Chapitre 7 : réconciliation

Lorsqu'on est arrivé dans la cour, notre concierge, Eddie, est venus m'interpeller.

- Excusez-moi ?

- Yep ?

- Le directeur veut vous voir. Il dit que c'est urgent.

- Qu'est-ce que t'as encore fait ?!

- Je vais bientôt le savoir.

- Ça n'a pas un rapport avec Alex ?

- Il m'a juste demandé de vous prévenir. Il ne m'a rien dit de plus.

- Bon, bah, à toute Greg.

Mon pote a acquiescer, tandis que je me suis diriger jusqu'au bureau en traînant les pieds.

- Yo, vous voulez me voir ?

- BONJOUR ! 

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Ta maman nous a téléphoné, c'est vrai que tu ne lui a pas donné de nouvelle depuis vendredi ?

- Wow, je suis vachement surpris qu'elle s'intéresse à quelqu'un d'autre que sa propre personne.

- C'est ta mère quand même !

- Tss. Si vous saviez les choses que je sais, vous auriez un discours différent.

- Comme quoi, par exemple ?

- Rien qui vous regarde.

- J'ai le droit de savoir ! 

- Vous pensez sérieusement que je vais donner des infos personnelles à un gars qui me déteste ?

- Je ne compte pas dévoiler tes informations au grand public ! Ça restera entre nous !

- Bref, perso, j'y vais. J'ai des pansements à changer.

- Tes... Tes quoi ?!

- Allez poser votre question à Alexandre, il vous en dira plus.

Je n'ai pas attendu de réponse de sa part, je suis parti, direction l'infirmerie, ou l'infirmière m'a accueilli avec son sourire habituel.

- Tient, un revenant !

- Hé hé.

- C'est où cette fois ?

- L'épaule.

- Laisse-moi voir ça... Une seconde... C'est une blessure par balle où je rêve ?!

- C'EST ÇA OUAIS ! Bordel, vous allez me foutre la paix avec ça ?!

- Hé la calme toi !

- Désolé, j'ai l'impression que je ne répète que ça en ce moment ! C'est gavant à la fin !

- C'est sûr que ce genre de situation est très courant ici !

- Je ne suis pas mort à ce que je sache ! C'est inutile de s'inquiéter !

- Ils ont trouvé le tireur ?

- Les policiers vont me donner des news aujourd'hui normalement.

- D'accord.

- Tu as fini sinon ?

- Yes. Tu peux y aller.

- Parfait, j'y vais du coup.

J'ai joint la parole au geste, je suis allé en cours.

Sauf qu'il a été interrompu par deux flics qui me cherchaient.

- Est-ce que le dénommer Damien est ici ?

- C'est l'élève tout au fond, avec ses cheveux noirs.

- Viens s'il te plaît, on a à te parler.

J'ai hoché de la tête, puis je les ai rejoints en dehors de la salle.

- J'imagine que tu sais pourquoi nous venons ?

- Je vais connaître l'identité de l'autre abruti ?

- Effectivement. 

- Il s'appelle Dimitri. Il est dans le lycée Saint-Achille.

- Cool, j'imagine. Mais a quoi ça va me servir de savoir ça ?

- On a pensé que tu aimerais savoir qui t'as tirer dessus.

- Hmm... En effet, je sais à qui je vais rendre une visite de courtoisie désormais.

- Nous allons nous occuper de lui.

- Il va s'en sortir avec un simple avertissement, je parie ?

- Si tu le tues, c'est toi qui iras en prison.

- Je n'ai pas dit que j'allais le buter.

- Il y a intérêt.

- Enfin bref, on va te laisser, on va aller l'interroger.

- Ça roule.

- Prends soin de toi !

Si je leur ai d'abord répondu avec un sourire en coin, je suis finalement retourné dans la classe, ou mes "camarades" m'ont fixer bizarrement.

- Qui leur a montré l'emplacement du cadavre que j'ai caché ?

- Pardon ?!

- Nan, je déconne. Ils ne l'ont pas encore trouvé.

Sur ses mots, j'ai marché tranquillement vers ma chaise, tout en jetant un œil vers les personnes qui sont encore en train de me dévisager, histoire qu'ils regardent dans une autre direction.

Ceci dit, environ une heure plus tard, tout le monde s'est presser de sortir... Du moins, plus rapidement que d'habitude.

- Je me suis coiffé ce matin pourtant.

- Ça a dû les refroidir ce que t'as dit.

- Oups, j'oubliais qu'on a beaucoup de p'tite nature ici. 

- C'est clair.

- Vivement que l'année se termine, qu'on n'ait plus à les supporter.

- À fond...

- Aussi, tant que j'y pense, n'oublie pas que je dois encore te défoncer sur mortal kombat.

- Tu ne t'en sortiras pas à si bon compte cette fois !

- Il ne faudra pas râler si tu perds !

- De quoi vous parlez les garçons ?

- Ah, voilà ta copine !

- C'est pas ma meuf Greg putain !

- Tu m'en diras tant !

- T'as récupéré ton sac toi ?!

- Ouais, tu pourras remercier ta grand-mère de ma part ?

- Je lui passerais le mot.

- Vous étiez chez Juliette ?

- Yep.

- Attends, Brigitte n'est pas au courant de l'accident ?

- On s'est pas vu du week-end.

- Pourquoi ?!

- Raison familiale.

- Mec, je suis ton meilleur ami ! Tu sais que tu peux te confier à moi si t'as des problèmes !

- Tu devrais savoir que je préfère régler mes soucis seul, sans l'aide de personne.

En entendant cela, mon pote a poussé un long soupir.

Ensuite, puisqu'il m'a prévenu que notre prof de gym était là, on s'est dirigé vers le terrain de sport.

- Wait, tu vas pouvoir revoir ton fan-club !

- Tu parles du gang des poufs en chaleur ?!

- À ton avis ?

- Merci, j'avais réussi a les oublier !

- Remarque, avec un peu de bol, elles ont peut-être eu peur de toi ?

- Mon cul ! Elles doivent trouver ça trop daaaaaark !

- Tu n'avais qu'à ne pas être un bad boy aussi !

- J'ai pas choisi d'un être un ! En plus, ça m'intéresse pas de sortir avec des filles qui ont couché avec la moitié du lycée !

- Attention, tu rentres dans la zone de clichés !

- Elles en sont un à elle seule !

- Ah ah.

- Allez, change toi, ou on va devoir faire des pompes.

- À tes ordres chef !

- Damien ?

- Quoi ?

- Ta maman est là, elle t'attend.

- Génial.

- Tu devrais y aller, elle avait l'air inquiète.

- J'ai pas trop le choix de toute façon.

Tout en disant ça, je suis allé auprès de ma génitrice, qui a couru vers moi en me voyant.

- M'man.

- Dami ! Je me faisais un sang d'encre ! Tu étais où ?!

- Tu te soucies de moi maintenant ? 

- Rho...

- Il est ou l'autre alcoolo au passage ?

- On s'est disputé, il est parti. 

- Cool. 

- Tu vas revenir à la maison du coup ?

- Je ne sais pas trop franchement. Ça m'est resté en travers de la gorge que tu défendes l'enflure qui m'a frappé.

- J'étais complètement saoul ! Je n'étais pas consciente de mes actes !

- Pas faux.

- Reviens... Je t'en prie...

- Hmm... Ok. Par contre, je te préviens que je fracasserais la gueule du prochain gars que tu ramènes s'il ose lever la main sur moi.

- Je ferais plus attention à ce niveau-là, promis !

- Deuxièmement, j'aimerais que tu me promettes de boire moins d'alcool.

- Loulou...

- On n'arrête pas de s'engueuler à cause de ça ! Sans compter qu'à chaque fois, je finis par partir ! Imagine qu'un jour, je ne revienne plus, parce qu'on s'est disputé !

- Je... 

- Pense à moi ! Tu crois que je suis heureux de te voir dans cet état ?!

- Ça... Ça va ! Je vais les jeter...

- Nickel.

- Je... Je m'inscrirais aux alcooliques anonymes aussi.

- Vraiment ?

- Oui... Je te le promets.

- Je te crois.

- Tant mieux... Bon, je vais te laisser, j'ai un ménage qui m'attend.

- Okay, a toute.

Après qu'elle m'ait répondu en souriant, ma mère a déposé un gros bisou sur ma joue, et elle est partie.

De mon côté, j'ai rejoint les autres, dans le but d'effectuer quelques tours de terrain.

- Tout va bien ?

 - Ouaip.

- T'as l'air soulager en tout cas.

- Disons tout simplement qu'on a réglé notre conflit.

- Nice.

- Excusez moi, vous n'avez pas vu Grégoire ? Il vous ressemble physiquement, sauf qu'il est plus curieux de nature.

- Tu me diras rien, ça sert pas des masses que je te demande des détails.

- Bravo, tu commences à comprendre !

- Je t'emmerde !

- Change de disque à la fin, tu te répètes !

- J'y réfléchirais.

- Super !

- En attendant, prépare-toi à mordre la poussière !

- Hein ?

- Le perdant offre une boisson a l'autre !

Mon compère ne m'a pas laissé le temps de réagir, il a accéléré le rythme, de manière à ce qu'il finisse le premier, comme je n'ai pas couru assez vite.

- HA ! C'était trop facile !

- Préviens-moi à l'avance la prochaine fois espèce d'enflure !

- Soit pas mauvais perdant !

- Tss !

- Une canette d'orangeade s'il te plaît !

- T'attendras que j'aie fini de me doucher.

Je n'ai pas attendu qu'il me réponde, je suis aller me laver.

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, je suis sorti, j'ai voulu rejoindre mon camarade...

... Mais j'ai été rejoint par un groupe qui ne m'est malheureusement pas inconnu.

- Coucou mon chou !

- Dégage.

- Bon sang, j'adore les hommes qui sont froids avec moi !  

- C'est à cause de cela que tu t'es tapé quasi tous les gars de l'école ?

- Hey, mais ça ne regarde que moi ça !

- Tout le monde est au courant ici. 

- Heureusement que moi, je suis toujours vierge ! 

- Clara, je t'ai déjà expliqué que je ne coucherais pas avec quelqu'un que je connais à peine.

- Tu es trop vieux jeu !

- Je préfère me mettre avec la fille que j'aime plutôt que de me servir d'une meuf comme bouche-trou.

- Tch ! Venez les girls, on s'en va.

- Alléluia !

- Je t'aurais à l'usure, je suis coriace !

- C'est beau de...

Je n'ai pas pu achever ma phrase, car Clémentine, une des membres du "club" m'a embrasser sur la bouche.

Je l'ai donc repoussée aussi rapidement que possible, afin que je puisse m'éloigner en courant.

- Bordel, quel... Ah, j'ai un appel... Allô ?

Tu comptes ramener tes fesses où on t'a kidnappé ?

- J'arrive... J'ai eu un empêchement, on va dire.

- Ok ! Je t'attends à la frite, a pluche !

- À tout de suite.

Dès que j'ai raccroché, je me suis dirigé vers la friterie "Chez Bruno", où je l'ai retrouver assis à une table en extérieur.

- Purée, tu ne perds pas ton temps toi.

- Viens t'asseoir, j'ai tout commandé !

- Elle est où l'arnaque ?

- C'est toi qui payes !

- Je m'en doutais !

- Je t'ai battu à la course, je te signale !

- Tu ne parlais que d'UN truc, au cas où t'aurais oublié !

- Bah, ça te tuera pas d'inviter ton meilleur ami à manger !

- Tss.

- T'es pas d'accord ?

- Je te promets que je vais te mettre une de ses danses mon vieux, tu ne vas pas t'en remettre !

- Je me suis pas mal entraîné, tu crois quoi toi ?

- On verra ça !

- Voilà votre commande les garçons !

- Merci beaucoup !

- Ça fera vingt-sept euros quarante !

- Tu règles l'addition, n'est-ce pas ?

- Il faudra bien !

- Que c'est gentil de ta part !

- Ta gueule !

- Oh ! Ta politesse-là !

- Mange au lieu de raconter des conneries !

- T'es sur les nerfs ma parole !

- My bad, je crève la dalle.

- Bah bouffe tiens !

- Je t'attendais !

- Idem !

- ...

- Allez, bon app !

Sur ses mots, on a commencé à remplir nos estomacs.

Ceci dit, vu qu'on a fini par parler des cours, je lui ai demandé s'il connaissait la position du lycée saint-Achille.

- Euh... Attends... Il me semble qu'il est à deux-trois pâtés de maisons d'ici, pourquoi ?

- J'ai une visite à rendre à quelqu'un.

- D'acc... Je suppose.

- Va chez moi si tu veux, je ne traînerais pas.

Greg a acquiescé, puis on est parti chacun de notre côté.

D'ailleurs, lorsque je suis arrivé dans l'établissement, j'ai directement interrogé les lycéens présents sur mon chemin, qui m'ont indiqué que Dimitri est actuellement dans "l'espace jardin".

- C'est où ? 

- Tu... N'es pas d'ici toi, pas vrai ?

- En effet.

- Je t'accompagne, ça sera plus simple.

- Merci.

- Ne me remercie pas, je t'évite peut-être une raclée.

- Hmm ?

- Il a horreur d'être dérangé.

- Je m'en moque. Je dois causer avec lui.

- C'est toi qui vois, c'est ta peau, pas la mienne.

- Quel courage.

- ... Le voilà.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Il... Tient à te parler.

- Salut toi !

- On se connaît ?

- On utilise mieux ses armes que sa mémoire apparemment.

- Oh... C'est toi.

- Ça te revient que tu m'as lâchement tiré dessus ?

- Tu n'avais qu'à éviter de frapper mon petit-frère.

- Estime-toi heureux qu'il n'ait pas fini à l'hôpital.

- Tu as intérêt à lui foutre la paix !

- Ça ne dépendra que de toi.

- Si c'est de l'argent que tu souhaites...

- Je préfère un combat en un contre un.

- Je ne me battrais pas avec toi.

- T'as peur que je te foute une dérouillée pas vrai ?

- Ne prends pas trop la confiance !

- Ou tu n'arrives pas te battre sans flingues ? Monsieur est trop lâche ?

- Ça suffit ! Baptiste, Arthur, jetez le dehors !

- Je m'en occupe Bapt ! Ça sera facile d'expulser ce gringalet !

- Évite de trop l'amocher.

- Je promets rien !

Tout en disant cela, il a balancé une série d'attaques, que j'ai tous esquivés, avant de lui donner un coup de pied en plein dans la mâchoire, qui a suffi à le mettre à terre.

- Au suivant !

- Tu vas regretter d'avoir frappé mon frangin !

Cette fois, c'est le deuxième de ses gorilles qui m'a chargé.

Mais je n'ai pas perdu de temps avec lui, je lui ai envoyé un direct dans l'estomac, ainsi qu'un uppercut dans le nez, dans le but qu'il parte en tenant son pif ensanglanté.

- Tu en as d'autres ? Ou tu vas arrêter de te défiler ?

- ...

- Enfin bon, tu as raison, c'est inutile qu'on se batte. 

- Hein ?

- Si j'ai pu venir à bout de tes acolytes aussi facilement, te vaincre sera du gâteau. Et j'ai horreur des victoires faciles.

- Tu as gagné, j'accepte ton défi.

- T'es sérieux ?

- J'en ai marre de ton arrogance !

- Tch.

- Je te propose qu'on s'affronte vendredi à dix-huit heures.

- Ok. J'espère que tu es prêt à morfler.

- Tu vas regretter de m'avoir provoqué.

- C'est ça. À plus tard.

Je n'ai pas attendu de réponse de sa part, je suis parti.

Vivement le jour j, que je puisse me venger.

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