Pdv Jayden

Quelques heures plus tard...

—Putain, elles font quoi encore ? s'agace Lorenzo en tapotant son pied contre le parquet.

— Elles fabriquent des masque vénitiens je crois, suppose James en se chaussant de ses baskets noires.

— Mais nous avons pas le temps de faire des masques ! proteste Lorenzo, toujours agacé.

Ces gars sont vraiment cons. Je décide de ne rien dire et charge mon arme à feu.

— Mais t'es con ou quoi ? Elles se maquillent ! rétorque Niall en quittant ses yeux de l'ordinateur pour nous jeter un regard de désespoir.

Pourquoi les filles prennent autant de temps pour se maquiller ? Bon, d'accord... Elles font tout afin qu'on les identifie pas si elles rencontrent des vigiles ou si les caméras se seront plus sous notre possession. Mais on leur a bien dit de faire un truc simple comme mettre un rouge à lèvre, accompagné de l'espèce de brosse pour cils. Je parie qu'elles vont se pointer, croyant qu'on se casse à un gala de charité.

Britney est la première à descendre et elle est habillée tout en noir comme l'avait recommandé Aurelio. Ses cheveux sont rassemblés en un chignon et niveau maquillage, elle a appliqué du fard à paupière de couleur noir sur ses yeux.

— Rassure-moi que les autres vont pas prendre beaucoup de temps juste pour se mettre de la poudre noire autour des yeux !, s'exprime Étan en espérant une réponse positive.

— Elles seront plus maquillées que moi PARCE QUE elles seront sur les lieux de la mission. Et la poudre noir c'est du fard à paupières, espèce de con, peste Britney avant de rejoindre Niall près de son écran d'ordinateur.

Je pense que l'équipe une doit vérifier une dernière fois leur machin-truc-chouette sur leur ordinateur avant que nous partons à la banque.

Je jette une œillade sur ma montre et bordel de merde ! C'est vrai qu'elles prennent beaucoup de temps ! Si elles n'ont pas fini, alors nous pouvons dire au revoir à notre mission.

Je dépose mon flingue sur la table et rejoins Éme dans la chambre. Je vais l'aider à faire son maquillage !

J'ouvre la porte dans un grand fracas et je vois Émeraude se vêtir de sa veste en cuir. Elle lève les yeux grands ouverts dans ma direction, effrayée. Mon regard se promène sur sa silhouette et je serre mes dents en la trouvant d'une beauté renversante avec tenue noire, qui pourtant est très basique.

— On t'as pas appris de toquer à la... la porte, balbutie-t-elle, n'attendant pas du tout que je pointe ici.

— Je te rappelle que c'est ma chambre ici aussi. Maintenant, grouille-toi ! On doit partir dans quelques instants !

J'observe vite fait son maquillage, qui d'ailleurs, est très similaire à celui de Britney.

Mais alors, pourquoi elle a pris autant de temps ?

— J'étais sur le point de descendre, tête de mule, dit-elle avant de sortir de la chambre.

Je pose ma main sur le bas de son dos, mais Émeraude me fout une claque à l'arrière du crâne avant de se précipiter à descendre.

Enfin, tout le monde est enfin au salon. Nous nous équipons rapidement de nos armes jusqu'à l'équipe une, Niall, Maxime et Britney se poste devant nous.

— Bon comme tout le monde est là, nous pouvons enfin commencer. Nous avons déjà piraté le système de surveillance de la banque et nous avons aussi programmé les oreillettes. C'est nous qui vous enverrons les signaux de départ. Nous avons plus précisément trente minutes et quarante secondes avant que les caméras ne seront plus à nous. Normalement, il n'y aura pas de problème de réseau, mais tout peut changer si les flics comprennent se pointe avec quelques minutes d'avance, nous informe Niall en nous distribuant des oreillettes.

Il nous explique encore quelques détails avant que nous sortons de la villa.

— Qui va conduire ? interroge Jenny en mettant son oreillette.

Très bonne question ! Qui va conduire !

Vu à l'inactivité des autres, je me porte volontaire et récupère la clé dans le garage.

— Doux Jésus... Et pourquoi tu prends ma voiture ? T'as la tienne !, ronchonne Émeraude comme un enfant de six ans.

Je lève les yeux au ciel.

— La tienne est beaucoup plus grande pour accueillir quatre personnes et dépêchons-nous ! Les autres sont déjà partis ! nous précise Gabriel avant d'entrer dans la bagnole.

Il prend plus sur le siège passager et je l'insulte dans ma barbe en le regardant à travers. Mais ! Je voulais qu'Émeraude était à côté de moi...

Pdv Émeraude

Encore une fois de plus, il prend ma voiture.

Je jure s'il défonce ma voiture je jure que je ferai pareil avec sa tronche.

Nous sommes quatre dans la voiture et chacun est dans son côté. Jayden qui conduit, Gabriel qui est sur son téléphone, Jenny qui regarde à travers de la vitre et moi en train de jouer avec les pans de ma veste.

— Gabriel, tu peux allumer la radio ? demande Jenny, visiblement ennuyée.

— Si tu veux.

Une chanson résonne dans la voiture et je me mets à rougir. Tout sauf cette maudite chanson...

— Ça me rappelle des souvenirs, ricane Jayden en me regardant à travers le rétroviseur.

Encore cette maudite chanson de Jason Derulo....

Je tente de rester marbre et me concentrer sur autre chose, mais impossible. Les paroles de la chanson me rendent mal à l'aise et j'ai l'impression que je vais m'étouffer dans l'habitacle.

— Éteint cette radio !"ordonné-je à Gabriel.

— Mais j'adore cette chanson moi ! proteste Jenny.

Je l'ignore et me penche afin d'éteindre la radio avec rapidité.

— Tu me donnes une bonne vue, Éme." murmure Jayden en jetant un coup d'œil à l'intérieur de mon tee-shirt.

Mais ce gars est incorrigible, ma parole !

— Mais regarde la route imbécile ! cris-je, rougissante.

— Ça pue l'amour ici, rigole Gabriel en pinçant son nez.

Gabriel et Jenny continuent à nous taquiner, mais c'est trop...

— Puain mais fermez vos gueules !, hurlé-je en même temps que Jayden.

Il lit dans mes pensées ou ?

— Ça c'était étrange, affirme Jenny en plissant ses yeux.

***

Nous sommes stationnés sur un parking d'un petit magasin dont j'ignore le nom et nous attendons le signal de l'équipe une.

— Vous avez vos armes j'espère ?, nous redemande une fois de plus, Gabriel.

—Je vais vérifier une seconde fous pour te faire plaisir, peste la rousse avec sarcasme.

Souvent je me pose la question si bientôt ils ne seront pas ensemble ? Ils se cherchent tout le temps. Ils se tournent autour, en attendant qu'un entre d'eux déclare sa flamme. Leur situation me font rire car...

Car elle est similaire de celle de Jayden et toi ? me murmure ma conscience.

Je grimace et chasse cette pensée de ma tête.

Je vérifie une dernière fois mes armes à feu s'ils sont charger et je planque ma dague dans ma chaussure.

— Putain, elle est jolie ta dague ! Tu l'a volé où ?, me questionne Jenny, fascinée.

— Qui te dit que je l'ai volé ?

— Parce que t'as pas une tête à respecter les lois, me dit-elle en me faisant un clin d'œil.

— Je l'ai prise lorsque j'étais en mission pour reprendre la marchandise des Hell's Angels. Et puis, il y avait d'autres modèles. Il faut qu'un jour nous repartons à leur entrepôt pour le piquer leurs petits bijoux.

— Je ne te laisserai pas aller dans ce trou perdu ! tonne Jayden en me regardant droit dans les yeux.

Mais il est qui pour me donner des ordres, en fait ? Personne ne peut me donner des ordres à part ma tante et mon père.

— Je ne vais pas t'écouter, haché-je d'une voix sèche.

- Si les autres et toi partez une fois de plus là-bas, les bloods ne vont plus vous laisser filer, gronde-t-il.

— Tu me sous-estimes ? Sache que l'autre fois j'ai mis ma vie en péril pour reprendre votre foutu drogue et regarde, je suis encore sur mes pieds ! J'irai là bas ! contredis-je d'une voix catégorique.

— C'est un ordre de ton boss, réplique-t-il d'un ton sec.

Un truc à savoir : quand les deux gangs se sont réunifiés, nous avons maintenant deux boss. Aurelio et Jayden. Ils sont des sous-boss et nous devons les respecter. Ils ont a peu près la même fonction d'un grand boss.

Mais vous savez, je ne respecte pas mon frère alors, essayer de respecter Jayden parce qu'il est un de mes boss...

C'est mission impossible.

— Eh bien, je m'en contre-fiche de ton statut ! Je partirai, si je le souhaite !

Nous nous regardons droit dans les yeux et le signal que nous envoie l'équipe une, met fin à notre querelle. Jenny et Gabriel poussent un soupir, soulagés.

" L'équipe quatre vous avez le feu vert. Je répète, l'équipe quatre vous avez le feu vert, nous informe Niall à travers l'oreillette.