Chapitre 4 : une journée entre potes

PDV Greg

- (C'étais pas très sympa de l'avoir laissé en plan hier... Je vais aller jusqu'à chez lui pour me faire pardonner.)

Sur cette pensée, je me suis mis en route. Par contre, quand j'ai sonné à son domicile, c'est sa mère qui m'a ouvert.

- Salut Greg !

- Bonjour Brigitte ! Damien est là ?

- Non, il n'est pas là. Je ne l'ai pas vu depuis hier, d'ailleurs.

- Tu ne t'inquiètes pas plus que ça ?

- Ce n'est pas la première fois qu'il disparaît sans me donner de nouvelles, j'ai l'habitude à force.

- Je vois.

- Bon bah, tu passeras le bonjour à ta maman ?

- Oui.

- Oh, tant que j'y pense, tu voudras bien lui demander de revenir si tu le vois ?

- Évidemment.

Elle m'a répondu en souriant, puis elle à fermer la porte. J'en ai donc profiter, j'ai pris mon téléphone histoire de lui envoyer un message.

Hey, t'es où ??

Dans la cabane dans le jardin.

Ok, j'arrive.

PDV Damien

- Wow, voilà enfin quelqu'un qui me cherche.

- Yo ! Qu'est-ce que tu fous là ?

- C'est ma seconde maison, j'aime bien être ici.

- T'as pas prévenu ta daronne ?

- Nope, vu qu'elle s'en bat les reins.

- C'est pas très très gentil !

- Tu m'en diras tant.

- Par contre elle est ou l'échelle ?

- Je n'en ai pas, je grimpe à l'arbre même.

- Sérieux ?

- Ouaip.

- Je fais comment pour te rejoindre ?

- Attends, j'arrive.

Je ne lui ai pas laissé le temps de réagir, j'ai reculé jusqu'à la pièce qui est derrière moi, avant que je ne me mette à courir, de manière à ce que je puisse atterrir devant mon pote, qui m'a fixé avec des yeux écarquiller.

- Tu disais ?

-... T'es vraiment un grand malade.

- Je sais.

- ... Bref. Ta madré m'a demandé de la prévenir si je te voyais.

- Ça peut attendre, ma disparition ne la dérange pas plus que ça de toute façon.

- Euh... Ok.

- En attendant, ça te dirait qu'on aie au cinoche ? Il y a un nouveau film d'horreur.

- Tu ne vas pas avoir trop peur ?

- Rassure-toi. Je suis habitué à ta sale gueule.

Sur ses mots, j'ai esquivé un projectile que mon camarade m'a lancé en allant chercher de l'argent dans mon deuxième domicile.

En revanche, quand on est arrivé au cinéma, j'ai sursauté en sentant le coup de coude que Greg m'a donné dans l'estomac.

- Regarde ! Il y a la meuf de notre lycée !

- T'aurais pas pu me le dire autrement ?! J'ai failli avoir un arrêt cardiaque !

- T'es au courant qu'il y a des screamers dans le film ?

- Si tu ne m'avais pas eu par surprise aussi !

- T'as fini de râler ?! J'aimerais appeler ta copine moi !

- FERME LA GREG !

Je pense que j'ai crié trop fort, étant donné qu'elle, et toutes les personnes présentes, se sont tournée vers moi avec un air surpris.

- Tu sais attirer l'attention des gens toi !

- Je te jure que je me retiens de coller mon poing dans ta face.

- Elle arrive, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

- Oups.

- Je... Je ne vous dérange pas ?

- Non, ça va. N'est ce pas très cher ?

- Tss.

- Vous venez pour... 

- Glitchy Land.

- Moi aussi !

- Ça te tente de venir avec nous ?

- Je sais pas...

- Je suis sûr que mon ami ici présent est d'accord ! Pas vrai ?

- Au contraire.

- T'es pas sympa !

- Je n'ai pas dit que je l'étais. 

- Rho !

- Sur ce, j'avance, la séance va bientôt commencer.

J'ai joint la parole au geste, j'ai commencé à monter les escaliers, alors qu'il m'a rattrapé... Avec la fille.

- Vous êtes sourds ?!

- T'exagères, elle ne va pas rester longtemps.

- Je te promets que tu ne m'entendras pas !

- Hmm. Si je t'entends crier, tu n'as pas intérêt à m'adresser la parole pendant le restant de cette année ! Compris ?!

- Entendu !

Je lui ai répondu avec un hochement de tête, puis on s'est installé dans nos sièges. 

D'ailleurs, la séance c'est passer sans problème du côté de la nouvelle, si ce n'est qu'elle a eu peur vers le milieu du film, mais elle s'est contenter de s'accrocher à mon bras, sans émettre le moindre bruit.

Par contre, mon très cher compère a sursauté à presque tous les jump scare... C'est sûrement à cause de cela que je n'arrivais pas à me concentrer sur l'écran, car je devais contrôler mon fou rire.

Voilà pourquoi je n'ai pas arrêté de me foutre de sa gueule en sortant du ciné.

- Punaise, t'a beaucoup hurler !

- Je t'emmerde !

- Des fois je ne savais pas d'où venait les hurlements, de toi ou des fantômes !

- T'as gagné, je me casse !

- Okay a plus !

- Il avait l'air vexé...

- Ça lui passera, il n'est pas rancunier. 

-... Sinon ?

- Quoi ?

- Est-ce que tu es libre ? La, tout de suite ?

- Je n'ai rien prévu de spécial.

- Dans ce cas, ça t'embêterait de m'aider avec mes devoirs ? Ils sont vachement difficiles, j'ai du mal à comprendre certaines questions.

- C'est compréhensible, elles sont vraiment tirées par les cheveux parfois.

- C'est clair...

- Du coup, il est... Treize heures. Ça te dit de manger un bout ? Je t'aiderais dès qu'on aura fini.

- Je... Je n'ai plus d'argent sur moi.

- Je t'invite. Je dois avoir une vingtaine d'euros, ça sera suffisant.

- Je te rembourserais !

- Ça ira, tu ne me devras rien.

- Si ! J'insiste !

- On en discutera plus tard ! La, j'ai envie de bouffer, je crève la dalle.

- Tu connais un bon endroit ?

- Ouais. J'espère que tu n'est pas au régime ?

- Nan !

- Cool. 

- On y va ?

- Je t'attends.

Si elle a d'abord ri à ma remarque, on s'est finalement mis en route, direction la friterie "Chez Bruno".

Ceci dit, quand on a terminé notre repas, j'ai poussé un soupir de satisfaction.

- Pfouh... Ça soulage d'avoir le ventre plein.

- En effet.

- Je suis prêt à t'épauler maintenant.

- Super ! On va chez moi ?

- Tu en es certaine ?

- Ben... Oui ?

- Ça te prend souvent d'inviter des mecs que tu ne connais pas chez toi ?

- Bah... On est dans la même école.

- Mouais. Ce n'est pas vraiment une raison, on se côtoie a peine. 

- Ok... Je suppose ?

- Sinon on aurait pu aller dans la bibliothèque de la ville, ce n'est pas loin du lycée.

- Yes, je suis passée devant ! On a qu'à aller la a la place !

- Parfait. 

- Je pars la première, je dois aller récupérer mes affaires !

Elle n'a pas attendu de réponse de ma part, elle est partie en trottinant.

Personnellement, je suis allé jusqu'au lieu du rendez-vous sans me presser.

En revanche, je n'ai pas eu besoin de l'attendre, puisque je l'ai vue devant l'entrée de la bibli, où elle était en train de checker son téléphone.

- C'est moi qui ai traîné ou c'est toi qui a tracé ?

- Je n'avais qu'à prendre mon sac ! 

- Oh, d'acc.

- On entre ?

- Les dames d'abord.

- Whoa, quel gentleman !

- Ça m'arrive, effectivement.

En entendant cela, elle a eu un petit rire, puis on est entré dans le bâtiment, ou je l'ai aidé avec ces exercices, ce qui m'a pris toute mon aprème.

- Voilà, c'est... Purée, il est dix-huit heures ?!

- Yep.

- Désolée, je ne savais pas que ça allait prendre autant de temps !

- C'est pas grave. Demain, c'est dimanche, je compenserais avec une grasse matinée.

- Ça marche !

- À plus tard.

- À lundi Damien !

- Tu connais mon prénom ?!

- Je l'ai entendu !

- Ah, okay.

- Au passage, moi c'est Isabelle si ça t'intéresse.

- Je m'en souviendrais.

Sur cette belle parole, on s'est mutuellement salué, et je suis retourné chez moi avec la tête remplie de souvenirs.

Au final, c'étais sympa de passé du temps avec elle.

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