Dans la voiture, Lucas et moi sommes silencieux, ce n'est pas désagréable, c'est...disons reposant. Je crois qu'il a remarqué que je n'avais pas très envie de discuter et il n'essaie pas d'en savoir plus. Heureusement car je ne saurais pas quoi lui dire, car je ne peux rien lui dire et je ne veux pas en parler.

Audrey m'a envoyer un message hier soir, auquel je n'ai pas répondu, pas parce que j'étais fâchée ou quoi mais je n'avais juste pas envie de discuter, je décide de répondre à son appel à l'aide.

Audreeeeyyy 23:02: CLARA FAUT QU'ON PARLE!

Moi: J'arrive tu me racontera à la pause, bizz.

Audreeeeyyy:Je viens pas en cours, tu peux passer chez moi ?

 Moi:OK à 17h00, tu m'envoie l'adresse?

 Audreeeeyyy:OK, à plus tard.

Je m'inquiète un peu pour elle, je ne la connais pas vraiment mais elle a été sympa avec moi donc je peux pas refuser de l'aider...

La radio diffuse une musique pop-électro qui ne me fait rien, je reste de marbre, la tête plein de pensées interdites, de pensées dangereuses. Lucas me jette des regards en coin de temps à autre, pensant que je ne le vois pas. Après vingt minutes, je lui demande ce qu'il a.

-Rien, dit-il trop précipitamment.

Je me contente de soupirer car nous sommes arrivés, son 4x4 flambant neuf ou étrangement luisant ne peut pas être parqué n'importe où apparemment car il nous aura fallu faire 5 fois le tour du parking pour trouver la meilleure place de parc pour son joujou. Je le regarde agacée, je sais que nous sommes déjà en retard mais c'est pas une excuse. Il me sourit descend de la voiture alors que j'essaie d'ouvrir la portière close. Il arrive du côté passager et m'ouvre la portière en me faisant un révérence, retirant un chapeau imaginaire. Je souris devant la crétinerie de son jeu.

-J'aurais quand même réussi à te faire rire au bout du compte, dit-il en me faisant un clin d'œil innocent.

J'essaie de paraître énervée mais échoue lamentablement et ma mine boudeuse fait éclater de rire Lucas, son rire est contagieux si bien que nous sommes désormais tous les deux morts de rires sur le parking. Hier Monsieur n'avais pas réussi à me faire rire en heure "de retenue", il devait essayer depuis ce matin et il a fini par réussir en faisant le pitre. Lorsque nous arrivons à nous redresser et a nous regarder dans rigoler, je regarde l'heure, il reste 5 minutes avant le fin du premier cour. Aucun intérêt d'y aller tout de suite, du coup nous nous dirigeons vers nos casier respectif.

Le cour auquel nous n'avons pas assistés se termine, la sonnerie agaçante résonne. Les gens sortent lentement de la salle de classe, Lucas et moi sommes assis sur le muret qui sépare les deux rangées de casiers. D'un coup une fille se projette contre Lucas et commence à...euh...lui lécher le visage ou a lui sucer les amygdales je ne sais pas.

Je les regarde à tour de rôle, un sentiment monte en moi, un mélange entre le choque et le dégoût, l'énervement prend le dessus, ça fait quand même beaucoup de réaction négative alors que la journée vient à peine de commencer...