Chapitre 48 : Les "relations" de Damien

Lorsque Thomas a garé sa voiture, je n'ai pas attendu qu'il coupe le moteur pour sortir, ainsi que pour me précipiter à l'accueil.

-Bonjour ! Normalement, vous avez reçu un garçon avec les cheveux bruns, qui a été victime d'une attaque a l'arme blanche?!

-Oui, il est au deuxième étage, dans la chambre tout au bout du couloir, à gauche. Est-ce que vous êtes de la famille ?

Je n'ai pas répondu, puisque je me suis précipité vers l'ascenseur. Cependant, étant donné qu'il traînait trop à mon goût, j'ai pris les escaliers.

J'ai monté les marches quatre à quatre, et, quand je suis arrivé au deuxième étage, j'ai foncé vers la chambre, en bousculant plusieurs personnes au passage.

PDV Greg

-Voilà, c'est noter. Merci de votre coopération.

Les policiers se sont dirigés vers la porte, mais elle s'est ouverte d'un coup, pour laisser place à mon pote, qui est essouffler.

-Greg?!

-Yo !

Il m'a regardé avec des yeux écarquillés, puis il est entré, sans tenir compte des flics, ni d'Éléonore, et encore moins de mes parents ou de ma sœur.

-Est-ce que vous connaissez ce garçon ?

-Oui, c'est mon meilleur ami.

-Ah, d'accord. Dans ce cas, nous allons vous laisser.

J'ai hoché la tête, alors qu'ils sont partis. Ensuite, je me suis tourné vers Damien, en souriant légèrement.

-Tout va bien?!

-Ouais, il a raté mes organes.

-Heureusement...

Il a subitement baissé la tête, alors que je l'ai regardé avec des yeux ronds.

-Qu'est-ce que tu as ?

-Je suis tellement désolé... J'aurais dû me confier, au lieu de fermer ma gueule... Maintenant, tu es dans un sale état à cause de moi...

-Mec ! Ce n'est pas toi qui m'as agressé ! En plus, il y avait combien de chance pour que ça tombe pour moi ?

-Justement, j'ai l'impression que je vous porte la poisse.

-Comment ça ?

-D'abord Isabelle, maintenant toi... Je vais finir par croire que je ne suis qu'un porte-malheur ambulant.

-T'es sérieux là?! Retire ce que tu viens de dire tout de suite !

Mon pote n'a pas répondu, mais il a gardé la tête baissée.

-Damien... Il va bien, tu n'as pas à t'en vouloir...

Mes vieux ont posé leurs mains sur ses épaules, alors qu'il s'est redressé d'un coup, tout en gardant ses yeux grands ouverts.

-Je reviens...

Il est parti dans la salle de bain, et il a verrouillé la porte. J'ai soupiré, pendant qu'Isa' est arrivée avec ses géniteurs.

-Heu... Il est où ?

-Il avait besoin de se vider un peu.

-C'est-à-dire ?

-Il s'est enfermé dans une autre pièce pour pouvoir pleurer tranquillement.

-Oh... Je ferais bien d'aller le rejoindre non ?

-Surtout pas ! Quand il est comme ça, il préfère être tout seul, il déteste chialer devant quelqu'un.

Lorsque j'ai dit ça, ils ont tous pris une triste mine. Cependant, la copine de mon pote a quand même été coller son oreille contre la porte.

-C'est bizarre, je n'entends rien...

-Il pleure toujours silencieusement, c'est comme ça.

-Ah... Hey ! J'entends un bruit étouffer !

-Il a certainement envie de gueuler, mais comme il y a du monde, il a mis son poing dans sa bouche pour se contenir.

-Qu'est-ce qui l'a mis dans cet état au fait?!

-Mon pote se considère comme responsable de mon agression, c'est simplement ça.

-Pourtant, il n'a rien fait ?

J'ai haussé les épaules, avant de continuer.

-C'est ce qu'on se tue a lui dire. M'enfin, puisque monsieur est borné, il va estimer que c'est de sa faute jusqu'à ce qu'il fasse payer celui qui m'a fait ça.

-Il va s'attirer des ennuis s'il fait ça !

-Je pense qu'actuellement, il n'en a rien à foutre, tout ce qui l'importe, c'est la vengeance.

-Et Isabelle?! Il ne faut pas qu'il oublie qu'il est en couple maintenant ! En plus, je refuse que ma fille sorte avec quelqu'un qui a fait de la prison !

-Hmm... Oui, il fera certainement plus attention cette fois, je ne sais pas.

-Parce que ton ami s'est déjà battu contre quelqu'un pour toi ?

-Quand on était au collège oui. Un gars avait voulu voler ma collation, mais Damien lui a foutu une raclée. Et, non, ce n'est pas le gars qui l'a trahi, Isa'.

Elle allait répondre, mais on a entendu un déclic, puis la porte c'est ouverte, pour laisser place à mon pote, qui nous a regarder en écarquillant les yeux.

-C'est moi ou il y a plus de monde, tout d'un coup ?

-On est arrivé un peu après tout le monde.

-Ah, d'accord.

Il s'est frayé un chemin parmi mes accompagnateurs, et il s'est installé près de mon lit. J'en ai profité pour regarder ses yeux, qui sont totalement secs.

-(C'est fou... On croirait qu'il n'a pas pleuré...)

-Greg ?

-Hein ?

-Ça va ? Tu as l'air soucieux.

-Oh, je... Je me demandais juste si je pouvais sortir aujourd'hui.

-Je vais aller demander.

Damien c'est relever, afin d'aller voir le docteur. On en a donc profité pour discuter.

-Il n'avait rien ou c'est moi ?

-Non, je n'ai rien vu non plus. Tu es sûr qu'il a pleuré ?

-Oui. Quand il a les yeux grand ouvert, et qu'il veut être seul, c'est qu'il a besoin de se lâcher.

-Ah... D'accord.

J'ai hoché la tête, alors que personne n'a poursuivi la conversation, jusqu'à ce que mon pote arrive avec un infirmier.

-Monsieur Grégoire ?

-C'est moi !

-Vous pouvez sortir quand vous le souhaitez, seulement, il faudra d'abord changer vos bandages.

-D'accord, alors faites !

J'ai enlevé la chemise de l'hôpital, alors qu'il a pris des nouveaux pansements. Pendant ce temps, Dam' a été près de ma petite amie pour lui causer.

PDV Damien

-On peut parler ? En privé ?

-Heu... Oui ?

Je l'ai remercié, avant de sortir, avec Éléonore sur mes talons. Nous nous sommes éloigné un petit peu, afin que je puisse lui demander ce que je voulais.

-C'est bien ton ex qui l'a poignardé, n'est-ce pas ?

-Qu'est-ce qui te fais dire ça ?

-Mon instinct. Sans compter que ça aurait pu être n'importe qui d'autre, mais c'est Greg qui a été attaqué.

Elle n'a pas répondu de suite, étant donné qu'elle a légèrement baissé la tête. J'ai pincé mes lèvres, et j'ai déposé mes mains sur ses épaules.

-Il faut que tu me dises si c'est lui. Ainsi, je pourrais venger ton petit ami.

-Je sais... Je n'ai juste pas envie que tu t'attires des ennuis...

-Ne t'inquiète pas, j'ai appris à cacher les preuves.

-Tu veux dire que...

-Non, je n'ai jamais tué personne. Mais j'ai eu des infos, on va dire.

-Ah... D'accord. Sinon... Oui, c'est bien lui.

-Bien. Il ressemble à quoi ? Et, surtout, il vit où ?

-Il a les cheveux blancs et bouclés, les yeux gris, il fait plus ou moins ma taille... Il doit sûrement avoir un sparadrap sur le nez, puisque je lui ai donné un coup dans le nez. Pour son adresse.. Tu vois le parc, près de ton lycée ?

-Oui.

-Il habite tout près, tu verras, il y a deux nains de jardin, plus un banc couleur chêne devant la façade.

-Ça marche. Je vais pouvoir leur communiquer tout ça.

Elle a grimacé, puis nous sommes retournés dans la chambre de mon meilleur ami.

-Ah ben enfin ! On vous attendait !

-Désolé. Ceci dit, tu peux marcher ou pas ?

-Ouais, t'inquiètes.

Sur ses mots, il a commencé à avancer. Je me suis quand même tenu près de lui au cas où il aurait besoin d'aide, pour qu'on finisse par ce qu'on se sépare sur le parking. Je l'ai pourtant suivi des yeux, jusqu'à ce qu'il rentre dans la voiture, avant d'entrer dans celle de Louise, avec elle et ma petite amie justement.

Par contre, j'ai passé un bon moment a regarder par la fenêtre, alors que mon ange m'a pris la main.

J'ai légèrement sursauté, et je me suis tourné vers elle, pendant qu'elle m'a souri. Je lui ai rendu son sourire, tout en me disant que je ne refuserais pas un câlin.

Mais bon... Je ne lui ai pas demandé, le chemin c'est donc passer dans le silence complet.

Cependant, quand nous sommes rentrés, ma petite amie m'a traîné jusqu'au divan, puis elle c'est installée en souriant de plus belle. J'ai été à ses côtés, mais elle a appuyé un peu sur mon épaule.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Tu veux bien installer ta tête sur mes jambes ?

-Heu... Ça ne te dérange pas ?

-Non, en plus, tu l'as déjà fait le jour du réveillon de Noël !

-Ah ?

-Oui. Tu es tombé endormi sur moi. Tu ne te souviens pas ?

-Ben... Non.

-Tu devais vraiment être fatigué alors !

-Hey ! Je n'ai pas l'habitude de veiller aussi tard !

-J'imagine oui !

J'ai levé les yeux au plafond tout en souriant légèrement, et je me suis installé sur ses jambes. Elle en a profité pour caresser mes cheveux, j'ai donc fermé mes yeux.

-Ne t'endors pas hein !

-Rassure-toi, c'est juste que je me sens bien.

PDV Isabelle

Je n'ai pas répondu, mais ça m'a fait extrêmement plaisir, a moi comme à ma mère visiblement, étant donné qu'elle a fait elle aussi un large sourire.

Ceci dit, elle a commencé à taper un texto sur son téléphone, puis elle m'a montrer ce qu'elle a écrit :

-Je vais rejoindre ton père au magasin pour aller faire des courses, il vous faut quelque chose ?

J'ai hoché la tête, et j'ai fait la même chose qu'elle, afin de demander a ce qu'elle achète de la farine et des œufs, pour qu'on puisse faire des crêpes.

Elle a souri, avant de partir. Cependant, en entendant le bruit de la portée d'entrée, Damien a ouvert les yeux

-Ta maman est partie ?

-Oui, elle va au magasin.

-Ah, d'accord.

Lorsqu'il a dit ça, mon petit ami m'a fixé avec insistance. Je lui ai rendu son regard, il m'a alors répondu.

-Merci.

-De rien ?

-Je veux dire, j'étais au plus bas quand j'ai vu Greg dans cet état, et tu as réussi à me rendre ma bonne humeur en quelques mouvements.

-Ne me remercie pas, c'est normal !

-Oui. Mais bon, tu sais ce qu'on dit ?

-Non ?

-Quand tu rencontres la bonne, elle peut stopper la colère et la douleur que tu traînes depuis si longtemps.

-Oh...

Il a souri, puis il s'est redressé pour déposer un baiser sur mes lèvres. Cependant, quand elles se sont quittées, il en a profité pour continuer.

-C'est pour ça que je te suis si reconnaissant. Sans compter que tu es mon premier véritable amour.

Je n'ai pas répondu, puisque j'ai pris sa tête pour l'embrasser. S'il a d'abord écarquillé les yeux, il a finalement mis ses mains autour de mon crâne pour le prolonger au maximum.

Par contre, il a bien évidemment fallu que le téléphone de mon copain sonne à ce moment-là. Il a fait rouler ses yeux, avant de les reporter sur moi.

Je l'ai légèrement repoussé, puis je lui ai indiqué son appareil d'un mouvement de tête.

-Réponds, c'est peut-être urgent ?

-J'espère bien !

J'ai ri doucement, alors qu'il a pris son portable en râlant.

PDV Damien

-Allô?!

-Coucou !

-Oh ! Salut mamie ! Comment va ?

-Fatiguée ! Pour tout te dire, je viens tout juste de me réveiller !

-C'est normal, après tout, tu n'es pas habituée à veiller tard, toi non plus.

-C'est vrai. Mais, a la base, je te téléphonais pour te demander de ne pas venir cette semaine, surtout que je vais passer la journée avec mon club de tricot, j'attends juste que le taxi arrive, et que je vais passer le week-end à me reposer.

-Ne t'inquiète pas, je comprends !

-Je m'en doutais ! Enfin soit, comment c'est passer ta nouvelle année ?

-Très bien, et toi ?

-Magnifique aussi ! On a bien ri avec les parents de ta petite amie ! Et ceux de la copine de ton ami sont sympathiques aussi !

-Ah, tant mieux !

-Sur ce, je te laisse, le taxi est là ! Gros bisous a vous quatre !

-Ça marche, bisous !

Elle a raccroché, j'ai donc reposé mon téléphone sur la table.

-Tu as le bonjour de ma grand-mère !

-Ah, autant de ma part !

J'ai souri, puis j'ai posé mes mains sur les épaules d'Isabelle pour qu'elle se tourne, et j'ai dit :

-Bon, on en était ou nous, déjà ?

-Coucou ! C'est nous !

Lorsque j'ai entendu ses parents, j'ai laissé tomber ma tête en arrière, tout en soupirant légèrement. Ma petite amie a ri, elle a déposé un baiser rapide sur mes lèvres quand je me suis redressé, puis elle est partie afin d'aider ses parents.

Je n'ai pas traîner a les rejoindre, et j'ai apporter mon aide également. Quand nous avons fini, cependant, Louise a demander pourquoi il fallait de la farine et des œufs.

-Damien s'est souvenu que la mère de son meilleur ami leur faisait des crêpes quand ils avaient des bon points au collège, du coup, ça m'a donner envie d'en faire.

-Ah, d'accord ! Bah oui, pourquoi pas ?

-Il a également proposé qu'on fasse ça tous les trois, histoire de faire une activité en famille.

Cette fois, la mère d'Isa' m'a regardé avec un sourire en coin, avant de poursuivre.

-C'est une bonne idée ! Par contre, qu'est-ce que tu vas faire ?

-J'aimerais bien rendre visite à quelqu'un pendant que vous cuisinez, si ça vous dérange pas ?

-Pas de soucis ! Vas-y !

Je l'ai remercié, et je suis parti. Environ quinze minutes après, je me suis arrêté devant la façade d'une maison, j'ai soupiré, tout en me disant :

-(Hé bah putain... Si un jour, on m'aurait dit que j'aurais besoin de tes services.)

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