7 - et mes lasagnes ?


Finalement JPB a accepté la présence de Humain. Quand je lui ai dit qu'il venait de Narnia, il s'est mis à fanboyer et lui a demandé un autographe. Comme on n'avait pas de papier ni de stylo, Humain a gravé sa superbe signature (voir photo un peu plus bas) sur le tronc d'un arbre de six mètres de haut. JPB a déraciné l'arbre, et maintenant il le porte fièrement sous le bras. C'est si mignon, on dirait un petit enfant à qui on a donné le jouet de ses rêves !


l'art narnien est si profond et élégant tout à la fois !


Moins d'une heure plus tard, nous sommes sortis du labyrinthe. Merci qui ? Merci moi, évidemment, puisque ma présence est une bénédiction pour tout un chacun !

Nous continuons notre marche, bien résolus à atteindre le camp de la résistance anti-aliens aussi rapidement que possible. Mais Humain est de plus en plus lent... Et puis, il est tout vert, il n'a pas l'air très bien.

« Tu es malade ? » je lui demande.

« Skdjfjfgjdjskskskjfbnskskl » me répond-il.

« Oh... Je vois. »

C'est alors qu'il trébuche sur son propre pied et s'écroule de tout son long par terre !

Je me mets immédiatement à genoux, très inquiète. Je vois des antennes qui commencent à lui pousser sur la tête, et il verdit de plus en plus. Mince alors, il a l'air sacrément malade !

Je pose sa tête sur mes cuisses de sorte qu'il ne soit pas dans une position inconfortable. Il tremble, alors je lui caresse la joue pour l'apaiser.

« Ça va, j'vous dérange pas trop ? Surtout faites comme si je n'étais pas là et flirtez à votre aise, hein. » s'exclame JPB derrière moi.

« Mais... Qu'est-ce que tu racontes ? On ne flirte pas du tout ! »

À ces mots, Humain prend ma main qui caresse sa joue et entremêle nos doigts avant d'embrasser les miens tendrement.

« Vous êtes divinement belle... J'ai juré, une vraie peufra ! T'as pas un 06 bôté ? »

Je souris tout en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille parce que c'est ce que les bégettes de la night font dans ces circonstances.

« Tu ne m'apprends rien, je me suis déjà vue dans un miroir ne t'en fais pas ! Mais ça fait toujours plaisir de voir qu'on reconnaît mes charmes, hihihi ! »

Humain essaie d'ajouter quelque chose, mais il ne peut pas : il est secoué d'une violente quinte de toux. Finalement, il parvient à articuler :

« A-a...nana..s... »

Je sens les larmes me monter aux yeux. C'est bouleversant ! Il est en train de mourir, et exprime son regret de ne pas avoir pu manger son plat préféré une dernière fois !

C'est alors que JPB explose, me tirant de mon mélodrame pourtant passionnant :

« C'en est assez ! Mon père n'est pas vitrier, je ne suis pas transparent ok ? Arrêtez de faire comme si je n'étais pas là ! Non, mieux, vous savez quoi ? Je vais partir, comme ça je ne serai effectivement pas là. »

Il fait un hairflip pour ménager un peu de suspense avant d'asséner la dernière phrase :

« Je romps, Clarat. Tout est fini entre nous. »

Quoi ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?

« Mais qu'est-ce qui te prend ? Tu ne vois pas que le pauvre Humain est en train de mourir ? »

« BALEC !!! » rugit-il.

La Terre s'arrête de tourner pendant quelques secondes. En fait, l'univers entier s'arrête pour saluer cet événement historique.

Le retour du balec !

Puis JPB lance l'arbre-autographe sur Humain.

« Je n'ai plus besoin de ta merde ! Reprends-la ! »

Je pousse un hoquet horrifié.

« Ça va pas la tête ? »

« Bah quoi ! Tu m'as dit qu'il mourait ! J'abrège ses souffrances ! »

Je me remets à pleurer. Humain est mort...

« Aïe. » fait Humain.

« Miracle, tu es en vie ! » je m'exclame, folle de soulagement.

« ...Aïe. »

JPB éclate d'un rire dédaigneux.

« Ha ! Vous seriez presque mignons si vous n'étiez pas si ridicules. Adieu, Clarat. Je te souhaite bien du malheur. Ne cherche pas à me rattraper ; désormais je m'en balec de toi. Crève avec ton narnien si ça te chante. »

Il tourne les talons et s'en va. Je regarde le dos de mon amour s'éloigner en pleurant, le cœur brisé en trois millions huit cent cinquante-douze mille deux cent trente-onze morceaux.

« Et mes lasagnes ? »

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