Aria fait partie de ce type de fille très Kawaï: style japonais et bonnets de chats, de Pikachu. Quand elle marche, ses longs cheveux noisettes s'écartent révélant son magnifique visage. De larges sourcils bruns accompagnent de magnifiques yeux verts aux reflets bleus. Ses belles lèvres rouges laissent souvent entrevoir un sourire sincère, le tout reflétant un perpétuel bonheur.
Cette magnifique fille, c'est ma sœur jumelle et elle adore me rappeler qu'elle est la plus vieille de nous deux, même si ce n'est que de quelques minutes. C'est donc elle la "vraie" Believer. Être la première Believer à être la deuxième fille, c'est ça qui me rend spéciale. Mais, avec Aria, en plus d'être (presque) pareilles sur le plan physique, nous nous ressemblons sur le plan mental: on adore autant les livres que les films, on est intelligentes et on est pas vraiment modestes (faute avouée, à demi pardonnée?). Elle a une vraie passion pour ses films préférés (Le Seigneur des anneaux, Le Hobbit et Pirates des Caraïbes). C'est pour ça qu'elle a choisi Legolas comme mari. Ils allaient se marier dans 6 mois...
Au fond, on a quand même de différences: elle est plus "casse-cou" que moi. Quand on était petites, elle adorait écouter les histoires d'aventurière de notre grand-mère, Katywana, pendant que je restait avec notre mère, Gwenalia, pour confectionner des habits pour nous six.

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Souvenirs d'enfance

C'était une matinée ensoleillée, nous devions avoir 7 ans à l'époque. Il était encore interdit de sortir de la salle d'observation à l'exception des heures de repas mais Aria voulait, avant d'avoir huit ans, rencontrer le chat du Cheschire. Elle adore, depuis sa plus tendre enfance, les chats mais, le chat du Cheschire était violet (sa couleur préférée à l'époque), ce qui le rendait encore plus précieux à ses yeux. Alors, ce matin-là, elle décida que nous allions partir à la recherche du chat du Cheschire. J'étais bouleversée par cette nouvelle: enfreindre les règles, quelle idée saugrenue! Mais, en y repensant, je rêvais depuis longtemps de sortir de cette cave, sentir la brise sur mon visage et caresser l'écorce des arbres tout en humant leur parfum. C'était décidé, j'allais sortir!

" Alors? Comment on fait pour sortir? demandais-je, espérant qu'Aria avait déjà tout planifié.
- Maman et Papa sont de sortie. Quand à Mamie et Papi, ils préparent le déjeuner. Il ne nous reste plus qu'à passer discrètement par la fenêtre du salon sans se faire repérer.
- Mais... De quelle fenêtre tu parles? On est jamais allées dans cette pièce...
- Tu te rappelles la fois où Papa a invité des amis à la maison?
- Oui, c'était la semaine dernière.
- Bah, quand Mamie nous a enfermées dans la cuisine, j'ai pu entrevoir par la serrure le salon."
Ça m'avais surpris, à l'époque, d'apprendre que ces pièces n'étaient pas toujours fermées à double tour.
"Alors? On y va?
-Ok, c'est parti pour l'aventure! m'exclamais-je, imitant un pirate."

La première étape de notre "mission" était d'arriver à ouvrir la porte de la salle d'observation ce qui n'était pas une mince affaire sachant que toutes les portes étaient fermées à double tour. Notre première idée était de casser la serrure à coups de chaise. Cette idée n'a pas été retenue car, en plus d'être impossible à réaliser, tout le monde se serait rendu compte de notre escapade. Notre meilleure idée fut d'ouvrir la serrure avec une épingle à cheveux, ce que nous fîmes. Après avoir ouvert la porte, nous nous faufilions dans les longs couloirs de notre maison inexplorée jusqu'à arriver devant la cuisine où Katywana et Finnick cuisinaient leur fameuse pizza de la brousse. Au moment où j'allai faire un pas hésitant vers la cuisine, Aria me pris la main en me chuchotant "À gauche!". Je courais à pas de loups sans même regarder où j'allais: je tenais la main d'Aria, je courais, je tenais la main d'Aria, je sautait par la fenêtre, je tenais la main d'Aria, je traversait la lisière de la forêt. Je ne me rendis compte de l'endroit où je me trouvais qu'au moment où elle me lâcha la main. J'étais essoufflée, couverte de boue et les cheveux en bataille, mais on y était arrivées. Je pris le temps de regarder mon environnement. Il y avait de hauts pins et un petit lac qui ne paraissait n'avoir que quelques mètres de profondeur. Sur la branche d'un arbre était posé un sourire sans tête...
"C'est lui! cria Aria. Il est là!" Elle commença alors une course-poursuite avec le chat du pays des merveilles. Je la suivis à contre-cœur mais elle me distançait de quelques mètres. Soudain, je vis surgir un éclair d'une lueur jaune vif. Bien qu'il faisait merveilleusement beau, cet éclair se répétât plusieurs fois. J'aperçus une petite forme jaune comme l'éclair. Je n'en croyais pas mes yeux, Pikachu! Aria devait le voir, elle qui adore les chats et créatures mystiques. J'allais me retourner pour l'appeler mais elle s'était déjà arrêtée. "Faut qu'on se lave avant de rentrer." J'acquiesçais.
"Aria, regarde! Il y a Pikachu, là-bas!
- Où-ça?
- Içi! Oh, non! Bah bravo! Il est parti à cause de toi!
-Désolée.
-Ça fait rien, de toute façon on doit bientôt rentrer, argumentais-je, déçue."
Aria est comme ça: tellement gentille qu'on lui pardonne tout. Nous courûmes aussi vite que possible jusqu'au lac. Nous allions nous baigner quand une jeune fille rousse sortit de l'eau. Elle avait un petit nez à pointe bulbeuse, de fines lèvres roses et de beaux yeux verts. Ses cheveux, d'un rouge vif, ne paraissaient pas mouillés. "Bon-bonjour, bafouilla-t-elle.
- Salut! Moi c'est Aria et elle c'est Talyssa! On vient se baigner içi. Tu t'appelles comment?
- Euh... Ariel...
-Ariel? Comme la petite sirène? Mais tu as l'air tellement jeune! Peut-être à cause du... réfléchissait Aria.
- Toi aussi tu aimes chanter? C'est trop bien: on pourra chanter ensemble de temps en temps! ♫ Sous le lac! Sous le lac! La vie est pas top, c'est mieux sur la Terre, j'en suis sûre. Oui, j'en suis sûre! Hi, hi! ♫
- Désolée, mais je peux pas. Je n'ai pas le droit de venir dans la forêt mais dans quelques années, je pourrais et je viendrais.
- Ok, dit-elle avec un regard triste, mais venez vous baigner avec moi, au moins!"
Nous nous baignâmes quelques minutes puis nous rentrâmes chez nous sans nous faire remarquer.

C'était une des plus belles journées de l'année de mes 7 ans.