PDV Andgel

« S'il se réalise, tu le sauras rapidement... »

Mes sourcils se froncent sous l'incompréhension et l'impatience. J'aimerais savoir son voeu, là, maintenant. Je lui envoie un nouveau message.

« Si tu as souhaité que je meurs, je suis coriace, je te signale. »

Je souris et pose mon téléphone à côté de moi, avant de m'allonger. Je tourne la tête vers la pleine lune, elle est sublime. J'ai toujours aimé regarder la lune et les étoiles, je trouve que ça nous coupe du monde, et parfois, nous on avons réellement besoin. Mon téléphone vibre. Je le prends et découvre deux messages, un d'Elian, l'autre d'Hailey.

J'ouvre ce dernier.

« Hey, Mike m'a dit qu'il t'avait vu avec l'autre mec de ce matin, s'il-te-plaît Andgel, fais attention ! Il va essayer de t'attendrir, pour mieux t'attaquer.»

Je souris et lui dis de ne pas s'inquiéter, avant d'ouvrir le message d'Elian.

« Les étoiles brillent comme tes yeux, ce soir. »

Je souris, et me mords la lèvre inférieure, avant de répondre :

« La drague et les compliments n'ont pas d'effets sur moi, raté. »

Je souris en pensant à sa réaction et regarde le ciel, à nouveau. Je le regardais souvent avec ma mère, quand j'étais enfant, on passait des heures devant la fenêtre de ma chambre, à observer le ciel. Elle me contait des histoires comme celle de Peter Pan, le garçon qui ne voulait pas grandir. Ou bien Aladin et Abu, son singe de compagnie, qui dérobaient des choses pour pouvoir vivre. Je rigolais aux éclats, et puis j'allais me coucher. Tout ça c'est terminé en 2004, quand le drame a eu lieu. Quand ma mère...

Le vibreur de mon téléphone me tire de mes pensées. J'ouvre le message d'Elian et reviens sur terre.

« Je sais, tu m'as déjà prévenu que tu n'étais pas une fille comme dans les histoires d'amour imaginées par les adolescentes. Je voulais simplement être sincère. Mais, ça ne marche pas visiblement. »

Je souris.

« Bonne nuit, Elian. »

J'éteins mon téléphone et me couche, Elian dans mes pensées. Je m'endors rapidement.

Je me réveille vers quatre heures du matin, un bruit sourd vient du salon. Je me lève, et sors de ma chambre, pour aller voir de quoi il s'agit. Mon père sûrement. Mais il devrait déjà être au travail, il était de garde cette nuit. Je descends doucement les marches de l'escalier, en remarquant qu'aucune lumière n'est allumée. J'attrape la batte de baseball de mon père, accrochée au mur, et allume la lumière du salon. Rien, il n'y a personne. Je fronce les sourcils et avance vers la cuisine, batte à la main. Il n'y a personne non plus. Je n'ai pourtant pas rêvé, j'ai entendu du bruit.

Soudain, une main se pose sur mon épaule. Je me retourne vivement, prête à assomer la personne qui me touche. Je retiens la batte au dernier moment, en découvrant Elian.

- Bordel, tu fous quoi ?! S'écrit-il en se protégeant le visage.

- C'est plutôt à moi de te demander ce que tu fous ici, à quatre heures du matin ?! Dis-je en posant la batte contre le plan de travail.

- Désolé, j'étais venu voir si ça allait, j'ai entendu José dire qu'il fallait vérifier que tu sois morte, dit-il essoufflé.

- Oh, euh... Merci ? Dis-je déconcertée. Bon, je crois que je n'arriverai pas à me rendormir. Tu es au courant qu'aujourd'hui nous sommes samedi ? Le samedi, je fais la grasse matinée, en temps normal.

- Encore une fois, désolé, tu peux essayer.de dormir, dit-il en souriant. Je suis là, maintenant.

Je soupire et éteins la lumière avant de monter les marches de l'escalier. J'entends les pas d'Elian derrière moi, ces derniers me font sourire pour je ne sais quelle raison. J'ouvre la porte de ma chambre et m'assieds sur mon lit. Elian apparaît dans l'ouverture de la porte et me regarde, me demandant la permission d'entrer.

- Vas-y, dis-je en souriant.

Il s'exécute et s'assied en face de moi, sur mon lit. C'est très étrange. Il y a une semaine, on m'aurait dit que je deviendrai... Que j'aurai une sorte de relation amicale avec Elian, qui fait parti d'un gang, je pense que j'aurais rigolé au nez de la personne qui me le disait. À présent, il est en face de moi, les yeux brillants, me fixant comme si je pouvais disparaître à tout moment.

- Tu peux dormir, dit-il simplement.

- Qui me dit que...

- Je ne partirai pas, déclare-t-il.

Il lit dans mes pensées ou quoi ? Ce garçon est légèrement flippant. Je lui souris et m'allonge sous mes couettes. Il ne faut pas prier pour me voir dormir. Elian s'assied à côté de moi et me regarde.

- C'est très stressant, tu sais, savoir que quelqu'un nous regarde dormir, dis-je en essayant de fermer les yeux malgré le fait que j'ai envie de rester parler avec lui.

Il s'allonge à côté de moi et me regarde, le sourire aux lèvres.

- Je sais, c'est le but, dit-il avant de rire.

- Et bien ton but est très stressant, dis-je en levant les yeux vers lui.

Il sourit et croise les bras derrière sa tête, avant de me regarder dans les yeux. Il n'a pas vraiment le profil pour être dans un gang, il est bien trop... Gentil.

- Tu permets ? Mon lit c'est mon lit, tu peux t'asseoir par terre, si tu veux, dis-je en le poussant du lit.

Il tombe au sol, et me regarde, les yeux noirs.

- Tu es pire que chiante, soupire-t-il.

- Je sais, mais je n'aime pas avoir des inconnus dans mon lit, ce n'est pas dans mon habitude, rétorqué-je d'un air sarcastique.

❇✳❇

Voilà :) merci d'avoir lu :3

Si vous avez aimé, lâchez un ❤ en commentaire !

Quel point de vue préférez-vous ? Andgel ou Elian ?

La suite sera jeudi ;)

Kiss Lola ❤