisé u n groupe de mariachis et honnêtement, je viens tout juste de prendre conscience que mon pays et ses habitants me manquent terriblement.

Revoir un groupe de mariachis m'a fait oublié mes petits soucis pendant quelques secondes.

Je m'apprête à rejoindre James et Rosena se déhancher près du petit groupe musicien mais une voix féminine s'élève derrière nous.

— Bonjour la mifa !

Nous nous braquons tous sur la fille et... ah mince...

Qu'est-ce qu'elle fout là ?

— Rosena, c'est pas ta sœur ?, m'enquis-je en même temps que James.

Celle-ci souffle d'épuisement et se poste devant sa sœur.

— Bordel, Flavie ! Qu'est-ce que tu fais ici ? demande Rosena accompagné d'un regard sévère.

Flavie rigole et ôte sa veste avant de balancer celle-ci sur le visage de Maxime.

—Pour le gang, voyons ! Le père d'Émeraudidou m'a contacté et il cite " Nous avons besoin des personnes comme toi pour le gang" et du coup j'ai accepté et c'est lui qui m'a payé le billet d'avion ! Génial, non ? s'excite sa sœur.

Je vous présente Flavie, la sœur de ma chère meilleure amie, Rosena. Rosena, Flavie et moi avons grandi ensemble mais contrairement à Rosena, sa sœur est vraiment puéril. Âgée de ses vingt ans, cette fille est un vrai danger public et je suis toujours étonnée qu'elle soit toujours vivante.

Rosena pousse un soupir.

— Ne déconne pas, Flavie, met en garde Rosena avant de tourner les talons.

Visiblement, elle n'est pas enchantée de retrouver sa jeune sœur.

— De toute façon t'as rien à dire dessus. Bref, qui a bien la gentillesse de montrer ma chambre, s'il-vous-plaît ?, questionne Flavie en nous regardant à tour de rôle.

Le problème, on n'a plus de chambre libre.

— Maxime, va montrer ma chambre à la nouvelle, ordonne Jayden. Je ne l'ai jamais servis.

Je peste des insultes dans ma barbe. Il a encore fait exprès ! Maintenant pour le dégager de ma chambre ça va être une dure épreuve.

— Qui est Maxime ?

Maxime enlève la veste qui le couvre le visage et envoie un regard noir à Flavie.

— Moi, affirme-t-il, irrité.

— Mince, je t'avais pris pour un porte manteau, rigole la jeune femme.

Maxime chuchote des choses incompréhensibles et aide la jeune femme porter ses valises et l'emmène jusqu'à sa chambre.

– Flavie, ici... elle va nous causer des ennuis, m'avoue James près de mon oreille.

Je hoche vivement ma tête.

– Surveille-la de près, cette fille est folle après tout, chuchoté-je avant de voir un musicien venir dans ma direction.

– Señorita, Flavie a dit que c'est qui allez nous payer.

Je fronce mes sourcils, perdue ?

– Et cette prestation fera mille dollars, ajoute-t-il.

Pardon ?


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