1. Bad
LUI
"Sam ! Dépêche-toi !
-J'arrive !"
Visiblement ma mère n'a toujours rien compris au mot Bad Boy. Pour elle, ce n'est que du flan mais pour moi... Je vis ici depuis tout petit. Je suis même nait ici. Jusqu'à mes trois ans, je passait mes journées avec ma mère. Puis l'école est arrivée. Avec ça le réveil matin à sept heures, le partage de mes jouets et surtout Elle. Elle c'est Samantha. Elle vit dans la maison d'en face. Elle est grande, mince, brune et intelligente. J'ai toujours craqué pour elle. En faites, ça a même commencé l'été avant ma première rentrée. Son père, un riche homme d'affaire, avait décidé de prendre sa "retraite" et de s'installer à l'écart des grandes villes pour que sa fille puisse vivre sans les journalistes qui lui collent à la peau. Au moins un père attentionné. Sa mère était coach d'une nageuse célèbre, dont le nom m'est inconnue, et elle gagner elle aussi l'argent et les journalistes. Le jour où elle est arrivé j'étais dans la cuisine, collé à la fenêtre, avec mon biberon de lait. Un énorme camion a débarqué dans l'allée et je me suis tourné vers ma mère.
"Il fait quoi le camion ?
-Il emmène les meubles de nos nouveaux voisins.
-Et c'est qui ?
-Un homme d'affaire comme ton père, sa femme et sa fille.
-Elle a quel âge sa fille ?
-Le même âge que toi.
- 3 ans ?
-Oui.
-Et elle s'appelle comment ?
-Qu'est ce que j'en sais ? T'aura qu'à lui demander.
-D'accord !"
Sur ce je bondis de ma chaise et courus dans les escaliers vers la salle de bain. Une fois en haut je criais à ma mère :
"Tu viens ! Je veux rencontrer la fille d'en face moi !"
Là-dessus, elle soupira et monta les escaliers.
Puis vint la primaire avec ses devoirs, ses leçons, sa lecture et ses heures de jeux en moins. Elle était toujours avec moi. Même qu'on sortait ensemble, mais bon les sentiments de gamin ça compte pas. A ce moment là, mes notes étaient ni parfaites, ni catastrophiques mais entre les deux, elles tournaient autour du 10. Pour Samantha, ça tournait plutôt autour du 15. Mais bon, tout mes efforts pour obtenir cette moyenne, c'était pour elle que je les faisais elle, pas pour les maitres et maitresses. Ma vie était un paradis jusqu'au collège. Arrivé là, tout bascula. Samantha se fit des amis parmi les intellos et cela me découragea et mes notes baissèrent en chute libre pour atteindre le 4-5. Elle m'avait abandonné pour sortir avec un mec au QI surévolué et aux lunettes de binoclart. J'y croyais pas ! Je me retrouvais donc seul et, pour attirer l'attention, fis encore plus de conneries. Dans ma classe j'était le Bad Boy, dans le collège j'étais le rebelle de 6° sans importance. Mon vrai nom se forgea en 4° quand je fus viré pendant un mois. Chose exceptionnel dans un collège comme le nôtre.
Aujourd'hui je suis en seconde au lycée d'à côté. Je suis le typique Bad Boy que l'on trouve dans le films à une différence près, je ne me tape pas toutes les filles sexy qui passe sous mon nez. Au contraire, mon attention n'est focalisé que sur Sam et si je suis dans ce lycée c'est pour être avec elle. Sinon je crois que j'arrêterai dans quelques mois et que j'aurais préférer redoubler que chercher un établissement.
Je descendis les marches tout en enfilant la veste de mon club de hand. En bas j'interpellais ma mère.
"Dis moi. Tu sais ce que veux dire Bad Boy ?
-Oui. Ça veut dire 'mauvais garcon'. Et alors ?
-Maman je suis un Bad Boy.
-Et ?
-J'arrive en retard au lycée, je vais à des fêtes et des fetes, je bois, je fais des conneries et..
-Oui c'est bon. Sois un Bad Boy si tu veux mais, moi, je remplis mon boulot de mère en t'ammenant au lycée. Après, une fois là-bas, tu fais ce que tu veux ça ne me concerne pas.
-Mais...
-Fin de la conversation. En voiture tout de suite. "
Je soupirais. Vivement que j'aille ma propre voiture comme ça... Je sais ce que vous allez dire. "Oh....C'est mignon ! Sa mère s'occuper de lui comme un gamin !" Faux. Elle s'occupe de moi pour faire comprendre au parents de Sam que ce n'est pas de sa faute si je suis devenu ce que je suis en ce moment, un Bad Boy. Mais bon, elle comprendra plus tard qu'elle ne peut plus rien pour moi. Quant à mon père, je ne le vois jamais. Il part tôt le matin et rentre tard le soir, voir pas du tout, et le week-end il reste enfermé dans son bureau. Mais à part ça, il est toujours là pour moi. Enfin....financièrement. Je montais dans la voiture que ma mère avait passé en mode décapotable, mis mon sac eastpak à mes pieds et lui fis signe de démarrer.
ELLE
Mon père devrait être fière de moi, mais bon je sais pas. Il est partit il y a deux mois, plongeant ma mère dans un chagrin absolu. Débile. Franchement, elle a toujours pas compris qu'il est nul comme père, et qu'elle, elle ne lui arrive pas à la cheville. Piteux. Enfin bref, c'est comme ça. Aujourd'hui, c'est la rentrée des classes après les vacances de Novembre, période que ma mère a choisit pour déménager. Et me voila dans une nouvelle maison, seule (avec elle) et sans fringues potables à mettre sur moi ! Je choisis donc un vieux jeans, un sweat à capuche et une paire de basket Adidas légèrement défoncée. Je sortit de ma chambre et me dirigeais vers la cuisine. Ummmm.... Comment vous expliquer que ma mère a choisit une maison pourrie et sans étage. Et bien....Ma mère, expliquant des problèmes financiers, m'a dit, il y a quelque temps " Ma puce, nous allons déménager dans une autre ville parce que cette maison est beaucoup trop grande pour nous deux et, seul, je ne pourrais jamais payer les facture et la maison. Je la laisse donc à ton père pendant que nous serons ailleurs. Tu y reviendra pour les vacances. Ok ?" ......Non !!!!!
Voila. Ma mère m'annonce qu'on démange et le lendemain je ne vais pas au lycée (chouette !) pour faire mes cartons. Encore une fois je vous avoue que je les déteste. Nous sommes ensuite montées dans la voiture, une Peugeot pourrie, et nous avons pris le chemin de notre nouvelle maison. J'ai donc subi quatre heures de routes en écoutant : Renaud, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel et Pascal Obispo et, de temps en temps Forum "la radio des vieux". De plus, comme ma mère doit être moitié sourde, elle monte le volume à fond et malgré mes écouteurs, je n'arrive même pas à entendre la musique de mon IPod. Ce fut donc un calvaire. Le seul soutien qui me restait était une photo imaginaire de notre nouvelle maison que je m'était représentée. Lorsque la voiture ce stationna devant ma nouvelle baraque, je fus à deux doigts de l'évanouissement. Et c'est la que les lumières s'éteignirent !!! Exactement. Une maison avec du lierre, en pierre, assez grande et PAS rénovée ce trouvait devant mes yeux. Ma mère m'avait bien dit que c'était un ancien corps de ferme mais je pensais que ça avait quand même était retapé ! Je sortis de ma voiture et partis faire le tour de la propriété en attendant le camion. Elle est grande mais c'est tout ce qu'elle a. Un mot pour la décrire : P.I.T.E.U.S.E.
Sur la table je trouvais une brioche, la manière de ma mère pour se faire pardonner. J'ai bientôt seize ans, on ne m'achète pas avec une brioche. Franchement, je ne suis pas un gamin à qui on demande pardon parce qu'on ne lui a pas acheté sa poupée Barbie ou une petite voiture qu'il trouve belle. Pour ne pas lui faire plaisir, je pris un verre de jus d'orange et une madeleine, partis en direction de mon nouveau lycée sans laisser un mot gentil a ma mère. Sur la route je réfléchis. Je devais absolument me faire un nom ici et pas celui de l'intello mais plutôt celui de Bad Girl comme avant dans mon lycée de bourgeois et privée que m'avait choisit mon père. J'arrivais devant le portail pile au moment où la cloche sonna. Je sortis de mon sac l'emploi du temps qu'on m'avait donné lors de la première visite et le consultais. Génial ! On commence par histoire. Ils se foutent de ma gueule ?! Je trouvais le rang de Seconde 5 et me rangeais avec les autres quand le prof arriva. Il s'appelait M.Fountain, avait des lunettes,des petit yeux, une bouche normal et un nez de bébé. Il nous appela et on le suivit dans les escaliers. Quatre. C'est le nombre d'escaliers que j'ai "escaladé" pour arrivé là haut, soit 40 marches (je suis a peu près bonne en maths). Là, je peux vous garantir que je déteste les marches. Je n'étais pas habituée à en monter autant. Avant c'était dans un lycée a deux étages mais avec beaucoup de bâtiments que j'allais. On se mit en "rang" et on rentra dans la salle de cours. Je m'installa à la place qu'il me désigna, au fond de la classe, et sortit un classeur quand il démarra son cours. Enfin...pas longtemps. Quelqu'un toqua à la porte et il dit tout haut "Entrez !" Je pensais qu'il s'agissait du CPE venu vérifier que j'étais là. Il faut dire que vu mon dossier, c'est un miracle qu'il m'est accepté ici. Mais non ! Dans l'encadrement de la porte se trouvait un mec brun, aux yeux bleu acier et à la carrure de sportif. J'y crois pas ! Il est magnifique ! Intérieurement je jurais que moi, la nouvelle Bad Girl de ce lycée, je réussirais à terminer dans le lit de ce dieux grec. Il vint s'asseoir derrière moi et le cours commença pour de bon.
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Voila c'est le premier chapitre !! J'espère que sa vous a plus. N'hésitez pas à me le dire et à bientôt ! 😉😉😉
Maéva
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