Chapitre 72 : Un combat familial

-Du coup... Qu'est-ce qu'on fait ?

-Vous pouvez retourner en cours, vous êtes en sécurité ici.

J'ai hoché la tête, puis je suis parti en pressant le pas. Par contre, j'ai passé la journée à faire la gueule, ce qui a intriguer Isabelle.

-Tu vas bien ?

-J'en ai marre, c'est tout.

-Comment ça ?

-J'ai l'impression de vous porter la poisse. Ton agression, celle de Greg, maintenant ça... Un vrai porte malheur. Des fois, j'ai même l'impression que vous seriez mieux sans moi.

-QUE QUOI?! Retire tout de suite ce que tu viens de dire !

-Pourquoi ?

-Parce que tu n'as pas idée du bonheur que tu as apporté ! Non seulement à moi, parce que tu as accepté de sortir avec moi, mais aussi parce que tu es toujours là pour me réconforter, je me sens en sécurité avec toi ! Je t'aime ok?! Et ce n'est pas une espèce de... De... De psychopathe à deux balles qui fera en sorte que je romprais avec toi ! Peu importe les épreuves, on va les passer à deux, comme un vrai couple ! Tant que j'en parle, c'est ce qu'on est il me semble, corrige moi si je me trompe?!

-Non, tu ne te goures pas !

-Bon ! Au passage, il me semble que tu as dit que tu n'avais plus rien à voir avec ce connard ! Que ton vrai père t'aime, qu'il travaille dans un restaurant, pas vrai?!

-Si.

-Voilà ! Je ne comprends pas ta réaction alors !

-Je l'ai déjà dit, j'ai l'impression que je vous attire que des ennuis. Enfin bon... Tu as raison, je ne suis plus tout seul maintenant. Vous êtes la, que ce soit toi, Jade, mon frère ou Éléonore, on est là pour se soutenir l'un l'autre.

-C'est mieux !

J'ai fait un sourire en coin, puis je l'ai prise dans mes bras.

-Heureusement que tu es là.

-Je ne te le fais pas dire !

-Tu crois que je pourrais me faire pardonner un jour d'avoir réagi comme un crétin ?

Ma copine n'a pas répondu, étant donné qu'elle a pris mon visage entre ses mains, histoire de m'embrasser longuement. Un long moment plus tard, elle s'est retirée, avant de poursuivre la conversation.

-C'est bon, tu es excusé !

-Cool !

Elle a hoché la tête, ensuite, elle s'est blottie contre moi.

-Tu n'as pas a t'en vouloir, tu ne lui ressembles en aucun point. Toi, tu es un garçon adorable, serviable, généreux, sincère... Un peu trop attentionner certes, mais c'est ce qui fait ton charme.

-Wow, merci !

-Tu me fais tout le temps des compliments, du coup, c'est à mon tour !

-Normal, c'est une de mes activités favorites !

-Ce sont quoi les autres ?

-Ce que je vais faire de suite !

Sur ses mots, je lui ai caressé les cheveux, tout en déposant un baiser sur ses lèvres.

-Voilà !

-Tient, c'est marrant, on a encore des occupations en commun !

Je l'ai regardée en souriant, après, j'ai un peu plus resserrer mon étreinte.

-Moi aussi je t'aime. Tu es mon rayon de soleil, ma raison de vivre, ma source de motivation, tu me complètes... Je n'ose même pas me demander ce que je ferais sans toi.

-Ouh la, ça va ?

-Oui, j'avais juste envie de te dire ce que j'avais sur le cœur en ce moment.

-Oh... D'accord !

-Voilà. Je pense que tu le savais déjà, cependant, ça ne me dérange pas de le répéter.

-Non, je n'étais pas au courant... En tout cas, ça me fait plaisir de le savoir, merci !

-De rien !

Cette fois, c'est ma petite amie qui a souri. Ceci dit, elle n'a pas traîné à me prendre par la main, j'ai alors passé mon pouce sur le dos de son membre. D'ailleurs, nous avons terminé la soirée ainsi, en étant lover l'un contre l'autre.

Le lendemain, et ce, jusqu'au seize de ce mois, il ne s'est rien passer de spécial, surtout que le policier qui nous surveille préfère que nous rentrions à la maison directement après le lycée, ou le travail de mon côté... Même si j'ai quand même réussi à avoir l'autorisation d'aller a mes cours de capoeira, aux répétitions de mon groupe, ou encore chez ma grand-mère.

Ergo, le dix-sept, la journée c'est passée tranquillement... Jusqu'à ce que je revienne de mon boulot. Autrement dit, dès que je suis rentré, j'ai senti un silence de mort dans la maison.

-(Tiens, c'est bizarre... D'habitude, elle vient toujours m'accueillir...) Hello ? Il y a quelqu'un ?

Aucune réponse. J'ai froncé les sourcils, puis j'ai commencé à fouiller toutes les pièces. Cependant... Je ne suis tombé que sur notre chat.

-Ok, la, c'est bizarre... Si elle était partie, elle m'aurait envoyé un message... Je vais lui sonner.

Aussi tôt dit, aussi tôt fait. En revanche, ma beauté fatale ne m'a pas répondu, ce qui m'a beaucoup inquiéter.

-Merde... Pourtant, elle met toujours le son sur son téléphone... À moins qu'elle ne soit chez Jade, ou mon frère ?

J'ai téléphoné à sa meilleure amie, qui m'a répondu négativement. J'ai donc passer un coup de fil à mon pote, qui m'a également dit qu'il ne l'a pas vue.

-Putain mec... C'est vachement flippant là..

-Tu as déjà vérifié chez vous ?

-C'est la première chose que j'ai faite !

-Hmm... Isa' ne serait pas en train de faire un tour quelque part ?

-Sans me laisser un mot ou un sms?! Ça ne lui ressemble pas !

-Ouais nan, la, c'est zarb... T'as appelé les flics ?

-Non, je voulais d'abord vérifier si elle n'était pas... Attends, j'ai un double appel... Allô ?

-Salut fiston ! Désolé si je n'ai pas répondu tout de suite, j'étais en train de préparer nos retrouvailles !

-Hein ?

-Ça a l'air de te surprendre que je te parle ? Pourtant, on a dû te dire que je me suis échappé de prison !

-Malheureusement.

-Rhoooo, moi qui pensais que ça t'aurait fait plaisir de revoir ton papa chéri !

-Premièrement, tu n'es plus mon père, j'ai été adopter. Deuxièmement, ce qui me satisfera vraiment, c'est quand tu retourneras derrière les barreaux.

-Oh ? Il faudra que je m'occupe d'eux dans ce cas... Je l'aurais bien tout de suite, malheureusement, ton amoureuse me prend déjà la tête !

-Qu'est-ce que tu lui as fait?!

-Rien du tout ! Enfin... Pour l'instant.

-Si tu touches à un seul de ses cheveux, je te jure que tu es mort !

-Tu crois que c'est le moment de me menacer ? N'oublie pas qu'elle est en mon pouvoir.

-Tss. Tu veux quoi?!

-Retrouve-nous à notre endroit habituel. Viens seul, sans la police. Sinon...

-J'ARRIVE ! JE TE JURE QUE JE VAIS TE FAIRE REGRETTER TOUS TES GESTES MON VIEUX !

-Hé la calme toi ! Je voulais juste t'aider, ce n'est pas la peine de t'énerver !

-Désolé Greg, je... Je disais ça a l'autre personne, toutes mes excuses...

-Ouf, tu me rassures ! C'étais qui, si ce n'est pas indiscret ? Parce que t'avais l'air en colère ?

-Personne.

-Mon œil oui ! Dit moi qui s'étais !

-Je dois aller quelque part... Sinon... Si jamais je ne reviens pas... Tu as été une des meilleures rencontres de ma vie, j'ai été honoré d'avoir pu être ton frangin...

Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre, j'ai raccroché. Ensuite, j'ai pris les clés de ma voiture, dans le but de me précipiter jusqu'au lieu du rendez-vous, ou un parc naturel qui a clôturé.

-Ça faisait tellement longtemps que je n'étais plus venu ici... Dire que cette ordure nous amenait ici dans l'espoir qu'on lui pardonne tous les mauvais traitements qu'il nous faisait subir... Dire que c'est ici que je vais enfin pouvoir lui faire payer tous ses crimes.

Sur ses mots, je suis sorti de mon véhicule, avant de commencer les recherches. Ceci dit, elles ont été de courte durée, étant donné que cette enflure n'a pas pris la peine de se cacher.

-Hey, bonjour Damien ! Tu as fait vite !

-Effectivement, j'avais hâte d'en découdre avec toi.

-Tu vas toujours droit au but, c'est incroyable ! Tu pourrais saluer ton paternel tout de même !

-Je t'ai déjà dit que j'ai une nouvelle famille. Je n'ai plus rien à voir avec toi.

-Bla bla bla, tu te répètes ! Bref, puisque tu n'as visiblement pas envie de discuter, je vais aussi être direct. Tes paroles, lors de ta visite, ne m'ont franchement pas plus. Du coup, comme je te l'avais dit, je vais te faire regretter tes paroles.

-C'est ce qu'on va voir.

Il a fait un sourire en coin, puis il s'est mis torse-nu. J'ai donc fait de même, histoire de commencer le combat.

De mon côté, j'ai patienté, en faisant le mouvement de base de la capoeira, la ginga. Il m'a alors observé avec un air intriguer, jusqu'à ce qu'il se décide finalement à m'attaquer le premier. Malheureusement pour lui, j'ai esquivé, et je l'ai fait tomber. J'ai même répété le mouvement plusieurs fois, je voulais l'énerver, parce que dès qu'il est dans cet état, il perd tous ses moyens.

-Bon, tu deviens énervant là !

-(yes, ça a l'air de marcher !) On ne supporte pas d'avoir le dessus n'est-ce pas?!

-Ce qui est surtout chiant, c'est que tu es en train de te battre comme un lâche !

-(... Garde ton calme Damien, ne rentre pas dans son jeu...) Je me bagarre comme toi dans ce cas ?

Ça a visiblement été la remarque de trop, puisqu'il a foncé vers moi. En voyant cela, j'ai souri, ensuite, j'ai enchaîné quelques techniques de mon sport, jusqu'à ce qu'il se retrouve à nouveau au sol. D'ailleurs, j'ai voulu me précipiter vers lui, j'ai voulu achever le travail, mais... J'ai changé d'avis au dernier moment.

-Non... Je ne vais pas me rabaisser à ton niveau.

-Ben alors?! Qu'est-ce qu'il se passe hein?!

-Je n'ai juste pas envie de frapper un homme à terre. De plus, je pense qu'on se chargera de toi en prison.

J'ai joint la parole au geste, j'ai appelé la police. Une fois cela fait, je me suis dirigé vers ma petite amie en souriant.

-Je vais te tirer de la, attends.

-Merci...

-Il ne t'a pas fait de mal au moins ?

-Nan... ATTENTION ! DERRIÈRE TOI !

Je n'ai pas eu le temps de réagir, quelque chose m'a prit à la gorge, de manière à m'étrangler.

-GNIHIHIHI ! TU N'AURAIS PAS DÛ ME LAISSER VIVRE ! MAINTENANT, MEURS !

J'ai soudainement été tiré en arrière, je suis sûr que cette ordure veille a ce que je ne puisse pas l'atteindre, ou quelque chose dans le genre...

PDV Isabelle

-Laissez-le tranquille !

-Hors de question !

-On fera ce que vous voulez ! Je vous en prie !

-NON !

-(Mince... Il est en train de perdre connaissance... Allez, encore un effort !)

En bougeant suffisamment, j'ai réussi à délier mes mains, j'ai alors enlevé les cordes qui retenaient mes chevilles. Après, j'ai pris un caillou, que j'ai lancé sur le crâne de l'agresseur de mon copain.

-Lâche mon petit ami, espèce d'enflure !

-Argh... Alors toi... Tu vas le regretter ma vieille !

Si j'ai d'abord grimacé, j'ai finalement voulu attaquer à nouveau le criminel... Qui a paré assez facilement mon action.

-Rater... Maintenant, tu vas le regretter...

PDV Damien

-(Bon sang... J'ai vraiment que j'allais y passer... Minute, c'est quoi ce bruit ?

J'ai relevé ma tête, afin de voir que mon ex père est en train de gifler ma beauté fatale.

-NON ! PAS ENCORE !

Je me suis précipiter vers lui, je lui ai fait un plaquage, et j'ai commencer a le cogner, en disant ;

-TU. NE. TOUCHE. PAS. A. MA. I. SA. BE. LLE !

Je lui ai mis coup sur coup, j'ai laissé ma rage m'exprimer. Seulement, au bout de quelques instants, quelqu'un m'a poussé, tout en me bloquant les bras.

-Il est neutralisé, vérifier si l'autre est encore vivant !

-LAISSEZ MOI ! JE VAIS LE BUTER ! IL MÉRITE DE CREVER !

-Arrêtez de gigoter !

J'ai répondu à sa remarque en me débattant de plus belle... Même si ça m'a juste valu d'être bloqué par plus de personne. D'ailleurs... J'ai cru reconnaître la voix de l'une d'entre elles...

-Calmos frérot !

Je me suis soudainement arrêté, avant de me tourner vers... Mon meilleur ami.

-G... Greg ?

-Yep ! On est venu en même temps que les autres !

Je l'ai fixé avec des yeux ronds, puis je me suis évanoui.

Ceci dit, lorsque je me suis réveillé, j'étais entouré de ma mère, mon vrai père, ma sœur, ma grand-mère, ainsi que de mon frère.

-Urgh... Je suis où ?

-À l'hôpital !

-Oh... Attendez, ou est Isabelle?!

-Elle n'est pas loin rassure toi. On est en train de la soigner.

-Je peux la voir ?

-Je vais aller demander aux infirmieres si elles ont terminer.

J'ai hoché la tête, puis Christophe est parti. Pendant ce temps, mon pote est venu vers moi, avec un air colérique... Ou inquiet, je ne serais pas dire.

-Tu crois que tu seras me pardonner un jour ?

-Comment ça ?

-Le dernier appel qu'on a eu... J'ai dû t'inquiéter à mort, je suis tellement désolé...

-Je...

-DAMIEN?!

-Isa' ?

Je me suis redressé, histoire de voir mon paternel, qui est accompagné de ma copine.

-Tu vas bien?!

-Oui... Mais bon, j'irais mieux quand tu viendras me faire un câlin, j'en ai cruellement besoin.

Sur ses mots, j'ai ouvert mes bras en souriant légèrement. Elle a souri également, cependant, elle n'a pas traîné à pleurer.

-Euh... J'ai dit quelque chose qu'il...

Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase, étant donné qu'elle a couru vers moi en sanglotant de plus belle.

-J'ai tellement cru que j'allais te perdre... Ne me fait plus de frayeur pareille, plus jamais, promet le moi...

Si j'ai d'abord été surpris, j'ai finalement mis mes bras autour de son corps. Ensuite, je lui ai répondu.

-Tu as ma parole d'honneur.

-Tant mieux...

-De toute manière, maintenant que j'ai bien amoché l'autre...

-Quoi ?

J'ai relâché mon étreinte, et je me suis cacher sous ma couverture.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je suis sûr que vous avez peur de moi...

-Allons, ne raconte pas de bêtises !

-Vous avez vu dans quel état je l'ai mis ? Vous avez remarqué dans quelle colère j'étais?! Imaginez que je vous agresse de la sorte...

Il y a eu un long silence à ma remarque. En revanche, un court instant plus tard, la couette a laisser place au visage souriant de ma génitrice adoptive.

-Ta petite amie nous a tout expliquer. Tu étais énervé parce qu'il l'avait giflé, ta réaction était tout à fait normale. Tu n'as pas a t'en vouloir parce que tu as passé a tabac une ordure voyons.

-...

-De plus, ne t'inquiète pas, je t'aime toujours, tu es mon fils après tout ! Pas vrai chéri ?

-Exact ! Si ça peut te rassurer, j'aurais réagi de la même manière si quelqu'un osait faire du mal à ma femme !

-Maman... Papa...

-Perso, je t'ai déjà dit plusieurs fois que je suis habitué au fait que tu défendes les gens de manière extrême !

-Moi aussi ! Ça ne m'a jamais empêcher de t'aimer, mon panda !

-Greg... Isabelle...

-Tu es mon petiot, je sais ce qu'il t'a fait subir, il le méritait !

-On m'a déjà un peu expliquer les misères que tu as subies... Tu as tout mon soutien, grand-frère !

-Mamie... Caro...

Cette fois, je n'ai plus su retenir mes larmes. J'ai donc voulu cacher mon visage derrière mes mains, mais ils n'étaient pas de cet avis.

-Ne te cache pas, tu es avec ta famille. Viens plutôt te soulager sur mon épaule.

J'ai répondu d'un hochement de tête, avant de faire ce que ma mère m'a demander.

Au passage, j'ai peu à peu senti que les autres accompagnateurs sont également venus, ce qui m'a franchement fait plaisir.

N'empêche... J'ai vraiment de la veine, d'avoir une famille aussi géniale...

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