Chapitre 33 : Les démons rendent toujours coups pour coups.

Je tiens à m'excuser pour ma longue absence sur Bad Creepyhunter. Je n'avais pas vraiment le temps pour écrire ni l'inspiration nécéssaire. J'espère que ce chapitre vous plaira, les amis.

Point de vue de Mathilde :
Nous n'allons plus très bien ces derniers jours mais je garde espoir, contre vents et marées. Malgré le fait que mes coéquipiers n'aient pas le moral, je persiste à penser que tout s'arrangera, même si cela doit demander de nombreux efforts.
Les creepyhunters vont attaquer. Oui et alors ? Ce sera l'occasion de montrer notre puissance, de montrer que nous ne sommes pas rien.
Mais bon malgré tous mes espoirs, je reste un peu septique...
Je regarde Toby qui pleure devant la fenêtre de sa chambre. Il est triste à chaque instant. Je ne sais plus comment le réconforter... j'en ai parlé à Masky et a Hoodie, mais j'ai beau essayer de leur faire entendre raison, ils semblent tous deux sourds. Je suis exaspérée. Je commence à ne plus supporter ces silences pesants et le poid de cette menace... une épée de Damoclès qui pend au dessus de nos têtes, à tous... menaçant chaque personne de cette maison... et rappelant sa sinistre présence, chaque fois qu'on peut l'oublier.

Nous sommes reclus chez moi. Aucun proxy ne sort, sachant que les creepyhunters peuvent attaquer à tout moment. Nous ne prenons plus aucun risque et dès que nous sortons en centre-ville, c'est juste pour faire les courses. J'ai la nette impression de faire partie des résistants français durant la Seconde Guerre Mondiale, commme dans tous ces romans que j'ai lu, mais après tout ce n'est pas ce que je suis ?
BEN ne nous donne plus de nouvelles, ni Slenderman, d'ailleurs. Hoodie et Masky disent qu'ils sont trop occupés et que eux aussi, travaillent de leur côté, pour nous éviter un échec cuisant. Eux aussi, selon Tim, ont des priorités importantes dans cette histoire...
Le comportement de Daisy et Alwena m'inquiète le plus. Chaque jour qui passe, elles sont de plus en plus pâles et muettes. Alwena m'a dit qu'elles deux étaient stressées. Les deux jeunes femmes ont été entraînées par Slenderman et les creepypastas mais elles n'ont jamais eu à vivre ce genre de situation d'urgence et je dois reconnaître que moi-même, je suis sur les nerfs constamment même si j'ai déjà tué des creepyhunters et même si j'en ai un peu combattu, j'ai peur.
La tension règne et chaque minute qui s'écoule est insupportable. En plus, mes cauchemars n'arrangent rien... chaque fois que je ferme les yeux, je vois cette enfant et la forêt enflammée, et quand ce n'est pas ça, je vois le doux visage d'Aïcha s'assombrir brusquement. Il y a toujours un visage qui m'est familier dans mes songes, celui de mon père, celui de ma mère... et celui de Enzo...
Son visage m'est insupportable et je ne parviens pas à l'effacer complètement de mes pensées...
Je suis tellement plongée dans mes réflexions que je n'entends pas le sol gronder sous mes pieds, comme si un danger imminent approchait... comme si l'épée de Damoclès s'apprêtait à frapper un grand coup.
Je lève la tête rapidement et je vois, a travers la fenêtre, les creepyhunters approcher.
Ils marchent tous au même rythme. Ils avancent comme des soldats, des machines à tuer... je ne peux m'arrêter de les observer. Ils semblent si fiers et si hautains... ils ressemblent au premier creepyhunter que j'ai tuée. Un meurtre qui pour moi, remonte à des siècles.
Des officiers marchent silencieusement en tête de file. Un silence solennel règne dans leurs rangs. Chaque visage que j'observe ne reflète aucune expression. Leurs regards ne dégagent aucune chaleur et aucune humanité.

"Comme si toi, tu étais humaine..." me chuchote la petite voix discordante de ma conscience dans mon esprit. Une conscience que j'ai apparemment oubliée...
Tous les résidents arrivent, au pas de course. Toby et Jeff regardent les soldats s'arrêter, au garde-à-vous tandis que Tim et Brian ne semblent guère impressionnés par la rigueur de la tenue des militaires, contrairement à Daisy et Alwena, affolées mais qui se bornent à le cacher. Je dois ressentir la même chose qu'elles, moi aussi.
Un long silence s'ensuit, durant lequel les deux rangs adverses s'observent mutuellement. Un silence brisé par Masky qui murmure calmement :
-ils sont arrivés.
Sans attendre son signal, nous nous préparons. Je m'habille de ma traditionnelle petite robe noire et je saisie mon masque et mes revolvers ainsi que ma kalachnikov, tous trois bien cachés sous mon lit, avant de rejoindre prestement les autres dans le hall.
Tous sont prêts mais nous ne perdons pas une seconde. Nous nous dirigeons tous vers le jardin qui jouxte la forêt, par où sont arrivés les creepyhunters. Masques sur la tête et armes en main, nous sortons. Pas le temps pour les sentiments. Nous devons affronter ces gens. C'est en combattant ce que l'on haïs qu'on parvient à gagner pas en sauvant ce que l'on aime.
Nous faisons face à nos ennemis, inexpressifs et prêts à en découdre. Tendus, nous avons appris à haïr et à gagner. À gagner sans laisser une once, ou ne serait-ce qu'une parcelle de notre territoire à l'ennemi.
Notre confrontation commence. Durant un long moment, un combat muet se joue dont les acteurs principaux sont nos yeux. Se jettant des regards assassins, nous yeux passent d'un creepyhunter à l'autre, et puis soudain, un creepyhunter, un officier prends la parole :

- Creepyhunters ! Pendant des années, nous avons dû lutter contre l'opressante tyrannie des creepypastas ! Ces monstres ont pris ce qui nous était chers ! Ils n'ont eu aucune pitié à tuer femmes, enfants, hommes ! Ils n'ont eu aucune pitié à tuer frères, amis, soeurs, parents et familles ! Il s n'ont eu aucun remord à noys faire goûter le sang et la froideur de leurs lames ! Ils n'ont eu aucun remord à regarder des innocents se vider de leur sang ! C'est pour quoi je vous le dit, fiers creepyhunters ! Nous allons réparer cette infamnie ! Vengeance et haine seront les maîtres mots de ce combat, ce soir ! Car ce soir, nous tuerons cette sombre engeance du démon et tout ce qu'ils représentent !
Des hurlements de joie aclamèrent ces propos et tous félicitèrent leur chef pour ce discours si... épique. De notre côté, nous n'étions guère impressionés. Des creepyhunters bravaches, nous en avions vu assez pour voir que ceux-là étaient stupides, immatures et ridiculement impulsifs. Nous regardions les creepyhunters avec un certain mépris jusqu'à ce que l'officier hurle :
- À L'ATTAQUE !
Les troupes déferlèrent sur nous avec une rapidité fulgurante. Les proxies utilisèrent leurs pouvoirs tandis que les soldats les assaillaient de toute part. Toby lança des jets de flammes pour brûler une centaine de militaires qui se ruaient vers lui tandis que Hoodie, qui s'était rendu invisible par je ne sais quel miracle, combattait des creepyhunters avec fougue et rapidité. Je n'avais pas le temps de m'enthousiasmer sur les facultés des creepypastas. Prenant part à ce combat acharné, je fusilla des creepyhunters sans une once d'émotion. Les rafales de balles volaient dans tous les sens. Je ne ratais jamais ma cible et j'éprouvais un curieux sentiment de joie devant ce spectacle. Un creepyhunter s'élança vers moi et tira un coup de feu qui m'atteignis à l'épaule. La douleur fut insupportable et me vrillait l'épaule, mais je resta maîtresse de moi-même tout en continuant à combattre.

Alwena et Daisy combattaient avec férocité, elles aussi. Daisy dégaina ses katanas et para les coups de ses ennemis avec une facilité déconcertante. Ses coups étaient précis et son style de combat était agile comme celui d'Alwena qui enchaîner les combats sans ressentir de la fatigue.
Charger, tirer, charger, tirer. Je faisais des ravages parmis les rangs creepyhunters et malgré ma blessure, je me battais avec une force décuplée.
Les cris de rage se faisaient entendre, pendant des heures et des heures. Cependant, Masky et Toby furent blessés grièvement et les creepyhunters ne tardèrent pas avoir le dessus. Je n'avais plus de munitions et je tirais avec une précision chirurgicale grâce à mon révolver. Nous ne tardîmes pas à nous reprendre en main et à continuer a nous battre avec l'énergie du desespoir. Les creepyhunters étaient bientôt décimés. Je continua a combattre quand soudain, je vis Daisy se prendre un coup de poignard en plein coeur.
- NOOOOOON ! hurlais-je.
Je me précipita vers le creepyhunter qui avait pratiquement tué ma coéquipière et l'acheva en lui tirant une balle dans la tête.
Je m'éloigna du champ de bataille et je repris mes esprits quand un creepyhunter fonça sur moi. Je l'évita, pris son arme et tira en pleine tête.
La bataille n'en finissait pas mais je gardais espoir. Tous était décimés quand soudain je n'entendis plus rien, pas un bruit, mes yeux étaient écarquillés et tout à coup... plus rien...

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