15.Avec elle

Pdv Émeraude

Me voilà dans une benne à ordure qui renâcle une terriblement odeur !


Je vous explique un peu. Je ne voulais pas rendre notre chemin de départ car déjà le temps que tout le monde monte sur le toit va nous faire perdre le temps. Mais d'un côté, j'étais un peu angoissée. Je n'aime pas être sur les toits.

Bon oui, l'autre fois durant la mission pour les Hell's Angels, j'étais bien sur les toits mais je n'avais pas senti cette angoisse car j'avais sans doute l'adrénaline qui coulait dans mes veines et je pensais à une seule chose, rester vivante. Mais pour cette mission, c'était différent. La présence de Jayden auprès de moi me perturbait dans ma tâche, je ne pouvais pas me focaliser sur moi. Cette mission me faisait aussi peur car c'était la première fois que je braque une banque.

Alors j'ai sorti par une porte avant de me cacher dans cette benne à ordure et je ne sors pas tout de suite de celle-ci, je vais mourir asphyxiée.

L'odeur me pique les yeux et la situation commence à me dépasser. Je n'en peux plus !

Tout à coup, le couvercle de la benne s'ouvre. Je me pétrifie en pesant que c'est sans doute les flics mais une masse se jette sur moi et une odeur féminine me parvient aux narines.

— Fais-moi une place, chuchote une voix que je connais tant.

J'ouvre les yeux et avec le peu de luminosité, je remarque la personne s'installer à côté en reprenant son souffle.

— Miss bonbon ? Mais qu...

— La ferme ! Ils nous cherchent !

Nous entendons des pas se précipiter à côté de nous et miss bonbon et par peur, nous nous tenons la main.

— Cherchez-les là-bas ! Je parie qu'ils sont parties dans cette direction ! s'écrit une voix grave.

Nous entendons les pas s'éloigner et nous lâchons un soupir de soulagement.

Je dégage ma main de la sienne et soulève discrètement le couvercle de la benne. Après avoir vérifié, j'escalade la benne à ordure, mon sac rempli d'argent accroché sur mon épaule.

— Partons rapidement, informé-je Britney.

Elle hoche la tête et quand je m'apprête à redresser le sac sur mon épaule, je pousse un petit cri de douleur.

— Qu'est-ce qu'il a ? s'inquiète Britney.

Mon bras me fait terriblement mal. Je grimace et tente de faire comme si rien ne s'était passé, mais la douleur est tellement insupportable que je pousse une seconde fois un petit cri étouffé.

— Mon bras...

— Donne moi le sac, siffle miss bonbon en m'arrachant le sac. Ça t'apprendra de t'éloigner de l'équipe. Aller, grouille-toi !

Avec les mâchoires serrées, nous prenons la fuite en restant sur nos gardes. Quand nous sommes assez loin des policiers, nous nous engouffrons dans une forêt qui va nous emmener jusqu'à la villa.

Il est préférable de retourner à la maison en prenant un chemin dans cette forêt que marcher près de l'autoroute. Devons être discrète, surtout si les forces de l'ordre emploie tous les moyens pour nous retrouver.

Après s'être bien engouffrées dans cette forêt dense, je m'arrête en m'appuyant contre le tronc d'un arbre afin de reprendre mon souffle.

— Pourquoi tu es venu me rejoindre ?, demandé-je à Miss Bonbon.

Elle pointe la lampe de torche sur moi et je plisse les yeux.

— Parce que tu ne gérais pas à la situation, lance-t-elle avec sarcasme en désignant mon bras endolori.

Par contre, elle marque un point. Je ne contrôlais pas la situation.

— N'empêche tu as risqué ta vie pour moi, souligné-je. Tu pouvais de ne pas le faire.

Elle m'ignore et fais signe que nous devons continuer. Mais je ne vais la laisser partir aussi facilement. Je m'accoste près d'elle, toujours déterminée à recevoir mes réponses.

— Tu mijotes quoi, miss bonbon ? Tu es aussi perfide qu'une serpent--

— T'as fini, oui ? s'agace-t-elle. Nous sommes dans la même équipe meuf, si tu te fais prendre, les flics feront ensuite le lien entre nous et toi. Je tiens aussi à ma vie.

— Pas besoin de me parler sur ce ton ! Et puis donne-moi ce foutu sac.

Je me penche vers pour récupérer le sac rempli d'argent, mais Britney m'en empêche et me bousculant.

— Mais dégage ! Tu pues grave !

— Et toi alors ? Tu ne sens pas rose non plus ! rouspété-je, vexée.

Mon pied entre dans un trou et je tombe au sol, sur mes mains. Je sens la douleur me traverser à travers le bras et c'est avec un effort surhumain que je garde mon calme olympien.

— Et en plus elle ne regarde même pas où elle met ses pieds, ricane-t-elle en me tendant sa main.

Je l'ignore et me lève tout seule.

— Je pouvais me dé---

— Te débrouiller ?, me termine-t-elle avec un sourcil haussé. Tu es comme ma mère, accepte l'aide des autres. Ce n'est pas une honte.

— Eh bien, je trouve cool ta mère, marmonné-je. Je m'en rappelle que la mienne me disait de ne jamais accepter l'aide des autres. C'est la seule et bonne connerie qu'elle a pu me dire avant qu'elle se casse avec un autre homme.

— Hmmm... ta mère est nature méfiante, comme la mienne.

Et elle a bien de la chance d'avoir toujours sa mère auprès d'elle. Même si ma tante a pris le rôle de la mère durant mon enfance, je voudrais bien revoir ma vraie mère biologique et lui cracher au visage.

Nous gardons le silence et après quatre heures de marche, nous arrivons enfin devant les grilles de la villa. Britney tape le code et nous entrons enfin sur la propriété avec soulagement. À peine nous posons notre pied dans le hall de la villa, tous les membres du gang débarquent.

— Mais vous êtes folles ! Où étiez-vous ?, s'écrit Aurelio, visiblement en colère.

— Et pourquoi vous puez autant ?, peste James avec une mine dégoûtée.

Tout le monde se met à nous poser des questions et ça commence à me gaver. J'ai envie d'une seule chose : me reposer.

— Tenez votre foutu argent ! La prochaine fois, je ne participerai plus à votre mission suicidaire ! hurlé-je à mon tour en balançant le sac dans la direction de Gabriel.

Je les insultes en espagnol et pars prendre une bonne douche afin d'effacer cette horrible odeur sur moi mais pour calmer aussi mon agacement.

J'ai tapé la route à pied, je suis blessée et de plus, je suis fatiguée. Alors la seule chose que j'espérais c'est qu'ils me laissent tranquille !

Une fois propre, je sors de la salle d'eau avec une trousse de secours dans la main et m'installe sur lit.

—Tu as...

— Quoi encore ?! lancé-je, en rogne.

Je lève ma tête et vois monsieur crétin devant moi en levant les bras au ciel.

— Calme-toi. Je voulais juste te demander si tu as besoin d'aide, se justifie-t-il en levant les yeux au ciel.

Je souffle longuement et acquiesce.

Il prend soin de moi en mettant une pommade sur mon bras endolori.

— Comment tu t'es fait ça ?

— J'ai voulu faire un remake de Spider-Man, chuchoté-je, totalement épuisée.

Il rigole et termine de me bander le bras.

— Voilà, j'ai terminé, chérie, m'annonce-t-il avant de se lever

Si j'étais encore en pleine forme, j'allais lui rappeler d'arrêter avec ses « chéries », mais le sommeil commence à me prendre de plus en plus.

Mais cette fois-ci, je vais passer outre.

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