Chapitre 47 : Agression
Quand nous nous sommes remis de notre fou rire, j'ai légèrement sursauté, étant donné que j'ai senti que quelque chose est en train de vibrer sous moi.
-Ça va Damien ?
-Il y a un truc qui vibre sous mes fesses.
Lorsque j'ai dit ça, Greg m'a regardé avec un large sourire. Je l'ai observé en levant les sourcils, alors qu'il m'a répondu.
-Je ne penserais pas que tu te lâcherais en public ! Cochon va !
Tout en disant ça, il a agité sa main devant son nez. Cette fois, je l'ai fixé sans comprendre, puis j'ai finalement senti que je devenais aussi rouge qu'une tomate. Je me suis donc levé, et je me suis tourné dans un autre sens.
-Ah, il rougit !
-Ça doit le gêner, d'habitude, il doit faire ça quand il est tout seul !
-NON MAIS TU ME PRENDS POUR QUI?!
-Calme toi ! Ce n'étais que mon téléphone ! N'empêche, tu aurais pu me dire qu'il était en dessous de toi !
-Je ne l'avais pas senti !
-Ah, c'étais une silencieuse, et qui ne sent pas en plus de ça !
-TA GUEULE GREG !
Isabelle a soupiré, et elle a pris son mobile. Pendant ce temps, mon pote est reparti en plein fou rire.
-Et bah voyez vous ça ! Quelle maturité !
-Un homme n'est pas mature avant ses quarante-trois ans !
-D'où tu sors ça?!
-Internet !
-Ok...
-Hmm hmm.
-Oui ?
-Mes parents reviendront demain, ils vont dormir là ou ils sont.
-Ah ! D'accord.
-J'imagine que les miens aussi du coup... Par contre, ou est-ce qu'on va roupiller nous?!
-Vous pouvez aller dans le lit de mes parents ? Après tout, ce n'est pas pour une nuit !
-Heu... Ouais, pourquoi pas.
-Par contre, il va falloir attendre ton petit ami !
-Hors de question !
J'ai pris mon pote par ses bras, et je l'ai tiré pour le remettre debout. Ensuite, j'ai mis son bras derrière mon cou, je l'ai attrapé au niveau des jambes, et je l'ai mis sur mes épaules. Pendant ce temps, Greg a arrêté de rire.
-Qu'est-ce que tu fous?!
-Je vais te foutre au lit ! Après tout, tu ris toujours pendant une demi-heure !
-Tu entends bien que je ne me marre plus ! Donc, laisse moi descendre !
-Hmm... Nan. Ça me fait faire un peu de musculation, ça ne me fera pas de mal.
-Tu déconnes ou quoi?! T'en a encore fait tout à l'heure !
Pour montrer que je me moque de son avis, j'ai fait des flexions de genoux. Au bout de cinq, j'ai arrêté, avant de me mettre en route vers les chambres.
Lorsque je suis arrivé devant leur porte, je l'ai déposé par terre, alors qu'il m'a jeté un regard mauvais.
-Quoi ?
-Je pouvais marcher, tu sais !
-Oui. Mais bon, je n'avais pas envie d'attendre pour dormir !
-Ben tient !
-En plus, j'avais envie de te prouver que tu manquais de muscles lors de ton gage.
-T'es encore avec ça?!
-Hé hé.
-Puisque c'est comme ça, je te mets au défi de me porter comme je t'avais porté, et de faire le tour du pâté de maison !
-Pas de soucis !
-Vous êtes sûr que vous êtes des meilleurs amis?! Vous n'êtes pas plutôt des rivaux?!
-On peut être ami et rivaux en même temps !
-Mouais... Enfin, c'est marrant, vous me faites penser à Gaï et Kakashi !
-Ah ?
-Ben ouais ! Ils se chamaillent tout le temps, et ils n'arrêtent pas de se donner des défis à la con !
-Je ne peux pas être Gaï perso !
-Pourquoi ?
-Ben, si je suis hétéro ?
-Oh putain...
-D'un autre côté, tu ne peux pas être Kakashi non plus Greg ! Il est tout le temps sérieux, et il ne parle pas beaucoup, ça correspond mieux a Damien !
-Bon, par contre, on peut aller se reposer?!
-Oui !
-Désolé, elle est de mauvaise humeur quand elle est fatiguée.
-Justement ! Allons nous coucher !
J'ai hoché la tête, et nous nous sommes installés dans nos lits respectifs.
Ceci dit, le lendemain, quand nous sommes réveillé, les parents de ma petite amie n'étaient toujours pas là.
-Il faut croire qu'ils sont encore en train de se reposer.
-Sûrement, sinon ils t'auraient envoyé un message.
-Oui...
-Bah, arrête de t'inquiéter, et viens prendre ton petit-déjeuner ! Tu verras, quand tu auras l'estomac plein, ça ira mieux.
Elle a souri, avant de se mettre à table avec Greg, Éléonore et moi. Nous avons ensuite patienté jusqu'à midi, afin de prendre notre déjeuner.
Quand nous l'avons avalé, mon pote a attendu jusqu'à treize heures, et il m'a rappelé son défi.
-Ne t'inquiète pas, je n'ai pas oublié.
-On ne sait jamais avec toi !
-Tss.
Il a souri, alors qu'il est monté sur le divan, pour carrément sauter sur mon dos.
-Oumph ! Fait gaffe, crétin !
-Quoi ? Je suis sur ton dos là !
-Oui, sauf que moi j'avais grimpé, je n'ai pas sauté !
-Rho la la, mais quel râleur celui-là alors !
-C'est ça. Bref, Isa', tu peux ouvrir la porte s'il te plaît ?
-Tout de suite !
Lorsqu'elle a ouvert, je me suis précipité dehors. Ceci dit, quand je suis arrivé à la moitié du chemin, j'ai senti que je commençais légèrement à fatiguer, ce que Greg m'a fait remarquer directement.
-Alors ? C'est dur hein ?
-Non, ça va.
-Mec ! Je sens que tes doigts commencent à trembler !
-Normal, il fait froid ! Et je n'ai pas mis de gants alors !
-Mon œil ouais ! Tu es crevé, avoue le !
-HA ! Tu vas voir, si je suis crevé !
Sur ses mots, j'ai commencé à accélérer le pas, jusqu'à ce qu'on revienne au point de départ.
Une fois que nous étions a l'intérieur, j'ai reposé mon pote par terre, avant de faire un dab.
-Et voilà !
-Bien jouer.
-Merci ! Du coup, tu reconnais que c'est toi qui n'as pas de muscles ?
Il ne m'a pas répondu, puisqu'il m'a fait un doigt d'honneur. Ensuite, il est parti dans le garage, ou j'ai entendu du bruit.
-Ah, il va soulever des haltères.
-Il faut toujours que vous soyez en compétition, c'est pas croyable ça...
-En effet, mais bon, c'est une rivalité amicale. Sans compter qu'on est comme ça depuis l'enfance.
-Sérieusement?!
-Oui. Quand on allait avoir un contrôle, par exemple, on se taquinait souvent en se vantant qu'on allait avoir le meilleur résultat par rapport à l'autre. Cependant, peu importe qui était le gagnant, si on avait de bon points, sa mère nous faisait des crêpes.
J'ai pencher ma tête légèrement en arrière tout en souriant en repensant a se souvenir. Un moment après, j'ai regardé ma copine en souriant (surtout qu'Éléonore est parti voir Greg) et j'ai poursuivi.
-C'est malin... J'ai envie de manger des crêpes maintenant.
Ma petite amie a ri doucement, puis elle m'a serré a la taille.
-Tu veux que j'en fasse ? Je ne suis peut-être pas une bonne cuisinière, mais ça, je les réussis assez bien !
-Hey, je ne te force pas a en faire !
-C'est de bon cœur que je fais ça, rassure toi !
J'ai souri, et je l'ai prise dans mes bras, afin de l'embrasser.
-On attendrait bien tes parents non ?
-En effet, surtout qu'ils arrivent.
En disant ça, elle a pris un air triste. J'ai haussé les sourcils, puis j'ai posé ma tête sur la sienne.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-C'est juste que... Qu'ils vont repartir dimanche...
-Oh ! D'accord.
-Oui... J'aurais bien voulu... Je ne sais pas moi... Qu'ils restent un peu plus longtemps...
Cette fois, j'ai senti que sa voix tremblotait, comme si elle était sur le point de pleurer. J'ai pincé mes lèvres, et j'ai été m'asseoir dans le divan. Ensuite, je l'ai mise en position assise sur mes cuisses, j'ai délicatement posé sa tête sur mon torse, pour finalement caresser ses cheveux.
-Allons, ne réagis pas comme ça, après tout, ils seront aussi sûrement tristes de s'en aller. Mais il le faut à cause de leur travail.
-C'est vrai...
-De plus, tu as pu les voir pendant trois semaines ! Sans compter que, si jamais tu as vraiment besoin de leur parler, tu peux leur téléphoner, ou leur envoyer un mail.
Puisqu'elle ne m'a pas répondu, j'ai déposé un baiser sur le haut de son crâne, et j'ai poursuivi.
-Tiens, tu sais quoi ?
-Non ?
-Je vais vous laisser cuisiner. Quand ils seront la, j'irais chercher les ingrédients, puis je vous laisserais faire, comme ça vous pourrez faire une activité en famille.
-Tu es sûr ?
-Ouaip. Ça te changera les idées.
Mon ange m'a regardé avec des yeux ronds, avant de subitement m'embrasser longuement. Quand elle s'est retirée, ma petite amie m'a regardé avec les lèvres pincées.
-Désolée... Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça, alors que j'ai juste a leur passer un coup de fil, alors que tu as perdu ta mère, et que ton père est en prison...
J'ai haussé les épaules, puis je lui ai répondu.
-Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Après tout, je n'étais pas plus attaché a elle que ça.
-Euh... Quoi ?
-Tu as bien entendu.
-Pourquoi?!
J'ai soupiré, et je l'ai regardée en penchant légèrement ma tête sur le côté.
-Bon, ben, tu connais la situation de mon père, alors autant te révéler celle de ma mère. Elle était devenue alcoolique après son divorce. Autant dire qu'a des moments ça allait, mais dans d'autres... Un peu moins.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
-Elle était littéralement insupportable. Elle s'énervait, ou elle pleurait pour rien, elle disait toujours des trucs incompréhensible... En bref, c'était la galère. Mais bon, je prenais sur moi, en disant que ce n'étais que passager, que ça lui passerait.
-Oh... Elle ne te faisait rien au moins?!
-Non. Quand j'entendais qu'elle se mettait en colère, j'allais dans ma cabane... Même si j'y allais surtout pour pleurer quand j'étais beaucoup plus jeune, enfin bon.
-Les professeurs ne remarquaient rien ?
-Ils savaient bien que je tirais tout le temps la gueule.
Lorsque j'ai dit ça, ma chérie m'a regarder avec un air horrifier, puis elle m'a forcer à me pencher pour qu'elle puisse me faire un câlin.
Si j'ai d'abord été surpris au début, je l'ai finalement accepté, tout en mettant mes bras autour de son corps, ainsi qu'en fermant les yeux.
-Tu as vraiment dû supporter ça tout seul... ?
-Non, Greg était là. Il me remontait le moral rien qu'avec sa présence.
-Oui, mais je n'étais pas au courant de tout ça moi !
J'ai subitement ouvert les yeux, et j'ai regardé vers la droite, ou j'ai vu Greg, Éléonore, Thomas et Louise qui sont en train de m'observer.
-Vous... Vous avez entendu, n'est-ce pas ?
-En effet.
-Merde...
-Pourquoi tu ne nous as rien dit ?
-Premièrement, parce que j'ai l'habitude de garder mes problèmes pour moi. Deuxièmement, je n'estimais pas vraiment nécessaire de parler de ça, surtout qu'on était dans une période de fête, et que vous retrouviez votre fille.
-Putain mec ! Je te jure que si tu n'avais pas eu personne sur tes jambes, que tu te serais pris des pains !
Je n'ai pas répondu, étant donné que je suis en train de l'observer avec des yeux ronds, alors qu'il me fixe en serrant les poings.
-Greg ! Calme toi !
-Non ! Je lui ai dit plein de fois qu'il pouvait se confier à moi sans problèmes, surtout qu'on est potes depuis la maternelle !
-Tu sais bien pourquoi je ne me confie pas.
-Ouais ! Parce que t'es vachement con !
Sans me laisser le temps de répondre, il est parti en claquant la porte. Éléonore n'a pas traîné a le rejoindre, pendant que j'ai regardé vers la porte d'entrée avec les yeux écarquillés.
-Euh... Ça va Damien ?
-Ouais... C'est juste que je suis vachement surpris de le voir réagir ainsi.
-En même temps, si tu ne te confies jamais alors que vous vous connaissez depuis longtemps... Il a sûrement cru que tu ne lui faisais pas confiance.
-Isabelle est témoin, je lui ai déjà confié des choses sur moi que je ne confierais jamais à personne d'autre.
-Je confirme.
-D'accord. Mais tu ne t'inquiètes pas à son sujet ?
-Il s'énerve facilement, mais ça ne dure jamais longtemps. Au pire, si dans deux heures je n'ai pas de nouvelles, je lui enverrais un message.
-Ça marche.
-Sur ce, je n'ai pas envie de gâcher vos derniers jours de retrouvailles, étant donné que je sais que vous repartez dans trois jours.
-Tu vas aller chercher les ingrédients du coup ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Parce que... Attends, mon téléphone.
-Allô ? Damien ?
-Éléonore ? Ça va ?
-Mon copain a été poignardé !
-Quoi?!
-Oui ! Il va bien, rassure toi, l'agresseur n'a pas toucher un de ces organes, mais il est sous le choc...
-Ça se comprends ! Vous êtes ou là?!
-On est en route vers l'hôpital, le même qui t'a guéri quand on t'a tiré dessus !
-J'arrive !
J'ai raccroché, j'ai déposé Isa' sur la place d'à côté, avant de mettre mes chaussures en vitesse.
-Est-ce que tu comptes nous expliquer ce qu'il s'est passé ?
-Mon pote a été agressé à l'arme blanche !
-Sérieusement?! Qui a fait ça?!
-J'ai ma petite idée... Je demanderais à sa petite amie. En attendant, laissez moi passer !
-Attends, je vais te conduire !
J'ai hoché la tête, et je me suis précipité vers la voiture de Thomas. Pendant le trajet, je n'ai pas pu m'empêcher de tirer une mine inquiète, le père de ma copine a donc essayé de me rassurer.
-Il va s'en sortir !
-Oui, l'agresseur n'a pas touché une partie vitale.
-Alors, pourquoi cette expression ?
-Parce que j'ai l'impression que c'est de ma faute. J'aurais dû me confier au lieu de fermer ma gueule, comme le crétin que je suis.
-Allons, ne dis pas ça ! Ce n'est pas toi qui lui as dit de partir !
Je n'ai pas répondu, et j'ai regardé vers la fenêtre en conservant la même tête pour le restant de la route.
Ceci dit, c'est bien gentil d'avoir tenté de m'apaiser, mais je me sentirais coupable jusqu'à ce que je mette la main sur le connard qui a oser agresser mon meilleur ami.
Et, croyez moi bien qu'il va regretter amèrement son geste.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top