Chapitre 77 : Une leçon morale
-Ben ça... J'avoue que je ne m'attendais pas a ça.
-Tu... Tu crois que j'ai une chance avec Jade ?
-Je ne vais pas te dire oui... Mais je ne vais pas te dire non. Parce qu'au début, on ne s'entendait pas très bien tous les deux, je ne connais pas grand chose sur la meilleure amie d'Isabelle.
-Merde...
-Si tu le souhaites, je demanderai à ma copine de m'en dire un peu plus sur elle. Je peux même les laisser avoir un week-end entre filles, comme ça ma petite amie lui demanderait son style de garçon, qu'est-ce que tu en dis ?
-Ne te sens pas obligé surtout...
-Non, je le fais de bon cœur ! Tu es un de mes potes après tout, je peux bien faire ça.
-Damien... Je te revaudrais ça !
-Ce n'est pas la peine ! Si tu es heureux, et si j'arrive enfin a la mettre en couple, ça me suffit.
-Enfin ?
-Disons simplement que quand je vais à un anniversaire par exemple, ça me dérange de la voir toute seule, alors que je suis avec ma beauté fatale, sans oublier mon frère qui est accompagné d'Éléonore.
-Ouais, c'est normal.
-En tout cas, je vais croiser les doigts pour qu'elle accepte ton amour !
-Merci beaucoup !
-C'est normal !
-Sinon... Il y a autre chose que j'aimerais te dire.
-Je t'écoute ?
-Je te considère comme mon modèle. Surtout depuis que tu m'as défendu contre les trois brutes, voir même quand tu as fait en sorte que nos concurrents la boucle... Je suis vraiment heureux que tu aies rejoint le groupe au fait, parce que Matthias m'avait beaucoup parlé de toi, cependant, je n'ai jamais osé venir te causer...
-À cause de ma réputation de bad boy, n'est-ce pas ?
-Yep.
-Bah, ne t'inquiète pas à propos de ça. Vous étiez beaucoup dans le même cas auparavant. Par contre... Je dois avouer que ça me flatte beaucoup que tu m'estimes comme tel, surtout que j'avais cogné à sang les trois mecs.
-Sur le coup ça m'avait fait peur oui... Après, j'ai entendu dire que tu t'étais disputé avec ton meilleur ami, que tu étais vachement en colère à cause de ça... En plus, il parait que tu ne fais jamais les choses à moitié !
-En effet, ah ah.
-Voilà ! Bref, je vais te laisser dormir, tu dois être fatigué.
-Oui... Même si j'aimerais qu'on discute d'une dernière chose.
-Oh ?
-Ta maman... Comment elle va ?
-Bien, pourquoi ?
-Elle tirait une drôle de tête au moment où on s'est vu.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Ma mère regardait les hommes de la même manière lorsqu'elle a quitté mon père. Rassure-moi, vous ne fuyez pas quelqu'un ?
-Non !
-Tu es sûr ?
-J'en suis certain.
-Bon. Si tu as besoin d'aide, ou si tu as des ennuis, tu viens m'en parler ok ?
Robin m'a répondu en riant légèrement.
-Tu es décidément aussi attentionné et aussi gentil que les rumeurs le disent, c'est dingue ! Enfin, je sais que je peux compter sur toi, ne te fais pas de soucis !
-Cool. Dans ce cas, je ne te retiens pas plus longtemps.
-Okay, a demain Damien !
-Goodnight, mon pote.
Il a souri, puis il est monté. J'en ai donc profiter, je me suis coucher à nouveau dans le divan, dans le but de m'endormir.
Le lendemain, la journée s'est passée tranquillement, Matthias a d'ailleurs tenu à ce qu'on fasse un barbecue, quelques heures avant que je ne parte pratiquer mon sport.
-Je n'ai pas envie de m'incruster.
-Tu ne tapes pas l'incruste si je t'invite, andouille !
-Ce n'est pas faux.
-Sans compter que tu pourrais faire une démonstration de capoeira le temps que la viande cuise, t'en dis quoi ?
-Si ça vous intéresse ?
Hochement de tête général de leurs parts, j'ai donc retiré mes tongs, histoire de leur montrer quelques techniques.
Une fois cela fait, j'ai fait une révérence, pendant qu'ils m'ont applaudi.
-Ça a l'air vachement compliquer...
-Au début ça l'est, mais avec plus de pratique c'est déjà plus facile.
-On se doute !
-Tu en fait depuis combien de temps ?
-Onze ans, j'entame la douzième année !
-Wow...
-Tu as déjà fait de la compétition ?
-Nan, ça ne m'a jamais tenter.
-Dommage, je suis sûr que tu ferais un malheur !
J'ai haussé les épaules, ensuite, je suis retourné m'asseoir.
-Au passage, Damien...
-Quoi ?
-Qu'est-ce que tu voulais dire hier, par "ma mère regardait les hommes de la même manière lorsqu'elle a quitté mon père" ? Ça m'intrigue depuis hier...
-Hmm... Je n'ai... Pas spécialement envie d'en parler.
-Mec ! On est entre amis, tu peux te confier !
-Ce n'est pas ça le problème ! Je n'ai juste pas envie que vous ayez pitié de moi, ou quelque chose dans le genre. De plus, je n'ai pas envie de gâcher la bonne ambiance.
Ils ne m'ont pas donné de réponses tout de suite, puisqu'ils m'ont encouragé à me confesser.
-Visiblement, ça vous tient a cœur hein ?
-Yep !
-Tss. Dans ce cas, promettez-moi juste que vous garderez ça secret. Je n'ai pas envie que tout le lycée soit au courant de ce que je vais vous dire.
-On sera muet comme des tombes !
J'ai fait un sourire en coin, puis j'ai fait ce qu'ils m'ont demandé. Dès que j'ai terminé, ils m'ont regardé avec un air horrifier.
-Putain... C'est horrible...
-Ça ne m'étonne pas que tu fixais tout le monde en faisant la gueule ! Après tout ce que tu as subi...
-Au passage, il est ou cet enfoiré ?
-Soit a l'hôpital, soit en prison.
-À l'hosto ?
-Il a eu la mauvaise idée de kidnapper ma petite amie, sans oublier qu'il a osé la gifler. En résumé, je lui ai cassé la gueule, au point de le mettre dans un coma artificiel.
-Wha... Tu déconnes zéro !
-On ne touche pas aux gens que j'aime sans en subir les conséquences.
-Ses personnes ont de la chance de t'avoir dans ce cas !
-N'oubliez pas que vous en faites partie !
-Sérieux?!
-Ben oui. J'ai appris à vous apprécier, avec toutes ses répétitions !
-Bordel... Je ne pensais pas que tu dirais ça un jour !
-Pourtant, c'est le cas !
-Ouais... Par contre, la viande est cuite les gars !
Nous avons poussé un soupir de soulagement, ensuite, nous nous sommes installés a table. Une fois que nous avons mangé, on est resté dehors pour discuter, jusqu'à ce que je parte, destination mon sport.
Ceci dit, quand les deux heures d'entraînement sont passées, je me suis empressé de retourner chez moi, j'avais envie de retrouver Isabelle.
-Hello ?
-Coucou mon panda !
-Ton week-end s'est bien passé ?
-Très bien, je reviens même avec plusieurs bonnes nouvelles ! Et toi ? Tu t'es bien amusée avec Jade ?
-Idem ! Mais j'aimerais que ce soit toi qui commences, je suis curieuse d'entendre tes annonces !
-On va s'asseoir dans le divan alors ?
Elle a hoché la tête, on s'est donc dirigé jusqu'au canapé, histoire que je puisse lui raconter ce qu'il s'est passé.
-... En dernier lieu, un membre du groupe m'a avoué qu'il avait des sentiments amoureux à l'égard de Jade !
-Nan ? Sérieusement ?
-Ouais !
-Lequel ?
-Robin, celui que j'ai défendu contre les trois brutes.
-Oui... Je vois. N'empêche, c'est une sacrée surprise !
-Je me doute ! Sinon... Je lui avais dit que je te demanderais si ça ne te dérangeait pas que vous passiez un week-end entre filles, pour que tu puisses l'interroger sur son style de garçon, j'espère que tu es d'accord ?
-Euh... Je veux bien, cependant, ça m'ennuie parce que ça va faire deux fins de semaines où on ne sera pas ensemble...
-Mince, c'est vrai... My bad, j'ai agi sans réfléchir.
-Comme d'habitude !
-Hey !
-Ha ha. Non, plus sérieusement, j'accepte, a une seule condition !
-Tout ce que tu veux !
Ma copine a souri, puis elle m'a longuement embrassé. Cinq minutes plus tard, ma beauté fatale s'est retirée, avant de poursuivre la conversation.
-Tout ce que je souhaite, c'est qu'on rattrape le temps qu'on a perdu, ainsi que le temps qu'on perdra !
-Autant le faire tout de suite !
J'ai joint la parole au geste en déposant également un long baiser sur ses lèvres, sans oublier que je lui ai caressé le dos. Je pense d'ailleurs que nous avons terminé la soirée ainsi, en étant scotcher l'un à l'autre.
Le lendemain, j'ai questionné Greg si je pouvais passer le week-end chez lui... Ce a quoi il a répondu par un coup-de-poing sur mon épaule, puisque "je n'ai pas besoin de demander, que je suis toujours le bienvenu !"
-Je préfère prévenir, au cas où vous auriez prévu un truc !
-On vous aurait invité, andouille !
-Rho, toutes mes excuses !
Sur ses mots, j'ai fait une courte révérence. Par contre, quand je me suis redressé, ils ont tous tiré une drôle de tête.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Hey Damien.
-Hmm ? Tiens, Dimitri, il me semblait que tu allais envoyer un de tes amis ?
-Je vois que tu as reçu ma lettre.
-Yep. J'accepte ton combat, bien entendu.
-Je n'en doutais pas une seconde. À vendredi dans ce cas.
-Attends !
-Quoi ?
-Un contre un, pas d'aide extérieure.
-Bien sûr. Bye.
Il ne m'a pas laissé le temps de répondre, il est parti dans l'autre sens. Je l'ai suivi du regard, jusqu'à ce que ma petite amie me parle.
-Mon nounours ?
-Oui ?
-Tu tiendras ta promesse hein ?
-Tu as ma parole. Je me contenterais d'esquiver. Je ne me battrais pas.
-Attends, j'ai bien entendu?! Tu ne vas pas te battre?!
-Bah... Ouais. Pourquoi ?
Mon frère ne m'a pas donné de réponse, étant donné qu'il m'a fixé avec des yeux ronds. Ceci dit, il n'a pas traîné à prendre Isa' par les épaules, pour lui causer.
-Tu l'as ensorcelé?!
-Comment ça ?
-D'habitude Damien ne refuse jamais un combat ! Tu as dû l'hypnotiser, ou tu lui as trouvé un sosie ?
-Rien de tout ça !
-C'est vrai ! Je lui ai dit de plein gré que je n'avais pas spécialement envie d'aller l'affronter.
-Wow...
-Il n'y a rien de vraiment étonnant, je me bagarre uniquement si on me cherche, ou si on embête un de mes proches.
-Je sais ! Ça m'étonne juste parce qu'il t'a provoqué !
-Sans vouloir me vanter, je lui ai déjà fait mordre la poussière, alors bon.
-Il veut se venger, comme tu le faisais dans le temps !
J'ai haussé les épaules, ensuite, je suis allé en classe avec mon frangin. En revanche, après les quatre heures de cours, et ce, jusqu'à jeudi, il ne s'est rien passé de spécial.
Ergo, vendredi, dès que je suis parti de chez ma grand-mère, je me suis dirigé jusqu'au lycée, plus précisément le toit.
-Tiens, il n'est pas là. Il ne me reste plus qu'à l'attendre, j'imagine.
-Nan. Je suis ici.
J'ai légèrement sursauté, avant de me retourner vers mon ennemi.
-Ah, te voilà.
-Oui, j'avais envie d'en terminer rapidement. Je dois étudier, j'ai bientôt le bac.
-Idem.
-Dans ce cas, qu'on en finisse !
Tout en disant cela, il a couru vers moi avec son poing en avant. De mon côté, je me suis contenté d'éviter ses attaques, comme prévu.
J'ai d'ailleurs dû répéter l'opération plusieurs fois, ce qui a eu le don de l'énerver.
-Tu as fini de passer ton temps à gesticuler dans tous les sens?!
-Non. J'ai promis à ma copine que je te raisonnerais.
-Ben voyons ! Monsieur le bad boy se transforme en gentil garçon grâce a l'amour?! Tu n'as pas plus cliché?!
-Disons surtout qu'avec tous mes entraînements personnels, je pourrais te remettre une raclée. Seulement, je n'en ai pas envie, parce que...
-Cause toujours, tu m'intéresses !
J'ai soupiré, pendant qu'il a encore tenté de me frapper. J'ai donc continuer a esquiver, jusqu'à ce qu'il soit épuiser.
-Pff... Je suis... Crever...
-Tant mieux. Tu vas peut-être m'écouter maintenant.
-Tch...
-Ce n'est pas vraiment à cause de ma beauté fatale que je n'avais pas envie de me battre contre toi, en premier lieu. Je t'ai déjà battu une fois, ça m'a suffit. Mais il a fallu que tu te laisses aveugler par ton désir de vengeance.
-Attends, c'est l'hôpital qui se fout de la charité là !
-Je sais. Cependant, j'avais mes raisons, tu m'avais tiré dessus.
-Parce que tu avais cogné mon petit frère !
-Qui m'avait cherché. Au passage, ce n'étais qu'un seul coup dans l'estomac, et crois moi bien que ce n'est "pas grand chose". J'étais vachement plus violent au début de l'année scolaire par rapport a maintenant.
-Alors quoi?! Tu crois que je vais me contenter de ça?!
J'ai encore poussé un soupir, puis je lui ai montré la cicatrice de mon épaule.
-Elle est là ta revanche.
-...
-Voilà. En même temps, c'est vrai que j'ai ma part de responsabilité. D'un autre côté, s'il ne m'avait pas dit "c'est facile de menacer, surtout si on ne met pas ses menaces à exécution" ou quelque chose dans le style, je pense que j'aurais passé outre. Bref, moi j'ai dit ce que j'avais à dire. Maintenant, je vais te proposer un truc.
-J'écoute ?
-Si tu tiens vraiment a ce qu'on se batte tous les deux, mets toi torse-nu. Je considérerais que tu me défies. Par contre, sache que je ne retiendrais pas mes coups.
-... C'est quoi l'autre option ?
-On se serre la main, histoire qu'on puisse partir tous les deux tranquillement.
-Ok... Laisse moi réfléchir.
J'ai hoché la tête, ensuite, je me suis adossé à un mur en attendant qu'il me donne sa réponse.
Ceci dit, il a longuement hésité. Autrement dit, il a plusieurs fois voulu enlever son t-shirt, même s'il a changé d'avis au dernier moment à chaque fois. Il m'a également fixé à plusieurs reprises, sûrement pour vérifier mes réactions.
Cinq minutes plus tard, il s'est finalement avancé vers moi, tout en tendant sa main.
-On se serre la pince ?
J'ai souri, après, j'ai fait ce qu'il m'a demandé.
-Tu as fait le bon choix, bravo.
Dimitri ne m'a pas répondu, étant donné qu'il a fait un sourire en coin. En voyant cela, je lui ai fait une tape amicale dans le dos, avant de partir, direction la maison.
PDV Isabelle
-J'espère qu'il a tenu sa promesse...
-Quand Damien promet quelque chose, il le fait !
-Je sais ! C'est juste qu'il est tellement impulsif...
-Hello ? Il y a quelqu'un ?
-On est dans la cuisine ! Va t'installer dans le divan, j'arrive !
-Euh... Okay !
J'ai patienté quelques instants, puis je suis allé dans le salon, avec les encouragements de Greg.
D'ailleurs, quand je suis arrivée, je n'ai pas vu de blessures apparente sur le corps de mon petit ami.
-Alors... ?
-Il a fallu que j'attende qu'il s'épuise tout seul. Mais il m'a écouté, on ne s'est pas battu !
Lorsqu'il a dit ça, j'ai foncé vers lui, dans le but de couvrir son visage de bisous. Une fois cela fait, je l'ai regardé tendrement.
-Je suis si fier de toi... Tu ne peux pas savoir à quel point !
Je ne lui ai pas laissé de temps de répondre, je l'ai longuement embrassé, je pense, au passage, que j'ai dépassé le record de notre plus long baiser.
Enfin bon, mon panda l'a mérité, car il ne s'est pas bagarré contre son ennemi !
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