Chapitre 8 : une douce vengeance

- Attends !

- Quoi ? 

- Dimitri aimerait connaître le lieu du combat.

- Hmm... Sur le toit de mon lycée, on sera tranquille là-bas.

- Je vais lui dire. 

- Parfait.

- Aussi, il m'a demandé de te dire qu'il ne faudra pas venir pleurer lorsqu'il t'aura battu !

- Il va vite s'en mordre les doigts, croit moi.

- Ça m'étonnerait !

- Tu commences à me soûler toi. 

- Tu...

- Dégage, ou je te jure que je vais casser autre chose que ton nez.

Il n'a pas fallu le lui répéter une deuxième fois, il est parti en courant dans l'autre sens.

J'ai donc eu un sourire en coin, avant que je ne retourne chez moi en sifflotant.

- Yo tout l'monde !

- Salut Damien !

- Bonjour m'man. Greg est là ?

- Il est en train de jouer à ton jeu dans ta chambre.

- OK !

- Ne faites pas trop de bêtises ! 

- Je ne te promets rien.

- Si je trouve la moindre tache par terre, tu récures la maison du sol au plafond !

- Ça va, je rigole !

- Je préfère ça ! 

- Tss.

- Bref ! Moi, j'y vais.

- D'acc.  

- À tout à l'heure loulou !

Je lui ai répondu en hochant de la tête, puis je suis allé rejoindre mon pote... Qui n'a remarqué ma présence que quand j'ai posé ma main sur son épaule.

- WHOUA !

- Tu ne m'as pas entendu grimper les escaliers ?

- Bah non !

- Tu ferais mieux d'aller voir un O.R.L, sérieux. Les marches grincent à mort !

- Comment veux-tu que j'entende avec de la musique dans les oreilles ?

- Ah, tes fameux écouteurs sans fil.

- Ouais. Elle est sympa ta playlist au passage.

- Ne te gêne pas surtout !

- T'inquiètes !

- J'étais ironique débilos !

- Allez, ramène tes fesses, j'en ai marre de combattre des ordis !

- Tu vas regretter ta décision !

Sur ses mots, j'ai branché ma manette, pour qu'on puisse s'affronter sur mortal kombat...

Du moins... Jusqu'à ce qu'il en ai marre de perdre.

- BORDEL !

- Encore une défaite... Pardon, une partie ?

- Ta gueule !

- Arrête de rager !

- La ferme !

- Tu veux qu'on fasse une pause ?

- C'est pas de refus, je crève la dalle.

- C'est à cause de ça que tu perds, je parie ?

- Mec, je te jure que je me retiens de t'en coller une !

- J'ai compris, j'arrête.

- Merci !

Si j'ai d'abord levé les yeux au plafond, je me suis finalement dirigé vers la cuisine avec mon meilleur ami, où nous avons discuté de pas mal de choses.

- Maintenant que j'y pense, t'as des nouvelles du mec qui t'a tiré dessus ?

- Ouaip, on a un combat de prévu !

- T'es sérieux ?!

- Yes !

- Fait gaffe, il est peut-être capable de se défendre, même s'il n'en a pas l'air.

- Idem. Pourtant, je t'ai rétamé pas mal de fois.

- Je te laisse gagner !

- Admets-le, tu es moins fort que moi.

- Je t'emmerde !

- Comme d'habitude... Attends mon téléphone sonne. Allô ?

Dami ? Où es-tu ?

- Je suis chez moi pourquoi ?

- Tu t'es réconcilié avec ta mère ?

- En effet.

- C'est génial !

- Oui.

- Du coup... On ne se verra plus ?

- Ben... Ça te va si on passe les vendredis ensemble ? Après les cours ? 

- Ça marche !

- Nickel !

- Par contre, je vais devoir te laisser, le devoir m'appelle ! A plus tard !

- Okay, bisous !

- C'est pas mignon ça ?

- Hein ?

- Le bad boy le plus craint du lycée qui embrasse sa mamie tient ! 

- T'as un problème avec ça ?!

- Ça correspond pas au personnage !

- On s'en fout de ça !

- Tu crois que les autres vont s'en foutre ?

- T'as envie de bouffer tes dents ma parole !

- Tu dis que tu détestes de menacer les gens, pourtant avec moi ça te gêne pas !

- Toi t'es un p'tit con, c'est pas la même chose.

- Bah voyons !

- En plus, j'ai des photos dossiers de toi, méfie toi !

- Sérieusement ?!

- Tient regarde.

Tout en disant cela, je lui ai tendu mon tel, de manière à ce qu'il fasse défiler les clichés.

- T'as vraiment un fichier ENTIER rien qu'avec ça ?!

- Tu vas me dire que toi t'en a pas de moi ?

- Bah... Si... Mais pas autant.

- Dans tous les cas, j'hésiterais pas à les utiliser si tu parles.

- Je déconnais rho la la.

- Cool.

- T'es trop sérieux mon vieux.

- Je ne trouve pas perso.

- Pourtant, tu l'es ! 

- Tch.

- Sur ce, on n'y retourne ?

- Si tu évites de perdre trop rapidement, je suis d'accord.

Mon camarade ne m'a pas répondu, étant donné qu'il m'a envoyé un coup-de-poing sur l'épaule.

Ceci dit, dans les environs de vingt heures, il est retourné chez lui.

J'en ai donc profiter, j'ai préparé le dîner, alors que ma génitrice est arrivée.

- Coucou !

- Hello !

- Hmm... Ça sent bon ! Qu'est-ce que c'est ?

- De la saucisse avec des échalotes, ainsi qu'un gratin de courgettes.

- Chouette !

- Si tu le dis.

- Je te passe les assiettes ?

- Volontiers.

- Voilà jeune homme !

- Purée, tu es de bonne humeur ! La réunion s'est bien passée ?

- Voui... C'était... Moins stressant que je le pensais. 

- C'est-à-dire ?

- On a dû nous présenter, expliquer pourquoi nous avons sombré dans l'alcool... Ce genre de chose en gros !

- Ça roule.

- Au passage, merci d'avoir insisté...

- Je n'allais pas laisser la boisson te détruire sans réagir.

- Aw...

- Bref, si on mangeait ?

Vu qu'elle a acquiescé, on a avalé notre repas, histoire qu'on aie se coucher avec le ventre plein.

En revanche, le lendemain, et ce, jusqu'à jeudi, il n'y a rien eu de spécial.

Ergo, vendredi, je me suis levé en étant d'assez bonne humeur en sachant que c'était le jour du combat.

J'ai d'ailleurs descendu les escaliers en sifflotant légèrement, ce qui a étonné ma mère.

- C'est moi ou tu as l'air joyeux ?

- Yep, je le suis !

- Wow !

- Attends, je vais aller mettre une croix au calendrier.

- Ah ah, t'es bête !

- Je sais.

- Allez, viens prendre ton petit-déjeuner !

- Il ne faut pas me le répéter deux fois !

J'ai joint la parole au geste, j'ai rapidement bouffé mes tartines. 

Ensuite, je suis monté dans ma chambre, où j'ai échangé mon pyjama contre d'autres vêtements.

Une fois cela fait, je suis parti en direction du lycée... Mais... Je dois avouer que je ne m'attendais pas a rencontrer Isabelle en chemin.

- Salut Damien !

- Encore toi ?

- Moi aussi, je suis contente de te revoir !

- Tss.

- Tu ne sais vraiment pas parler aux dames toi.

- My bad, les seules meufs qui me causent sont celles qui veulent m'attirer dans leurs lits.

- Le fameux gang des poufs ?

- Tu les connais ?

- Si ce sont elles qui ont soi-disant couché avec la moitié des garçons de notre école, oui.

- Ha ! J'en étais certain.

- De quoi ?

- Qu'on les connaissait dans l'établissement qu'avec ce surnom ! 

- Toi, tu as déjà eu affaire à elles, je me trompe ?

- Quelle intuition, je suis époustouflé.

- Arrête de te moquer de moi !

- Je n'oserais pas.

- Mon œil !

- Hmm. Sinon, ouais, je les connais, elles me draguent tout le temps.

- Il faut croire que les mauvais garçons attirent ce genre de fille.

- Premièrement, ce n'est pas moi qui ai choisi cette réputation. Deuxièmement, je déteste ce genre de personne.

- Oh ? Ok.

- Allez, je te laisse, on est arrivé. 

Je n'ai pas attendu de réponses de sa part, je me suis dirigé vers la cour, en attendant que les profs viennent nous chercher.

PDV Isabelle

- Il est là !

- Sérieux ?

- Yes !

- Bon... Ben, c'est parti.

La personne avec qui je viens de discuter, est Jade, ma meilleure amie, que je connais depuis la maternelle au moins. Côté look, elle est rousse, elle a les yeux bleus, sans oublier qu'elle doit mesurer à peu près la même taille que moi.

Enfin bref, dès qu'on est arrivé dans notre classe, on s'est installé à nos places habituelles, alors qu'un garçon est allé auprès du bureau d'Alexandre.

- Salut Alex' ! La forme ?

- Ça passe...

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Mon frère doit affronter le mec qui m'a frappé, tu sais celui que je t'avais montré.

- Le... Yep, je me rappelle !

- J'ai... J'ai peur que mon frangin se fasse défoncer... 

- T'inquiètes ton bro le battra sans problème !

- J'espère...

- +Chuchote* Isa, ce n'est pas celui qui t'a aidé ?

- *Chuchote* Si... Je ne savais pas qu'il allait se battre...

- Hé, c'est fini les messes basses là ?

- Dégage, ça ne te regarde pas !

- Si ! Dites le nous, dans le creux de notre oreille si vous voulez.

- Non !

- Vous parliez du gars n'est ce pas ?

- Vous êtes sourds ?!

- Laisse Jade, ce n'est pas grave. Effectivement, on parlait de lui. Pourquoi ?

- Tu... Pourrais le convaincre de ne pas aller au combat ?

- Heu... Je ne suis pas sûre. On se parle de temps en temps, c'est tout.

- Essaye de le raisonner... Je t'en prie...

- Je... Je vais tenter. 

- Merci beaucoup, tu me sauves la vie.

- Bonjour tout le monde ! Veuillez vous asseoir !

Comme vous l'aurez deviné, Guillaume, notre professeur est arrivé. 

C'est pour cette raison que tout le monde s'est assis, dans le but de suivre le cours.

Cependant... Je dois avouer que j'étais trop occupée a me demander si j'allais vraiment réussir à empêcher Damien d'aller se bagarrer...

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