Chapitre 16 : Souvenirs des temps heureux.
À ce moment précis, je me suis retournée vers notre interlocuteur qui n'étais autre que Masky. Je fus tout d'abord surprise de le voir là, debout sur le pas de la porte à attendre une explication.
- Que se passe t-il, ici ? nous interrogea celui-ci après un énième long silence.
Ni Jeff ni moi ne prirent la parole. J'étais trop timide encore une fois, devant Masky pour parler. Jeff était silencieux car il attendait sûrement que je prenne la parole.
Mes larmes me brûlaient les yeux et j'avais une énorme boule dans la gorge. C'était cela la cause de mon mutisme soudain. La force de ce que j'avais ressenti, après avoir découvert le journal de celui que j'appelais mon père, m'avait privée du pouvoir de parler devant un de mes coéquipiers.
- Qu'est ce qui se passe, ici ? répèta Masky d'une voix plus grave.
Je pris ce qui me restait de courage et me leva pour faire route vers Masky. Une fois que je fus face à lui, je perdis toute audace et toute bravoure devant son regard et son masque qui me terrifiait. Au lieu de faire quoi que ce soit, je me figea sur place et me contenta de regarder mes mains.
- Ne restes pas là comme une idiote, me gronda Masky, qu'est ce qui se passe, bordel ?
- Masky... Je voulais te dire... bégayais-je, rouge de honte.
- Cesse donc ta comédie et parles, espèce de gourde ! m'ordonna le creepypasta.
J'en avais plus que marre qu'il m'insulte et me donne des ordres à tout bout de champ ! Pourquoi est-ce qu'ils ne sont pas aussi sympas que Toby et Jeff, lui et son copain ? C'est trop leur demander ? Je releva la tête et le défia du regard avant de sécher le reste de mes larmes et de continuer, cette fois, d'une voix sûre :
- Masky, je te dois des explications... J'ai trouvé le journal de mon père au grenier... Son journal intime, pour tout te dire. Et dans ce journal intime, j'ai trouvé quelque chose... Un secret que je n'aurais jamais dû découvrir. Ce secret c'est que mon père était un ancien scientifique qui travaillait à la solde des creepyhunters !
Je n'ai jamais compris exactement ce qui s'était passé à cause de mon esprit embrumé. Masky s'est mis à me fixer avec colère et je savais que il ressentait de la rage et de la hargne. Comment lui en vouloir ? Moi-même, j'avais ressenti tout cela lorsque j'avais découvert ce que m'avait caché mon père.
Masky ne dit rien pendant quelques secondes. Je savais qu'il se contenait. Il contenait tout son courroux, sa fureur et la violence que lui inspirait cette révélation. Après quelques temps, il se mit à parler tout en continuant à contenir sa colère :
- Pardon ? Alors comme ça, ton père était une saloperie qui se prostituait pour ces connards ?
- Il ne faisait que défendre ses idéaux selon lui... tentais-je d'expliquer, apeurée.
- DÉFENDRE SES IDÉAUX ? hurla t-il, tu sais ce que font vraiment les creepyhunter ? Ils ne protègent pas la population comme tu pourrais l'entendre ! Ils ne recherchent que le pouvoir, la puissance ! Ils ne veulent juste que ça ! Qu'est ce qu'ils s'en tapent de la justice et de toutes ces conneries !
- Mon père ne le savais pas quand il s'est engagé. Il l'a appris que bien plus tard et...
Je fus interrompue par une gifle d'une telle force monumentale qu'elle me fit tomber par terre. Je savais que c'était Masky qui me l'avait administrée. Jeff vint à mon secours et essaya de m'aider.
- Tu veux un conseil, espèce de petite pute ? Fermes ta sale gueule ! dit Masky avec avec agressivité, quand Slenderman saura que sa petite protégée n'est autre que la progéniture d'un salaud, tu pourras dire adieu à ta petite vengeance et à ta propre vie par la même occasion.
- Arrêtes ton char, Timothy ! le gronda Jeff, Mathilde ne savais pas jusqu'à aujourd'hui que son père était un creepyhunter. Et même si elle l'avait su, qu'est ce qu'elle aurait y pu faire ? Tu crois que c'est forcément de sa faute si son paternel a fait partie des creepyhunter ? Non ! Pour finir...
Mais Jeff, lui non plus, n'eut pas le temps de finir. Masky était déjà parti en claquant la porte violemment. Je pense qu'il était tellement en colère que il avait eu besoin de prendre l'air. Je ne pus continuer à réfléchir à ce moment-là car je m'évanouie dans les bras de mon ami creepypasta.
[...]
Je revoie ces moments. Ces moments passés avec Aïcha. Ces moments que j'avais cru perdus à tout jamais. Je revoie ce moment où nous étions jeunes. Où nous étions adolescentes.
Je me souviens de cette scène au lycée où nous avons parler des garçons de l'école. Ce jour-là, Aïcha et moi, parlions de l'amoureux mystérieux d'une des filles populaires. Nous étions encore tellement innocentes pendant cette période...
- Steve ? demandais-je, rongée par la curiosité.
- Non ! répondit mon amie, catégorique.
- Evann ?
- Non plus ! Il est trop con pour une fille comme Noëmie.
- Alors qui ? insistais-je.
- Je ne te le dirais pas avant que tu l'ai trouvé ! me répondit Aïcha avec malice.
Je tentais de résoudre la question avec plusieurs garçons que je connaissais mais rien n'y fait. Ma meilleure amie me répondais toujours par la négative.
- J'abandonne ! finis-je par dire, désespérée et résignée.
- Bon, bon... Je vois au moins que tu as essayé ! Je vais te dire qui c'est... C'est Jeff Sunder ! lâcha Aïcha en se retenant de rigoler.
- Le Jeff Sunder ? Mais... Mais... Il a une haleine qui sent le fromage moisi !
Nous nous sommes mises à pouffer de rire rien qu'à l'évocation de l'haleine du garçon. Je riais tellement que je me tenais les côtes et que j'eus du mal à respirer au bout de quelques minutes.
Aïcha arrêta de s'exclaffer bruyamment au bout de plusieurs minutes et repris tout son sérieux. Elle saisit ma main droite doucement avant de parler d'une voix posée :
- J'espère qu'on continuera à être des BFF, Mathilde, et que rien ni personne ne nous séparera. Je veux qu'on continue à vivre pour passer des bons moments, ensemble ! Et qui sait ? Peut-être que quand on sera plus grandes, on n'ira en Azerbaïdjan !
Je souris à la mention de ce projet un peu fou qui est issu d'une plaisanterie entre Aïcha et moi.
- Ou peut-être qu'on oubliera ce voyage et que quand on y repensera, on sera déjà vieille et sénile ! répliquais-je avec sagesse.
Aïcha explosa de rire et ce rire fut tellement contagieux qu'à la fin de la récréation, on continuait à se bidonner comme des débiles.
Cela me faisait du bien de pouvoir enfin savourer avec délectation, ce souvenir des temps heureux...
[...]
Bonjour, tout le monde ! J'espère que la 18ème partie de Bad Creepyhunter vous a fait aussi plaisir que les précédentes ! Cela m'a fait du bien d'écrire un bout du passé de Mathilde et de faire un retour en arrière !
Comme d'habitude, vous pouvez voter et commenter, cela me ferais grand plaisir !
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