Chapitre 5 : Celle qui niait la vérité.
J'ai roulée pendant des heures et des heures à travers la ville. Je ne savais plus ce que je faisais. J'avais même oublié ce que je faisais là, au beau milieu de la nuit.
À force d'agir sous le coup de l'émotion, je faisais n'importe quoi. Et ce n'importe quoi, c'était de me promener en voiture à minuit pile.
J'avais même oubliée les motivations qui me poussait à faire ce geste insensé. Je me suis souvenu de tout quand je me suis garée dans le centre-ville. D'un coup, tout est revenu... Les creepyhunters, Slenderman, mon rêve, mon père et Aïcha. Comment avais-je pu négliger des choses aussi importantes en si peu de temps ? Je ne pouvais me l'expliquer... Je resta encore quelques temps dans ma voiture avant de descendre. J'avais besoin de me promener et de prendre l'air pour mettre de l'ordre dans le chaos qu'était devenu mon esprit. J'avais besoin de quelqu'un, mon père ou Aïcha, pour m'aider, me rassurer et me donner des conseils. Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps rien qu'à cette pensée. Aïcha était morte ! Et mon père avait disparu ! Il avait peut-être été enlevé par ces saloperies de creepyhunters et je ne pouvais rien faire à part me plaindre de mon malheur !
Quelques minutes passèrent avant que je puisse retrouver mon calme. J'étais maintenant dans un état je pleure/je me calme. Un drôle d'état d'ailleurs puisque j'avais l'impression d'être devenu bipolaire. D'un battement de cils, je chassa mes larmes. Je savais que ma tristesse ne pouvais disparaître aussi facilement mais il fallait au moins que j'essaie d'être forte.
Je me mis à marcher lentement sur le trottoir. Oui ! Marcher ! C'était la bonne solution ! Cela me permettra de ne penser à rien, de penser qu'il n'y a rien et que tout va bien !
"Tout va bien ? Parles pour toi ! cria ma conscience malgré mes tentatives de la faire taire, tu ne sais pas ce qui est arrivé à ton père et tu ne sais pas ce qui peut t'arriver à toi.
Je savais qu'elle avait raison. Je savais que la plus dure des vérités était préférable au plus doux des mensonges. Mais malgré ce que je pensais, cette vérité me faisait mal. Elle n'avait aucun répit à me torturer psychologiquement.
La mort dans l'âme, je continua mon chemin à travers les rues et les avenues de ma ville jusqu'à à arriver devant la forêt qui bordait la municipalité.
"C'est drôle quand même, pensais-je subjugué, cette forêt ressemble tellement à celle de mon rêve.
Frappée par cette découverte, j'allais continuer mon chemin pour retourner à ma voiture mais soudain, alors que je ne m'y attendais pas, je crus voir Slenderman. Aussitôt, une vague de panique s'est emparé de moi. Malgré le fait qu'il était... gentil avec moi, je ne pouvais m'empêcher d'avoir peur de lui. Après tout, il était quand même effrayant.
De retour à la voiture, je me dirigea rapidement vers ma maison. Ce n'est que dans ce lieu que je pourrais trouver du réconfort même si j'en doutais au fur et à mesure que le temps passe.
Je suis rentrée chez moi sans aucun soucis et j'ai pris le sac de sport que j'ai posé sur le canapé. J'avais besoin d'une bonne nuit de sommeil car le manque de repos commençais à affecter la santé mentale et physique.
Le lendemain matin, j'étais dans un tel état que je n'ai même pas pu bouger pour sortir du lit, ce qui était assez rare chez moi, je dois l'avouer. Au bout d'une heure, je réussis à quitter l'enveloppe rassurante de mon lit au prix d'efforts considérables.
Après une douche réconfortante et un bon petit déjeuner, je me mis à pratiquer diverses activités pour oublier ce qui venait de se passer et pour oublier le nombre de questions qui augmentaient quand je me mettais à repenser à toute cette histoire.
Mais même en utilisant divers moyens pour délaisser tout ce qui se passait, mon esprit ne faisait que revenir vers les circonstances de ma rencontre avec Slenderman et la disparition de mon père. J'étais tellement tiraillée par ce besoin d'en savoir plus que je crus en devenir folle.
Cependant, après avoir fait les cent pas dans le salon et après avoir regardé pour la millième fois d'un oeil circonspect mon sac de sport qui trônait sur le sofa, je décida de demander conseil à Slenderman. Après tout, lui seul pouvait m'aider à comprendre et me donner plus de précisions. Il m'a dit que je pouvais le voir juste dans mes songes. Peut-être que si je m'endormais et que mes rêves prenaient le dessus, je pourrais lui parler. De toute façon, je n'avais pas besoin de beaucoup de temps pour dormir même si il faisait jour. Décidée à pratiquer cette technique, je me mis à gravir les escaliers et à traverser le couloir hâtivement pour rejoindre ma chambre.
Une fois dans la pièce, je m'allongea et à peine ma tête posée sur l'oreiller, je fus happée dans le monde des rêves.
Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais de nouveau au milieu des arbres que j'avais vu dans mon précédent songe. Tout était exactement pareil. Ça y est ! J'avais réussi ! J'avais réussi à entrer en contact avec le "monde des creepypastas"
Je regardais avec émerveillement la forêt quand tout d'un coup, j'entendis la voix éraillée et rocalleuse de Slenderman derrière moi :
- Bien le bonjour, Mathilde, tu voulais me voir ?
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