Chapitre 14 : Le journal de Dorian Rykers.
J'ai regardé le cadavre de Karine Eskenedi. Je l'ai fixé froidement pour tout dire. Comme quand j'ai tué le creepyhunter, je n'ai rien ressentie pendant les premières minutes qui ont suivies l'assassinat. J'avais comme une sorte de trou noir présent dans mon âme, qui aspirait tout ce qui était à sa portée. Après quelques secondes, ce trou noir laissa la place à un fou rire incontrôlé. J'avais l'impression d'être possédée tellement je riais. Rien ne pouvais arrêter ma bonne humeur. J'étais comme ivre. Ivre de cet état d'euphorie.
Plusieurs minutes passèrent, et après quelques efforts, je repris mon calme. Une main se posa doucement sur mon épaule et je me rappelais la présence de Masky à mes côtés. Jusqu'à là, je l'avais complétement oublié. Je ne savais même plus qu'il existait quand j'ai commis le meurtre. Je ne lui avait pas parlé, je ne l'avais même pas laissé tuer Karine. J'avais agis comme un robot... d'une façon mécanique et dépourvu de sentiments.
Je repris ma respiration calmement avant de faire volte-face et de me retrouver nez à nez avec Masky. Je pouvais remarqué, malgré son masque qui cachait son visage et ses émotions, une espèce de satisfaction. J'avais l'impression, maintenant, qu'il ne me prenait plus pour de la merde mais pour une des leurs. C'était rassurant. Cette pensée me rempli d'allégresse.
Je rangeais mon pistolet et je dépassais Masky pour rejoindre la porte d'entrée. J'en avais assez vu. Il était temps de quitter les lieux, maintenant.
Masky me rejoignit quelques secondes plus tard et ensemble, nous avons traversé l'immeuble pour rejoindre le parking où était garée la voiture.
- Bravo ! Slenderman m'avait parlé de ta capacité à tuer des gens mais de ta capacité à le faire avec autant de froideur et de dureté ! me félicita Masky, une fois qu'on fut dans le véhicule.
Il entra la clef dans le contact et la voiture se mit à vrombir avant de démarrer. Nous sortions en pleine ville quand je me décida à parler :
- Si je tue des gens avec aussi peu de scrupules... c'est parce que... Depuis la mort de ma meilleure amie Aïcha et la disparition de mon père, plus aucunes vies humaines n'a de valeur à mes yeux... En particulier, celles des creepyhunter... dis-je tristement.
Masky se tourna pour darder ses yeux vers moi. Je ne savais pas si il me comprenais vraiment. Après tout, lui c'était un creepypasta. Si il tuait, c'était juste pour son propre plaisir, comme tous les autres. Cependant, je ne pouvais pas lui reprocher ce genre de chose. Moi aussi, j'etais heureuse quand je prenais la vie des autres...
- Je comprends un petit peu ce que tu ressens, Mathilde, commença-t-il, je comprends que tu cherches à te venger... C'est compréhensible, tu sais... Cependant, parfois, il est bon de ne s'attacher à personne dans la vie sous peine de perdre brutalement ce qui a compté pour nous. Si tu laisses dépendre ton bonheur de quelque chose d'éphémère, c'est normal qu'après, tu ressentes une mélancolie infinie.
Je scrutais la route et le paysage urbain qui défilaient à toute vitesse derrière la vitre. Je ne cherchais pas à argumenter contre ce qu'il affirmait. Je savais que c'était vrai et que je ne pouvais rien faire contre cela.
- Hum... Tu ne parles pas trop, Mathilde, c'est normal ?
Encore une fois, je ne répondis pas à mon partenaire. Je me contentais de continuer à regarder dehors.
Malgré toutes les tentatives que fit Masky pour me parler, celles-ci échouèrent tout simplement. Je ne me sentais pas à l'aise pour parler ni me confier. Le silence dans la voiture persista jusqu'à ce qu'on ait récupérer Hoodie, Jeff et Toby. Visiblement, ils étaient de bonne humeur. Ils se racontaient leurs meurtres, les techniques qu'ils avaient utiliser pour tuer etc. C'était très rassurant pour moi d'entendre leurs voix et de les voir se parler sur la banquette arrière. Enfin, c'était surtout Jeff et Toby qui discutaient joyeusement. Nous autres, on étaient trop occupés à ruminer dans nos têtes les souvenirs des meurtres de nos cibles ou à garder le silence.
Quand nous sommes rentrés à la maison, nous nous sommes immédiatement séparés pour effectuer certaines activités. Avant de partir rejoindre leurs chambres, Jeff et Toby m'ont demandé si j'allais bien ou pas. Je leur ai souris et je leur ai répondu que tout allait pour le mieux. Ils n'ont pas insisté de peur de me vexer et m'ont rassurer avant de me tourner le dos et de continuer leur chemin vers leurs chambres à coucher. C'était gentil de leur part de prêter attention à moi. C'était devenu mes amis certe mais je ne pouvais pas tout leur révéler. Pas que je n'avais pas confiance en eux... Oh non ! Mais j'avais peur qu'ils ne comprennent pas ou qu'ils soient maladroit dans leurs tentatives de me réconforter, un peu comme Masky.
Pour l'heure, je devais éloigner ma tristesse du chaos qu'était devenu mon esprit et chercher des réponses au lieu de me lamenter...
Chercher des réponses... Oui c'est ça ! Mais par où commencer ? Quels indices fallait-il chercher ? Comment ? Pourquoi ? Je chassais toutes ces questions d'un claquement de doigts avant de me rappeler d'un coup, que mon père allait souvent au grenier. "Pour ranger certains trucs" me disait-il pour se justifier. Si il y avait un endroit pour commencer mon enquête, c'était bien par là !
Je regardais autour de moi pour voir si il y avait personne avant de monter les escaliers et de me diriger vers le grenier. Je ne voulais pas que les creepypastas soient au courant pour l'instant. Pas question de les inquiéter davantage, surtout après ce qui venait de se passer avec Masky !
Je dévala les petites marches qui conduisaient à la mansarde.
Le grenier était poussièreux et une odeur âcre régnait. Des particules de poussière flottaient. Des cartons étaient éparpillés un peu partout dans la pièce. J'en ouvris quelques uns au hasard avant de me rendre compte que ils ne contenaient pas grand chose d'important.
Une demi-heure plus tard, j'avais fouiller quasiment tous les cartons et je n'avais trouvé que des babioles. Soudain, un carton de couleur rouge attira mon regard. Il était caché derrière pyramide de cartons normaux. Je m'avança et le tira vers moi pour voir ce qu'il y avait dedans. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un cahier à la couverture pourpre, abîmé par le temps...
Je le saisis et feuilleta quelques pages... Je fut consterné de voir qu'il s'agissait d'un journal... Et pas n'importe lequel ! Celui de mon père...
[...]
Alors, mes bons amis ? Comment trouvez-vous ce chapitre ? Que pensez vous du twist final ? Qu'est ce qu'il y a dans ce journal à votre humble avis ? N'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires 😃 N'hésitez pas non plus à voter et à partager ! Sur ce, je vous laisse mes petits loulous et je vous donne rendez-vous dans le prochain chapitre de Méfiez-vous de Malon Akers !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top