Chapitre 89 : Des vieux souvenirs
Trente minutes plus tard, il s'est retiré, j'en ai donc profité pour essuyer mes yeux.
-Mec ?
-Quoi ?
-Tu as pleuré ?
-Nan, j'étais ému ! Je ne m'y attendais vraiment pas, je...
-Tu te répètes !
-Gna gna gna !
Greg a ri, puis il m'a tapoté l'épaule en souriant.
-Au moins, j'ai pu te rendre la pareille !
-C'est clair !
-Hé hé. Sur ce, en attendant la prochaine activité, ça te dirait quelques parties de jeux vidéo ?
-Je ne dirais jamais non !
-J'aurais dû m'en douter !
Tout en disant cela, il m'a donné une manette, alors qu'on a entendu une voix.
-Tu crois qu'on est invisible ?
-Je ne sais pas, c'est possible !
-En tout cas, ils n'ont pas l'air de nous voir !
-Attends, je vais bouger des objets, ils vont sûrement croire qu'il y a des fantômes !
-Papa... On vous a vu...
-Heureusement !
-Pourquoi vous n'avez pas réagi dans ce cas ?
-J'étais trop concentré sur l'interview, désolé...
-Perso, c'est la première fois que je le vois réagir ainsi, du coup, je voulais pas louper ça !
-Ça se comprend.
-Sinon, vous avez trouvé ce que vous cherchiez ?
-Oui ! On en a même pris deux !
-Rho...
-Il y en a un ou on va mettre la photo de tout à l'heure !
-L'autre sera un peu plus... Spécial !
-Comment ça ?
-On aimerait prendre des clichés de nos câlins !
-Ah !
-Voilà !
-Qui veut débuter ?
-Frérot ?
-J'aimerais bien commencer avec maman, si ça ne te dérange pas ?
-Euh... D'accord.
Mon meilleur ami m'a remercié, ensuite, il a câliné notre mère, ainsi que notre père. Dès qu'il a terminé, j'ai fait de même, avant que mon paternel n'enlace son épouse.
Ceci dit, quand j'ai rendu l'appareil a mon padré, mon pote a sauter à mon cou.
-Oh ?
-Tu sais pourquoi je ne suis pas venu plus tôt ?
-Nope.
-Parce qu'à chaque fois que je suis dans tes bras, j'ai pas envie de bouger ! Je te jure, je pourrais y rester toute la journée !
-Qu'est-ce qui t'en empêche ?
-Ben... Je n'aurais pas assez de force dans les jambes ! En plus, je ne vais pas te forcer à me porter.
-Tu n'as qu'à venir sur mes genoux, si tu tiens tant que ça à avoir un contact avec moi !
-Tu parles sérieusement là ?!
-Bah... Ouaip ?
-Hmm... Ça me va !
Sur ses mots, mon bro a posé son visage sur mon épaule. En voyant cela, j'ai souri, après, je me suis assis dans le divan, afin de lui caresser le dos.
-Dam'... Je suis en train de somnoler, c'est dingue...
-Oups... Je ferais mieux d'arrêter peut-être ?
-À part si ça ne te dérange pas que je dorme sur toi ?
-Franchement... Pas de soucis.
-Cool ! Tu me réveilles à seize heures ?
-Ok !
Lorsque j'ai dit ça, il a eu un large sourire. Après, il s'est blotti contre moi en soupirant.
-T'es vachement plus confortable que tu en as l'air...
-Ainsi, tu seras bien dormir, petit frère.
-Ça... Compte sur moi...
-Hé hé.
-Dort bien mon clown !
-Chut m'man... Il est en train de roupiller.
-Déjà ?
-Yep, regarde.
J'ai bougé un petit peu mon frangin, histoire de lui montrer qu'il est tombé profondément endormi.
-Tcheu... C'était rapide !
-Hé la, n'oublie pas qu'il est installé sur son ainé, qui est en train de le cajoler !
-Je suis au courant, merci !
-De rien ma chérie !
-... Bref, on va bientôt partir travailler. Par contre, j'ai une question Dami.
-Je t'écoute ?
-Tout à l'heure, tu étais sérieux en demandant à Grégoire de s'installer sur toi ?
-Je déconnais à la base... Mais vu qu'il avait l'air enthousiaste, j'ai accepté.
-Pas à contrecœur au moins ?
-Nan, je suis toujours heureux de chouchouter mes proches ! D'autant plus que je lui dois bien ça, avec toute l'aide qu'il m'a apportée.
-Oui, enfin, ne te force pas ! Si tu ne veux pas, refuse !
-Je sais, ne t'inquiète pas !
-Tant mieux. Néanmoins, reste aussi généreux que tu l'es habituellement, car c'est une des principales raisons de notre fierté envers toi !
-Pas de problèmes !
Cindy m'a répondu en hochant de la tête, puis elle m'a enlacé, jusqu'à ce qu'elle parte a son boulot avec Christophe.
Ergo, je suis resté seul avec Greg, que j'ai conservé sur moi en attendant que mon alarme sonne.
-Hey, la marmotte ?
-Hmpf...
-Il est l'or !
-... Pas envie de me lever...
-Mec... Je te dirais bien de rester, seulement, c'est toi qui m'as demandé de t'éveiller à cet instant.
-Ouais...
-... Ça te console un peu si je t'autorise à passer la soirée sur mes genoux ?
-Tant que ça ne te gêne pas ?
-Tu crois que je te l'aurais proposé si ça m'embêtait ?
Mon frérot ne m'a pas donné de réponses, puisqu'il s'est gratté l'arrière de la tête avec un air embarrassé.
En revanche, il n'a pas traîné à aller chercher ses chaussures, pour qu'on puisse se mettre en route vers la prochaine activité, à savoir... Une salle d'arcade.
-Euh...
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Pourquoi ?
-Tu es hyper fan des jeux rétros ! Du coup, j'ai eu cette idée !
-Ah, d'acc !
-En espérant que ça te plaise ?
-J'adore !
-Nice !
-Sur ce, on y va ?
Mon compère a acquiescé, on est donc entré dans le bâtiment, ou on a passé le restant de notre aprème.
Autrement dit, vers vingt-deux heures, on est... Pardon, je suis sorti avec mon meilleur ami sur mon dos, étant donné qu'il est fatigué.
-Ça va ? Tu es bien mis ?
-Ouaip... Désolé au passage, je savais pas qu'il était aussi tard...
-Nan, c'est de ma faute. J'aurais dû faire plus attention.
-Dam'...
-C'est vrai ! Je suis ton grand-frère, c'est à moi de veiller a ce que tu ne rentre pas trop tardivement.
-Purée, tu prends vraiment ton rôle à cœur !
-C'est normal !
Mon pote a ri à ma remarque, pendant que je l'ai assis sur son siège. Une fois cela fait, je me suis installé du côté conducteur, et j'ai démarré la voiture, direction la maison.
PDV Cindy
-Ils en mettent du temps...
-Chérie... Ils vont bien, j'en suis certain.
-Je l'espère...
Mon mari allait répondre, cependant, j'ai entendu que la porte d'entrée s'est ouverte.
-Les garçons ?
-Yes ?
-Alelouia, je commençais a m'inquiéter moi !
-Toutes mes excuses... Je...
-Je me faisais un sang d'encre ! Vous auriez pu envoyer un message au moins !
-Sans vouloir te manquer de respect, laisse mon bro en dehors de ça. Je suis le seul responsable.
-Tu n'as pas à le défendre !
-Ma puce ! Il ne le défend pas !
-Hein ?
-Allume la lumière s'il te plaît, mon grand.
Mon loulou s'est exécuté, de manière a ce que je voie qu'il porte actuellement mon p'tit clown.
-Il est en train de dormir ?
-Exact. C'est quand j'ai remarqué qu'il était fatigué, que je me suis rendu compte qu'on avait trop traîné.
-Oh...
-En résumé, si tu dois engueuler quelqu'un, c'est moi, pas lui.
-Damien... Je ne vais pas te crier dessus... J'étais juste morte d'inquiétude en ne vous voyant pas revenir, j'ai cru que vous aviez des problèmes, ou un accident...
-Oups... La prochaine fois, on partira plus tôt, promis.
-Je te crois. Bref, tu vas déposer ton cadet dans son lit ?
-J'y vais illico !
-D'accord !
-Mais ne traîne pas trop, on aimerait discuter de quelque chose avec toi.
PDV Damien
Si je les ai d'abord dévisagés, je suis finalement monté dans ma chambre, où j'ai posé mon camarade sur son matelas. Ensuite, je suis revenu dans le salon.
-Voilà.
-Tu te demandes pourquoi on veut te parler, pas vrai ?
-En effet.
-Il paraît que tu as avoué à ton frangin que tu te sentais enfin à ta place parmi nous ?
-... Vi... J'avais toujours cette peur idiote que vous m'aimiez plus à cause de mon passé...
-Dami...
-Sans compter que j'avais l'impression de ne pas être "légit", par rapport à Caroline ou a...
-La, je t'arrête immédiatement !
-Tu es aussi légitime qu'eux, peu importe que tu sois adopté ou non !
-D'ailleurs, lorsque je parle de toi, je dis mon fils ! Il n y a pas "adoptif" derrière, car tu es un membre à part entière de la famille !
-Je me doute !
-Bon !
-De toute façon, papa m'a ouvert les yeux en disant qu'il était fier des naissances de Caro, ainsi que celle de Greg.
-Ravi d'avoir pu t'aider !
-Ha ha.
-Sinon, ça te dirait un câlin, avant que tu n'aies te reposer ?
-Vous pensez vraiment que je vais refuser ?
Mes parents ont souri, après, je suis aller près d'eux, je les ai câlinés.
-... Bizarrement, ça me rappelle des souvenirs...
-Comment ça ?
-Si je n'arrivais pas à m'endormir, ma mère venait me réconforter en me prenant dans ses bras en attendant que je m'endorme.
-Aw...
-J'avais aussi droit à un bisou sur le haut du crâne... Je ne sais pas pourquoi je m'en souviens...
-Ça te tente que je fasse la même chose ?
-M'man... Tu n'es pas obligée...
-Évidemment !
-En plus, il va falloir m'amener jusqu'en haut.
-Je m'en occupe !
-Tu en es certain ?
-Oui !
-D'accord.
Tout en disant cela, je me suis blotti contre Cindy, qui m'a caressé les cheveux.
-Hmm... Merci maman...
-De rien mon cœur !
-Je vous aime tellement... Vous n'avez pas idée à quel point.
Ils m'ont répondu quelque chose, seulement, je ne l'ai pas entendu, étant donné que je me suis rapidement retrouvé au pays des rêves.
PDV Christophe
-Ma chérie ?
-C'est moi !
-Ça te manquait, n'est-ce pas ?
-Je ne te suis pas là ?
-Ça ne t'a pas manqué de dorloter un de nos garnements ?
-Si...
-Hé hé. Bah, rassure-toi, il y en a un ici qui ne dira jamais non a un peu de douceur !
-C'est clair... N'empêche, j'avais l'impression qu'il était triste en parlant de Brigitte...
-Forcément... Il a des regrets, vu qu'il est parti en lui disant qu'il était déçu d'elle.
-Exact... Je me souviendrais toujours du jour où Grégoire nous a annoncer ça... Je...
Mon épouse n'a pas pu terminer sa phrase, elle a éclaté en sanglots. J'ai alors mis son visage sur mon épaule, histoire de tenter de la consoler.
Environ cinq minutes plus tard, ma chérie a réussi se calmer.
-Tu vas mieux mon ange ?
-Ouais... Désolée, je me suis revue en train d'apprendre la nouvelle...
-Chut... Tu n'as pas à t'excuser, tu n'es pas la responsable.
-Voui...
-Au passage, il n'est plus tout seul ! Il a ses amis, sa copine, sa mamie ! On est là aussi ! Si jamais quelque chose ne va pas, on saura lui apporter du soutien.
-C'est clair.
-Finalement, je pense qu'on peut dire que notre fiston est heureux, rien qu'en le voyant.
Mon sucre d'orge ne m'a pas donné de réponses, puisqu'elle s'est tournée vers Dam', qui est en train de pioncer paisiblement.
-Mon p'tit bouchon...
-Tu vois ? Il a peut-être du mal à s'en remettre, mais avec un peu de tendresse, il reprend du poil de la bête !
-Tant qu'on en cause, tu lui en apporterais bien un peu non ?
-Je ne sais pas quoi faire !
-Caresse-lui le dos ?
-Ah... Ouaip, c'est une bonne idée !
Sur ses mots, je me suis assis à droite de ma conjointe et de mon rejeton, pour passer ma main sur son dos, ce qui lui a valu un soupir de satisfaction.
-Ça lui plaît, on dirait !
-Yep, j'ai bien choisi !
-Effectivement ! Tu mérites un gros baiser !
J'ai joint le geste à la parole, j'ai longuement embrassé ma dulcinée. Ensuite, on a continué à cajoler Dami, jusqu'à ce qu'on aie se coucher.
PDV Damien
Quand je me suis réveillé, je me suis rapidement rendu compte que mon frérot est en train de roupiller. J'ai donc voulu me diriger vers la porte, sauf que j'ai entendu une voix qui venait de derrière moi.
-Tu ne m'attends pas ?
-Tu étais en train de te reposer !
-Je faisais semblant, je t'attendais !
-Pourquoi ?
-J'ai envie de te remercier a ma manière !
Mon bro ne m'a pas laissé le temps de réagir, il s'est levé de son matelas, dans le but de sauter à mon cou.
-Tu...
-Au cas où tu te questionnes, c'est parce que tu m'as amené ici !
-Je n'allais pas te laisser à la salle d'arcade !
-Je parle du lit espèce d'andouille !
-Oups...
-Pas grave.
-Oh, tant que j'y songe, c'était une super fête de l'amitié... J'ai adoré, franchement.
-Content de le savoir !
-Néanmoins, la prochaine fois, c'est moi qui m'en occupe !
-Pas de soucis !
En entendant cela, j'ai souri, puis j'ai levé mon poing, en disant ;
-Meilleur ami depuis tout petit !
-Et ce, jusqu'à la fin des temps !
-Hé hé.
-N'empêche, c'est ouf comme on enchaîne les deux phrases à chaque fois !
-Normal, on a l'habitude !
Après un hochement de tête, mon compère a remis ses bras autour de mes épaules, afin de poursuivre la conversation.
-Je t'aime grand frére.
-Je t'adore aussi !
-Il y a intérêt !
-Au lieu de raconter des bêtises, profite de notre câlinerie !
-Mince, c'est vrai que tu vas partir...
-Bah, on va se revoir demain au barbecue !
-Oui...
-Ça te console si je t'autorise à passer la matinée sur mes genoux ?
-J'ai une impression de déjà vu !
-Sauf qu'hier, tu n'es pas resté ! Enfin... Pas au soir.
Mon pote a ri à ma remarque, avant qu'il ne resserre son étreinte avec ses bras, ainsi que ses jambes.
-Cette fois, je compte en profiter au maximum.
Je n'ai pas répondu, car j'étais trop occupé à le bercer légèrement.
-(Je vais finir par croire que j'ai l'instinct paternel.)
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