✴ Chapitre 11 ✴

PDV Elian

Je m'assieds près de la fenêtre et regarde Andgel dormir. Elle ressemble à un ange, d'où son prénom, bien qu'elle ne soit pas aussi sympathique que ce dernier. Je souris et regarde la décoration de sa chambre. Elle est simple et épurée, à limage de Andgel. Cette dernière s'est endormie il y a une heure, et ronfle si fort que j'ai l'impression de faire chambre commune avec un train. Je me lève et fais le tour de sa chambre, elle est immense, elle doit faire la taille du salon de la maison de José.

Je m'approche de son bureau, ce dernier croule sous les dessins et textes d'Andgel. Je souris, c'est donc une artiste. Mes pensées se confirment lorsque j'aperçois le petit piano dans un coin de la chambre. Je laisse mes doigts parcourir les touches de couleurs ivoires et noires. Mon père en jouait souvent quand j'étais petit, il m'a seulement appris les notes, et un morceau, doux et mélancolique. Je jette un rapide coup d'œil à Andgel, elle dort profondément.

Je m'assieds sur le petit tabouret devant le piano, et regarde la partition. Je ne connais pas ce morceau. Je me mets donc à essayer de jouer, je dis bien essayer, car, je ne suis ni un génie ni un pianiste. Je soupire et abandonne au bout de dix minutes d'acharnement. Je me contente d'attendre simplementle réveil d'Andgel. Si j'étais censé, je partirai et je la laisserai tranquille, avec sa vie et ses amis normaux, mais je ne peux pas. Je me sens comme obligé de rester auprès d'elle.

Je tourne les yeux vers elle. Son corps minuscule est caché sous les draps, la rendant encore plus petite qu'elle ne l'est en temps normal. Ses yeux clos accentuent la longueur de ses cils, comme des ailes de papillons. Ses lèvres, rouges de vie, donneraient envie, à n'importe quel garçon normalement constitué, de les embrasser jusqu'à manquer d'air, jusqu'à tomber dans les pommes. Ses joues, rosées pour je ne sais quelle raison, la font ressembler à une poupée de porcelaine.

Je m'assieds à nouveau sur le sol et regarde la rue, vérifiant que les hommes de José n'arrivent pas. Andgel bouge, j'entends le froissement des draps. Je tourne légèrement la tête vers son lit, et la découvre, assise sur le rebord, se passant les mains sur le visage. Elle semble reposée.

- Bien dormi ? Demandé-je en regardant à nouveau la rue.

- Oui, merci, dit-elle en se levant avant de venir s'asseoir près de moi, pour observer les alentours de sa maison. Que fais-tu ?

- Je surveille, répondis-je en lui lançant un sourire en coin. J'ai l'habitude.

Elle sourit et se regarde. Ce pyjama en pilou est vraiment hideux, rose et vert, mauvais mélange.

- Je vais aller m'habiller, déclare-t-elle avant de se lever et de s'éloigner.

Je me lève et m'assieds sur son lit, en l'attendant. Un objet attire mon regard. Il s'agit d'un petit carnet en cuir qui dépasse de son sac à dos. Je détourne les yeux de ce dernier, c'est privé, je ne préfère pas savoir ce qu'il y a à l'intérieur.

Je me rends compte que je suis dans la chambre de la fille du chef de la police, que je connais depuis deux jours, comme rapidité, il n'y a pas mieux. Andgel est de retour, me coupant de mes pensées.

Elle porte une tenue de sport, legging et un veste Nike, la même marque que ses chaussures. Je lui lance un regard interrogatif.

- Maintenant que je suis réveillée, autant faire du sport. J'ai un cours de boxe à dix heures, mais je peux y aller maintenant. Tu m'accompagnes ? Demande-t-elle en attrapant son téléphone.

Une boxeuse ? Elle n'en a pas le profil, mais comme on dit, il faut se méfier des apparences. J'acquiesce et me lève, avant de lui donner un léger coup de poing dans son épaule, elle rétorque d'un violent coup de poing dans la clavicule.

- Hé ! Du calme, dis-je en massant mon épaule meurtrie.

- Je ne suis une de ses filles que tu peux taquiner comme un enfant, annonce-t-elle en me faisant signe de la suivre.

Je la suis, massant mon épaule, encore, elle frappe fort pour une fille minuscule. Elle descend les marches de l'escalier en bois et entre dans la cuisine, pour en ressortir avec deux barres de céréales dans la main droite. Elle m'en jette une et me sourit.

- Où est ton cours de boxe ? Demandé-je en enlevant l'emballage de ma barre.

- Chez le voisin, c'est le frère de ma mère, répond-elle en souriant. Il était dans l'armée avant.

Je souris, mal à l'aise. Il ne vaut mieux pas que je fasse le con chez lui. Elle sort de la maison, et attend que je fasse de même. Je ferme la porte derrière moi et la suis, jusqu'à l'immense maison qui se tient à côté de la sienne.

Un homme attend, dehors. Sa carrure est digne d'un acteur de film d'action. Ses épaules sont larges comme ceux d'un buffle. Son cou tout aussi large, maintient sa tête. Sa barbe de trois jours est noire, tout comme ses cheveux. Ses petits yeux bleus ressemblent en tout point à ceux d'Andgel, à la seule différence près, que ceux de cet homme sont moins brillants que ceux de sa nièce.

Cette dernière s'avance vers lui et lui fais la bise, avant de se tourner vers moi pour me présenter.

- Tonton, je te présente Elian, commence-t-elle.

- Ton petit-ami ? Demande-t-il d'une voix puissante à en faire trembler les murs.

- Non, un ami, rétorque-t-elle.

- Pour l'instant, susurre son oncle entre ses dents, avant de nous sourire.

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Hello, merci d'avoir lu, vous avez aimé ?

Je vous remercie pour tous vos commentaires et vos notes ;)

Je remercie aussi les personnes qui ont lu jusqu'au bout mon histoire : Aidena Potter

Donc, voilà voilà :)

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Kiss Lola ❤

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